Chapitre 19

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-Mademoiselle MOREAU, vous êtes très en beauté ce soir.

-Je vous retourne le compliment monsieur WRIGHT.

Et rien ne pouvais être plus vrai. Il était magnifique dans son pantalon noir, sa chemise blanche et la cravate bordeaux. Un dieu vivant. Ses muscles sont savamment moulés sous les tissus fin de sa chemise. Je regarde avec attention chaque détail de son torse. Ses épaules carrées, ses biceps saillants et ses pectoraux gonflés ou pointe délicatement de petites boules brunes. J'en bave. Sérieusement il est tellement bien gaulé que ça en devient injuste pour les autres.

-Charlie tu sais que si tu veux regarder plus longtemps il va falloir payer.

Il éclate de rire. C'est un son merveilleux et j'adore voir cette étincelle dans ses yeux.

-Non sérieusement arrête de me lancer ce regard parce que sinon on va directement dans ma chambre sans passer par la case Opéra. Et j'ai très envie de te faire certaines choses indécentes là bas.

-C'est de ta faute. Tu n'as pas à être aussi beau. Je te jure, prends quelques kilos, mange des chips et bois de la bière et j'arrêterais de te regarder comme ça. Promis.

-Pour quelqu'un qui ne veux pas qu'on l'a juge sur son physique je te trouve bien grossière. Tu veux dire que tu m'apprécierais moins si j'avais quelques rondeurs?

Touché. Je ne m'en étais même pas rendu compte mais j'avais fait exactement ce contre quoi je me bats. Rouge de honte je baisse le visage et regarde attentivement mes chaussures. Je le sens se déplacer derrière moi et me pousser en direction du côté passager.

-Arrête immédiatement de réfléchir trop fort, je plaisantais. Aller en route mademoiselle.

La petite fessé dont il me gratifie pour me faire avancer me donne chaud. J'ai déjà envie de lui. Si le début de la soirée commence comme ça j'ai peur pour la suite ...

Le trajet en voiture se fait en silence. Arrivé sur place, il me guide à l'intérieur du Palais. J'y suis allé plusieurs fois avec Emma pour le visiter, je ne pourrais m'en lasser tellement c'est magnifique.

-Tu connais l'histoire du Fantôme de l'opéra ?

Je sens son souffle frôler mon oreille. Mon corps se recouvre de frissons. S'il continu à me parler aussi près, je pourrais jouir sur place.

-J'en ai entendu parlé effectivement.

Ma voix est suave, je ne l'a reconnais même pas. Comment a-t-il pu me transformer en cette espèce de chatte en chaleur ? A peine ouvre-t-il la bouche que je sens des palpitations entre mes cuisses.

-Et tu n'as pas peur qu'il vienne nous hanter ?

-Je n'ai aucune crainte à avoir, j'ai mon garde du corps personnel.

Je l'attrape par la cravate et lui dépose un doux baiser sur les lèvres. Il n'y a pas que lui qui ai le droit de jouer. On se détache à regret et il me conduit jusqu'à notre loge. Nous sommes au dernier étage. Personne sur nos côtés et personne en face de nous. Je ne suis pas certaine de bien voir le ballet d'ici, en revanche ce qui est sûr, c'est que personne ne nous verra.

-Intéressant comme choix. Nous ne sommes pas un peu loin de la scène.

-Crois moi, tu seras aux premières loges.

Les lumières se tamisent, le ballet commence et Julian aussi.

J'ai beau regarder en bas, je n'ai conscience que de son ombre qui bouge à côté de moi. Il pose ses deux mains sur sa cravate pour la desserrer un peu. Je repense à ses mains en fermant les yeux. Elles sont douces mais puissantes, j'ai aimé chaque fois qu'elles se sont posé sur mon corps.

Il pose son bras sur ma jambe. Une inconnue rentre sur la scène. Elle est belle et gracieuse comme une plume. Mais peu importe, je ne me concentre que sur lui. Je ressens chacun de ses gestes. Sa main vient caresser tendrement mon genou, puis remonte lentement petits cercles par petits cercles. J'ai aussitôt la chaire de poule. Je n'ose même pas le regarder pourtant je sens qu'il à les yeux rivés sur le spectacle qui se déroule en dessous de nous. Ses doigts habiles viennent effleurer l'intérieur de ma cuisse. Il les promènent sur ma peau, terrible va et vient lents et suaves. Instinctivement mes cuisses s'écartent et mon bassin bascule vers l'avant. Je veux qu'il me touche plus loin. Je veux que la magie qui opère lorsqu'il pose ses doigts chaque fois sur moi me fasse voir un million d'étoiles. J'ai envie de jouir. Non, j'ai besoin de jouir. J'en mourais s'il arrêtait maintenant. Sa main s'approche de plus en plus de mon sexe. C'est intense et extrêmement érotique.

