Chapitre 29

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Depuis deux semaines, je reçois des messages de Julian. Tous les jours. Quarante-trois messages en totalité. Répartis sur quatorze jours. J'ai reçu le premier le soir ou nous nous sommes retrouvés au bar pour qu'il puisse me donner des explications. C'était un long message, plein de remords et de tendresse. Il me remerciait d'être venu le voir, de l'avoir écouté et comprenait que je sois partie sans un mot. Il a terminé son message par "J'espère que tu trouveras la force dans ton cœur de me pardonner pour que nous puissions repartir à zéro, toi moi et Romy". Je n'y avais pas répondu. Je n'en ai pas eu le courage. Et puis je ne savais pas quoi lui dire de toute façon. "OK" aurait été trop humiliant et "Merci" trop inconvenant. Alors j'avais gardé le silence. Il pouvait l'interpréter comme il voulait. Après tout, le silence n'est pas vraiment vide pour celui qui sait le comprendre. Le lendemain, j'avais été surprise de voir sur mon téléphone un message non lu de Julian. Il me disait simplement bonjour et me disait de passer une bonne journée. Encore une fois je ne lui avait pas répondu. De même pour son message du midi ou il me souhaitait un bon appétit et une belle après midi, ou celui du soir où il espérait que j'avais passé une belle journée et me souhaitait une douce nuit. Et ça avait été comme ça des jours durant, jusqu'à ce que je craque et que je lui réponde.

Julian : J'espère que tu as passé une bonne journée. Moi j'ai encore beaucoup pensé à toi. Je dois t'avouer que tu m'empêches sérieusement de travailler. Ce n'est pas un reproche, loin de la. C'est simplement une constatation.

Charlie : Est-ce que tu attends de moi que je m'excuse ?

Julian : Non. J'attend simplement que tu me libère.

Charlie : Oh. Et comment je peux faire ça?

Julian : Pardonne moi.

Julian : Reviens au près de moi.

Julian : Sois mienne à nouveau.

Julian : Je t'en pris ...

Julian : J'ai l'impression d'être un zombie sans toi.

Julian : Sauve moi Charlie.

Les larmes m'étaient montées aux yeux. J'étais totalement perdue. Ses derniers messages étaient à nouveau resté sans réponse.

Deux jours après, Ashton m'a appelé pour qu'on mange ensemble à ma pause de midi. Et ça tombe bien parce que je meurs de faim. Il m'avait donné rendez-vous près de mon travail, dans un petit restau bon chic bon genre ou j'ai grandement l'impression de faire tache avec mon jean et mon tee-shirt à l'effigie de Jungkook des BTS. L'avantage de mon travail c'est que je porte une blouse, donc je peux bien m'habiller comme je veux en dessous, personne à part Philippe ne peux voir les fringues que je mets. Lorsque je rentre dans le restaurant, tout le monde me regarde. Je commence à avoir l'habitude, les gens ne sont pas de toutes discrétion dans ces moments la. Mais je dois vous avouer que ça m'importe peu maintenant.

Après un bref câlin avec mon grand frère nous nous asseyons à table face à face. Ashton détaille le visage floqué sur mon haut avec une drôle de tête.

-Princesse, je dois dire que ton tee shirt est ... ravissant. Qui est ce jeune homme ?

-Quoi tu ne le connais pas ? C'est JK des BTS. Dynamite ? Permissin to dance ? Utopia ?

-Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu me parles dans une autre langue ?

-Peut-être parce qu'il est Coréen. Il fait parti d'un boy's band de Corée du Sud qui fait fureur dans le monde entier en ce moment. Et je dois bien avouer que j'apprécie particulièrement leur musique. Elle est entrainante et pleine de vie. Et ce fameux JK est chou à croquer tu ne trouves pas ?

Je tends mon tee-shirt pour appuyer mon propos.

-Il faut vraiment que tu renoues avec la vraie vie ça devient urgent ma vieille. Si j'avais su que tu finirais par écouter les chansons d'un boy's band Sud Coréen, je ne t'aurais jamais laissé partir de chez nous !

-Oh mais il n'y a pas que les BTS que j'écoute. Il y a aussi Ateez, Pentagon, Astro, Monsta x ...

Devant la mienne effaré de mon frère, je ne peux retenir un éclat de rire, visiblement beaucoup trop sonore pour ma voisine de table qui bougonne comme une bourgeoise. .

-Excusez moi Madame mais je raffole de la tête de cet idiot quand il me prend pour une névrosée.

Visiblement la bourgeoise n'est pas d'humeur à discuter avec moi. Dans ce cas, elle n'avait qu'à pas m'écouter.

-Aller frangin je ne suis pas si bizarre que ça. Y a plein de gens très bien qui écoute de la K.POP. Et puis arrête ton baratin et avoue que vous êtes bien content d'avoir retrouvé votre garçonnière.

-Disons que je suis heureux que tu ne nous inflige pas ta musique de jeune adolescente pré-pubère. Mais vous nous manquez.

-Je sais, je reçois au moins un message par jour d'un de vous quatre. D'ailleurs je dois vous dire que je vous trouve pathétique d'essayer de me faire envie ou culpabiliser avec vos photos de soirées en famille, de pizza ou de glace menthe chocolat. Alors pense bien ce soir à dire à tes frères que je ne reviendrais pas habiter là bas. J'ai pris la meilleur décision pour tout le monde et même si elle n'a pas été prise dans les meilleures circonstances, je ne regrette rien.

