Chapitre 18

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Lundi matin arrive beaucoup trop vite à mon goût. Je serais bien resté sous la couette encore un peu mais il faut bien gagner de quoi nous nourrir. Romy m'a épuisé dimanche. Elle m'a fait retourner au parc et m'a montré chaque endroit où elle avait joué avec Julian. Je pense que secrètement elle espérait le voir arriver. J'ai d'ailleurs faillis l'appeler pour faire la surprise à mon petit chaton mais au dernier moment je me suis ravisée. Après nos échanges de SMS, j'ai eu peur de ne pas tenir et de déraper. J'ai un peu regretté de ne pas avoir accepté sa proposition samedi soir, mais finalement je crois que j'ai bien fait. Si j'étais allé la bas, nous aurions discuté certes, mais nous aurions aussi fait l'amour. Euh non pardon, nous aurions baisé et probablement dans le lit. Ce qui implique que nous nous serions mis nus et il est impossible pour moi qu'il me voit dans mon costume d'Eve. Je ne suis pas encore prête pour ça. C'est trop intime, trop difficile. Les mots de Valentin ont encore beaucoup trop d'impact à l'intérieur de moi pour que j'ose me montrer aussi vulnérable devant quelqu'un d'aussi parfait. Je sais que c'est triste de réagir comme ça et que je me bouffe la vie avec toutes ces appréhensions qui me rongent, mais je suis incapable d'être rationnelle. Je me déteste profondément. J'aimerais être le genre de nana à l'aise avec son corps, qui se moque éperdument de ce que les gens peuvent penser d'elle. Mais la vérité c'est que je ne peux pas m'empêcher de me torturer. Quand quelqu'un me regarde un peu trop, je m'imagine immédiatement que c'est parce que j'ai quelque chose qui ne va pas sur mon visage. Ou alors je m'imagine les horreurs qu'il peut penser en me regardant : "Elle est moche ! Regarde comme elle est mal foutue ! Le maquillage ne changera rien à sa tronche dégueu ...". Je sais que je suis parano et que je ne devrais pas me faire de films aussi horrible, mais je suis incapable de m'en empêcher, c'est plus fort que moi. STOP ! Il est beaucoup trop tôt pour se plaindre. Mes pieds me guident jusqu'au bureau sans que je ne fasse vraiment attention à la route. Et pour cause : je vais bientôt me retrouver dans le même endroit que Julian. Je n'arrive pas à me le sortir de la tête. Au début je le trouvais juste hyper canon et très gentil. Mais depuis quelques jours, je le trouve aussi intense et particulièrement attendrissant. Il a été vraiment adorable avec Romy et je crois que depuis samedi, il commence à se frayer un chemin à travers mon cœur. STOP. On arrête tout de suite Charlie, pas moyen que je tombe amoureuse. C'est trop tôt, trop bizarre et absolument inapproprié. Il est grand temps que je me le sorte de la tête. D'ailleurs j'arrive au bureau, je dois me mettre en mode professionnelle et prier pour qu'aucun papillon au ventre ne viennent perturber mon travail.

Quand je pousse la porte de l'entrée de notre cabinet, c'est la douche froide. Ashton est debout prêt de mon bureau et Maya est assise sur ma chaise.

-Salut la compagnie.

Personne ne me répond. Super l'ambiance. Ash regarde sa montre, puis la fenêtre, puis sa montre à nouveau.

-Il va probablement pleuvoir des grenouilles.

-Qu-est-ce que tu racontes mon chéri ?

-Ma petite sœur est à l'heure au travail. C'est une des rares fois que ça arrive, j'ai peur que le ciel ne nous tombe sur la tête.

-Dire bonjour ça te casserais une dent ? Et puis tu te trouves drôle ? Je peux retourner chez moi une heure ou deux si tu préfères. Je n'ai pas bien dormis et je ne suis pas prêtes à supporter tes vannes pourris de bon matin.

J'y vais un peu fort je dois bien le reconnaître, mais bon être accueillis comme ça, reconnaissez que c'est pas joyeux non plus ! Mes yeux se pose sur Maya, tranquillement assise à ma place, ma tasse à thé dans les mains. Non mais! elle s'est cru chez mémé celle la ? Avec dédain et un mouvement de tête, je me permet une petite question.

-Qu'est-ce qu'elle fait la ?

-Charlie !

La morue me foudroie du regard. Mon frère aussi. En fait, je ferais peut-être mieux de la jouer fine si je ne veux pas passer un lundi tout pourris.

-Pardon. Que nous vaut le plaisir de ta visite Maya ?

-J'avais juste envie de profiter de mon cher fiancé encore quelques minutes avant de devoir le laisser pour la journée. Mon amour. Tu vas me manquer. Je ne t'ai pas encore quitté que j'ai déjà hâte de te retrouver à la maison.

Beurk, écœurant !!! C'est beaucoup trop de niaiserie pour un lundi matin. Je crois que je vais vomir. Julian choisit ce moment pour sortir de son bureau. Il est toujours le premier à arriver et le dernier à partir. Je comprend pourquoi ses dernières copines se sentaient délaissées. Il passe vraiment sa vie au travail.

-Je dérange ?

-Toujours !

-Jamais.

-Si tu savais ...

