Idoine.
J'ai l'esprit en friche. J'ouvre une bière tirée du frigo, me fais une assiette de jambon sec, arrangée de quelques olives noires provencales,...Le bonheur tient à peu de chose me dis-je.
Savourer les minutes comme on ferait une fugue. Réduction, miniature, concentré de bien être ou enluminure, pour célébrer les secondes estivales.
L'été étire les heures, en longs moments platinés. Les peines sont dérobées, escamotées, bues en terrasse ou effilochées en cornets italiens.
Saison des effleurements discrets et des émanations crépusculaires, des occasions orangées et mineures. Le temps des colliers éphémères, arborés en défi. Des vagues mélancoliques.
Je m'extrait du fauteuil rouge, vintage.
Je me décide enfin à vider l'eau croupie, au fond du vase posé sur le comptoir et jette le bouquet de roses, plus que déssèchées.
Annotations
Versions