Je crois bien avoir clouer le bec de mon frère. Puisqu'il se plonge dans la contemplation de son menu sans réouvrir la bouche. Et je décide de faire de même, mon ventre cri famine.

-Tu lui as parlé ?

Beurk mais quel genre de restau sert de la cervelle d'agneau en suggestion du jour?

-Cha ? Tu m'as entendu ?

-Hein ? Parler ? A qui ?

-Charlie ... ne fais pas l'enfant. Tu sais très bien de qui je veux parler. Et si vraiment tu ne le sais pas alors je vais te rafraîchir la mémoire. Est-ce que tu as parlé à Julian récemment ?

Si mon frère ne change pas de sujet rapidement on va bientôt servir de la cervelle d'Ashton a cette table.

-En quoi ça te regarde ?

-En quoi ça me regarde ? Bon sang Charlie tu sais dans quel état est ce pauvre garçon ? Il arrive en retard tous les matins, l'autre jour il est même venu sans sa cravate et ce matin il ne savait plus ce qu'il avait fait de sa robe d'avocat. Si ça n'affectait pas notre boulot je ne m'en mêlerais pas mais dans ces conditions trop c'est trop.

Mince, je ne pensais pas que c'était à ce point. Je croyais qu'il voulais juste me faire culpabilisé l'autre jour quand il m'a dit que je l'empêchais de travailler. Mais alors quoi, je dois m'excuser ? C'est la meilleure celle là, avec tout ce qu'il m'a fait ? Mais qu'est-ce qu'il m'a fait au juste ? Il a juste balancer des grossièreté à un connard de première qui de toute façon avait déjà une opinion bien tranché sur moi. Ça m'a brisé le coeur, mais c'était pour la bonne et simple raison qu'il voulait sauver la réputation de mon frère. Et puis il regrette maintenant. Enfin je crois.

-Et c'est de ma faute ?

T'as raison ma fille, n'oublie pas l'essentiel : Julian est un sombre connard. Pas vrai ? J'ai raison hein ?

-Je n'en sais rien à toi de me le dire ...

-J'en reviens pas que tu oses m'accuser. Si il en est là, c'est uniquement de sa faute, il n'avait qu'à faire les choses proprement depuis le début. Si il n'avait pas foiré, toute cette comédie n'aurait jamais vu le jour.

-Tu as raison, d'ailleurs si il avait fait les choses proprement je serais en prison pour meurtre parce que j'aurais chopper le connard qui a osé menacer ma famille. Ou alors vous ne vous seriez jamais rencontré. Ou alors j'aurais épouser une femme qui de toute façon aurait finit par sortir toute la haine qu'elle avait envers toi d'une façon ou d'une autre. Ou bien ci ou bien ça ... Charlie écoute moi bien, on ne saura jamais ce qui aurait pu se passer si, ne serais-ce que l'un d'entre nous, avait agit différemment. Alors arrête de te torturer la tête avec ça et essaye juste de vivre avec ce présent.

Ashton souffle, et moi je fond en larmes, encore une fois. Mais elles sont silencieuses. Ce sont les pires. Elles s'engouffrent dans notre coeur sans bruit et ravagent tout sur leur passage. Ashton prend ma main dans la sienne, son contact est chaud et réconfortant.

-J'ai peur Ashton. Peur que ça recommence. Peur de me prendre le mur encore une fois. Je ne le supporterais pas une troisième fois.

-Je comprend princesse. Mais crois moi si chacun de vous deux reste vivre dans son coin, alors aucun de vous ne sera jamais heureux. Il t'aime plus que ce que je ne voulais bien le voir. Putain il t'aime plus que ce que TOI tu veux bien le voir. Ne gâche pas ta chance d'être heureuse juste parce que tu as peur Charlie. Réfléchis y et fais ce qui est bon pour toi.

Je n'en revient pas qu'il me dise se genre de chose. Après tout le cinéma qu'il m'a fait depuis ma rupture avec Valentin.

-Tu te rends comte que tu me pousses dans les bras de Julian là.

-Je ne te pousse dans aucun bras, je veux simplement que tu ouvres les yeux. Je sais, ça a l'air absurde. Je t'ai presque détesté de t'être mise avec lui. Mais j'y ai bien réfléchis. Julian ou un autre ça aurait été pareil. Je crois que j'avais juste peur de ne pas être à la hauteur une nouvelle fois. J'avais peur de ne plus savoir comment te protéger. J'aimerais vous enfermer toi et ta fille dans une bulle protectrice pour que rien de mal ne vous arrive jamais. Mais c'est impossible. Et ce n'est pas à moi de tenir ce rôle de toute façon.

C'est à n'y rien comprendre.

-Tu te souviens de ce que maman nous disait tout le temps à propos de sa relation avec papa ? "Je serais prête à accepter mille chagrins si c'est pour connaître mille bonheurs". Au départ je pensais qu'elle avait tord et qu'elle méritait de connaitre un bonheur pure sans jamais connaitre le chagrin. Mais c'est moi qui avais tord. Ce que maman voulait nous dire c'est que lorsqu'on aime quelqu'un, on s'expose entièrement au risque que l'autre nous fasse souffrir. Et c'est ce qui nous maintient en alerte. C'est un peu comme l'ombre et la lumière : plus la lumière est grande et plus l'ombre est menaçante. Tu comprends ce que je veux te dire Charlie ?

