Invitation à risque

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Le temps passait, on arriva rapidement à la fin de l’année. On passait de plus en plus de temps ensemble avec Mary. On faisait quasiment tous ensemble, on allait pique-niquer, on organisait des ballades le long du Mississippi. Lorsque les vacances sont enfin arrivées, j’ai appris que Mary ne partirait pas, tout comme moi. Ces vacances furent de loin les meilleures que j’ai pu passer. Tous les jours nous partions en ballade, du matin au soir on explorait les environs. Une fois je m’en souviens nous sommes allés jusqu’à l’océan, à la Nouvelle-Orléans. Dommage qu’à ce moment-là, ce ne fut pas le carnaval. C’est une chose qu’il faut voir au moins une fois dans sa vie, j’espère que j’aurais l’occasion d’y emmener Mary.

Juillet se termina avec un soleil de plomb et aout avança encore plus vite. Je considérais Mary comme une personne unique en qui j’avais toute confiance et comme mon amie la plus chère, même si je n’avais toujours pas eu le courage de lui dévoiler mes sentiments pour elle. Enfin, ce fut à nouveau la rentrée. C’était ma dernière année au lycée après je devrais surement intégrer une fac. Avec Mary, on avait promis de ne pas parler des événements bizarres qui nous étaient arrivés en mai.

Le jour de la rentrée, j’appris que Mary était(heureusement) dans ma classe et qu’étant donné que nous avions les mêmes options, nous passerions nos journées ensemble. De plus, pour une fois, le comité des fêtes du lycée avait décidé d’organiser un bal pour dans deux semaines. C’était l’occasion ou jamais, il fallait juste que je parvienne à puiser suffisamment de courage en moi pour le lui demander.

Lorsque l’heure du repas approcha, nous nous sommes rendus avec Mary au réfectoire, on s’est installé tous les deux sur une table.

« -Mary ? commençais-je.

-Oui Léo ?

- J’aurais aimé savoir si… » je fus interrompu par une tornade de muscle appelée Ben Pitts qui visiblement n’avait rien trouver de mieux que de venir s’installer avec nous à table.

« Alors vous deux, ça gaze ? nous dit-il à moitié en train de manger.

-Disons que tu nous as interrompus et que ... répondis-je

- Ouais, ben je m’en fous. Bon je vous laisse ça sonne, termina-t-il en se levant, renversant la cruche sur moi et en rigolant.

-Je te jure, tu ne peux même pas imaginer à quel point il m’énerve celui-là.

-T’en fais pas Léo. Ça va aller ?

-Oui, je vais juste aller me sécher aux toilettes. On se retrouve en histoire avec Pélope ?

-Pas de soucis, me répondit Mary avec un clin d’œil. »

La première tentative pour l’inviter fut un échec, j’allais devoir recommencer pendant le cours d’histoire. Après être allé aux toilettes pour tenter de me sécher, je m’assis à côté de Mary et le cours commença. Au programme d’aujourd’hui, l’étude d’un dieu de la mythologie grecque : Héphaïstos. Enfin un cours intéressant. Au bout d’une vingtaine de minutes, le professeur était totalement absorbé par son cours qu’il écrivait au tableau que je décidais de me lancer.

« -Tu sais Mary, je voulais te demander un truc tout à l’heure.

- Oui Léo, mais on a été coupé. J’ai vraiment envie de savoir, le dit-elle en souriant. »

J’allais lui demander mais au même moment, Mr Pélope m’interrogea et me demanda d’aller au tableau. Ses questions étaient si longues et sans fin, que le cours se termina avant que j’aie pu parler à Mary. Deuxième échec. Heureusement la journée était finie et je pourrais tranquillement lui demander sur le chemin du retour. Par malchance (et il faut dire que je porte souvent la poisse), à chaque fois que je commençais à lui parler, nous étions interrompus. Une fois par un vélo qui nous a barré la route, une autre par ma mère qui m’appelais pour que j’achète du pain et une dernière où absorbait par mes pensées, j’ai manqué de me faire écraser. A ce moment-là, nous venions d’arriver à la maison. Je regardais autour de moi, personne.

