Vendredi 8 Septembre 2006

6 minutes de lecture

Cher journal,

Je suis désolé pour hier, je n’ai rien écris pour la simple est bonne raison qu’il ne s’est rien passé d’intéressant. C’était un jeudi sommes toute classique, rythmé par les cours, et les moments de pauses seule dans les WC. C’est le seul endroit où je peux être seule et surtout tranquille.

Cette dernière journée se déroula comme toutes les autres depuis le début de la semaine. Je me suis levée à 6 heures. Je suis allée rejoindre ma mère à la cuisine pour prendre mon petit déjeuner, me suis préparer pour aller en cours. Ce matin, ni ma mère ni mon père ne pouvait me déposer au collège, j’ai donc pris le bus. L’arrêt n’était qu’à quelques mètres de chez moi. Le bus passait à 7 heures. Je suis donc sorti de la maison à 6h45. C’était un temps maussade, il commençait à pleuvoir mais rien de grave. Heureusement que mon blouson était imperméable.

Arrivée au collège à 7h45. Je commençais la journée par 2 heures de sport. Je ne savais pas à quoi m’attendre, je savais seulement que nous nous changions dans des vestiaires collectifs. J’avais horreur de me changer devant des personnes que je ne connaissais pas. Je n’ai que 11 ans mais mon corps commençait déjà à devenir celui d’une adolescente. J’avais tellement peur de la réaction des filles de ma classe. Pour ce premier cours, je me suis changé dans les douches. J’avais tellement peur du jugement des autres. Les filles étaient toutes jolies, habillées à la pointe de la mode, tandis que moi, je faisais de mon mieux pour cacher ma poitrine et le reste de mon corps. J’étais suffisamment grande pour qu’on me remarque d’avantage. Lors de mes années primaires, personnes ne jugeait ma taille, mais la je rentrais dans la cours des grands, sachant que je ne connais personnes, comment je pouvais savoir ce qu’elles pensaient de moi ?

Une fois prête, je suis allée rejoindre notre professeur dans le grand gymnase. Il était disposé de telle façon, à avoir une vue imprenable sur les estrades qui se trouvaient en face es vestiaires. Entre chaque vestiaire (filles et garçon étaient séparés) se trouvait un bureau ou le professeur ainsi que les élèves dispensés s’installaient pendant le cours.

Notre enseignant, lui aussi nous expliqua le programme de cette année. Les cours allaient être sympa, du moins c’est ce que je pensais. Nous avons commencé le cours par des tours de gymnase afin de nous échauffer, puis nous nous sommes retrouvés autour de notre enseignant pour poursuivre les échauffements. Nous avons donc travaillé toutes nos articulations. Ensuite, notre professeur a constitué 6 équipes de 5 joueurs. Il nous expliqua que ces équipes seront les mêmes toute l’année. Comme nous ne nous connaissions pas encore suffisamment, personne n’a dit quoique se soit. Certains de mes camarades connaissaient déjà les règles du basket, mais, notre professeur avait préféré nous les rappeler. Pendant les deux heures qui ont suivi nous avions enchaîné les match entre les différentes équipes ainsi que les débriefing. A quelques minutes de la fin du cours, notre professeur donna plusieurs gros coups de sifflet pour annoncer la fin.

Avant de rejoindre la cours et ses centaines d’élèves, je me suis dirigé vers les toilettes du gymnase. Je ne pensais pas un seul instant que des filles de ma classes me suivrais.

Je ne pensais pas non plus que ce moment aurait des conséquences aussi dramatique sur le reste de ma journée. Je ne les avais pas entendu me suivre. Je me suis enfermée dans un des deux WC, mais malheureusement, la serrure ne fermait plus, n’importe qui pouvait donc entrer. J’ai retrouvé mon sac de sport là où je l’avais laissé, c’est à dire derrière le toilette. Au moment d’enlever mon haut de sport, le petit groupe de fille se mit à rigoler. Je ne me suis pas retourné car je pensais qu’elles rigolaient d’une simple blague. Ce n’est que lorsque j’ai aperçu le flash de l’appareil photo que je leur ai fais face. J’étais alors en sous vêtement, mes joues commençaient à rougir de honte. Comment ne pas avoir honte de son corps lorsqu’à 11 ans j’avais la silhouette d’une adolescente ? Les filles sont sortir de cet endroit morbide, pendant que moi j’ai continué de me changer.