Je hoche la tête. Mes larmes ont séchées et mon coeur s'est apaisé. Je ne sais pas quel futur m'est réservé, mais je ne veux plus gâcher une seule minute de mon présent.

-Je peux prendre votre commande ?

-Oui mon frère prendra la cervelle, celle qui est logée dans sa boite crânienne n'a pas l'air de fonctionner correctement.

La serveuse me regarde en levant un seul de ses sourcils. Je sais que je suis cinglée mais c'est ce qui fait mon charme après tout.

*****

JULIAN

Il est presque minuit. Le vent souffle à travers la fenêtre ouverte. Je suis affalé sur le lit, immobile, depuis plus de trois heures maintenant. Je n'ai même pas eu le courage de me laver après ma séance de sport intensif. Je dois furieusement sentir le poney. Qu'est-ce que j'en ai à faire. C'est pas comme si mon odeur allait déranger quelqu'un. Je suis seul de toute façon, terriblement seul, et ça depuis qu'elle m'a quitté.

Mon téléphone bip. Rien à foutre. Je m'en occuperais demain matin. Ça doit encore être New-York. Mon manque de sérieux a foutu un sacré bordel au travail. Il va falloir que je règle ça vite fait bien fait si je ne veux pas que notre cabinet ait mauvaise réputation. Déjà que le scandale causé pendant le mariage d'Ashton s'est propagé un peu partout, j'ai plutôt intérêt à faire les choses en règles si je ne veux pas qu'on finisse sur le carreau.

Après une bonne demi-heure d'hésitation, je décide de me lever du lit pour aller prendre une bonne douche glacée. J'espère que l'eau froide va m'aider à sortir de cette apathie. Pendant plus de dix minutes je laisse le jet d'eau me congeler le corps, mais rien à faire. La douleur ne veut pas me quitter. Je m'en veut tellement que j'ai l'impression que mon corps se consume. Ma peau me brûle et me démange et j'ai envie de m'arracher les entrailles. Je ne pensais pas qu'une fille pouvait me faire cet effet. Elle me manque, à un point ou je commence même à avoir des doutes sur ma santé mentale. Je l'a voit partout, elle est tout autour de moi. Du matin ou je me réveille jusqu'au soir ou je me couche j'ai l'impression qu'elle me suit. Et son regard dure est la pour me punir, pour me rappeler que j'ai royalement merdé et que je dois en payer le prix. Mon père m'a dit que je ne devais pas abandonner et que je devais me battre pour récupérer la femme que j'aime. D'abord il m'a passé la brasse du siècle quand je lui ai raconté ce qu'il s'était passé et puis je crois qu'il a eu pitié de moi. Il m'a raconté la fois ou lui aussi avait fait une boulette avec ma mère, et comment il avait fait pour la reconquérir. C'est drôle je n'avais jamais entendu cette histoire. Moi qui idéalisait mon père comme le mari parfait, j'ai été un peu désappointé quand j'ai appris qu'il avait flirté avec une autre femme, sans que jamais rien de physique ne se passe. Quand ma mère l'avait appris, elle l'avait quitter immédiatement, et mon paternel avait mis des mois et des mois à se faire pardonné. Il n'a jamais rien lâché et un jour tous ses efforts ont payé. Sans qu'il ne sache le pourquoi du comment m'a mère était venue le retrouvé dans son studio et l'avait simplement enlacé. Ils n'avaient plus jamais reparlé de cette histoire et quelques mois après, mon père demandait ma mère en mariage. Quand mon père a finit son histoire, une lueur d'espoir à fait un bout de chemin à travers mon coeur. Mais elle s'est vite éteinte lorsque Charlie à cessée à nouveau de répondre à mes textos. En parlant de ça, je ne lui ai pas encore écrit de la journée. Je vais peut être sortir de la douche pour lui envoyer un message de bonne nuit même si je suis sûr qu'elle doit déjà dormir vu l'heure tardive qu'il est.

Je sors de la salle de bain, une serviette autour de la taille, et prend mon téléphone qui m'attend sagement sur la table de nuit. Comme je m'en doutais j'ai des messages de New-York, un d'Ashton et un de ... Merde. Elle m'a écrit. Elle m'a écrit un texto à minuit dix. Elle m'a écrit un putain de texto à minuit dix et je n'ai même pas été foutu de le voir et d'y répondre. Je tremble au moment ou je dois cliquer sur l'icône de son prénom. Je crois que je suis en train de vriller dans ma tête. Il y a deux solution pour quelle m'écrive à cette heure ci : soit elle veut m'annoncer qu'elle ne veut absolument pas me donner une seconde chance, soit elle m'écrit qu'elle ne veut pas me donner une seconde chance ET qu'elle veut que je disparaisse de sa vie à tout jamais.

Charlie : Je suis en bas, dans le hall de ton hôtel.