Confuse, je ne sais plus vraiment qui a dit quoi. Ce qui est certain c'est que j'ai dû sortir une connerie parce que trois paires d'yeux me fixent. Merde. La journée ne pouvait pas plus mal commencer. Euh Excusez moi! il y a quelqu'un ? Est-ce que vous pourriez annuler tous les lundis matin à partir de maintenant, s'il vous plaît ? On pourrait commencer la journée à partir de midi, ou même les annuler complètement ça serait encore mieux !!

J'essaye de rire pour atténuer le froid qui vient de s'installer mais je crois plutôt que je passe pour une folle. En même temps comme d'habitude. Tant pis ! Je me dirige jusqu'à mon bureau en passant tout prêt de perfect boy. Sans le vouloir, je renifle discrètement son odeur. Ce parfum me rend dingue. Il sent l'homme, à la fois viril et sensuel. Je crois que c'est en train de devenir ma deuxième odeur préférée, juste après celle de Romy.

-Excuse moi mais j'aimerais m'installer.

Maya se relève à contre cœur. Une fois debout devant moi, elle tangue pour me contourner et finit par trébucher et me tombe presque dans les bras. Une chaleur inattendue et plutôt humide entre en contacte avec mon ventre. Ashton vient à sa rescousse et l'attire à lui pour qu'elle se stabilise. Mon regard alterne entre la tasse qu'elle tient dans les mains et mon chemisier. Vous avez fait le rapprochement ? Maya elle... pose sa main devant sa bouche. J'ai à peine le temps de remarquer un rictus qu'elle pose la tasse sur le bureau de Nadine et vient évaluer l'étendue de ses dégâts.

-Oh je suis désolée Cha ! Je ne l'ai pas fais exprès.

Et le prix de la plus mauvaise menteuse est décernée à ... roulement de tambours ... MAYA !! Son petit sourire en coin me confirme que j'ai raison. Bien sûr que tu as fais exprès, salope.

-Charlie, vous ne vous êtes pas brûlée ?

Il me vouvoie à nouveau ? Comment ça se fait ? Lorsque je prend conscience que Ashton est aussi dans la pièce je comprends immédiatement qu'il préfère simplement ne pas attirer les soupçons de mon frère. C'est vrai que c'est logique qu'il me vouvoie vu qu'il fait de même avec Nadine.

-Non tout va bien merci.

Je lui offre un petit sourire pour donner le change. Je suis incapable de faire mieux à cet instant. Lui me fait un petit signe de tête, presque imperceptible, mais je vois une lueur de fureur traverser son regard.

-Très bien. Ashton, je dois faire un saut au bureau de SINNER. J'ai des papiers pour eux et nous devons revoir ensemble les différents documents qu'ils m'ont fournis concernant le brevet. Et Nadine vient de me contacter, elle ne se sentait pas bien. Je lui ais dis de rester chez elle pour la journée. J'aurais besoin de toute sa concentration en fin de semaine donc je préfère qu'elle prenne du repos aujourd'hui. On se retrouve toujours pour le déjeuner chez VIOLETTA ?

-Tu te rends au centre ville ? Je viens avec toi, on pourra partager un taxis comme ça.

Maya se détourne de moi pour embrasser mon frère puis se dirige vers mon perfect boy. Une fois leurs affaires récupérées, elle le prend par le bras et tous les deux se dirigent vers la sortie. Mon frère part s'enfermer dans son bureau et je me retrouve seule, comme un chien qu'on laisse à la porte de la maison. Quelqu'un aura l'amabilité de m'abattre sur le champ ? Non parce que j'ai ma chemise gorgée de thé froid qui me colle au ventre, mon frère qui ne m'a absolument pas demandé si j'allais bien et ma pire ennemie qui va partager un taxi avec l'homme que je convoite. Et en plus Nadine n'est même pas la pour m'écouter me plaindre et me remonter le moral avec un gros câlin. Qu'est-ce que je vous disais sur les lundis matin ...

*****

-Romy va bien ? J'espère au moins qu'elle n'a pas passé la nuit sur ce canapé samedi soir.

La voix de Julian à beau être suave et délicieuse elle n'en reste pas moins flippante quand il me murmure ses mots à l'oreille sans que je ne l'ai entendu venir. Je sursaute de frayeur. En me retournant pour le regarder, je vois son joli sourire. Ses dents sont parfaitement alignées et vraiment très blanches. Une vraie pub pour du dentifrice !

-Figure toi que j'élève ma fille à la dure. Elle n'avait qu'à pas s'endormir dessus.

-Menteuse.

-Possible. Mais ça, tu ne le sauras jamais !

-Tu as l'air de meilleure humeur que ce matin. J'ai eu des doutes quand au fait que tu es vendue ta bonne humeur habituelle au diable.

-En parlant de Satan, le trajet avec la pouffiasse de mon frère s'est déroulé sans encombre? Ou elle en a profiter pour enfoncer ses ongles écarlates à l'intérieure de ta poitrine pour t'arracher le cœur ?

Je sais, je suis irrécupérable. Mais, en partie à cause d'elle, je passe un lundi tout pourrit alors j'estime avoir le droit de décharger ma mauvaise humeur sur Maya.

-Tu ne l'aimes pas ? Non ne me dis rien, ce n'était que de la rhétorique. Tu ne l'aimes pas, c'est une évidence. Pourquoi ?

