Partie 1

2 minutes de lecture

10 Novembre 1994


Jill Collins se réveilla en sursaut le souffle coupé. Elle pouvait sentir son cœur qui battait à cent à l’heure au moins, elle avait la désagréable impression qu’il n’allait pas tarder à se détacher de sa poitrine.

Elle s’assit sur le bord de son lit pour reprendre son souffle et essaya de se remémorer son rêve.

C’était un cauchemar. Elle était dans une grande forêt et était poursuivie par deux hommes cagoulés qui tenaient dans leurs mains une grande hache rouge. Elle essayait de fuir mais ils étaient beaucoup plus rapides qu’elle. Elle s’était réveillée juste avant qu’ils ne puissent la tuer.

Plus les minutes s’écoulaient et plus les derniers souvenirs qu’elle avait de son rêve devenaient flous. Elle regarda l’heure sur son radio réveil. Il affichait six heures quarante.

Elle se leva difficilement de son lit, se dirigeât dans la cuisine et appuya machinalement sur le bouton pour mettre en route sa bouilloire, le matin était un vrai rituel : levée à sept heures pétantes, elle prenait en guise de petit déjeuner un thé à la menthe avec deux œufs au plat suivit d’une douche toujours trop brûlante été comme hiver puis après avoir choisi minutieusement ses affaires et s’être habillée elle partait, direction le journal où elle travaillait depuis quatre ans.

Exceptionnellement ce matin elle préféra ne pas manger, il y avait une réunion au journal à propos du séminaire de ce week-end et son patron avait promis le petit déjeuner pour tout le monde.

Tout en buvant son thé elle jeta un coup d’œil par la fenêtre de sa cuisine. Un épais brouillard s’était formé lui donnant la sensation d’étouffer. Elle n’arrivait même plus à distinguer le parc pourtant situé de l’autre côté de la rue.

Lorsque les beaux jours arrivaient les enfants du coin jouaient sur les nombreux jeux et les adultes venaient pour pique-niquer à l’ombre d’un arbre, ou pour lire un bon livre sur un banc au soleil.

Mais ça c’était avant. Avant qu’un habitant de la ville ne soit retrouvé un Dimanche matin sur un banc la gorge tranchée, les yeux exorbités de peur, ses vêtements maculés de sang.

L’enquête avait durée des semaines entières, Jill fût amenée à enquêter de son côté pour le journal en coopération avec la police du coin mais toutes les pistes qu’elle avait explorées n’avaient mené a rien. La police avait dû classer l’affaire après deux mois d’enquête faute de preuves.

Depuis le parc était à l’abandon, seuls les adolescents en quête de sensation forte venaient le soir pour passer le temps et se faire peur.

Elle reposa son thé sans même y avoir touché. Ça faisait un mois que l’enquête avait été classée et pourtant elle ne pouvait pas passer un seul jour sans y penser, imaginer qu’un meurtre avait eu lieu à dix mètres de chez elle lui retournait l’estomac.

Elle décida de mettre cette histoire de côté, pour le moment tout du moins et de se préparer pour aller au travail.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 6 versions.

Vous aimez lire Eris ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0