Chapitre 10.5 : Saya et Saeko

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Ça ira. Bonne nuit.

Allongée sur le lit, je souriais en lisant le dernier message de Nishiyama. Je pouvais comprendre qu’il soit fâché mais je n’y pouvais rien. Au fond, j’étais un peu joueuse. Je m’étais promis de bien me comporter au Japon mais ici, je me sentais plus libre. Et j’aimais ça.

Mais…

Je ne voulais pas que cela impacte négativement mon « amitié » avec Nishiyama. J’aimais sincèrement passer du temps avec lui. Et avec Yuna.

-Tu ne dors pas encore ?

Saeko revenait de la salle de bain, avec juste une serviette sur elle. J’étais contente qu’elle ait pu venir avec moi. Seule, ces voyages sont moins intéressants.

Alors qu’elle cherchait de quoi s’habiller, j’ai posé mon téléphone sur la table de chevet et me suis levé pour venir l’enlacer par derrière.

-Hé ! Tu fais quoi ?

-Riiiiien…, dis-je avec une innocence simulée.

-Arrête ! Je veux m’habiller pour dormir !

-Avec ce que j’ai prévu, t’habiller est futile…

Saeko se mit à rougir. Encore plus quand j’ai commencé à lui embrasser la nuque.

-Tu profites de moi…, murmura Saeko en caressant ma joue.

-Juste un peu.

-Et tu profites de Nishiyama… Je l’ai remarqué, ce midi, au restaurant…

-Tu es jalouse ?

-Non… Mais je trouve que c’est pas correct par rapport à Nanahara. Tu ne devrais pas faire ça…

-Hmm…

-Mais tu ne comptes pas m’écouter, hein ?

-Qui sait…

J’ai commencé à lui embrasser le cou et à balader mes mains sur son corps. Sa serviette tomba sur le sol et elle a commencé à gémir sous mes doigts. J’aimais beaucoup Saeko. Elle avait un goût exquis. Surtout ses lèvres. C’était difficile pour moi de la manger au Japon, car elle ne voulait pas que sa famille se doute de quelque chose. Mais ici, elle pouvait être elle-même avec moi.

Quand je l’ai allongé sur le lit, j’ai vu dans ses yeux qu’elle n’attendait que ça. Que je fasse d’elle ma gourmandise d’après-repas. Ce que je fis…

Pourtant, quelque part dans ma tête, l’envie de déguster de nouvelles choses m’envahissait depuis quelques temps. Ma bonne conscience me freinait mais je savais que cela ne durerait pas éternellement. Je savais qu’à un moment ou un autre, je ne pourrais plus me contenir.

Je redoutais la venue de cet instant.


Et pourtant, cela m'excitait…

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