Comme chaque jour, j’ai passé la pause seule dans mon coin. Je pensais être tranquille, mais ce ne fut pas le cas. Tout un tas de personne que je ne connaissais pas, sont venues me critiquer sur mon physique d’adolescente, et tout particulièrement sur la couleur de cheveux (je suis rousse). J’entendais tout un tas de moqueries et d’insulte, je n’y prêtais absolument pas attention, car pour moi ce ne sont que des enfants insouciant de la vie.

La suite de la journée fut un vrai cauchemar. Pendant les cours je recevais des boulettes de papiers, des mots d’insultes. Dans les couloirs, les élèves me bousculaient. Je ne disais rien car j’avais la capacité d’encaisser énormément de choses.

Le soir, en rentrant chez moi, je me suis rendu compte que j’avais du courrier. J’ai regardé le nom du destinataire est me suis rendu compte qu’il s’agissais de ma meilleure amie de primaire que j’ai malheureusement dus quitter il y a 1 mois. Elle prenais de mes nouvelles et me racontait tous les évènements qui se déroulaient au collège. Elle me laissait également un numéro de téléphone si je voulais lui parler. Mes parents m’avaient acheter du téléphone portable pour pouvoir les joindre en cas de problèmes au collège. J’ai donc attrapé mon téléphone de mon sac de cours, nota son numéro sur mon clavier et l’appela. Nous sommes rester en ligne jusqu’au moment du dîner. Bien évidemment, je lui ai décris l’incident de se matin. Elle me connaissait tellement bien qu’elle me conseilla très fortement de ne pas y prêter attention et de ne pas écouter les critiques. Elle avait totalement raison. Par chance, mes parents n’étaient pas encore rentrés quand j’ai parlé des moqueries. Mon père finissait à 21h40 et ma mère pas avant 19 heures. Le temps qu’elle fasse le trajet, elle ne serait pas à la maison avant 19h30. Quand à mon père, il n’arrivait pas à la maison avant 22 heures.

Pour aider ma mère, qui risquait d’être fatiguée de sa journée de cours, j’ai donc pris l’initiative de préparer le dîner. Malgré mon jeune âge, je me débrouille plutôt bien en cuisine. J’ai sorti de la viande hachée du congélateur, épluché des pommes de terre, les ai fait cuire puis mis en purée. La viande hachée cuite, je l’ai étalée dans un plat et j’ai recouvert de purée. Oui, j’ai préparé un hachis parmentier. Une fois le plat prêt, je l’ai mis au four. Pendant tout le temps de la préparation du plat, j’étais au téléphone avec ma meilleure amie. Elle savait comment me remonter le moral et me faire rigoler.

Lorsque ma mère est arrivée, j’étais encore au téléphone avec ma meilleure amie. Rien qu’au son de ma voix, elle pouvait deviner avec qui j’étais au téléphone. Lorsque je lui ai confirmé l’identité de mon interlocutrice, elle fut ravie de savoir que j’ai retrouvé ma seule amie, et comme à son habitude, elle me demanda comment s’était déroulée ma journée de cours. Je n’ai rien dis sur les évènements de se matin.

Le repas cuit, nous nous sommes mise à table, avec la télé et ses informations nationale en bruit de fond.

Le repas fini, j’ai aidé ma mère à débarrasser et nettoyer la cuisine. Etant assez fatiguée, je suis allée dans ma chambre pour me coucher. J’ai discuté une bonne partie de la soirée avec ma meilleure amie. Ce n’est que vers 22 heures, lorsque mon père arrivait que j’ai éteins et me suis endormie.

Voilà, cher journal, le déroulement de ma journée. Je te dis à très vite.

Élise.

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