Comme il sied aux vaincus des suprêmes batailles
Comme il sied aux vaincus des suprêmes batailles
De trouver dans la mort une place à leur taille
Et plus loin, au monde et ses confins
De ce pouvoir étrange, je n’en garde aucune faim
J’ai tout perdu, de l’amour à la vie
En passant par les gens que mes mots ont salis
Mémoires et qualités
Espoirs m’ont toujours trompé
Ont souvent attendu
Mon cœur et sa venue
Que ces vers s’engrènent à jamais dans les airs
Témoins de perfidies et de jours à l’envers
Que mon amour perdu me conte une histoire
Une de celle merveilleuse remplie de désespoir
Une histoire tragique
Au finir maléfique
Un conte fabuleux
Au chevalier fougueux
Mais ne dis pas un mot
Sur ce pouvoir de sot
Inutilement gaspillé
Pour le bien d’unité
Ô Mat, amour de tous mes jours
À présent que la fin m’entoure
Ou es-tu dans cet immense train
Chevauchant sur son ultime refrain
Vers l’ailleurs de tous mes cris
Et la joie de tes écrits
Prends- moi dans tes bras
Ne me laisse pas aux rats
Car comme il sied aux vaincus des suprêmes batailles
Je prie, Ô mon amour, pour que ce train déraille.
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