Un homme rentre sur les planches et Julian glisse un premier doigt en moi. Je me mord les lèvres en fermant les yeux. Ma respiration devient saccadé, comme si j'avais du mal à me souvenir comment respirer. Comme si l'air n'entrait réellement dans mes poumons que lorsque Julian faisait pénétré ses doigts dans ma moiteur. J'ouvre les yeux car je sens son regard sur moi, brulant de désir. Ce qu'il me fait n'est pas que pour moi. Il se délecte aussi des caresses qu'il m'inflige. Son regard le trahit, il est en transe. Dans un mouvement alangui il pivote sur le côté et s'agenouille devant moi. Je lève les fesses pour faire remonter ma robe et il pousse mon sous vêtement sur le côté. Je panique et regarde autour de nous. Mais Julian remonte et viens me chuchoter au creux de l'oreille :

-Ne crains rien. Personne ne peux nous voir ici, ni même t'entendre. Tu n'as plus qu'a profiter du spectacle.

Il reprend sa position de départ la tête entre mes cuisses, se lèche les lèvres et plonge sa bouche dans mon intimité. Ce qui me fais pousser immédiatement un petit gémissement. Sa langue se faufile le long de mes lèvres. Il me suce, me lape et me torture avec le bout de ses dents. Putain c'est tellement hot ! Quand ses doigts viennent rajouter de la profondeur aux délicieux assauts de sa langue je me liquéfie. C'est trop et pas assez à la fois. Mon bassin pousse contre sa bouche. Ma main gauche attrape le montant de mon siège tandis que la droite vient se perdre dans ses cheveux. Je les agrippent avec force. Je veux qu'il ressente ce qu'il me fait subir. Je veux l'exciter au point qu'il n'est plus jamais envie de lécher quelqu'un d'autre que moi. Il grogne contre mon sexe et cette douce vibration me tue. J'y suis presque. Je vais jouir dans sa bouche, dans une loge qui surplombe la scène de l'Opéra Garnier. Il repart à l'assaut de mon bourgeon déjà gonflé par ces premiers coups de langue. Je n'en peux plus, c'est beaucoup trop intense pour moi et j'explose dans sa bouche. Mes yeux se révulsent et mon sexe pulse sous sa langue. Je les vois enfin, les étoiles. Un million de petits points lumineux qui brillent sous mes paupières. Je suis à bout de souffle lorsqu'il retire sa bouche de mes lèvres, elle me manque déjà. Lui aussi à la respiration coupée, il me regarde intensément. Il essuie le coin de sa bouche avec la pulpe de son pouce. Je tente de reprendre mes esprits et attrape sa main rapidement en prenant son doigt dans ma bouche et avec toute la passion qui m'anime je mords dedans. Je goute à chacun de ses doigts les suçant un par un. C'est à mon tour de lui faire voir des étoiles. Je l'embrasse fougueusement. Je lui prend la bouche comme si j'avais envie de l'avaler tout entier. Ca le surprend et il se détache de moi avec un sourire carnassier et pourtant il se rassoit confortablement dans son siège. Je redescend ma robe et réajuste mon string. Mais le spectacle n'est pas finit. Il reste le deuxième acte. C'est à mon tour de me délecter de lui. Et sa tombe bien parce que ma bouche ne réclame que ça depuis le fiasco de l'autre jour. J'ai faim de lui, de son corps. Je me mets dans la même position que lui cinq minutes auparavant, les genoux à terre. Nous nous fixons un moment, et je ne lâche pas son regard quand mes mains se posent sur la boucle de sa ceinture. Je la défais ainsi que le bouton et la fermeture éclaire de son pantalon de costume. Il soulève son bassin pour m'aider à le descendre ainsi que son boxer. Sa verge se dresse fièrement juste la sous mon nez. Je ferme les yeux à nouveau et pose délicatement mes lèvres sur le bout de son gland, la ou la peau est la plus douce. Le bout de ma langue frôle ce morceau de chair délicat et rose ce qui le fait gémir bruyamment. A ce moment précis je n'en ai plus rien à foutre que les autres nous entendent. Le ballet pourrait bien s'interrompre, les lumières pourrait bien s'éclairer que je n'arrêterais pas. Je veux le prendre dans ma bouche jusqu'au grand final. Je commence à le sucer lentement, j'enveloppe mes dents à l'intérieur de mes lèvres pour ne pas lui faire mal. Pourtant j'ai envie de le mordre, de l'aspirer puissamment et surtout de l'entendre gémir fort. Il place sa main sur le haut de ma tête et accompagne mes va et vient de ce geste possessif. A cet instant précis, je suis à lui. Je lui appartient corps et âme. Peut être juste pour quelques minutes mais peu importe. Ma main vient aider ma bouche. Je l'attrape par la base de sa queue et commence à serrer fort, au même rythme que mes lèvres. Sa bite commence à tressauter. Il est proche de l'orgasme je le sens. J'accélère la cadence. Je veux qu'il jouisse dans ma bouche. Sa tête tombe en arrière et je sens de petits jets m'offrir sa semence. J'avale tout jusqu'à la dernière goutte et le laisse se retirer. Mon pouce reproduit son geste et vient essuyer le coin de ma lèvre. Mon petit sourire en coin le fait rire. Il m'aide à me relever et à m'installer à ma place puis remet son pantalon correctement. Sa main trouve la mienne et il dépose un délicat baiser sur ma paume. Il n'y a pas à dire il me fait fondre. Nos regards s'accrochent et aucun de nous ne veux briser la magie en détournant les yeux.