-La réponse serait beaucoup trop longue pour qu'on en parle au travail. Et puis Ashton pourrait me surprendre en train de baver sur sa fiancée et j'en prendrais sérieusement pour mon grade. Je lui ai promis d'être correcte avec elle à l'avenir. Alors ne me demande plus ce genre de chose au travail.

-Ma proposition tient toujours tu sais. Tu peux venir en discuter chez moi si tu veux.

-Hors de question.

-Et pourquoi donc madeselle ?

-Parce que si je viens chez toi, je n'aurais absolument pas envie de discuter.

La température à soudainement augmenté ou c'est moi ? Nos yeux se fixent de longues minutes. A vrai dire, je perds un peu la notion du temps. Heureusement mon téléphone sonne, ce qui me permet de sortir de ma trance quelques instants. Pendant que je réponds, Julian s'installe à la place de Nadine et commence à ouvrir son ordinateur. Ma gorge se serre de le sentir aussi près de moi alors que nous sommes seuls au bureau. Après la pause déjeuner, Julian est rentré sans Ashton du restaurant. En effet mon frère avait un rendez vous chez un de ses clients dont l'affaire est sur le point d'être jugée au tribunal. Lorsque je raccroche, Julian à les yeux rivé sur l'écran. Ce qui me parait bizarre étant donné qu'il peut récupéré tous les fichiers de l'ordinateur de sa secrétaire directement sur les dossiers partagés de notre réseau informatiques.

-Qu'est-ce que tu trafiques sur l'ordinateur de ma collaboratrice ?

-Je cherches les derniers courriers envoyé au Juge d'Instruction au Travail.

-Tu pouvais aussi avoir accès à ces documents depuis ton propre ordinateur tu sais.

-Oui, mais je n'aurais pas eu le plaisir de ta compagnie.

-Tu n'as pas vraiment besoin de ses documents pas vrai ?

-Non.

-Alors qu'est-ce que tu fais la ? J'ai besoin de concentration aujourd'hui si je ne veux pas faire de bêtises.

-Et si moi j'avais envi de te faire faire des bêtises ?

-Pardon ?

Il ne prend même pas le temps de me répondre et m'attrape par le bras pour me forcer à me lever. Je le suis tant bien que mal jusqu'à son bureau puis, arrivée devant son canapé, il me jette dessus ou je manque de m'étaler.

-Qu'est-ce que tu fais Julian ?

-Ne bouge pas d'ici, je reviens.

J'entend qu'il ferme la porte d'entrée à clef. Il revient dans son bureau d'un pas lourd, ses pieds martelant le sol avec force.

-Julian ? Tu comptes me dire ce qu'il se passe ?

-Vois ça comme un message de la providence. Nous sommes seuls toi et moi dans le cabinet. Je n'ai pas de rendez vous cette après midi. Tu n'es pas débordé de travail. Je suis plutôt efficace lorsque j'entreprends quelque chose surtout si j'y mets tout mon cœur. Et crois moi, je compte vraiment m'appliquer sur ce que je m'apprête à faire.

Son regard est brulant. Il n'a pas bougé de l'embrasure de la porte mais je sens le désir émaner jusqu'à moi et se frayer un chemin à travers ma petite culotte. Il s'approche de moi en dénouant sa cravates.

-Qu...qu'est-ce que tu fais ?

-Je m'apprête à faire une bêtise.

-Quelqu'un pourrait venir.

-C'est pour ça que j'ai fermé à clef.

-Le téléphone pourrait sonné.

-Ils laisseront un message

-Tu as toujours réponse à tout ?

Cette question le stop net. Une lueur de doute traverse ses yeux lorsqu'il me répond.

-Je t'en pris ne me repousse pas.

-J'en serais bien incapable même si je le voulais vraiment. Ce qui n'est absolument pas le cas.

Julian se jette sur moi en m'embrassant à pleine bouche. Je lui rends son baiser avec passion. Je ne sais pour quelle raison cet homme fait ressortir la tigresse qui est en moi. J'ai envie de lui arracher ses vêtements pour que nos peaux puissent se frotter l'une contre l'autre. À ce moment précis je n'ai plus envie non, j'ai besoin de lui. Besoin qu'il me fasse ressentir ce plaisir encore une fois. Lui aussi est dans la même urgence que moi, ses gestes sont précipités et imparfaits. Il est brusque lorsqu'il essaye de déboutonner mon jeans. Nous sommes interrompue par la sonnerie du téléphone de Julian.

-Je t'en supplie ne répond pas.

Ce n'est pas mon genre de supplier mais là je crois que je pourrais prendre feu si on s'arrêtait maintenant. Julian acquiesce en plongeant la tête dans mon coup pour mordiller la peau fine à la base de ma clavicule. Je ressens le frisson depuis mes orteils jusqu'à mon cuir chevelu. Malheureusement, cette fois ci c'est le portable de Julian qui se met à vibrer dans la cohue de son pantalon. Julian ne bouge pas. Jusqu'à ce que le téléphone arrête de me chatouiller l'intérieur de la cuisse. Malheureusement nous sommes à nouveau interrompu par le vivrement de son portable.

-Ca pourrait être urgent.

-Ils rappelleront.

-Julian.

-Ok. Ok.

Il se détache de moi à regret.

