Partie 1

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Jill s'était aggripé si fort au manche de son parapluie qu'elle pouvait commencer à sentir une crampe arriver dans tout son bras.

Ses pieds refusant toujours de bouger loin d'ici, elle se sentait comme tous ses arbres qui l'entourait, prise au piège là, à deux mètres seulement de l'endroit où quelques mois plus tôt un horrible meurtre avait été commis. La pluie et l'orage étaient devenus si intense qu'elle n'entendait plus rien, ni si les pas se rapprochaient d'elle, ou s'ils s'étaient éloignés.

Jill décida de se retourner, de faire face au bruit. Après tout, c'était peut-être simplement un animal, dans ce cas elle avait certainement l'air bête plantée en plein milieu d'un parc en pleine nuit sous la pluie, seule.

Allez, à trois je me retourne. Un, deux et ... trois.

Elle pris une profonde et longue inspiration et se retourna lentement.

Quoi ?

L'endroit été devenu complètement désert, personne aux alentours, aucuns bruits, seulement la pluie et l'orage qui grondait de plus en plus fort.
Jill se mis à courir d'un coup en direction de son appartement, ses pieds avaient enfin décidés d'obéïr.

Une fois chez elle, elle s'enferma à double tour et s'appuya sur le mur de son entrée, les yeux dans le vide.
J'ai rêvé ? Pourtant j'ai bien entendu des bruits de pas derrière moi. A moins que ce n'était qu'un animal ? Merde j'suis sûre, j'ai pas rêver y'avais bien quelque chose derrière moi mais hors de question d'y retourner et les flics ne se déplaceront jamais pour si peu, pour un simple bruit de feuille dans un parc.

Jill marcha jusqu'à la cuisine pour se servir un verre d'eau, elle remarqua à peine que ses jambes tremblaient, elle s'appuya contre l'évier et leva la tête pour regarder à travers la fenêtre qui donnait sur le parc. Son corps tout entier fût parcouru d'un frisson glaciale.

Il y avait quelqu'un devant le parc qui la regardait fixement sans bouger.

Jill courut au salon et attrapa son téléphone, elle se rendit compte que ses mains s'étaient mises elles aussi à trembler.

  — Allô ?

Elle essaya tant bien que mal de parler mais sa voix été tremblotante.

— Je peut venir dormir chez toi ce soir ? Je croit que quelqu'un me suit, elle retourna devant la fenêtre, la rue était redevenue déserte.
A moins que je ne devienne folle peut-être, je sais pas trop mais je veut pas dormir chez moi ce soir, j'ai vraiment besoin de quelqu'un je peut pas rester seule ici.

— Oui oui biensûr ! Tu veux que je passe te chercher ? T'as l'air boulversée il vaudrait peut être mieux ne pas conduire dans ton état.

— Merci mais ça ira, je prend des affaires et ... Si je suis pas chez toi dans quinze minutes prévient les flics, raconte leur ce que je t'ai dit, que j'était suivie.

— T'es sur que tu veux pas que je vienne te chercher ? Tu me fais peur là.

— Non ça va aller, je t'explique tout en arrivant, promis.

— Bien, soit prudente sur la route.

Jill raccrocha. Elle enfourna rapidement quelques affaires pour demain dans un grand sac, avant de partir elle jeta un dernier coup d'oeil par la fenêtre de la cuisine.

La rue était toujours déserte.





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