Ce n'était pas un acte sexuel à proprement parler, ça non. C'était plutôt une délicieuse torture angélique. J'en veux plus mais je sais parfaitement qu'il faudra attendre qu'on se retrouve seuls tous les deux.

Le ballet est finit, les lumières se rallument et je n'ai rien vu du spectacle. Ce que nous avons fait est totalement scandaleux, et j'ai savourer chaque instant. Il replace ma robe correctement et je resserre sa cravate. Il a les joues rouge et le souffle court et je pense que je suis dans le même état. Nous descendons les marches mains dans la mains, quand une grande blonde nous saute dessus. Elle est très élégante et son aura dégage quelque chose de précieux, un brin aristo même. Sa tenue est parfaite, tout comme son maquillage et sa coiffure. Une vraie dame de la haute. Elle pose une main possessive sur le bras de Julian. Je sens celle de mon perfect boy se crisper autour de la mienne.

-Julian, il me semblait vous avoir reconnu tout à l'heure. Comment allez vous ? Toujours aussi élégant à ce que je vois.

-Mme Héricourt.

Il attrape la main posée sur son bras et lui embrasse délicatement le dos.

-Je ne m'attendais pas à vous voir ici. Comment va votre époux ? Toujours ondoyant entre son club de golf et sa clinique ?

-Oui je n'arrive pas à le faire décrocher. Vous savez que c'est un accro au travail comme vous.

Elle tourne la tête dans ma direction et semble enfin me voir.

-Oh mais je manque à tout mes devoirs. Qui est cette merveilleuse jeune femme qui vous accompagne ? C'est votre petite amie ?

Elle me regarde de la tête au pied et s'arrête sur mon ventre. Elle pose la main dessus et je vois ses yeux s'ouvrir en grand. Je n'ai pas le réflex de dégager ça main tout de suite. Je le regrette instantanément quand elle ouvre à nouveau sa grande bouche.

-Je n'avais pas été mise au courant. Félicitation. La naissance est prévue pour quand ? Laissez moi devinez, je dirais dans 5 ou 6 mois ? J'ai toujours eu beaucoup d'instinct avec ces choses là.

Julian s'étrangle avec sa salive. Je ne mets que quelques secondes avant de comprendre ce que la vieille bique à bien pu vouloir dire...

-Attendez, vous pensez que je suis enceinte?

-Désolée ma chère mais si vous vouliez le cacher il ne fallait pas mettre une robe aussi serrée. Mais peut être que ça ne fait que quelques semaines ? Vous devriez faire attention à ne pas prendre trop de poids. Une fois pris, on n'arrive plus à s'en débarrasser et on deviens ronde comme une bonbonne.

Elle rigole, comme si ça n'était pas déjà assez humiliant comme ça. Soudain son horrible rire s'arrête et elle met sa main parfaitement manucurée devant sa bouche.

-Mais peut-être que Julian n'était pas au courant ? Au pardon j'ai trahis le secret ? Je vous demande de m'excuser si j'ai été trop bavarde. Je parle, je parle et je ne me rends même pas compte de ce que je dis.

Je hausse les sourcils, regarde mon ventre et la, mon cerveau explose.

-Désolée de vous décevoir madame la marquise, mais je suis simplement grasse comme un petit cochon. C'est la faute aux quatre kilos de chocolats que je m'envois tous les soirs. J'ai bien eu un enfant, mais elle a deux ans et demi et ce n'est pas Julian le père. Et bien qu'il nous arrive de nous envoyer en l'air, soyez sûr qu'on pense toujours à bien se protéger pour ne pas qu'il envoi les petits soldats. Désolée de vous décevoir mais il n'y aura pas de petit bébé Wright dans 5 ou 6 mois.

Mon sang ne fait qu'un tour, je n'ose même pas regarder Julian en face. Je me jette dans les escaliers en courant manquant de tomber et m'exploser le crâne. Je me faufile entre toutes les personnes agglutinées devant les portes, attendant que la pluie se calme pour sortir et rejoindre leur véhicule. Moi à ce moment là je m'en branle de la pluie. Elle peut bien inonder mes fringues ça m'est égale. Je n'ai jamais été humiliée comme ça de toute ma vie. ENCEINTE, elle me pensait enceinte. Et bien non vieille peau je ne suis pas enceinte je suis difforme ! J'ai des rondeurs mal placées et un ventre énorme qui me gâche la vie. Je sais que j'ai l'air en cloque tout le temps. Quand je me regarde dans le miroir je ne vois que ça. Les larmes coules sur mon visage. J'ai fais tous les efforts de la terre pour essayer d'être jolie aujourd'hui et voila qu'on me jette ça au visage. Et bien sûr Julian n'a rien dit. Il devait sûrement être mort de honte. Après tout, qui voudrait entendre que la femme qui lui tient la main ressemble à une bonbonne. Merde, merde et re-merde. Je nous ai foutu la honte. Pourquoi j'ai acheter cette robe ? Pourquoi j'ai voulu changer mes habitudes ? Au moins dans mes vêtements je sais cacher ce que je n'aime pas.

