Henry raccrocha le combiné du téléphone lentement. C’était la première fois qu’il entendait Jill aussi paniquée.

Et si le tueur était revenu ?

Il s’approcha de la grande armoire de l’entrée, fouilla dans le tiroir et en sorti un jeu de clé, le double de chez lui. Ça devenait trop dangereux et il était hors de question qu’elles reste habiter là-bas tant que ce fou traînerait autour de chez elle. Il regarda autour de lui. Cette immense maison héritée de ses grands parents lui semblait bien vide et il y avait bien plus d’espace que ce qu’ils en auraient besoin. Il faudrait sûrement refaire entièrement la décoration qui commençait à dater un peu, racheter des meubles plus récents aussi et passer un bon coup de peinture sur tous les murs après avoir enlever la vieille tapisserie mais ce n’était pas un problème. Ils pourraient faire ça le week-end, trainer dans les magasins à la recherche de la peinture idéale pour la cuisine tout en se demandant s’ils devraient prendre le nouveau canapé couleur gris ou noir.

Ok doucement, t’emballe pas ! Elle n’a même pas encore dit oui, si ça se trouve elle pensera que c’est bien trop tôt je ne veut surtout pas l’effrayer.

Il remit la clé dans le tiroir et le referma. Laissons passer le week-end, je lui en parlerai Lundi, une fois revenu du …

La sonnette de la maison retenti l’empêchant de finir mentalement sa phrase. Il se précipita pour ouvrir et se retrouva devant une Jill presque méconnaissable. Ses cheveux mouillés lui tombaient devant le visage mais on pouvait distinguer à ses yeux rouges et gonflés qu’elle avait pleurer. Son visage était pâle presque transparent.

• Mon Dieu mais ça va ? Tu trembles de tout ton corps, vas-y rentre vite je vais te faire un thé, dit-il tout en l’accompagnant dans le grand salon. Tient assied toi sur le canapé devant la cheminée je revient tout de suite je vais préparer le thé.

Jill n’avais toujours pas dit un seul mot, elle se contentait de regarder autour d’elle. C’était seulement la deuxième fois qu’elle venait chez Henry et la première fois elle n’était pas aller plus loin que le hall d’entrée, ils avaient pris l’habitude de se voir tout le temps chez Jill ou dans le café à côté du travail.

La première fois qu’elle était venue, elle avait été étonnée de voir le quartier dans lequel Henry vivait. C’était un des quartiers le plus riche de toute la ville si ce n’est le plus riche, les maisons étaient toutes plus luxueuses les unes que les autres et Jill se rendit vite compte que son appartement tout entier devait rentrer dans la cuisine d’Henry.

Elle ne savait pas à l’époque qu’il venait d’une riche famille, ses grand parents étaient aristocrates ou quelque chose dans le genre elle n’en savait pas plus, ils n’abordaient jamais le sujet. Henry était resté très simple, pour lui le dîner idéal était souvent une pizza au fromage et ça lui suffisait très bien, il n’avait pas besoin de porter des fringues à milles livres ni de s’acheter le dernier modèle de voiture sorti, d’ailleurs au travail peu de personne savais qu'il venait d’une famille riche.

Jill se leva et se mis à faire le tour du salon nerveusement tout en le contemplant. Apparemment Henry n’avait pas toucher à la déco depuis qu’il habitait ici si l’ont en croyait toutes les babioles bien rangés dans des vitrines en verres qui devaient dater d’au moins cinquante ans. Les murs, qui étaient encore couvert de tapisserie marron clairs avec des motifs vraiment vieillot, étaient ornés de différentes peintures qui devaient sûrement avoir été peintes par un grand peintre de l’époque.