-Merde. C'est Ashton.

Ou comment faire redescendre la température en une seule phrase. Parfait timing frangin ! Il a des antennes ou quoi ? Je me relève et réajuste mes vêtement. Je n'écoute pas vraiment leur conversation lorsque Julian répond à mon frère mais en l'observant du coin de l'œil je le sens contrarié, le bas de sa mâchoire se contracte et il ferme les yeux. Même s'il arrivait à écourter leur conversation au maximum la magie est passée. Je préfère m'éclipser discrètement. Une fois installé à mon poste après avoir ouvert la porte du cabinet, je repense à ce qui vient de ce passer. C'était chaud, très chaud. Dommage que nous n'ayons pas pu finir ce que nous avions commencer, mais croyez moi je me servirais du souvenir de cet instant ce soir pour m'offrir le plaisir dont j'ai été privé tout à l'heure. Julian ne sort pas de son bureau de l'après midi. Finalement la providence n'avait rien prévue pour nous aujoird'hui...

Décidément les journées passent mais ne se ressemble pas. Mardi et mercredi, je ne vois presque pas mon perfection boy. Obligé de courir de partout pour étoffer le dossier SINNER, Monsieur Wright ne passe qu'en coup de vent au cabinet. Nous avons juste eu l'occasion de nous saluer et de nous frôler dans le couloir. Ce qui à quand même eu pour effet de me faire tourner la tête pour une bonne partie de l'après-midi. Nadine n'étant toujours pas revenue à cause d'une mauvaise angine qui l'a clous au lit, je me permet pendant quelques minutes à rêvasser à ce perfect boy. En fermant les yeux, je ressens les contour de ses muscles sous mes doigts. J'arrive même à me remémorer l'odeur de sa peau et celle de ses cheveux.

-Charlie, je vais déjeuner au restaurant avec Maya. Je rentre pour 14h, j'ai une confcall avec le PDG de SINNER. Tu manges ici toi ?

Pourquoi faut-il que mon frère gâche chaque moment que je passe avec Julian ? Bon OK! là c'était dans mes rêves mais peut importe.

-Elle te manques tant que ça que tu ne peux pas attendre ce soir pour bouffer avec elle ?

-Nous devons goûter le menu du mariage chez le traiteur. Ne sois pas jalouse. Je t'inviterais la prochaine fois. A tout à l'heure. Ah, lorsque Julian sortira de son bureau, dis lui que j'ai préparé la liste des personnes convoquées et qu'il peut la récupérer sur mon bureau. A toute à l'heure et soit sage.

Mon frère est bien joyeux, c'est bizarre. J'imagine que la perceptive du mariage qui approche doit le combler, j'étais pareil à l'époque. Les préparatifs, les rendez-vous, l'excitation du plus beau jour de notre vie... dommage que le compte de fée s'est transformé en film d'horreur pour ma part. J'espère que le mariage de mon grand frère aura une fin heureuse ...

Lorsque mon ventre me rappel qu'il est l'heure de déjeuner, je décide d'aller voir Julian pour savoir si lui veut bien manger avec moi. Après tout nous sommes collègues de travail, nous pouvons tous nous retrouver dans la salle de pause pour partager un sandwich. Pour ne pas paraître trop sur les dents, je récupère d'abord la fameuse liste sur le bureau d'Ashton avant de toquer à la porte du perfect boy. Voilà, si je le rejoints dans son bureau ce n'est que pour lui apporter la liste et lui demander s'il a faim. Non ce n'est pas un mensonge. Enfin quand c'est pour la bonne cause ce n'est pas un mensonge et mon envie de me retrouver à nouveau seule dans son bureau est une très bonne cause. Je rentre dans son bureau sans même taper à la porte.

-TOC TOC. C'est la factrice. Ash m'a demandé de t'apporter une liste. Alors voilà. Je la dépose sur le bureau ?

-Hum hum.

-Oh mais tu es drôlement bavard dis donc ! Qu'est-ce que tu fais ?

-J'essaye de ne pas m'arracher les cheveux avec ce dossier.

-J'ai l'impression que c'est plus compliqué que ce que vous pensiez, je me trompe ?

Julian souffle bruyamment. Ok j'ai visé juste apparemment.

-Je peux te changer les idées peut être ...

-Qu'est-ce que tu proposes ?

-Un déjeuner ?

-Merci mais je me ferais livrer un sandwich plus tard. Autre chose ?

Je me rapproche de lui presque sur la pointe des pieds. Je ne sais pas vraiment ce qui me prend à ce moment là mais j'en ai vraiment envie alors autant me lancer.

-J'ai bien une idée en tête mais je ne sais pas si ça va te plaire.

Je n'avais pas prévue de me montrer aussi avenante mais à la guerre comme à la guerre, nous n'avons rien pu faire lundi je compte bien me rattraper aujourd'hui. Je me rapproche de lui comme une panthère acculant sa proie, ou plutôt comme une chatte en chaleur. Je tourne son fauteuil juste ce qu'il faut pour le retrouver en face de moi. Il me regarde droit dans les yeux. Je ne suis pas pas certaine de ce que je dois faire, je crois que le mieux c'est d'y aller au feeling. Je lui dépose un premier petit baiser sur la joue gauche puis sur la joue droite avant un long baiser sur la bouche. Mes mains reposent sur les bras de son fauteuil pour me donner de l'équilibre.