Je sens une main se poser sur mon bras et me fais faire demi tour violemment. Je croise son regard. Il est noir de fureur.

-Dis moi pourquoi tu t'es enfuis comme ça...

Je me dégage de son étreinte brutale.

-Tu as plutôt intérêt à me répondre Charlie si tu veux que ça marche entre nous.

La pluie ruisselle sur lui et moi. Elle doit foutre en l'air ma coupe de cheveux et mon maquillage. Comme si j'en avais encore quelque chose à foutre.

-J'attends Charlie.

-Tu veux savoir pourquoi je me suis sauvée ? Tu n'as pas une petite idée par hasard ? Je vais te le dire. Je me suis sauvée en courant parce que cette grosse bourge à été insultante avec moi. Elle m'a balancé à la gueule que mon gros ventre faisait pensé que j'étais enceinte. Ce qui, on le sais toi et moi est faux. Ça m'a blessé et j'ai eu honte de moi, de mon corps que je déteste. Et pire que ça je t'ai fais honte à toi.

Je suis furax. Si on était dans un dessin animé, de la fumée sortirait de mon nez et de mes oreilles.

-En plus de ça j'ai du me défendre toute seule. Tu n'as rien dis, tu t'es juste étouffé ! La blague. Mais tu sais quoi ? Ça ne m'étonne pas. Tu as du avoir tellement honte qu'on te vois sortir avec une grosse vache et pas avec un mannequin taille 32.

-Tu as finis ?

Arffff il m'énerve! Bien sûr que non je n'ai pas finis ! Je suis dans tous mes états !

-Non. J'en peux plus de tout ça. Ecoute ça m'épuise de me sentir inférieur à toi physiquement. Regarde nous : toi et moi ? On a rien à faire l'un à avec l'autre. Je ne suis pas à la hauteur.

Mes yeux sont remplies de larmes. Heureusement que l'eau de pluie les effacent au fur et à mesure qu'elles coulent. Je ne veux pas qu'il me voit pleurer. Pas encore. Il prend à son tour la parole.

-C'est moi qui te le fais ressentir ? Excuse moi mais il me semble qu'on a déjà eu cette conversation. Tu sais très bien ce que je pense de toi et de ton corps alors arrête le psychodrame à deux balle. Ça marche pas avec moi.

-C'est pas un psychodrame c'est...

-Stop Charlie. Arrête de me mentir et surtout arrête de te mentir à toi-même.

-De quoi du parles ?

-Je parle du fait que ça n'est pas mon comportement que tu as détesté, ou même le regard que peuvent porter les gens sur nous ou sur toi.

Il se retourne et frotte énergiquement ses mains sur son visage mais son attention se reporte vite sur moi.

-Merde Charlie je ne voulais pas te dire ça en pleine rue.

Je croise les bras sur ma poitrine.

-C'est maintenant ou jamais Julian va y ...

Je le vois sourire jaune en penchant la tête. Puis il vise son regard au mien.

-C'est le tien. C'est ton regard à toi que tu ne peux plus supporter.

Il se rapproche de moi et pose ses mains sur mes épaules. Nous sommes trempés tous les deux et pourtant je sens la chaleur de ses mains se diffuser dans mes bras. Nos yeux ne se sont pas quittés mais cette fois son regard est froid et intense en même temps. Je sais qu'il va continuer et j'ai peur de la suite.

-Je parle du fait que ce soir, ce n'est pas mon comportement que tu as détesté puisque tu ne m'as même pas laissé le temps de te défendre. Et pourtant c'est ce que j'ai fais quand tu t'es enfuis. Je lui ai dis qu'elle était grossière et que je lui interdisais de parler comme ça de toi. Qu'elle n'avais pas à insinuer quoi que ce soit.

Il souffle et vient poser son front contre le mien. Je me laisse aller à ce contact, profitant de ce moment avant que la sentence ne tombe.

-Ce que tu détestes Charlie, c'est toi, ton corps et l'image que tu te fais de ce à quoi tu ressemble. C'est ça que tu détestes. Et quand tu entends de la bouche de quelqu'un d'autre ce que toi même tu penses : tu exploses. Parce que tu t'en veux de ne pas être mieux ou de ne pas être comme les autres que tu jalouses secrètement. Ne me dis pas le contraire, je sais que tu envie toutes les femmes sois disant mieux foutu que toi. Mais c'est pas ça le vrai problème Charlie. Le vrai problème c'est que tu n'arrives pas à te relever alors que Valentin t'a brisé.

Je ne tiens plus, j'ai envie de tout brûler sur mon passage. Mon coeur est au bord du gouffre et ma tête va exploser.

-Et c'est plus facile d'être en colère contre Rosa ou même contre moi, plutôt que contre la personne qui t'as vraiment fait du mal. C'est lui le réel fautif dans cette histoire. S'il avait su t'élevé au rang de reine comme tu le mérites, tu ne serais pas dans cette état aujourd'hui.