Mon coeur s'est arrêté. Elle m'a écrit ce message à minuit dix et il est minuit quarante sept. Est-ce qu'il y a la moindre chance qu'elle m'ait attendu tout ce temps en bas ? Je n'ose pas l'appeler. Et si elle ne décrochais pas ? Ou pire et si elle décrochais pour m'insulter au téléphone et me dire qu'elle ne veut plus jamais me revoir ? J'attrape en urgence un short et un tee-shirt dans mon placard en faisant tomber les piles de linges au sol. Tant pis pour le rangement je m'en préoccuperais plus tard. Dans la précipitation je manque de me fendre le crâne en deux sur le coin de la table à l'entrée de la chambre d'hôtel que je loue au mois depuis quelques temps maintenant. Et je sors en catastrophe pour me rendre dans le hall de l'hôtel. Pourvu qu'elle soit encore la. Pourvu qu'elle ne soit pas encore rentée chez elle. Je vendrais mon père aux enchères si j'étais sûr et certain de la trouver sur un des fauteuils du salon des invités, à m'attendre en sirotant un Malibu coca. L'ascenseur met beaucoup trop de temps à venir alors je prend les escalier, mes chaussures sont mal enfilé et je crains de tomber mais peut importe, il faut absolument que je sois en bas le plus vite possible. La porte du hall est devant mes yeux, je n'ai plus qu'à la pousser pour être délivré. Et si elle ne m'attend pas, alors j'irais chez elle. Et je tambourinerais la porte jusqu'à ce qu'elle m'ouvre, jusqu'à ce qu'elle me dise en face pourquoi elle est venue me voir ce soir.

Les gens me regardent d'un drôle d'air lorsque je débarque dans le hall. Passez votre chemin Mesdames et Messieurs, j'ai besoin que l'espace soit libre pour pouvoir la retrouver. Mais pourquoi il y a autant de monde à cette heure ci au juste, ça ne facile pas mes recherches. A gauche rien que des inconnus et à droite pareil. J'avance petit à petit dans cet espace éclairé par des lustres beaucoup trop clinquants à mon gout. Et là mes pieds se stoppent net. Elle est là. Elle me tourne le dos mais je l'a reconnais immédiatement. Ces cheveux aux milles nuances de blonds qui ondulent gracieusement jusqu'au milieu de son dos. Sa taille fille qui laisse place à des hanches généreuses dont mes mains ne peuvent que se rappeler de la douceur de leur toucher. Ses épaules voutées par le refus d'assumer son corps pulpeux. Je pourrais dessiner les yeux fermer son corps en entier tellement j'ai regardé les photos d'elle que j'ai sur mon téléphone. Dans mes moments les plus noirs, je passais des heures les yeux rivés sur l'écran à visualiser les clichés que j'avais pris d'elle sans qu'elle ne s'en aperçoive. Prenez moi pour un stolker si ça vous chante, mais croyez moi, ces photos m'ont raccrocher au peu d'espoir que j'avais de la retrouver un jour. Et là elle est devant moi en chair et en os. Je suis à quelques pas derrière elle. En tendant le bras je pourrais effleurer ses cheveux. Mais mon corps refuse de bouger. Je ne sais pas ce qui se passe mais je suis incapable de faire le moindre geste. Quand à mes lèvres, elles restent sceller elles aussi. Coller l'une à l'autre m'empêchant de produire le moindre bruit. Heureusement pour moi, quelque chose attire son attention et elle tourne la tête. Dans un sursaut elle me remarque, sa main vient se poser sur sa poitrine généreuse et ses magnifiques yeux viennent transpercer les miens. Elle est belle, putain qu'est-ce qu'elle est belle.

-J'ai faillis partir.

Rien à faire, ma bouche ne veut pas fonctionner.

-J'ai vraiment eu envie de partir quand j'ai compris que tu ne me répondrais pas ce soir.

Elle va s'en aller. Si je ne dis rien rapidement, elle va s'en aller et moi comme un con je n'aurais pas réussis à lui dire quoi que ce soit.

-Mais je n'ai pas encore trouvé le courage de m'en aller. On dirait que j'ai bien fait.

Houston si tu ne répond pas, c'est sûr qu'on va avoir un sacré problème.

-Tu ne m'as pas écrit aujourd'hui. Pourquoi ?

Aller parle putain. Ouvre ta putain de bouche et dis lui que ça fait du bien de la revoir.

-Et ce silence radio m'a flingué. J'ai cru un instant que tu avais jeté l'éponge.

-Jamais.

C'est tout ce que tu trouves à dire mon pote ?

-Quoi ?

-Jamais je ne jetterais l'éponge.

Il n'y a pas besoin de plus de mot puisque son regard s'adoucit d'un seul coup et que ses bras viennent enlacés mon cou dans une étreinte étrangement douce et violente à la fois. Mes bras refusent de bouger dans un premier temps mais dès lors que je sens son cœur battre à tout allure, je l'enlace à mon tour. Mes gestes sont brusques et maladroits mais l'odeur de sa peau qui vient me chatouiller les narines me redonne la force dont j'avais besoin pour reprendre le contrôle total de mon corps.

-Dis moi que je ne rêve pas. Que c'est bien toi, Charlie, que je serre dans mes bras.

-Oui, c'est bien moi. Par contre tu m'écrases là.

Je dessers immédiatement mon étreinte. Je ne m'étais pas rendu compte que je la serrais trop fort. Je la repousse légèrement pour que nos yeux se connecte à nouveau. Je lis tellement de choses dans son regard embué de larmes. Il y a de la peur, mais surtout du soulagement.

-Pardon Charlie. Je t'ai fais mal ?

-Oui.