-Ne dis rien s'il te plaît. Laisse moi faire.

Je me glisse à genoux entre ses jambes et commence à déboutonner son pantalon. Je n'ose plus le regarder dans les yeux et pourtant je sens son regard brûlant sur moi. J'ai besoin qu'il se redresse pour pouvoir baisser son pantalon. Comme s'il comprenait ce que je voulais, il s'appuie à son tour sur les bras du fauteuil pour se relever. Il est debout, moi à genoux. J'attrape son pantalon déboutonné et son caleçon avec les deux mains et commence à le baisser lorsqu'un flash m'arrête dans ma lancée. Je ferme les yeux quelques instant pour retrouver de la contenance et ainsi m'enlever cette image de la tête. Non, ce souvenir ne doit pas gâcher mon moment. J'essaye de continuer mes gestes mais rien n'y fait. Mes mains son tétanisées. Je ne peux pas m'en empêcher, il y a comme un voile sur mes yeux. Un voile qui me donne un gout de bile dans la bouche. Julian doit le sentir puisqu'il me relève pour mieux me faire assoir à sa place. En quelques secondes il a reboutonné son pantalon et il tente de me rassurer en me caressant les joues.

-Charlie tout va bien ? Parles moi s'il te plaît. Dis moi ce qu'il t'arrives, tu as l'air d'avoir vu un fantôme.

Il ne pourrait pas avoir plus raison.

-Je ... Je ne peux pas. Je suis tellement désolée.

Je sus incapable de me retenir de pleurer. Je les revois tellement bien. Tous les deux dans cette même position. Valentin et Sabrina, sa collègue. Cette salope et ce crevard qui ont détruit la bulle que je croyais avoir créer pour ma famille. En me retrouvant dans cette position avec Julian j'ai eu l'impression d'être comme elle. D'être cette maîtresse cachée qu'on peut surprendre à n'importe quel moment. Je ne veux pas être comme elle. Je ne veux pas qu'on me cache et surtout, je ne veux pas être une maîtresse.

-Ce n'est pas grave. Tu n'es obligée de rien tu le sais pas vrai ? Je ne te forcerais jamais tu m'entends ? S'il te plaît regarde moi.

J'ai du mal a relever les yeux et croiser son regard. Je suis perdue. Perdue dans un vieux souvenir dégueulasse qui ne veux quitter ni ma tête ni mon coeur. Une des choses les plus problématiques dans la vie c'est d'être coincée dans son passé. Je ne veux pas être ce genre de personne mais c'est encore trop tôt pour moi.

-Je suis désolée.

-Ne le sois pas, tu n'as rien fais de mal. Rien du tout. Dis moi comment je peux t'aider.

-Pour ça il faudrait que je te raconte toute l'histoire. Mais c'est impossible.

-Pourquoi ?

-Parce que toi et moi nous ne sommes rien l'un pour l'autre. A vrai dire je ne suis même pas certaine qu'on soit amis tous les deux. Qu'est-ce que je suis pour toi hein ? Ta collègue ? Ton amie ? Ton amante ? Juste une passade comme ça en attendant de trouver mieux ailleurs ?

-Charlie. Ne commence pas à vouloir mettre des mots entre nous. Tu sais bien quel est mon point de vue la dessus.

-Justement Julian. J'ai pris en compte ton point de vue mais est-ce que tu as pris en compte le mien ? Tu sais pourquoi je me suis séparée de Valentin ?

-Il t'a trompé.

-Et tu sais comment je m'en suis aperçue ?

-Non. C'est un détail qu'Ashton n'a pas voulu me fournir.

-Je l'ai surpris sur le fait. Dans la même position ou nous nous trouvions il y a à peine deux minutes. Les fesses à l'air en train de se faire sucer par sa charmante collègue. La même qui m'avait féliciter pour ma si jolie famille quelques semaines auparavant. J'ai touché le fond ce jour là. Et je me suis jurée de ne jamais être ce genre de personne. Je ne veux pas être celle qu'on cache. L'illégitime. Et malheureusement là c'est ce que je ressens. Je t'ai déjà dis que je ne voulais pas d'une relation basée uniquement sur du sexe occasionnel. Je n'en suis pas capable. Ce n'est pas moi. Et je n'ai pas envie de changer ça. Pas après ce que j'ai vécu.

-Qu'est-ce que tu veux Charlie ? Dis moi exactement ce que je dois faire pour te garder un peu près de moi.

-C'est ça le problème. Je ne veux pas juste "un peu". Je veux beaucoup. Je crois mériter beaucoup.

Je le sens s'agiter. Il ne sait pas quoi penser de mon ultimatum soudain. Je ne peux pas lui en vouloir mais je ne peux pas non plus céder. Son regard lui et il finit même par se détourner de moi pour se placer devant la fenêtre. Moi je n'ai pas bougée. J'attend la sentence. J'attend qu'il me dise que tout s'arrête ici et maintenant. De toute façon ça ne peut pas se passer autrement.

-Très bien. Tu as raison. Je suis égoïste de te demander autant. Mais tu veux savoir quelque chose ? Je vais être encore plus égoïste en te demandant de rester auprès de moi. Laisse moi juste un peu de temps pour faire les choses correctement.

