Chapitre 94 : Une annonce inattendue

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Pour ce chapitre je vous propose : Lumina de Brunuh Ville, une musique à la fois triste et épic avec des choeurs magnifiques qui donnent de la puissance à ce chapitre.

Petite annonce : Ce chapitre est l'avant dernier chapitre de cette oeuvre, alors préparez vous pour le chapitre finale qui je l'espère saura vous satisfaire et vous ravire.

Sur ce en attendant, bonne lecture à vous ! La bises !

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Nous arrivons au restaurant, nous avons opté pour un italien plutôt simple mais vraiment excellent. Après que tout le monde ait pris commande. Mon oncle décide de d’abord trinquer aux faits que je sois en vie et que normalement tous mes problèmes de santé soient définitivement derrière moi. Mais le petit moment de festivité s’arrête alors qu’il annonce :

P : Sinon Allan, j’ai quelque chose à te dire… Tu risques de prendre ça comme une mauvaise nouvelle, mais en réalité ça ne l’est peut-être pas tant que ça.

Al : Euh oui, je t’écoute… Tu me fais un peu peur là.

P : Si j’ai dû rester au lycée ce soir, c’est parce que tes professeurs ont demandé, une réunion pour discuter de ton cas. Non pas que tu sois un mauvais élève ou autre mais, tu dois bien comprendre qu’avec autant d’absence, mêmes si elles sont toutes justifiées, tes professeurs s’inquiètent sur le fait que tu puisses réussir cette année. Et nous avons fortement envisagés un redoublement ; afin que tu puisses faire une année plus complète.

Al : Ah ! A vrai dire je me doutais bien que ce sujet allez arriver sur le tapis…

P : Mais avant de prendre une décision j’aimerais ton avis et également le tiens Marie, dit-il en se tournant vers ma mère.

Al : J’y ai réfléchi et c’est vrai que j’ai un peu de mal à suivre les cours en ayant loupé la moitié !

M : Je pense aussi que ça serait peut-être mieux pour toi Allan, cela te permettrait d’avoir une année normale, maintenant que tu es tiré d’affaire. Confirme ma mère.

Z : Euh… est-ce que j’ai mon mot à dire ? demande Zach avec un semblant de tristesse dans la voix. Je n’ai pas spécialement envie que tu redoubles et de me retrouver encore une fois loin de toi Allan.

Al : Je sais bien Zach, moi non plus je ne veux pas être loin de toi… Mais tu dois comprendre que même avec toute la bonne volonté que j’ai, je galère à tout bien comprendre et le bac arrive le mois prochain.

Z : Ouais…

Al : Mais après au vu de mon génie, peut être que je réussirais à avoir le bac quand même ! Mais l’éventualité du redoublement est à fortement envisagée… On verra bien, mais quoi qu’il se passe je ne serais jamais loin de toi Zachary tu m’entends !

Z : D’accord… On verra bien alors. Dit-il avec un petit sourire.

La suite du repas se passe dans le calme et la bonne humeur, Léo me fait bien rire en se mettant de la sauce tomate partout. Le repas terminé Zach doit retourner à l’internat mais je n’y retournerais qu’à partir de demain. Nous nous disons au revoir dans un petit coin tranquille à l’abris des regards et nous embrassons langoureusement.

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Ma vie normale de lycéen reprend petit à petit son cours, nous enchainons les contrôles et les devoirs, afin d’avoir suffisamment de note pour la fin de l’année. Le jour de la représentation de théâtre arrive rapidement. Zach et moi sommes fins prêts pour jouer les rôles de Roméo et Jules, ces deux amants qui se battent pour un amour interdit. Cette version de l’œuvre Shakespearienne est finalement un véritable pamphlet contre l’homophobie, qui nous tiens à cœur au vu de tout ce qu’il s’est passé dans nos vies et surtout durant cette année qui les a changées pour toujours et à jamais.

A la fin de la représentation alors que plusieurs parents et autres élèves viennent nous féliciter, je vois au loin Alfred, mais ce qui me semble encore plus invraisemblable c’est la présence de l’homme à ses côtés… Mon père.

Je pensais bien l’avoir entre aperçu dans les tribunes mais je n’y ai pas cru et pas prêté plus attention que cela, trop concentré à jouer mon rôle. Qu’est-ce que ce type vient faire ici… putain ! Je vivais un pur bonheur depuis plusieurs jours et il faut qu’ils viennent tout gâcher… Zach qui est à mes côtés, remarque mon désarroi et voit l’homme que je fixe avec un regard noir, mais également remplie de tristesses. Il me prend la main, afin de m’amener à l’écart de la foule et m’observe un instant avant de dire :

Z : Je sais à quel point tu en veux à ton père Allan, mais s’il a fait l’effort de faire le déplacement et de venir te voir jouer. C’est peut-être qu’il a réfléchi et qu’il aimerait se faire pardonner.