« Bon Mary, débutais-je.

-Dépêche-toi Léo où on va encore être coupé et je n’ai pas envie, cela fait des jours que j’attends ça.

-Tu voudrais bien aller au bal avec moi ? dis-je très rapidement.

-Oui bien sûr que je le veux, me répondit-elle tout aussi rapidement.

-C’est vrai ? Je suis tellement content, lui dis-je en la prenant des mes bras.

-Calme toi imbécile, le bal n’est que dans deux semaines. Va falloir patienter. »

Elle me regarda en souriant, je souriais aussi. On s’approchait doucement l’un de l’autre. Je pris sa main dans la mienne, approchant mes lèvres des siennes. J’étais à un centimètre de l’embrasser lorsque l’arrosage automatique s’est déclenché. Je sais c’est un cliché mais la vie nous réserve souvent de drôles de surprises On a ri sur le coup. Chacun de nous est rentré chez soi. Je n’attendais plus qu’une chose : le bal dans deux semaines.

Puis le jour J est arrivé. Pour l’occasion j’avais emprunté le costume de papa lorsqu’il était plus jeune. Maman pleurait et ne faisais que prendre des photos. Elle avait l’air si heureuse, même papa me félicita. Je sortis dehors et aller frapper à la porte de la maison d’à côté. Le père de Mary m’ouvrit. C’était une des premières fois que je le voyais. Il était plutôt grand, une barbe blanche lui donnait l’air d’un aventurier, ce qui contrastait avec ses yeux bleu électrique, les même que ceux de Mary. Il me salua et demanda à sa fille de descendre. Je vis un ange en train de descendre les marches de leur escalier. Elle était vêtue d’une magnifique robe blanche et avait coiffés ces beaux cheveux roux. Elle rougit en me voyant et je crois avoir rougis aussi. Je lui tendis mon bras et elle le prit pour descendre les marches restantes. Je la complimentai sur sa robe, ce qui la fit encore plus rougir. Son père nous emmena en voiture au lycée. J’étais si heureux d’être là avec elle. Nous sommes ensuite rentrés dans la salle. Il y avait pas mal de monde qui dansait et dans un coin, le principal s’occupait de l’urne pour voter pour le roi et la reine du bal. J’invitais Mary pour danser, elle accepta. Nous avons longuement dansé. Puis enfin l’heure du résultat était arrivée. J’avais misé avec mon voisin de l’an dernier, Juan Pedrito, un petit mexicain qui parlait beaucoup trop, que Ben et sa chérie, considéré comme le couple le plus" mignon et populaire" du lycée. Pourtant ce ne fut pas eux qui gagnèrent mais Mary et moi. Apparemment, nous allions bien ensemble d’après le principal et une bonne partie du lycée ce qui était un peu gênant. Nous avons pris place sur la scène et nous avons dû danser un slow. La musique était douce et tous les couples dansaient. Je regardais Mary en souriant.

« -Pourquoi tu me regardes comme cela ? J’ai quelque chose sur le visage ? me demanda-t-elle.

- Nan rien du tout. J’observais juste tes magnifiques yeux.

-C’est gentil, c’est mignon ce que tu dis. Tu sais Léo, depuis le début je t’apprécie beaucoup.

-Moi aussi. Puis quand je te vois maintenant, je comprends pourquoi je suis tombé amoureux de toi.

-C’est vrai ? me questionna-t-elle, étonnée.

-Bien sûr que oui.

-Alors heureusement que c’est réciproque, me répondit-elle en m’embrassant. »

Ce baiser, bien qu’il fût mon premier était sensationnel. Tout le monde dans la salle nous applaudissait. On s’est serré l’un contre l’autre en souriant. A partir de ce jour, je serais définitivement heureux. Malheureusement, ce bonheur fut de courte durée.

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