-Tu dis n'importe quoi. Arrête ... STOP.

-Soit honnête avec moi. Au moins une fois Charlie. Je te le demande : soit honnête.

Je n'arrive pas à retenir mes sanglots. Comme d'habitude il a lu en moi comme dans un livre. Je le déteste pour ça et en même temps je suis reconnaissante qu'il arrive à mettre des mots sur mon mal être. Je m'effondre dans ses bras et je pleure sans pouvoir m'arrêter. Il me presse contre lui avec force comme s'il voulait absorber ma peine. Ses mots dansent dans ma tête. Je sais qu'il à raison, que depuis cette fameuse discussion avec Valentin je me suis détestée immédiatement. Que ma confiance en moi n'a cessé de dégringoler jours après jours. Que c'est plus fort que moi, je me compare toujours aux autres et me persuade que je ne leur arrive pas à la cheville. Que chaque fois qu'un homme pose les yeux sur moi je me dis que c'est parce qu'il doit me trouver immonde. Je sais que tout ça c'est dans ma tête et qu'il ne faudrait pas que je pense que le monde entier me trouve grosse et moche. Mais c'est plus fort que moi. Julian m'a demandé d'être honnête avec lui, pourtant il est hors de question que je lui avoue tout ça. Comme à mon habitude je préfère la fuite. Je me détache à contre coeur de son étreinte chaude et rassurante. La pluie à cessée maintenant, seul le sol recouvert d'une lueur brillante conserve les vestiges de tout ça.

-Je suis désolée de t'avoir fais honte. Tu avais raison. On devrait garder ça secret et ne plus jamais se montrer ensemble. Je comprendrais si tu tenais à revenir sur tes propos de l'autre jour.

Il a comprit encore une fois que j'essayais de noyer le poisson. Il sait que cette fameuse conversation n'aura pas lieu ce soir. Je ne suis pas prête à tout déballer. J'ai trop peur de ne jamais m'en relever si je sortais enfin tout ce qui croupit au fond de mon coeur. Il ne pense pas à me reprendre et n'essaye pas de remettre le sujet sur le tapis.

-Pourquoi je devrais avoir honte d'être avec une fille aussi jolie que toi ? Bon il est vrai que pleurer ne te réussit pas. Mais encore une fois Charlie, qu'est-ce que je dois faire pour que tu me crois une bonne fois pour toute ? Tu veux qu'on retourne la bas et que je cris haut et fort que je trouve Charlie MOREAU parfaite pour moi ?

-Peut être que ça m'aiderais à avoir un peu plus confiance en moi effectivement. Ou alors tu pourrais leur dire que je suis ta déesse ET une bête au lit ...

Encore une fois je tente de détourner cette conversation avec mon humour à deux balles. Julian préfère les actes aux paroles puisqu'il m'attrape par le bras et me traine derrière lui sans prononcer un seul mot. J'espère qu'il ne va pas prendre au pied de la lettre ce que je viens de lui dire. Je suis vite soulagée lorsque je le vois nous diriger vers sa voiture. Toujours dans le plus grand silence, il m'ouvre la porte et m'incite à monter dans la voiture. Ce que je fais sans broncher moi non plus. Une fois que lui aussi est installé dans l'habitacle, je tente une question pour le sortir de son mutisme.

-Tu comptes me ramener chez moi en faisant la gueule ? Non parce que si c'est ça je ne veux pas te faire perdre ton temps. Laisse moi prendre un taxi, j'aurais au moins la chance de pouvoir discuter un peu ...

-Qui t'a dit que je te ramenais chez toi ?

-La logique ... la soirée est finit et nous ne sommes pas en état d'aller prendre un dernier verre au bar.

Il lâche des yeux la route cinq seconde, juste le temps de fixer mon regard. Et dans un éclair de désir je comprends qu'il ne compte pas me laisser filer cette fois ci.

-Tout à l'heure tu m'as demandé de leur dire que tu étais une bête au lit mais malheureusement je n'aime pas mentir.

Douche froide. Ce que j'avais pris pour du désir n'en était peut être pas vraiment.

-Excuse moi ?

-Pourquoi ? Pour m'avoir demander de leur mentir ? Nous n'avons jamais rien fait dans un lit. Alors je peux leur dire que tu es une bête au bureau ou bien contre un lavabo mais je ne sais pas encore si tu es une bête au lit. Mais tu as aiguisé ma curiosité et comme je n'aime pas me coucher avec des incertitudes, je vais faire en sorte de savoir si ce que tu dis est vrai.

Petit malin. Mais merde, en fait ça veut dire qu'il m'emmène dans son hôtel ? Oh putain ! On va vraiment le faire dans un lit ? Je vais me déshabiller alors. Mon perfect boy à l'air déterminé mais moi je ne sais pas si je suis enfin prête à ce qu'il me voit nue... J'imagine que la suite de la soirée nous le dira.

*****

Arrivés dans sa chambre, je ne fais attention ni aux détails de la décoration ni aux gestes de Julian. Je suis trop concentré sur le petit discours que j'ai préparer dans ma tête. Il faut que je lui dise que je suis pas prête à me déshabiller devant lui. C'est juste hors de question.

