Un bon pasteur

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Arthur, 3 décembre, 10h15 , Aputula (Australie) :

Première chose à dire : heureusement que l’on vient ici pour retrouver Mary car plus jamais je ne mettrais les pieds ici. Apres deux correspondances en avion à Dubaï et Sydney, nous avons atterri à l’aéroport de Ayers Rock. On avait vu que le village se trouvait à 400km environ donc nous pensions qu’en 5h nous étions arrivés mais c’était faux. Un bus nous amena à Aputula. Pour une distance de 509km précisément, c’est le chemin le plus rapide, nous avons près de douze heures pour arriver. En arrivant à plus de 22h nous avons eu de la chance de trouver une maison d’hôte tenue par des anglais qui nous acceptèrent. Le réveil se résumait en un mot : chaleur. Il devait faire déjà 28°C, et ce n’était que le matin.

Nous nous sommes levés avec Liz et nous avons déjeuné en compagnie du charmant couple de retraités anglais : Janine et Paul. Ils ont adoré nous parler des potins et des nouvelles de la ville. Ils nous expliquaient leur programme journalier, les nouveaux arrivants et même un groupe de militaire qui avaient barricadé une demeure. Au moment, où ils dirent ceci, Liz me donna un coup de coude dans les côtes afin que j’écoute attentivement. Je n’avais pas besoin de cela mais merci quand même Liz. Je les questionnai sur le sujet en prétextant un vague intérêt pour la sécurité des habitants :

-Ils sont arrivés il y a deux semaines. Il y avait deux gros camions et j’ai vu une dizaine d’hommes en sortir. La maison est celle juste en face de la rue. Avant elle était à une gentille famille : les Pasteur, expliqua Janine.

-Pasteur comme Louis Pasteur ? demanda Liz.

-C’est cela jeune fille, Chloé Pasteur est la descendante de Louis Pasteur, dit Paul. D’ailleurs sa fille ainée, Julia, venait d’être accepté à l’école de médecine de Sydney qui est une des meilleures au monde alors que d’après ses parents, elle n’avait démontré aucune aptitude spécifique avant le mois dernier. Maintenant elle possède un don incroyable en biologie et en médecine. C’est prodigieux et remarquable.

-C’est sûr, dis-je. Si j’ai bien compris, la famille n’est plus dans la maison mais les militaires si ?

-Ah non, vous n’y êtes pas du tout. La famille vit toujours là, les militaires sont venus pour Chloé car elle travaillait visiblement sur un projet top secret sur les armes chimiques et biologiques, c’est bien cela mon cœur ?

-C’est exact ma Janine.

Apres cela ils s’embrassèrent tendrement. C’était mignon je trouvais. Je ne pouvais m’empêcher de penser à ma petite amie, faisant ses études d’infirmières qui était à des milliers de kilomètres de mois. Nous les avons laissés et nous sommes sortis. Traverser la rue semblait prendre une éternité à cause de la chaleur. Nous sommes arrivés devant la maison en face, la boite aux lettres indiquait bien Chloé Pasteur. La maison était assez simple, en bois et toute blanche pour garder la fraicheur. Il y avait un petit porche avec un banc en fer forgé mais il était en plein soleil et il valait mieux ne pas s’asseoir dessus afin d’éviter une brulure au deuxième degré. Nous n’avions encore frappé, qu’une jeune fille brune, un peu plus grande que Liz nous ouvrit. Elle portait un simple tee-shirt blanc, un short en jean et des baskets. Elle avait l’air étonné de nous voir.

-Vous êtes qui ? demanda-t-elle.

-Euh moi c’est Arthur, et elle s’est Liz. Désolé de te déranger mais nous cherchions Julia Pasteur.

-Ah, vous êtes comme les militaires qui ont voulu m’interroger.

-Comment ça ?

-Il y a deux semaines, un groupe de militaire est venu. Il y avait aussi un scientifique avec eux. Il m’a posé pas mal de questions sur mon aptitude nouvelle à la médecine. Comme ma famille a des soucis financiers il a même racheté la maison. Seulement la nuit qui a suivi, j’ai fait un rêve étrange, et je crois que vous étiez dedans. Une boule a foncé sur moi et à mon réveil j’avais ça dans ma main, dit-elle en nous montrant un crane tatoué dans sa main.

-Cela va être bizarre mais nous aussi on en a un. Montre-lui ta main Arthur.

-Cool deux notes de musique. Bon je préfère ma tête de mort mais le tien est classe aussi. Vous savez comment c’est possible ?

-Alors pour faire simple, Liz et moi, tout comme toi, possédons un gène qui nous vient de Léonard de Vinci. Nous sommes plusieurs à le posséder comme certains de nos amis. Ces gènes ont été en sommeil pendant des siècles, se réveillant par moment, développant des talents chez ses porteurs. Il y a dix talents en tout. Avec Liz, nous avons le talent lié à la musique et toi c’est l’anatomie et la médecine. Pour chaque talent, il existe en même temps deux porteurs de gènes : un par sexe.

-Waouh, c’est génial ça. Je pense que cela me sera très utile pour mes études. Que faîtes-vous ici du coup ?

-Une de nos amies, Mary, est retenue par un scientifique James Casenine ainsi que le Centre qui est un groupe paramilitaire qui souhaite contrôler nos talents, les étudier et les utiliser à leurs fins. Nous savons que le professeur avait emmené Mary dans une de ses propriétés qui se trouve en Australie et c’est la tienne. Tu ne dois pas lui faire confiance, il pense juste que nous sommes là pour lui comme de banals cobayes, raconta Liz et surtout… AIE !! hurla-t-elle.

-Attention Arthur, c’est un serpent-tigre, c’est un des serpents les plus venimeux.

-Tu as de l’anti-venin ? paniquais-je.

-Bien sûr que non, il est extrêmement rare et cher.

-Conclusion je vais mourir et je vais souffrir en attendant, quelle connerie d’être venue ici, se lamenta-t-elle.

-Je vais tenter de faire quelque chose, il faut déjà faire un garrot au tour de la jambe pour couper le sang et ralentir la progression.

Lorsque Julia posa ses mains sur la jambe ensanglantée de Liz, une fumée verte à l’odeur mentholée s’en échappa. Les cris et gémissements de Liz ont diminué jusqu’à se taire. Lorsque Julia retira sa main, la morsure avait disparu et Liz avait l’air de se sentir mieux. Fini la paralysie et la douleur.

-Qu’est ce qui vient de se passer merde ? dit Julia.

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