*^> Elle
^°> Lui

^°> "Tu as le même prénom que ma mère."

^°> Trois jours qu'elle ne me disait plus rien. C'était terrible. Moi j'étais toujours là. Peut-être que simplement dire un premier mot de façon plus franche aurait suffit. Quoiqu'il en soit, nous étions là et vivions côte à côte... C'était déjà une belle chose à mes yeux.

^°> Que dis-je... Une belle chose inutile, si seul son corps est là et que son esprit est ailleurs. Que fait-elle ? Qu'est-ce qui la préoccupe tant que ça ? Fait-moi signe, regarde-moi, dis-moi bonjour ! Veux-tu que je m'en aille ? Réponds moi !

^°> "Veux-tu que je m'en aille ?" Je l'avais hurlé, c'était sorti tout seul, dans l'énervement. J'en pouvais plus de m'attacher autant à un rocher plein de je ne sais quoi que je n'arrivais plus à comprendre et me renvoyait simplement toutes mes expressions à la face. Je voulais juste que sa bouche sorte un son, que son visage me chuchote, que sa main se serre, que sa respiration diffère : que l'envie nous emporte jusqu'au profond de nos êtres.

*^> "Hein ? Tu m'as parlé ?" répondis-je avec étonnement. C'était calme ces dernières heures. Qu'est-ce qu'il lui prend tout à coup à briser le silence de la sorte ? Encore une réaction humaine je suppose. On se fait constamment remarquer par autrui quoi qu'on fasse ce qui nous ouvre à des réactions insensées.