-Tu veux boire quelque chose ?

-Tu as de la tequila ?

-Je pensais plutôt à un jus de fruits ou de l'eau. J'aimerais que tu reste en pleine possession de tes moyens pour les heures qui vont venir.

-C'est une menace ou une promesse ?

-Je te laisse seule juge pour décider. Mais sache que je ne ferais rien que tu n'aurais pas envie.

C'est une évidence. D'ailleurs le problème ne vient pas de lui.

-Si tu as un jus de fruit au frais je veux bien.

-Tout ce qu'il vous plaira mademoiselle. Tes vêtements sont secs ? Sinon je peux te prêter un tee shirt et un bas de jogging.

-Non ça ira merci. Je ne compte pas rester longtemps de toute façon alors je me changerais à la maison.

Lui dis-je en me dirigeant vers la fenêtre. Pourquoi je l'ai suivie? C'était une connerie de monter dans sa voiture. Mon coeur bat à mille à l'heure et mes mains commencent à devenir moite. Parfait, je vais faire un petit malaise, comme ça direction l'hosto et pas la peine de passer à la casserole ce soir. Non mais je débloque là ! Il faut que je me ressaisisse. Il m'a dit qu'il ne me forcerait à rien et je pense que c'est sa façon à lui de me laisser une porte de sortie. J'ai juste à m'en saisir et puis c'est tout.

-Tu as une super vue d'ici. Le quartier est très calme c'est agréable. Mais tu comptes déménager et prendre un appartement un jour ?

-Oui. Je réfléchis sérieusement à la question.

-Ça doit te couter une blinde de vivre ici depuis que tu es arrivé en France.

-Tu te souviens que l'hôtel où vous avez séjourné à New-York est à un ami de mon père ? Et bien il est propriétaire de celui-ci aussi.

Sa voix se fait de plus en plus proche jusqu'à venir me murmurer à l'oreille.

-Alors tu n'as pas à t'inquiéter pour mes frais de logement.

Je vous jure qu'à ce moment précis, ce n'est absolument pas pour ses frais de logement que je m'inquiète mais plutôt pour ma santé mentale. Vous avez déjà eu cette impression de penser une chose alors que votre corps réclame le plus total opposé ? Et bien voila dans l'état ou je me trouve. Ses mains viennent se promener sur mes épaules et sa bouche se pose dans le creux de mon cou. Malgré moi, je me délecte de chacune de ses caresses tant et si bien que je n'arrive plus à tenir ma tête et qu'elle va reposer sur la clavicule de Julian. Je dois y mettre fin maintenant mais je n'en ai aucune envie, mais alors vraiment aucune envie.

-Tu as froid ? Tu trembles.

-Non. Je ... je ... je dois rentrer chez moi.

-Pourquoi se précipiter ? Je peux te ramener après.

Je me détache si vite que ma tête vient taper sur la vitre.

-Tu t'es fais mal Charlie ?

Je hoche la tête en signe de réponse et l'inquiétude fugace disparait immédiatement de son visage.

-Pourquoi tu me fuis encore ?

Je lui dois la vérité. Ou si ce n'est pas à lui je me la doit bien à moi même.

-Tu vas probablement trouvé ça bête mais je ne suis pas très à l'aise avec le fait de devoir me dévêtir devant toi. Tu te souviens de ce que tu m'as dis quand nous étions sous la pluie ? Et bien tu as totalement raison. Je me dégoute. Et je ne veux pas lire le même sentiment sur ton visage. Ça serait totalement insupportable pour moi.

Mes larmes coulent sans que je ne les ai sentis venir. C'est pas vrai, je suis une vraie fontaine depuis que je connais ce garçons. Bon OK j'ai toujours eu la larme facile mais quand même. Les pouces de Julian viennent récoltés les perles tombées sur mes joues. Il est tellement attentionné. Je ne sais pas ce que j'ai fais dans une vie antérieur pour mériter qu'un homme comme lui apparaisse sur mon chemin mais ce qui est sûr c'est que je suis ravie de l'avoir fait.

-Je sais que peu importe ce que je compte te dire, tu ne me croiras pas. Alors laisse moi simplement te le montrer.

Il se recule et me tend la main. Pour l'instant je n'arrive pas à bouger. Mes bras pendent le long de mon corps, statiques. Et je crois même que j'ai arrêter de respirer.

-Suis moi. Fais moi confiance. S'il te plaît Charlie.

En quelque secondes ma décision est prise. J'étais pourtant pleine de certitudes tout à l'heure mais j'ai finalement décider de me laisser porter par le vent. C'est pas comme si nous venions de nous rencontrer. Je prend sa main et le laisse m'amener dans sa chambre ou il ne prend pas la peine d'allumer la lumière après avoir claquer la porte. Comme les volets son fermés, nous pouvons aisément profiter de la clarté de la lune qui éclaire par miracle juste ce qu'il faut dans la pièce pour que je commence à sentir mon angoisse s'envoler. Je distingue très bien Julian, debout à côté de son lit ou il attend que je fasse le premier pas. Celui qui lui confirmera que je suis d'accord pour la suite des événements. Je mets quelques secondes avant de m'avancer vers lui et de l'embrasser tendrement sur les lèvres. J'angoisse d'avance, mais je suis déterminée à faire front. Après tout, ça serait bien de savoir maintenant si mon corps le dégoute, avant que je ne tombe amoureuse.

