Chapitre 13 - Mickaël

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J’ai décidé de ne pas la brusquer. J’ai organisé mon emploi du temps pour bosser le matin, et l’aprèm je vais au centre pour filer un coup de main et être auprès de Jennie et Marielle. J’adore les gosses du centre et le boss est cool en plus. Je n’aurais pas pensé que de se rendre utile pouvait faire autant de bien. Mais y a juste une chose qui me chagrine, ce chignon sur sa tête qui ne la quitte plus. Est-ce qu’elle a coupé ses cheveux ? Impossible de savoir.

Fétichiste !

Simple question.

- Pourquoi tu regardes ma maman comme ça ? Me demande Jennie

- Parce qu’elle est très belle.

- Oui c’est la plus belle du monde.

- Ce n’est pas moi qui vais te dire le contraire.

- Vous êtes ré- amoureux ?

J’en sais que dalle, oui on s’aime mais non nous ne sommes pas de nouveau ensemble, d’ailleurs on ne l’a jamais vraiment été, et si ça ne fonctionne pas ?

Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?

Car on ne sait pas ce que c’est d’être en couple.

Pour savoir faut tester. Ça va bien se passer, fais toi confiance.

Ouais je suis capable de la rendre heureuse.

Marielle reste distante et je crains que si je vais trop vite, elle prenne peur. Alors j’opte pour le sourire comme réponse, heureusement Jennie s’en accommode. Le soir je rentre directement au resto de Jack’ où je peux vider mon sac. J’ai mis un terme à mes baises avec Caro qui m’a dit en se marrant qu’elle s’en remettra. Mais là le resto est fermé. Merde !!! Je prends mon téléphone et vois des messages et des appels manqués.

Elle a perdu les eaux !!! On est à la clinique. Putain je suis heureux mec !!!

J’ai besoin de toi mon pote, s’il te plait rapplique à la clinique.

Je ne réfléchis pas deux secondes et file à la clinique le rejoindre. Il est dehors en train de fumer lorsque j’arrive et me saute presque dans les bras.

- Ça y est alors ? Dis-je

- Non pas encore, elle est en plein travail, la péridurale fait pas effet, c’est un vrai démon, elle m’a foutu à la porte.

Ça ne m’étonne pas d’elle, connasse jusqu’au bout.

- Putain j’ai une boule de stress dans le bide, c’est con c’est mon deuxième mais…putain j’ai hâte.

Je lui souris alors que moi je ne vivrai jamais ça mais je reste content pour lui.

- Et du coup, vous vous êtes mis d’accord pour le prénom ? Dis-je

- Non, elle veut Victor, c’est trop laid, mon fils ne s’appellera pas Victor. Dit Jack sur de lui.

- J’espère pour lui.

- Ludovic moi j’aime bien.

- C’est un peu vieillot mais ça passe mieux que Victor.

Moi si j’avais un fils…non ça n’arrivera jamais.

- Bon je vais voir comment ça se passe, merci d’être venu, c’est con car tu ne vas pas me voir trop mais ça me fait grave du bien ta présence, tu m’as manqué mec.

- File, tu vas finir par me demander en mariage sinon.

- Sale con.

Je finis en salle d’attente de la maternité, heureusement elle est confort avec une télé et de quoi me poser.

- Putain c’est une furie, regarde mes mains !!!! Crie-t’il en sortant marqué par les ongles de sa Reine des Neiges.

- Elle t’a refoutu à la porte ?

- Ouais, elle dit que je ne sers à rien.

- Quelle connasse, je ne pourrais vraiment pas supporter ta meuf.

- Elle douille mec, putain c’est un truc de dingue, tu verrais comment les contractions montent, t’as l’impression que ça va jamais s’arrêter et elle gère, putain elle gère. Les meufs sont des héroïnes mec.

- T’es love toi.

- Je vais être papa mec. Dit-il en chialant d’un coup.

- Eh c’est cool mon pote.

- Putain je sais plus quoi faire pour plus la voir souffrir. Je me sens impuissant et j’ai tellement hâte de voir à quoi il ressemble. 9 mois c’est long putain.

Mon pote est bouleversé et je me mets à imaginer ce que je ressentirais si Marielle accouchait.

Arrête, t’es en train de te faire du mal là.

- J’ai une idée mec. Dis-je

- Quoi ?

Je prends mon téléphone et appelle Marielle.

- Ouais c’est moi, est ce que tu penses que tu peux faire garder Jennie là ?

- Quoi ?! Mais il est 22h Mick’ !

- Je sais. Bébé j’ai besoin de toi là.

- Qu’est ce qui se passe ? Tu m’inquiète là.

- Ramène Jennie au pire, viens à la clinique s’il te plait.

- Quoi !!!

- Pose pas de question et débarque !

- Ok ok, j’arrive. T’es ultra bizarre là.

- Je sais. Viens s’il te plait.

Jack me regarde.

- Elle a déjà eu une gosse, elle doit savoir comprendre ce genre de chose. Dis-je

- Elle est féroce là Mick’, je ne suis pas sûr que ça soit l’idée du siècle des retrouvailles improvisées.

- Elle m’a demandé de ramener sa meilleure pote avant d’accoucher sinon elle me coupait les couilles, bien qu’elles vont plus vraiment me servir, j’y tiens figure toi. Fais-moi confiance mec, ça peut l’aider d’avoir sa meilleure amie près d’elle.

Je file récupérer Marielle et Jennie sur le parking.

- Tu m’expliques s’il te plait. Me lance-t-elle

- Suis-moi.

La mère et la fille me suivent jusqu’au service maternité et Marielle ne comprend rien lorsqu’elle voit Jack.

- Jack !!!

- Salut Marie.

- Ta meilleure amie accouche à l’instant, elle n’arrive pas gérer, elle a besoin de toi. Dis-je alors qu’elle est sur le point de fondre en larmes.

- Quoi !!! Julie va avoir un bébé ?

- Son deuxième. Bébé elle a besoin de toi. Sa péridurale n’a pas marché, elle est complètement submergée par la douleur. Elle m’a demandé de te ramener à elle, c’est le moment.

- Euh mais je ne sais pas comment l’aider. Mick’ je n’ai pas vraiment accouché moi, Jennie est sortie très vite je n’ai pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit et puis ça fait 6 ans Mick’, je suis partie et…

- Je sais mais c’est ta meilleure amie, non ?

- Ouais.

- Si t’avais pu, t’aurais pas aimé l’avoir près de toi pour la naissance de Jennie ?

- Si, je vais aller la voir et faire ce que je peux. Dit-elle au bord des larmes.

Elle regarde Jennie.

- T’inquiète je la gère. Dis-je

Jennie me sourit et après avoir joué avec les jeux de la salle d’attente, elle se couche contre moi. Je pose mon blouson sur elle et elle s’endort.

- Elle ressemble grave à sa mère.

- Ouais heureusement.

- T’as toujours pas d’idée sur l’identité du père.

- C’est moi son père.

- Ok, géniteur si tu veux.

- Je n’en sais rien et je cherche plus à savoir. Ce qu’il compte c’est qu’elle soit heureuse et que Marielle remonte la pente.

- Faut que vous veniez vite là !!! On l’installe. Crie une femme

Je crois n’avoir jamais vu Jack courir aussi vite. Lorsque Marielle revient, je ne sais pas trop comment décrypter ses expressions. Pour une fois je suis mitigé sur ce qu’elle ressent. Alors je lui ouvre mes bras et c’est sans hésitation qu’elle vient se coller contre moi. Putain je suis heureux entouré des deux femmes de ma vie.

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