Son regard m'indique clairement qu'elle ne parle pas que de maintenant. J'accepte. Je suis prêt à tout accepter si c'est pour qu'elle me revienne enfin.

-Mais c'est finit maintenant. Jure moi que tu ne recommenceras jamais. Jure moi que tu ne te comporteras plus jamais comme un connard sans cœur.

-Je préfèrerais mourir que de te faire revivre ça.

-C'est très bien. J'aime les hommes qui ont le sens du sacrifice.

-Et moi c'est toi que j'aime Charlie. Je t'aime. Tellement. Merci d'être revenue, j'ai cru devenir fou sans toi. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime

-Bon, tu comptes m'embrasser ou tu préfère que je revienne demain ?

-Romy est avec Valentin ?

-Non c'est Jayden qui est de baby sitting ce soir. Il a perdu un pari débile. C'est drôle mais on a parié que ....

Je la tire par le bras sans un mot. Je serais très content d'entendre la suite de l'histoire mais plus tard. La tout de suite j'ai besoin de créer une bulle hermétique autour de nous. J'ai besoin de l'embrasser à plein poumon et de me perdre dans son corps. Toute la nuit si il le faut. Jusqu'à ce qu'elle soit persuadée que jusqu'à la fin de ma vie, je passerais mon temps à la rendre heureuse.

*****

CHARLIE

Nos deux corps luisant de sueur se détachent enfin. Je ne sais pas qu'elle heure il est, Julian m'a fait perdre la notion du temps. Tout ce que je peux vous dire c'est que le jour est en train de se levé et que mon corps souffre d'un millier de courbatures. Un doux ronflement vient chatouiller mon oreille, j'arrive à me dégager délicatement de l'étreinte de mon perfect boy et me retrouve face à lui. qu'est-ce qu'il est beau. Ses long cils noirs, sa mâchoire masculine sans être trop proéminente, ses pommettes hautes creusées, son teint halé. Je profite du fait qu'il dorme pour prendre mille photos mentales de ce magnifique spectacle. Cet homme si beau m'a promis toute la nuit qu'il serait à jamais l'homme dont j'ai besoin, celui sur qui je pourrais compter chaque jour et qu'il m'aimerait jusqu'à ce la mort. Et vous savez quoi ? Je le crois ! Je le crois dure comme fer parce que je l'aime à en mourir et ces quelques mois sans lui m'ont fait plus de mal que toutes les trahisons que j'ai pu vivre dans ma vie. Ma main caresse instinctivement sa joue. 

-C'est le plus doux des réveils. Je t'en pris, fais ça pour moi au moins les 70 prochaines années.

-Tu crois que tu me supporteras tout ce temps ?

-Je n'ai aucun doute la dessus.

-Tu crois que tu supporteras mes frères tout ce temps ?

-Parce qu'ils comptent dormir avec nous jusqu'à la fin de leur vie ?

-Gros nigaud. Tu sais très bien ce que je veux dire. Je ne plaisante pas Julian...

-OK. Euh  ... JOKER ?

-Comment ça JOKER? Ne te défile pas s'il te plaît. 

-Est-ce qu'ils seront ok pour me laisser en vie ? La dernière fois que j'ai croisé Jayden, j'ai bien cru qu'il allait me frapper ... 

-N'importe quoi ! Bon OK Jay est un peu soupe au lait mais au fond ce n'est pas un mauvais bougre. Il n'a jamais vraiment su montrer ses sentiments alors il fait comme il peut. Mais tu sais il aboie plus qu'il ne mord. 

-Mouais. Mais ça ne fait qu'un sur quatre...  

-Je te l'accorde la vie ne m'a pas épargné en me donnait autant de frères mais si tu me veux vraiment de moi tu n'as pas le choix que d'accepter ma famille au complet. 

-Alors va pour 70 ans avec tes frangins. 

Cet échange me fait sourire, c'est vrai que mes frères sont probablement trop protecteurs et qu'ils dépassent les souvent les bornes. Mais je ne peux pas imaginer ma vie sans eux. Un souvenir me reviens en tête. 

-Tu sais c'est Ashton qui m'a fait prendre conscience que je ne voulais pas te perdre et que ça ne servait à rien de te punir autant. Qu'au final nous étions tous les deux malheureux. 

-Saint Ashton a encore frappé ? 

-Ne te moque pas, il nous a aidé après tout. 

-Qu'est-ce que tu crois qu'ils vont dire quand ils sauront qu'on est de nouveau ensemble toi et moi ? 

-Je n'en sais rien ... 

Mais c'est ma décisions. Il n'auront pas d'autre choix que de l'accepter. De toutes façons ils n'ont pas leur mots à dire. 

-Tu sais quoi ? Il faut battre le fer quand il est encore chaud. 

Je me lève d'un bond et commence à rassembler mes vêtements éparpillé sur le sol. Nous étions tellement pressés hier soir que je retrouve des fringues jusqu'à devant la porte d'entrée. Mais quand je regarde derrière moi, Julian n'a pas bougé du lit. 

-Qu'est-ce que tu fais encore couché ? Lève toi et prépare toi ...

-Pourquoi faire ? Je pensais qu'on pourrait paresser toute la journée dans le lit.

-C'est très tentant mais non. On va aller affronter les dragons immédiatement. Et après on sera libre de faire ce que bon nous semble.

Julian parait étonné mais je crois qu'il m'a comprise. Plus tôt on en parle à mes frères et plus tôt on aura la paix. 