Julian est très doux et ses gestes sont lents et sensuels. Il commence par me retourner pour descendre la fermeture éclaire de ma robe. Pour me permettre de m'habituer à cet effeuillage, Julian ôte une à une les épingles qui retiennent mes cheveux. Une fois tout terminé, il me retourne pour que je lui face face. Il ne lâche pas une seule fois mes yeux lorsqu'il fait glisser ma robe sur mes épaules pour la laisser tomber par terre. Je ferme les paupières en me rappelant que j'avais mis un body grainant, heureusement qu'il à un peu de dentelle, ça m'évite au moins de ressembler à une mémé. Lorsque je réouvre les yeux, le regard brulant de Julian me fige sur place. Je comprend qu'il va m'enlever mon sous vêtements lorsque ses mains se posent sur mes épaules. Ça va être un fiasco. Pour arriver à rentrer tous mes bourrelets dedans j'ai du gigoter dans tous les sens alors je me demande comment Julian va faire pour me le retirer sans que ça lui pète à la gueule. Je le stoppe avant qu'il n'aille plus loin.

-S'il te plaît. Tu pourrais fermer les yeux ? Je préfèrerais l'enlever moi même.

Ma voix n'est qu'un chuchotement mais je sais que Julian à compris puisqu'il ferme les yeux et utilise même ses mains pour les cacher.

-Fais vite.

Et je m'exécute. Mais je suis incapable de me sentir à l'aise la, nue devant lui, alors je profite du fait qu'il ne voit rien pour sauter sur le lit et me glisser sous les draps. C'est peut être un peu de la triche mais je préfère y aller par étape. Julian doit sentir que j'ai changé de place puisqu'il enlève ses mains et me cherche dans la chambre. Lorsqu'il m'a trouvé, un petit sourire lui dessine le coin des lèvres. Il à compris. Mais je sais bien qu'il ne compte pas me laisser m'en sortir comme ça. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il se déshabille et vient me rejoindre dans le lit. La main en l'air il me demande :

-Je peux ?

Je sais qu'il à envie de me toucher et je sais que j'en ai envie aussi. Alors, résignée, je hoche la tête. Ses premières caresses sont timides. Il glisse du bout des doigts sur la peau de ma main puis remonte le long de mon bras. Lorsqu'il effleure ma clavicule, tout mon corps réagi et se couvre de chaire de poule. Il le sent et m'embrasse l'épaule avant de reprendre ses caresses. Sa main glisse sur mon sein et il le masse pendant quelques secondes avant de s'attaquer à l'autre. Un voile noir vient se poser sur mes yeux lorsque sa main passe de mon téton jusqu'au dessus de mon ventre. C'est la partie de mon corps que je déteste le plus et Julian, Mon perfect boy va maintenant le toucher. Mais sa main se suspend, puis il bouge pour venir se placer juste au dessus de moi. Sa bouche remplace sa main et reprend exactement le même chemin. Il m'embrasse et me lèche du bout de la langue. Main, bras, clavicule, seins et pour finir mon ventre. J'ai l'impression qu'il apprend par coeur toutes mes vergetures. Je suis gêner et griser en même temps. Totalement incapable de lui dire d'arrêter même si pour moi cela s'apparente à de la torture. Mais le problème, c'est que mes hormones ne sont pas d'accord avec mon cerveau. Et pour une fois depuis des années, j'ai envie de faire taire ce cerveau qui me gâche la vie.

-Tu es merveilleuse Charlie. Tout est beau chez toi. Chaque partie de ton corps, chaque mont, chaque creux...

-Menteur.

-Ecoute moi. Oui tu n'as pas la peau ferme ou lisse et oui tu as des rondeurs. Mais souviens toi que c'est ton histoire. Celle de ce ventre qui a abrité ta fille pendant neuf mois. Et rien que pour ça tu devrais l'aimer et le remercier. Quand à moi, je vais te montrer à quel point je l'aime ton corps.

La suite restera secrète et gravée à tout jamais au fond de mon coeur.

Je suis réveillée par le soleil qui m'éblouît mais surtout par l'odeur de gaufres et de café. Lorsque je m'étire, je sens contre ma main la fermeté d'un torse chaud et dévêtu. Les flash back de la veille me sautent devant les yeux et mes joues commencent à s'échauffer.

-Je sais à quoi tu penses. Mais il en est hors de question. Enfin pas avant que tu n'avales ton petit déjeuner. Et n'essaye pas de me mentir, la couleur de tes joues me renseigne sur la nature de tes pensées trésor.

-Trésor ?

-Quoi ? Tu as le droit de m'affubler d'un surnom et pas moi c'est ça ? Donc oui, Trésor. Question d'égalité.

