Panique à la tour

Quand Raymond ouvrit les châsses, c’était à cause du bruit dehors. Une sorte de rumeur houleuse, des cris de mômes. La foule ?
Il prit quelques secondes pour rassembler ses esprits. Il ne se souvint d’abord pas trop de la veille. Puis lui revinrent quelques souvenirs. Il pensa avec tristesse à sa tasse. Un sourire illumina brièvement sa face ridée à l’évocation de la vieille Agathe. Puis, dans un éclair, il se rappela la joute de la nuit passée. D’un bon de crapaud, il se remémora l’extra-terrestre, la cuite infernale, le combat dans la cave. Impossible !
Il avait fait un sacré de cauchemar, c’était tout ! T’imagine, Emile, le scoop que ce serait que d’avoir un E.T. à la baraque ? Il descendit du lit, enfila son peignoir.

• Tiens, il sent pas comme d’habitude…pensa rapidement le vieil homme, le nez collé à une manche.

Le linge était souple et sentait bon le frais. Il glissa les mains dans les poches du peignoir et ses doigts rencontrèrent une forme froide et lourde. Il sortit l’intrus de sa poche. Ca ressemblait à une télécommande. Et un nouveau souvenir le percuta comme un chauffard percute un piéton assis à son arrêt de bus. Le combat dans la cave…l’escalier en ruine, l’extraterrestre et sa télécommande magique ! Le cœur battant, il se précipita à pas menus vers le salon.

Et là…