Les retrouvailles

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Arthur, piazza del Popolo, Rome, 17h31:

Je crois que je n’avais jamais vu de telles choses. On aurait pu se croire dans un rêve ou dans une grosse production hollywoodienne. Des statues s’étaient décrochées de l’église, je jouais du AC/DC avec Liz, ce qui faisaient que tous les animaux se regroupaient autour de nous. De plus, une épaisse fumée arrivait vers nous et les éclairs semblaient vouloir épargner notre place. Soudain, un homme corpulent sorti du brouillard en souriant avec des accessoires de théâtre à la main. Je le reconnu grâce à la photo que nous avais montré Léo. Il s’agissait de leur ami Felipe Galilei et il n’était visiblement pas venu seul. Toute une foule de jeunes gens l’accompagnaient. Thomas et Léo furent les premiers à se diriger vers eux. Nous les avons tous suivis.

-Monsieur Galilei, à ce que je vois, vous avez réussi ? dit Léo avec un sourire.

-Bien sûr mes amis. Je vous l’avais dit. Oh au fait Thomas, une fille voulait te dire quelque chose.

-Bon je sais ce qui m’attend. Salut Oxana, encore désolé de t’avoir laissé seule à Florence mais nous avons eu quelques petites difficultés.

-J’espère bien que tu es désolé. J’ai dû rentrer seule jusqu’à Rome et le pire, c’est que tu ne m’avais même pas dit que tu comptais venir. Mais c’est bon, je te pardonne à une condition, dit Oxana Serratura.

-Laquelle ?

-Présente moi à Léanne, depuis le temps que tu me parles de ta chérie, ajouta-t-elle avec malice.

Tout le monde se présenta. Il y avait les deux astronomes qui pouvaient contrôler la météo, Judith et Sam Coelho de Vancouver, les sculpteurs en charge des statues, Nilam Rajat de Bombay et Karole Brightman de New York. J’ai longuement discuté avec Valentina Lughezza, l’architecte italienne qui vivait à Rio. A côté, Léo et Mary étaient en grande discussion avec l’autre stratège, un allemand prénommé Gunther. Il y avait aussi Boris le médecin russe, Irina la mathématicienne russe et Lin Yi, une étoile montante du théâtre chinois. Tout le monde se mêlait par petit groupe pour discuter. Cela faisait un curieux mélange.

Un taxi s’arrêta soudainement sur la place, et un jeune homme blond aux cheveux longs en sortit. Il ne fut pas étonné de voir tout cela et se précipita vers Mary en courant. Je pense que cela devait être Victor d’Artois l’architecte qui était prisonnier avec Mary au Centre de Florence. Une fois que toutes les retrouvailles et rencontres s’étaient faites, nous nous sommes tous réunis dans un restaurant où Felipe avait réservé une table pour 20 personnes.

Les talents et les nationalités se mélangeaient sans difficultés. Les serveurs devaient faire de drôles de tête car on pouvait entendre du russe, du chinois, de l’anglais, du français, de l’espagnol et aussi de l’italien. Une véritable table de Babel et pourtant tout le monde semblait se comprendre. Les discussions allaient bon train et tout le monde semblait heureux. Léo fit tinter son verre pour prendre la parole.

-Tout d’abord merci à toutes et à tous d’être venu ici à Rome. Comme vous devez tous vous en doutez, ici nous sommes les vingt talentueux possédant le gène de Léonard de Vinci. Certains d’entre vous ont même dû le rencontrer en rêve. Je tiens à remercier particulièrement Felipe Galilei, l’acteur qui a permis que nous soyons tous rassemblé aujourd’hui en contactant la majorité d’entre vous grâce à ses contacts. Nous sommes rassemblés car nous devons lutter contre Le Centre. Ce dernier a essayé plusieurs fois d’enlever certains d’entre nous. Certains ont été emprisonné et ont pu être libéré ou se sont enfuit comme les sculpteurs ou Mary et Victor. Nous avons appris certaines choses ces dernières semaines.

Déjà, vous avez dû vous en rendre compte mais certains ont développé un pouvoir comme un don magique : le contrôle de la météo ou des animaux par exemple. Il n’y a pour le moment que les peintres et les dramaturges qui n’ont rien développé mais ça ne saurait tarder. Ensuite, en infiltrant le centre d’Irlande, nous avons appris que non seulement nous pouvons vivre au-delà de trente ans, Felipe en est la preuve vivante, mais la raison pour laquelle nous avons réagi au gène c’est que nos familles sont issues de personnalités célèbres comme Oscar Wilde qui est l’ancêtre de Felipe ou Liz qui est la descendante de Mozart. Nous vous dirons tous cela après le repas profites-en, dit-il.

-Avant de reprendre, nous devons retrouver James Casenine et le forcer à arrêter ses expérimentations. Ensuite il faudra trouver le Chef car bien que nous pensions qu’il s’agissait du père de Mary, ce n’était pas le cas. Certains l’ont décrit comme un homme grand, charismatique avec un costume bleu nuit. Il arrive à se fondre dans la masse de la population et à disparaitre très rapidement, ajouta Felipe. Maintenant bon appétit à tous.

Le repas se poursuivait dans l’allégresse, tout le monde semblait étonné d’apprendre qu’ils étaient le descendant d’un illustre artiste, personnage historique ou savant. Les dossiers tournaient tranquillement autour de la table. Lorsque se fut mon tour, j’appris que j’étais le petit-fils, bien qu’illégitime, de John Lennon. Ce fut une sacrée révélation pour la fin du repas. Nous nous étions regroupés par petit groupe pour payer et pour prendre des chambres dans les hôtels voisins. Nous avions prévu de rester une semaine au maximum le temps de trouver James Casenine et d’obtenir des informations tranquilles.

La bonne nouvelle était qu’il n’y avait que vingt talentueux et qu’aucun n’était du côté du Centre. Nous serions tous ensemble contre de simples personnes. Cette pensée me fit doucement sourire. Je logeais à l’hôtel Locanda avec Liz car nous avions commencé l’aventure tous les deux et nous devions la finir ainsi. C’est avec de douces pensées que je me suis endormi cette nuit-là. En effet, demain j’aurais 19 ans et j’allais passer mon anniversaire loin de ma famille et de ma chérie Manon. Au moins, ici j’avais une nouvelle famille, spéciale mais bon. Dehors, les rues de Rome étaient très calmes comme annonciatrice de paix. Ou de malheurs…

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