-C'est à dire ?

-Tu es une personne spéciale Charlie. Je ne veux pas me comporter en connard avec toi. Et même si je ne suis pas près à t'offrir la relation de tes rêves, j'espère que tu me laisseras au moins essayer d'être quelqu'un de bien pour toi et avec toi.

Je suis un peu perdue, ou veut-il en venir ?

-Je suis près à faire des efforts sur ce que tu veux. Mais la seule condition c'est que ta famille ne doit pas être au courant. Pas pour le moment. Nous sommes sur un dossier compliqué et Ashton doit être concentré à cent pour cent jusqu'à la fin. Ça y va du succès de cette affaire. Et je sais pertinemment que s'il apprend que nous nous fréquentons, il sera furieux et enverra tout valser. Il sera en colère contre toi et surtout contre moi. Ne dis rien s'il te plaît. Mais ne me laisse pas. Je t'en supplie ne me laisse pas.

J'acquiesce d'un seule signe de tête. Je ne suis pas capable de bouger d'avantage. Cette supplication me brise le coeur. Moi non plus je ne veux pas tout arrêter. et même si ce ne sont que des miettes, je crois pourvoir m'en contenter pendant un certain temps.

*****

Il passe me prendre dans une heure. Ce qui me laisse largement de quoi me préparer. Bon j'avoue, j'ai pris un peu d'avance. Comme c'est le week-end où Romy est chez Valentin, j'ai eu la journée pour préparer cette sortie. J'ai commencé par passer chez l'esthéticienne, cette magicienne aux doigts de fée à qui aucun poil ne résiste. J'ai la peau lisse comme un bébé. Ensuite j'ai fais un tour chez le coiffeur, je lui ai offert ma tête avec seulement deux consignes : pas de frange et je veux refaire des voiles blonds. Je lui avait demandé la totale, des soins, de l'huile, des crèmes ... et j'avais même opter pour un joli petit chignon flou. Comme ça pas besoin de m'occuper de ma coiffure ce soir. J'étais toute pimpante en sortant de chez la coiffeuse. Ça m'avait coûter un bras mais mon taux de confiance en moi n'avait jamais été aussi haut.

Après ces séances de pomponnage, mon estomac m'avait rappeler à l'ordre. J'avais faim et pour continuer dans le bien être, j'étais aller grignoter au mac do. Enfin grignoter ... si manger un menu complet et un sandwich en plus s'appelle vraiment grignoter. Mais quoi ? J'avais faim et j'aimais la Junk Food, ce n'est pas de ma faute si j'arrive à trouver du réconfort devant un bon gros Big Mac!

Le début d'aprem avait été une course contre la montre. J'avais peur de ne pas avoir assez de temps pour me préparer à la maison alors j'avais couru dans les rues à la rechercher de la robe parfaite. J'avais du faire au moins quatre friperies avant de la trouver. Mes finances n'étant pas digne de celles de mes frères, mes charges entre l'appartement et Romy étaient assez conséquentes. J'avais passer mon budget shopping du mois ( et celui des trois prochains aussi ) dans l'épilation et la coiffure et du coup je devais être raisonnable si je n'avais pas envie de finir dans le rouge ce mois-ci. A bout de souffle et dans la boutique de la dernière chance, j'avais enfin trouver la perle rare. Je l'avais dégotter en fouillant pendant au moins 20 minutes, cachée entre les robes de duchesses et celle de star du X. Non mais sérieux qui achète des combinaisons en latex dans des friperies. J'aurais trop peur de chopper une hépatite!! Bref revenons à ma trouvaille. Elle était tellement chic! D'une couleur corail, elle était entièrement en dentelle , le fond de robe de la même couleur la rendait opaque et seule les manches conservait une totale transparence. En temps normal je n'aurais jamais porter ce genre de tenue. Trop près du corps, trop moulante, cintrer juste sous la poitrine.Mais Julian me donnait envie de me dépasser et surtout de sortir de mes sentier battus. Oui je dois avouer que c'était la robe du changement et j'avais hâte de la porter ce soir.

En rentrant à la maison, j'avais découvert mes deux jumeaux étalés sur le canapé en train de jouer à la play.

-Et bien je vois que ça bosse dure ici. Vous n'êtes pas au garage?

-Non on a décider de se donner un samedi par mois. Raph est largement capable de gérer tout seul et on a finit le gros de la semaine tard hier soir.

Raph était le mécano en chef. Il avait une bonne trentaines d'années, toujours les mains sales et la bouche ouverte. Ses remarques grivoises quand je rendais visites à mes frères me faisait toujours glousser. Mais les jumeaux n'appréciaient pas et le remettait constamment à sa place quand il allait trop loin. On ne touche pas à la petite sœur.

-Et vous avez décider de rester à glander pour votre seul samedi OFF?

Décidément je ne les comprendrais jamais ces deux là. Il avait la possibilité de faire mille choses et leur seul activité de la journée, ça avait été la glandouille sur le canapé. Les boîtes à pizzas ouvertes sur le sol et les paquets de gâteaux qui traînaient encore sur la table en était la preuve.

-On est fatigué Madame, on a besoin de repos. Et puis ce soir on va à une grosse fiesta chez une amie de Knox. Je crois qu'elle s'appelle Manon. Tu l'as connais ?