Nous nous retrouvons comme deux cons devant la porte fermé de mon ancien appartement. Nous avons fais le chemin sans prononcer un seul mot, les mains entrelacés. Il va falloir annoncer à mes frères que Julian et moi nous nous sommes remis ensemble. Ça ne fait même pas 24 heures mais j'ai envie de faire les choses correctement. Une fois que toute la smala sera prévenue, je pourrais vivre sereinement et au grand jour cet amour avec mon perfect boy. Ça va bien se passer... Ça va bien se passer ... Ça va ... aller ... non ? Aller assez cogité. Je rentre dans l'appartement avec l'assurance d'une guerrière Amazone. 

-Les garçons ? Je suis la. Réunion de famille dans le salon immédiatement. 

Je m'égosille pour bien que tout le monde m'entende et je me dirige vers le salon ou je retrouve les quatre mousquetaires assis en rang d'oignon sur le canapé et ma fille en pleine concentration, assise par terre. Lorsque Romy me remarque, elle se lève d'un coup et se jette sur moi.  

-Maman, je te faisais un beau dessin et j'ai été sage. J'ai pas mangé tous les bonbons parce que c'est tonton Jayden qui les a mangé et ...

Elle se fige dans mes bras, bouche ouverte. 

-Maman tu as ramené Juyan ?

Elle se débat comme une anguille pour descendre de mes bras et saute dans ceux de Julian.

-Juyan !!!!

Julian l'attrape au vol au moment ou elle se jette sur lui.  

-Salut Romy. Comment vas-tu ma puce ?

-Je vais bien. Je faisais un dessin pour ma maman. J'en ferais un pour toi après. T'aime le rouge le rose et le violet ? Mes tontons ils avaient pas dis que tu seraient la toi aussi, ils avaient parlé que de maman. Soit disant elle avait quelque chose de giga important à nous dire, enfin tonton il m'a dit que je devrais peut être aller dans a chambre. Parce que maman elle allait peut être pleurer. Mais tu vas pas pleuré pas vrai maman ? 

Mon regard se charge d'interrogation envers mes frères. 

-Aller Cha, ne nous prends pas pour des lapins de trois semaines Charlie, tu nous a laissé Romy pour aller retrouver Julian et ce matin tu m'envoies un message pour nous dire que tu viens et que tu as quelque chose à nous dire. Alors il y avait deux possibilité : soit tu avais tiré un trait définitif avec l'amerloque soit tu venais nous dire que vous aviez remis le couvert. Et vu que Captain America est derrière toi je suppose que la deuxième option est la bonne. J'ai simplement anticipé c'est tout. 

Jay suppose bien. Je n'ai donc pas besoin de faire de long discours sur la suite de l'aventure. Maintenant j'ai juste besoin d'écrire ma propre histoire avec l'homme que j'aime. Je regarde derrière moi, Romy est en train de faire un câlin à Julian. Il m'envoie un sourire dont lui seul à le secret. Charmeur et sexy. Mes frères se lèvent pour le saluer. Plus tard dans la soirée nous commandons à manger, nous dévorons le festin gargantuesque autour de la table basse. L'ambiance est légère et bienveillante. En regardant autour de moi, j'ai enfin l'impression d'avoir ma famille au grand complet autour de moi et je sens que l'avenir va être radieux.

*****

Huit mois plus tard.

Il est déjà 19h08 et comme à mon habitude je suis à la bourre. Mais Ashton à l'habitude après tout. Pour ce moquer de moi il me dit souvent que je serrais capable d'être en retard à mon propre enterrement. Bon nous avions rendez vous en bas de chez moi à 19h00 donc techniquement je n'ai que 8 minutes de retard mais ça risque de s'empirer étant donné que je ne suis pas tout à fait prête. Il faut encore que je m'habille et franchement je ne sais pas quoi mettre. Il m'a invité au restaurant ce soir. Il m'a bien stipulé que c'était une restaurant TRES TRES TRES classe et que je devais faire un gros effort vestimentaire. Alors me voila devant ma penderie à chercher désespérément une robe descente à me mettre sur le dos. La rouge peut être ? Non trop flashy. La noire ? Trop tristounette. La rose et beige ? On dirait un petit cochon. Aaaaahhhh. C'est de la torture de s'habiller. Sinon j'y vais avec le rideau de la douche enroulée autour des nénés. Pourquoi pas ? Lady Gaga est bien venue sur un tapie rouge en robe viande ! Je peux peut être lancé une nouvelle mode avec ça ! Je suis totalement dépitée et je songe sérieusement à annulé la soirée lorsque je retrouve un fourreau fermé pendu à un cintre. je l'avais oublié celle là. C'est l'occasion rêvé de la porté.

En ouvrant la fermeture éclaire, le satin de la robe commence à briller sous le spot de ma chambre. Je la sort précieusement en prenant soin de ne pas l'abimé. Le vert prairie est magnifique et le tissu d'une grande douceur. C'est une robe longue à bretelles fines croisées dans le dos et fendue sur les deux cotés. Elle est le mariage parfait de la sobriété et de l'élégance pour moi. Lorsque je l'avais vu dans le magasin, j'avais immédiatement craquée dessus et à ma grande surprise elle m'allais comme un gant. Elle dissimulait idéalement mes formes généreuses et se mariait parfaitement avec ma peau et ma couleur de cheveux. Je n'avais pas hésité longtemps avant de l'acheter bien que le prix ne soit pas à la hauteur de mon budget serré. Malheureusement je n'avais jamais eu l'occasion de la porter. Finalement, Ashton à bien fait de me proposer cette soirée. Bon pas le temps de s'admirer, Ashton doit être en train de concocter un plan pour m'assassiner à l'heure qu'il est.

