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C'était une chaude journée d'été. Je me prélassais sur la terrasse, en profitant du soleil éclatant qui faisait rayonner ma douce fourrure brune.

Rien ne parvenait à briser ma tranquillité, chez toi. Tu m'offrais ton amour, je t'offrais le mien en retour. Je menais une vie paisible, et toi de même.

Pourtant, pendant cette après-midi là, tu es venu me voir, un harnais à la main. Tu t'es approché de moi et as commencé à m'attacher ce harnais au cou. Je me suis laissé faire en ronronnant paisiblement.

Je m'en souviens encore très bien. Tu semblais triste, affligé. J'ai plongé mes yeux de chat verts pleins d'espoirs dans les tiens. Nous nous sommes regardés un instant. J'essayais de deviner ce qui se passait, je voulais t'aider, te réconforter.

Je me suis frotté contre tes jambes et j'ai émis un miaulement semblable à celui qui t'avais fait fondre à l'animalerie.

Tu as baissé la tête pour cacher tes larmes et tu as attaché ma laisse au chêne qui ombrageait tout le jardin. Pourtant, tu savais bien que j'avais horreur de ça.

J'ai hérissé mon poil pour te montrer mon mécontentement. Tu m'as caressé une dernière fois, et tu es parti.

Pendant une journée entière, je n'ai pas eu droit à la moindre croquette ou à une seule caresse. La peur a commencé à m'envahir quand la nuit est tombée.

Je me suis senti seul. Terriblement seul. Pourquoi m'as-tu abandonné, toi, mon maître adoré ? Qu'avais-je fait de mal ? Je suis ton ami !

Je me suis roulé en boule en grelottant. Ton odeur se faisait de plus en plus faible, tu t'éloignais de plus en plus de moi. Quelques heures plus tard, je n'avais toujours pas de signe de toi. L'inquiétude me rongeait. Où étais-tu ? Pourquoi étais-tu parti ?

La faim et la soif commençaient à se faire sentir. Je voulais partir, je voulais me débarrasser de cette maudite laisse qui me gardait prisonnier. Je maudissais mon impuissance et tirais sur mon harnais de toutes mes forces. En vain.

Maintenant, je m'évade, je m'envole. J'accueille la mort amicalement, telle une vieille amie, en me demandant si c'était ce que le destin me réservait depuis toujours.

Je n'oublierai jamais mon maître qui a été si bon et si doux avec moi. Mais je ne comprendrai jamais pourquoi il m'a abandonné.

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