-Absolument pas, plan cul du moment j'imagine ?

En réalité je n'étais pas sur de vouloir connaître la réponse.

-Probablement, tu connais ton frère aussi bien que nous.

Oh oui, et malheureusement j'avais été réveiller un nombre incalculable de fois en pleine nuit, à cause de leurs bruits d'animaux. Tellement gênant. Sans parler des petits déj désastreux ou la mistinguette ne voulait jamais partir, attendant sûrement de passer la journée avec lui ou pourquoi pas, une demande en mariage.

-C'est sûr que ce n'est pas comparable avec vous, hein ? Vous, vous êtes des modèles de vertus! Les plan cul c'est pas votre truc ...

La seule différence avec Knox c'est qu'ils se débrouillaient toujours pour faire ça à l'extérieur. L'appartement avait beau être grand, nous n'avions pas assez de chambre pour tout le monde et les jumeaux dormait ensemble. Ça me faisait rire de les voir dans leurs lits superposés comme quand on était gamins. Lorsque Ashton vivait encore avec nous, Romy et moi partagions aussi la même chambre. A son départ les garçons n'ont pas accepter de récupérer la chambre vacante. Je n'étais pas d'accord mais un soir, en rentrant à la maison, j'avais eu la surprise de voir une jolie chambre toute rose aménagée spécialement pour la petite. Je vous ai dis que j'avais les meilleurs frères au monde ?

-Exactement ! On est des princes charmants nous !

Andy m'avait répondu avec un grand sourire et Jayden m'avait tiré la langue, tout en reprenant la manette. Mes frères étaient tout l'opposé de princes charmants, c'était de vrais coureurs de jupons. Je ne comprendrais jamais leur besoin permanent de tremper leur pinceau dans tous les pots de peintures qu'ils pouvaient trouver. Parfois même, ils arrivaient à me dégoûter avec leur histoires de cul un peu trop trash pour mes pauvres oreilles innocentes !

-Tu viens avec nous . On a besoin d'un chauffeur.

Visiblement je n'ai mon mot à dire. Ils sont gonflés.

-Mais comment refuser une telle proposition. Désolée mais ce soir mes petites gars vous allez devoir prendre un taxi. J'ai déjà une soirée de prévue.

Andrew m'avais regardé droit dans les yeux. A ce moment là je n'aimais pas le sourire diabolique qui mangeait le visage de mon frère. Jayden, trop occupé par sa partie, ne faisait déjà plus attention à la conversation.

-C'est pour ça que tu es allée chez le coiffeur et que tu reviens avec un paquet à la main ? T'as un rencard avoue...

Dans le mille Sherlock. Jay avait relevé là tête, surpris.

-ATTENDS QUOI ? QUI A UN RENCARD ? Charlie ? Dis moi tout de suite qui s'est.

-Du calme. Ce n'est qu'un ami. Menteuse. Et je ne compte pas vous en dire plus. C'est mon jardin secret et je vous demande de le respecter.

Avant qu'ils ne puissent répondre quoi que ce soit je m'étais dirigée dans ma chambre en leur balançant :

-Faites attention à vous ce soir, sortez couvert. Et n'oubliez pas, c'est pas parce que vous avez soif que vous êtes obliger de vous jeter sur la première cruche.

Je n'avais pas besoin de les regarder pour voir leur sourire. Ma pique avait fait mouche et nous savions qu'ils n'y avait rien à redire après ça.

Malgré leur envie de me protéger en permanence ,totalement exaspérant d'ailleurs, ils savaient me laisser faire mes propres choix. Et puis ça ne m'arrivait pas souvent de sortir sans eux alors j'étais sur que ça leur faisait plaisir de me voir m'amuser et me changer les idées. Je n'avais que peu d'amies et ma vie était essentiellement centrée sur Romy, donc une petite sortie de temps en temps était bien vue par tous les membres Masculins du clan MOREAU, enfin tout ceux qui vivaient là. Heureusement pour moi, ils ne savaient pas encore avec qui je comptais passer cette soirée. S'ils avaient su que Julian venait me chercher dans la soirée, je suis sur qu'ils auraient été capable de me séquestrer de peur de revivre le fiasco nommé « Valentin ».

Et donc nous voilà, soixante minutes avant le grand show. Épilée de près. La coiffure avait souffert avec mes essayages de l'après midi mais j'avoue que le côté coiffé décoiffés me plaît beaucoup plus comme ça, c'est moins pompeux et me correspond plus. En plus ça ira parfaitement avec la tenue j'en suis sûr. Je savais qu'il fallait être bien habiller pour le lieu où Julian m'amenait. Il avait décider de me faire plaisir en me proposant d'aller au Palais Garnier pour voir un Ballet.

J'avais été très surprise de le voir débarquer vendredi matin en trombe. Ashton était en rendez-vous au palais de justice et moi j'étais resté pour préparer la réunion de cette après midi avec son client. Sans même un bonjour il m'avait fait sursauter :

-Ashton est dans les parages ?

-Bonjour Julian. Non c'est bon la voix est libre. Enfin je te rappel quand même que tu es sensé travailler ici toi aussi, et ça serait un minimum de connaitre l'emploi du temps de ton associé.

-Un point pour toi, mais j'ai une proposition à te faire et je sais pertinemment que ton frère l'aurait trouvé louche si je te l'avais demandé devant lui. J'ai préféré assuré mes arrières.

