En route

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Lorsque le soir, nous avons fait le chemin du retour, main dans la main, il y avait comme une odeur de danger dans l’air. Ma maison et la sienne étaient comme différentes. Les portes avaient été défoncé. Nous nous sommes regardés, choqués. D’un regard, nous avions décidés d’entrer chez moi en premier. Nous étions interloqués en entrant. Les meubles avaient été renverses par terre, les étagères étaient démontées. Je suis monté dans ma chambre, rien n’avait bougé mais mes dessins avaient été fouillés et il manquait le dessin que j’avais fait de Mary en rêve. Heureusement j’en avais caché une copie dans à l’intérieur de mon matelas. Je commençais à paniquer car je n’avais toujours pas trouvé mes parents. C’est seulement dans la cuisine que je les ai trouvés. Ils étaient assommés et attachés sur une chaise. J’ai essayé de les réveiller mais en vain. Je les ai laissés là, le temps que nous allions dans la maison de Mary. C’était pire chez elle que chez moi. Tout avait été saccagé. Elle pleurait. Je l’ai prise dans mes bras afin de la réconforter. Son père était au milieu de la pièce inconscient dans une mare de sang. Mary était comme paralysée, j’ai couru ver lui pour prendre son pouls, il était faible mais perceptible. J’ai tout de suite composé le numéro des pompiers et ils sont venus très rapidement. Ils ont emporté Mr O’Connely et Mary a insisté pour monter avec, me laissant seul dehors avec mes parents encore sonnés mais allant mieux. Peu de temps après la police arrivait et débuta alors une nuit passait dans le commissariat de police de la ville où je passai la soirée à dire tout ce que je savais et à me faire questionner. Le lendemain matin, j’étais fatigué donc je suis resté à la maison toute la journée, j’en profitais pour aider mes parents à tout remettre en ordre après le passage des cambrioleurs, enfin supposé cambrioleurs car ils n’avaient pris que mon dessin, donc la police ne donnerait surement pas suite à l’incident mis à part pour effraction. Dans l’après-midi, je décidais également de me rendre à l’hôpital pour prendre des nouvelles de Mary et de son père. En arrivant, l’infirmière de garde m’annonça qu’il était déjà rentré chez lui plus tôt dans la journée. Je la remerciais et entreprit de faire demi-tour. Au moins, le long trajet me permettait de repenser à tout cela. Qui avait bien pu nous faire cela, car nous étions les deux seules maisons à avoir été fouillé. Qu’est ce qui pouvait bien nous relier… ? Et là, je compris. Tout était clair maintenant. Ils en avaient après Mary et moi, surement à cause de nos dons. Je me demandai s’il était arrivé la même chose aux autres membres. Seule Mary pourrait avoir la réponse à cette question car elle était restée en contact avec un couple français qui l’avait aidée à s’enfuir d’Irlande. Lorsque je suis arrivé devant chez elle, j’ai frappé à la porte et c’est son père, une poche de froid sur la tête qui m’ouvrit. Je lui demandais comment il allait, il me répondit que cela allé mieux et il m’invita même à rentrer. Chose que je ne m’attendais pas de sa part. Mary était dans le salon et elle me regardait avec un sourire un peu gêné. Je me suis approché doucement d’elle et lui ai pris ses mains.

« -Comment tu te sens ? lui demandais-je.

- Nettement mieux. Mon père n’avait rien de grave heureusement. On a vérifié si on nous a volé quelque chose mais rien et toi ?

- Juste le dessin que j’avais fait de toi. Mais j’en avais fait une copie. En revanche, je voulais te parler d’une idée qui m’est venue tout à l’heure.

-Si c’est à propos de tout cela je t’écoute. Allons dans ma chambre on sera plus au calme. »

Je la suivis et nous avons monté les escaliers où la veille je l’avais vu descendre dans sa sublime robe. Sa chambre était quasiment configurée de la même manière que la mienne, d’ailleurs elles étaient l’un en face de l’autre. Bizarrement je ne m’en étais pas rendu compte que c’était sa chambre. Elle possédait un piano où elle m’avoua qu’elle n’en jouait pas mais qu’elle rangeait certains plans tactiques dedans. Cela ne m’étonna pas d’elle. Nous nous sommes assis sur son lit et je décidai de lui dire toue la vérité.