Al : Un type comme lui, demander pardon !! M’emporté-je. Tu ne le connais pas Zach, ce type est une ordure sans nom, il n’a pas bougé un seul petit doigt alors que j’étais sur le point de crevé ! C’était limite s’il était heureux que je parte…

Z : Je sais bien Allan… Mais essaye quand même d’aller lui parler. Je suis sûr qu’il a une bonne raison d’être venue et que ce n’est pas pour te faire plus de mal, si tu veux je viens avec toi ?

Al : Mouais… tu as peut-être raison…

Terrifié, je suis Zach vers l’homme que je déteste le plus au monde, durant le chemin qui nous sépare de lui, passant à travers la foule, je joue avec les petits dés noirs qui sont dans ma poche. Je les fais rouler encore et encore entre mes doigts afin de me calmer… Nous sommes face à lui, il m’observe avec un regard que je ne lui connais pas, lui qui d’habitude m’observait toujours de haut avec un mépris omniprésent, semble avoir de la compassion -Non c’est impossible, il ne sait même pas ce que c’est- Je ne ferais pas le premier pas, donc s’il veut vraiment me dire quelque chose, il a plutôt intérêt à le dire parce que sinon je m’en vais, sans lui adresser la parole. J’attends encore une minute qui me semble durer une heure avant qu’il finisse par dire :

WF : Bonjour Allan, comment vas-tu ?

C’était si compliqué de me parler et me demander comment j’allais. Eh bien… Son cas ne s’arrange pas pensé-je. Par simple politesse, je lui réponds du tac au tac :

Al : Ma foi, ça va bien mais ce n’est pas grâce à toi ! T’es au courant que j’ai faillis y passer ? Il me semble bien que oui, étant donné que maman ta appelé en détresse pour que toi ou l’un de tes chers fils me sauvent ! Et bah figure toi que c’est grâce à Zach ici présent et pas à toi que je suis vivant ! lancé-je comme une pique assassine visant son cœur, en prenant la main de celui que j’aime dans la mienne.

WF : Je suis désolé Allan… désolé de tout ce que j’ai pu dire et faire. Alfred m’a ouvert les yeux sur beaucoup de chose lorsqu’il est revenu de l’hôpital mais je n’étais pas encore prêt…

Alors qu’il fait une pause, il me semble apercevoir une larme commençait à couler au coin de son œil.

WF : Je suis désolé de ne pas avoir réalisé avant que tu ne fusses peut-être pas un « raté » comme je le pensais. Cette pièce de théâtre m’a également permis de comprendre énormément de choses sur ta sexualité… Tu es comme le personnage que tu as joué Allan ? Un homosexuel ?

Al : Ouaip ! Et je sors avec Zachary.

J’annonce ça en grande pompe et embrasse le susnommé dans le seul but de choqué mon géniteur cependant sa réaction n’est pas celle attendue alors qu’il répond :

WF : Je vois, eh bien mon fils je suis heureux pour toi ! Sincèrement, j’ai compris grâce à cette pièce que l’homosexualité n’était peut-être pas une ignominie et une dépravation de la nature comme je pensais jusqu’alors. J’imagine bien que ça soit difficile pour toi mais Allan je te le demande, avec le cœur meurtri d’un père qui se rend compte de ses terribles erreurs. Voudrais-tu me pardonner, mon fils !

Ses derniers mots me glacent le sang. Je ne sais plus quoi dire, quoi penser. Il m’a appelé « Mon fils » je crois ne l’avoir jamais entendu prononcer ces deux mots à mon égard. Je regarde autour de moi désemparé, je capte le regard réconfortant de Zach, celui d’Alfred qui me dit d’accepter son pardon et celui de mon père qui est rempli de tristesse. Après tout ce qu’il m’a fait à moi et à maman, lui pardonner est bien trop difficile, mais il semble sincère dans ses propos… Je ne parviens pas à réfléchir correctement. Je ne sais même pas, si j’ai toujours espéré ce moment, ou si je l’ai toujours craint... qu’est ce que je suis censé faire ? Accepté son pardon ? Refuser et partir comme si de rien était ? Tout ce que j’arrive à me dire c’est que notre pièce a eu l’effet escompté mais je ne pensais pas que ça allait aussi bien marcher. Alors que tout le monde semble attendre ma réponse, je prends mon courage à deux mains et lui répond :

Al : Je crois que j’ai besoin de réfléchir… mais on va dire que j’accepte tes excuses.

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