En montant dans sa voiture, je remarque que mon frère aussi est sur on trente et un. Petit smoking noir, chemise blanche et cravate gris perle. Beau gosse le frangin. Et même sa mine renfrognée ne parvient pas à l'enlaidir.

-Charlie bon sang tu ne peux pas être à l'heure une fois dans ta vie ? 

-Et te retirer le plaisir de m'hurler dessus ? Dans tes rêves !

Ashton marmonne quelque chose dans sa barbe et déboule sur la chaussée comme un fou furieux. 

-Rappel moi pourquoi tu m'invites au restaurant déjà ? Ce n'est ni mon anniversaire ni le tien. 

-Ai-je vraiment besoin d'une raison pour inviter ma petite soeur ? J'avais envie de tester cet endroit c'est tout. 

-Disons que je me fais du soucis pour toi, si tu n'as que moi à inviter à chaque fois que tu as envie d'aller au restau, c'est vraiment dramatique. Tu veux que je te trouve une nouvelle chérie ? Il me semble que Nadine est toujours célibataire ... Tu n'as qu'un mot à dire et je vous branche tous les deux. Alors, intéressé ?

-Ne t'inquiètes pour moi et arrête de poser des questions.

-Facile à dire. 

Ashton ne relève pas et préfère changer de sujet.

-Romy est avec Julian ? 

-Hum. Il l'emmène au cinéma ce soir. Elle était toute heureuse de cette soirée sans maman. Tu parles elle va pouvoir se gaver de pop corn dans mon dos.

-Ils s'entendent vraiment bien tous les deux. 

J'aquiesce en silence. Leur complicité grandissante et belle à voire. Ils me manquent tous les deux. Depuis que l'on s'est remis ensemble, Julian et moi passons le maximum de temps l'un avec l'autre et par extension avec Romy. Elle adore quand il rentre chez nous en finissant le travail. Elle se jette sur lui et lui raconte en détail sa journée. Alors Julian la prend dans ses bras et il discute tous les deux pendant que je prépare le repas. Une fois l'heure du dodo arrivée, elle insiste pour que nous venions la couché tous les deux. C'est comme un nouveau rituel qui s'est mis en place pour elle. Les soirs ou il reste chez lui, elle le réclame et me fais la tête quelques minutes. Alors on l'appel en vidéo et tout le monde est content. Il serait peut être temps d'envisager de vivre ensemble. Est-ce que Julian serait d'accord ? Un coup de Klaxon me sort de mes pensées. Je suis nostalgique chaque fois que je ne suis pas avec l'un d'eux. Je crois que j'aurais préféré être au cinéma ce soir. Mais chut, n'en parlez pas à mon frère, il est un peu soupe au lait. 

L'entrée du restaurant est magnifique. Que dis-je, l'entrée du château est magnifique. Je ne sais pas qu'un lieu comme ça se cachait si proche de Paris. Nous passons de grandes grilles mordoré et nous garons sur les petits gravillons devant l'entrée de la batisse. Aucune voiture autour de nous.

-Ne me dis pas que tu as acheté cette maison Ashton. 

-D'accord je ne te le dis pas.

-Ashton mon dieu ... ne me dis pas que ... putain Ashton. T'as ... t'as ... t'as pas fais ça ?

-Cha tu m'as pris pour Crésus ? Evidemment que je n'ai pas acheté ça ... Et puis je te l'ai dis c'est un restaurant. 

-Il n'y a qu'u e seule table dans se restaurant ?

-Pourquoi tu dis ça ? 

-Ou sont les voitures des autres gens qui viennent mangé ? 

-J'en sais rien moi. Aller sort. On est déjà en retard il faudrait pas qu'ils annulent notre réservation. 

Je sort et suit mon frère un peu déboussolé. Bon c'est bizarre mais il y a peut être un autre parking ailleurs après tout.

Un majordome nous ouvre la porte et nous invite à entrer avec une courbette. Un autre nous demande de lui suivre au salon VIP. Je ne comprend rien mais je suis bêtement les deux hommes devant moi. Arrivé devant une grand porte en bois Ashton se retourne. 

-Charlie, soit heureuse. Je t'aime. 

Quoi ? Pourquoi ? 

-Ashton qu'est-ce qu'il se passe ?

Mon frère m'embrasse sur le front. 

-Ton destin est derrière cette porte. 

Ash fais un signe au majordome et ce dernier ouvre la porte. 

Je reste sans voix, méduse par le spectacle qui s'offre devant moi. Dans cette immense pièce sont rassemblé toutes les personnes que j'aime. Aston rejoint nos autres frères et Romy se tient dans les bras de Knox. Les garçons sont eux aussi en costumes et ma princesse à une jolie robe blanche en tulle. Elle me fais de grand signe et se tourne pour parler a quelqu'un.

-Juyan ma maman elle est arrivée. 