« -Je sais que tu ne vas pas aimer ça, mais est-ce que tu connais un certain professeur Casenine ?

-Comment connais-tu ce monstre ? me dit-elle sur le ton de la colère.

-Je prends cela pour un oui. Il y a quelques mois, lorsque je t’ai rencontré, j’ai reçu un paquet chez moi avec une lettre et une pierre gravée. Il m’a quasiment tout expliqué et m’a demandé de lui faire un rapport pour lui dire où tu te trouvais mais je ne l’ai pas fait. Donc je crois que c’est lui, qui a attaqué nos maisons afin de nous retrouver. Je voulais savoir aussi si tu avais des nouvelles d’autres membres.

-Juste de la dessinatrice et de l’ingénieur. Ils sont toujours en France mais ils sont en sécurité, puis ils veillent très bien l’un sur l’autre mis à part quand ils font du patin à glace mais passons. D’ailleurs, il faudrait que je les appelle en chemin.

-Comment ça en chemin ? On part ?

-Bah oui idiot, si on m’a retrouvé ici, je vais devoir partir. Et puis il te recherche aussi donc j’aimerais que tu m’accompagnes.

- Tu en es sûre ? Honnêtement, je ne sais pas trop. Qu’allons-nous dire à nos parents ?

-Mon père va rester ici et il expliquera tout à tes parents. Donc tu aurais juste à prendre quelques affaires avec toi et on pourrait fuir ensemble.

-Ensemble ? Ce mot parait si vide de sens par moment, disais-je.

-C’est vrai, mais je te promets que tout ira bien, me dit-elle en me prenant les mains.

-Dans ce cas, on se retrouve ici dans 10min, le temps de préparer nos affaires et que je dise au revoir à mes parents.

-Pas de problème Léo. »

On s’est dépêché de partir chacun de notre côté, pour prendre nos affaires. Lorsque je suis entré, mes parents étaient tous les deux dans la cuisine. Je les ai serré contre moi et je leur ai dit que je leur parlerai dans 5 min quand je redescendrais de ma chambre. Ils m’ont regardé bizarrement mais bon, je n’étais plus à ça près. J’ai couru en direction de ma chambre, ai sorti un sac de sous mon lit pour y mettre à la vite quelques vêtements et mes crayons et feuilles de dessin. Il était hors de questions d’arrêter cela même en fuite. J’ai pris aussi quelques affaires de toilettes et un sac de couchage ainsi qu’une lame torche et mon câble de téléphone (même si je doutais qu’il ne me servirait pas beaucoup) En moins de trois minutes, tout était prêt et je descendais tranquillement les marches de l’escalier, papa et maman m’attendaient en bas. On s’est assis au salon, et j’ai essayé tranquillement et rapidement de leur raconté toute l’affaire. Je leur ai montré la pierre aussi. Pendant toute mon explication ils n’ont rien dit. Une fois fini, ma mère a pleuré et je l’ai embrassé. Mon père m’a donné une tape amicale dans le dos. Je regardai l’heure sur l’horloge murale et je vis que je devais y aller. Je leur ai promis que j’essayerais de les joindre le plus souvent possible. Je suis sorti ensuite de la maison. Comme d’habitude, Mary était déjà là. (Visiblement j’avais un problème avec la ponctualité) Je lui ai demandé où est ce qu’on irait. Elle m’a regardé en souriant, une lueur de défi dans le regard :

« -Dis Léo, c’est vrai que tu as appris le français et l’espagnol au lycée ?

-Oui, je me suis dit qu’un jour ça pourrait servir pourquoi ?

- Disons que là où nous allons ça risque d’être pratique. Ça te dirait d’aller en France ? me demanda-t-elle avec un clin d'oeil. »

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