Les Impures ont Cinquante ans
Si d’aventure vous croisez un miroir
Au détour d’une pièce sombre
Au-delà d’un large couloir
Aux lumières blafardes et sans ombre
Si votre grande et belle expérience
Vous fait marcher si droit
Rompue à toutes les endurances
Allant de l’avant comme des Roy
Vous risquez, à trop voir en face
Rater sans frémir ce qui
Sur les côtés vous lasse
Et vous fait oublier le petit
Et si l’un d’eux vous tire
Par la manche ou par le col
Qu’il vous agresse de son rire
Ou de larmes qui rendent folles
Ne l’écrasez pas tel un moustique
Écoutez le juste un instant
Même si sa remarque vous pique
Parler prend si peu de temps…
Mais si votre auréole vous serre
À trop tenir vos cous de taureau
Si votre mépris est comme l’air
Aussi libre qu’un oiseau
Passez donc votre chemin
Nous n’avons rien à dire
Allez rejoindre vos catins
Ces fausses princesses à maudire
Car lorsque ce miroir sera là
À juger vos images si dures
Vous penserez qu’ici-bas
Les nôtres seront pure
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