Et la je le vois lui. Mes yeux se remplissent de larmes. Je les chasses en clignant des paupières pour pouvoir admirer Julian. Il est magnifique dans son costume noir. Sa chemise et sa cravate, de la même couleur lui donne un air viril et puissant. Il est sexy en diable habillé comme ça. 

-Toujours aussi à l'heure petite soeur. 

Je ne fais pas attention à la remarque de Jayden. Mon attention est entièrement axée sur l'homme que j'aime. 

-Charlie, tu es enfin là.

J'ai l'impression que Julian attendait mon arrivée pour respirer. Ses poumons se gonflent enfin. Comme si il avait retenue son souffle jusqu'à maintenant. Andrew arrive vers moi, m'embrasse sur la joue et me prend la main. 

-Tu es magnifique princesse. Laisse moi te conduire jusqu'a lui. 

Et Andy m'amène devant Julian. Je ne l'ai toujours pas quitté des yeux et je n'ai toujours pas ouvert la bouche. 

-Je te confie l'un des êtres les plus précieux que la terre est portée. Soit en digne.

La phrase de mon frère me fais sourire. On se croirait dans un mauvais Avenger. Julian hoche de la tête en guise de réponse. Puis vient me prendre les deux mains lorsque mon frère s'en va. Nos yeux se captent à nouveau. J'espère que Julian va dire quelque chose parce que moi je suis incapable d'ouvrir la bouche pour le moment. 

-Tu vas bien ? 

A mon tour de hocher la tête. 

-Tu es tellement belle. Cette robe te va divinement bien. 

-Tu n'es pas trop mal non plus. 

Son petit rire me fais complètement fondre. Pour cacher mon trouble, mes yeux se détournent de ceux de Julian pour regarder autour de moi. Nous sommes seuls dans cette immense boudoir. Une table ronde est dressées dans un coin. 

-Julian tu m'expliques ce que c'est que tout ça ? Je croyais que tu emmenais Romy au cinéma. 

-J'ai peut être menti sur ce sujet. Mais j'avais une complice.

Julian envoie un clin d'oeil en direction de ma fille et j'entend Romy glousser dans les bras de son oncle. Le sourire de mon perfect boy disparait. Raclement de gorge, l'heure est grave. 

-J'avais préparé un discours dans ma tête. J'avais un million de chose à te dire. Ça fait quelques semaine que je prévois tout ça. Mais maintenant que tu es devant moi j'ai l'impression d'avoir tout oublié. C'est l'effet que tu me fais je crois. 

-Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ? 

-C'est le meilleur des sentiments Charlie. Quand je te vois, la terre pourrait bien s'arrêter de tourner que je m'en ficherais éperdument. Tant que tu es avec moi, plus rien d'autre ne compte. Tu es devenu mon soleil, mon univers. 

Je ne sais pas quoi dire. Aucun de mes mots ne pourront être à la hauteur de la déclaration qu'il vient de me faire. 

-Si j'ai organisé tout ça, c'est parce que j'ai quelque chose à te dire. A te demander plutôt. Même si notre vie actuelle me convient parfaitement, j'en veux plus encore. Je ne veux plus venir chez toi comme un inviter. Je veux rentre du travail dans notre chez nous. Et surtout, je ne veux plus être ton petit ami. 

Il inspire un grand coup, comme s'il avait besoin de reprendre des forces.

-Charlie. Je veux vivre toutes les aventures possibles avec toi. Je veux connaitre la douceur de vivre à tes cotés chaque jour. Je veux ta confiance et t'offrir en retour la mienne. Je veux qu'on se dispute et qu'on passe des heures à se réconcilier. Je te veux toi, et tout ce que tu représente. Je veux t'offrir toute les beautés de se monde et te regarder les contempler pendant des heures.

Le trémolos dans sa voix me fait sombrer. Il est beau à en crever. Tellement sexy mais surtout tellement à moi. Mes larmes roulent sur mes joues et mon coeur se gonfle d'amour pour cet homme. 

-Charlie, mon amour, me ferais-tu l'honneur de devenir ma moitié, la femme qui partagera ma vie? 

Julian me lâche les mains pour sortir un petit écrin de la poche intérieur de son costume et vient se mettre devant moi, un genou à terre. Il l'ouvre et une énorme et une magnifique bague qui brille de mille feux apparait. Une unique larme coule sur sa joue.

-Charlie, veux-tu m'épouser ?

-Dis oui maman.

Ma petite libellule nous rejoint et saute de joie dans tous les sens, ce qui fais rire tout le monde. Mes frères s'empressent de répéter sa phrase en coeur. 

-Dis oui maman ! 

Je me retourne sur mon quatuor infernal. La douleur dans le regard de mon petit frère me brise le coeur. Je sais qu'il souffre éperdument en ce moment. La vie n'a pas été tendre avec lui ses derniers temps. Mais il est là avec nous aujourd'hui, et je sens dans ses yeux qu'il est heureux pour moi. 

-Charlie ? 

Je baisse a nouveau les yeux sur Julian et viens river mon regard au sien. Et tout l'amour que je peux y lire me donne la réponse à cette question si crucial. J'ai faillis le perdre à deux reprises. Et je remercie le ciel d'avoir remit cet être merveilleux sur mon chemin à chaque fois. J'aime cet homme plus que tout au monde, et je suis prête a lui prouver tous les jours pendant le reste de notre vie.

-Oui, Oui, OUI !! 

 FIN

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