-Qu'elle genre de proposition Monsieur WRIGHT? Ne me dites pas que Perfect Boy en personne veut me proposer un coup vite fait sur mon lieu de travail. Parce que c'est hors de question, je suis une jeune femme professionnelle et bien élevée.

-Tu es mignonne même quand tu mens. J'avoue apprécier de plus en plus ce petit côté farouche mais on sait pertinemment que toi et moi ça fait des étincelles alors ne me provoque pas. Et même si ton idée est carrément tentante, ce n'est pas l'objet de ma venue. Samedi tu peux faire garder Romy?

-Elle est chez son père tout le week-end. Je suis libre comme l'air votre altesse.

-Parfait Milady, je passe te prendre à 19h. J'ai deux places pour Casse Noisette et je compte bien te tripoter dans la loge pendant une bonne partie de la représentation.

Sur ce, il était partit aussi vite qu'il était venu. Sans même un au revoir. Me laissant la, le cœur battant. Hier, je lui avais confier mon envie d'aller voir ce ballet à l'Opéra Garnier. Je ne m'étais pas douter une seconde qu'aujourd'hui il me proposerait de l'accompagner. Il ne cesse de me surprendre. J'avoue avoir été surprise par la rapidité de Julian à s'adapter. Ça ne faisait pas deux jour que nous avions eu cette petite conversation que monsieur nous prévoyait déjà une sortie à deux. Et au yeux de tous en plus. Enfin sauf ceux de mes frères bien évidemment.

Je commence à me déshabiller, en faisant attention à ne pas abîmer plus ma coiffure, et prend un petite douche pour me rafraîchir. Après m'être étalé tout un pot de crème irisée sur le corps , j'enfile tant bien que mal un body gainant. Je sais que ce n'est pas hyper sexy mais au moins tous les bourlets sont bien ranger au même endroit. Je respire difficilement cependant, mais aux grands mots les grands remèdes. Si je ne veux pas me sentir saucissonner dans ma robe j'ai plutôt intérêt à ranger tout ce qui est successible de déborder. Je décide de me maquiller avant d'enfiler ma nouvelle robe. De toute façon elle pend encore sur un cintre à la fenêtre. Comme je n'ai pas eu le temps de la laver, je la laisse respirer un peu l'air de dehors avant de l'enfiler. Je commence à préparer ma peau et me lance dans une opération pour avoir le teint parfait et le plus naturel possible. Ce soir, je met le paquet pour le séduire d'avantage. J'appuie un peu plus sur le maquillage que d'habitude. J'aime regarde les tutos de make up sur YouTube et je décide d'en essayer un très smocky. À ce qu'il parait, ça rend le regard sexy. Une fois les yeux charbonneux terminées j'applique une couche de gloss de la même couleur que ma robe. Un peu de blush sur les joues et hop voilà le travail. J'adore le maquillage. Je me sens différentes lorsque j'en porte. Je ne peux pas vraiment dire que je me sens belle mais ça boost un tout petit peu ma confiance en moi. C'est déjà un bon début. J'enfile la robe et me vaporise de mon parfum préféré. J'aime assez le reflet dans le miroir. Bien entendu, tout n'est pas parfait et, malgré le body, mon ventre ressort un peu. Je n'aurais cas le rentrer quand on sera à l'extérieur et le tour sera joué. La sonnerie d'un message me pousse à détourner les yeux de mon reflet.

Je suis au coin de la rue.

Alors lui, il est pas du genre à s'emmerder avec les formules de politesse. J'enfile en vitesse ma paire d'escarpins noire et attrape la pochette de la même couleur que j'avais préparer avant de commencer le chantier de peinture. Je sors en claquant la porte de ma chambre. Ce qui n'a pas échappé aux garçons qui sortent du salon et commencent à me siffler.

Andrew prend la parole le premier :

-Pas de bétises et si tu as le moindre problème tu m'appelles immédiatement. Je garde mon portable sur moi toute la soirée.

-Ca va Andy je vais à un rendez vous galant, pas à un combat de boxe. Tout ira bien promis. Profitez de votre soirée sans vous soucier de moi.

-Tu sais bien que c'est impossible Cha, on veillera toujours sur notre première princesse.

-Ouais le premier qui te fais du mal je lui casse la gueule, comme avec Val.

-Il ne m'arrivera rien, promis. Et oui si jamais il se passe quoi que ce soit je vous appelle. Passez une bonne soirée et ne pensez pas à moi.

Je leur fais un bisous à chacun et me dirige vers la porte d'entrée. Avant de partir je leur lance, le regard taquin :

-Au fait, ne m'attendez pas. Je ne pense pas rentrer cette nuit.

Jay commence à se lancer derrière moi mais je ferme vite la porte et dévale les escaliers à toute allure. Arrivée dehors, un frisson me traverse. Je n'avais pas prévue qu'il ferait aussi frais. Pas grave, je ne vais pas être longtemps à l'extérieur. Effectivement au coin de la rue je retrouve Julian adossé à une voiture noire. Immédiatement, la pointe de mes seins se durcit sous mon soutient gorge. C'est le froid qui me provoque cette réaction, c'est certain. Perfect Boy, je suis toute à toi ce soir ....

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