-OK comme tu voudras perfect boy. Dis moi, je peux juste t'emprunter un tee-shirt et un pantalon pour le petit déj s'il te plaît ?

-Non. Cette tenue te va très bien.

-Julian je suis nue ...

-Exactement. Et ça te va très bien crois moi. Café ?

Bon et bien je crois que je n'ai pas trop le choix. Même si l'idée de manger nue comme un verre me dérange, je sais que je vais pouvoir me cacher avec les draps et de toute façon, Julian à cajoler l'intégralité de mon corps cette nuit alors c'est vrai qu'il serait bête d'en avoir honte ce matin. C'est un nouveau pas à faire. Faisons le ensemble. Nous mangeons dans le lit en nous chamaillant comme des enfants. C'est un moment remplis d'insouciance et du pure bonheur. Jusqu'à ce que Jayden m'appel. Quatre fois avant que je ne me décide à répondre.

-Je te manque déjà ?

-Où es-tu ?

-JOKER.

-Charlie. . .

-Non n'utilise pas ta voix de père de famille pour tenter de me faire avouer. Je vais rentrer d'ici quelques heures. Je suis en sécurité et je vais bien. On se voit à la maison. Je t'aime.

C'est nulle. J'ai l'impression d'avoir 14 ans et de devoir me cacher. A 27 ans on devrais pouvoir vivre sa vie sans que la famille ne s'en mêle normalement. Mais c'est ça le hic, j'ai tout sauf une famille normal.

-Qu'est-ce que tu as ? Tout va bien avec tes frères ?

-Oui oui. C'est juste que je n'aime pas leur mentir c'est tout. J'aimerais pouvoir dire à tout le monde où et avec qui j'ai passé la nuit.

-Mais tu sais bien que ce n'est pas possible. Je t'ai déjà dis pourquoi lorsque nous avons pris la décision de poursuivre cette relation.

Je sens bien que cette conversation commence à l'agacer mais je n'ai pas dis mon dernier mot.

-A cause de mes frères je sais. Et si maintenant je décidais que je n'avais plus envie de ce secret. Si maintenant je te demandais de me choisir en dépit des conséquences. Que dirais-tu ?

-Tu n'as pas le droit de me mettre sur le fait accomplie. On était d'accord.

J'en peux plus de tourner autour du pot avec lui.

-Mais merde qu'est-ce que tu attends de moi au juste ?

-Tout.

-Sois plus précis s'il te plaît.

-Rien.

-Quoi ?

-Je ne sais pas Charlie d'accord ?

Il se redresse et passe énergiquement la main dans ses cheveux. Ce qui n'est pas pour me déplaire puisque le drap glisse de son torse et vient se poser juste au dessus de son pubis. Non non, focus sur la conversation la nympho. Je crois au final qu'on est aussi perdu l'un que l'autre. Il attrape ma main et enlace nos doigts. Après un long silence, Julian se décide à le briser.

-J'ai simplement peur.

Quoi ? Peur lui ? Qu'est-ce qui pourrait bien effrayer mon perfect boy ?

-Je sais que si tout est plus facile entre nous, si nous n'avons plus aucune limite, plus à nous cacher, alors il me sera plus difficile de ne pas tomber amoureux de toi.

Si je m'attendais à ça... Il vient de dire exactement ce que je voulais entendre. Il ne m'a pas menti. Il n'a pas enjolivé la vérité pour me faire plaisir. Il ne m'a pas dit qu'il m'aimait alors qu'il ne le pense pas. Il m'a juste laisser entrevoir un morceau de son âme. Un morceau qu'il préfèrerait laisser enfouis profondément. A moi de le faire changer d'avis maintenant.

Je me relève et me met à califourchon sur ses genoux. Le drap que je tente de conserver autour de moi m'empêche de me mettre correctement. Après m'être débattue pour trouver une position la plus confortable possible pour nous deux, je glisse un doigt sous sa mâchoire et lui relève le visage pour avoir accès à ces yeux.

-Je suis brisée, tu avais raison tout à l'heure. Mais je crois que tu es le seul capable de me réparer. Ne me laisse pas tomber maintenant. J'ai besoin de toi.

-Tu n'as pas idée à quel point ce que tu me demandes est impossible.

-S'il te plaît. Tu m'as demandé de te faire confiance. Maintenant c'est à ton tour de me renvoyer la pareille.

Mes lèvres se rapproche de sa bouche. Quelques centimètres seulement nous séparent.

-Deal ?

Ma voix n'est qu'un murmure mais je sais qu'il m'a entendu parce que je le vois sourire.

-Deal.

Je souris à mon tour et viens appuyer mes lèvres contre les siennes. Ce n'est pas un simple baiser qu'il me rend, c'est un accord tacite pour ce nouveau pacte. Plus de secret, plus de cachotterie. Tout ça est finit. Je ne compte pas le forcer à tomber amoureux de moi et je ne garanti pas qu'il réussira à me faire apprécier ce que je déteste le plus. Mais peut être que je pourrais lui faire découvrir une autre forme d'amour et qu'il arrivera à atténuer quelque peu mes angoisses.

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