Chapitre 4 

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Mon frère est réellement un tyran. On décolle vers 19h30 de Paris. Pendant tout le trajet en voiture je me voyais déjà installée confortablement dans un fauteuil en train de regarder un film, sirotant un mimosa, picorant mon plateau repas trois étoiles comme dans les films. Je me serais allongée, un bandeau sur les yeux pour pouvoir me reposer. Et bien que dalle ! Non, moi Charlie MOREAU je dois passer la moitié de mon vol à travailler comme une bonne secrétaire.
Quand nous sommes sortis de la voiture, il m'a tendu un joli paquet bien emballé. Surprise par une telle attention, je me suis empressée de l'ouvrir et là, effectivement, SURPRISE!

-Un ordinateur portable ! Merci mais tu sais, j'en ai déjà un à la maison. Et puis si c'est pour regarder des films dans l'avion, je suis à peu près sûr qu'il y a un écran pour chaque siège.

S'il vous plaît, faites que ce soit juste pour regarder des films...

-J'ai bien réfléchis et avec tous les rendez-vous qu'on a dû décaler pour ce voyage de dernière minute on va accumuler pas mal de retard. Moi ça ne me gène pas de faire des heures supp', mais je sais que pour toi c'est impossible avec Romy donc je me suis dis que la meilleure manière de rattraper le retard c'est de te faire travailler dans l'avion. Je t'avais prévenu que tu aurais à travailler d'ailleurs. Je t'ai envoyé des fichiers audios qu'il faudra que tu me retranscrives par écrit. J'ai aussi demander à certains clients de t'envoyer des documents numérisés comme ça tu pourras les classer dans un dossier directement sur ton PC. Ingénieux non ?

J'avoue que c'est pas ce qui m'est venu tout de suite à l esprit. 

-Bon Charlie ton frère vient de dépenser une petite fortune pour que tu puisses faire partie du voyage. Je ne comprends toujours pas pourquoi mais passons, la moindre des choses serait que tu travailles pour le remercier. Et avec le sourire si c'est pas trop te demander.

Croyez moi ou non, je me suis retenue de lui faire un bon gros doigt d'honneur. Mais j'avais promis à mon frère d'être gentille avec elle. Je lui ai donc sorti mon plus grand sourire de grosse faux-cul et j'ai poliment remercié Ash en lui disant qu'il était trop bon avec moi alors que je ne le méritais pas ... J'ai pris ma valise dans une main et mon cadeau empoisonné dans l'autre et je suis partie direction l'aéroport.

-Charlie, le terminal est de l'autre côté.

Évidemment !

-Hahaha je savais.

Bon et bien demi tour.

Quand je monte dans l'avion je prends une claque. Je ne m'attendais absolument pas à ça. C'est tellement classe que c'en devenait déroutant. Le Stewart nous dirige vers nos places. Évidemment Ashton et Maya ont deux fauteuils côte à côte, un vrai petit cocon romantique dans ce gros oiseau en métal. J'étais presque envieuse de leur intimité. Quand à moi, je suis reléguée en arrière plan. Oh mon joli siège gris est très confortable et hyper spacieux ça c'est sur. Et au moins je ne suis pas obligée de me coltiner la rouquine pendant tout le trajet.

C'est donc bien sagement que j'ai effectué mon travail pendant les premières heures de vol. Manque de pot, j'ai du écouter pendant au moins deux heures là douce voix de mon frère qui me dictait des courriers et des comptes rendus. Il avait du s'amuser à enregistrer tout ça. Heureusement que le repas était bon, ça a atténué ma peine mais manger un repas aussi succulent en tête à tête avec moi-même, ça craint un max ! Tandis que Ash et sa pintade, eux, se faisaient un petit repas en amoureux. Oh mon dieu l'entendre glousser à longueur de temps c'est une réelle torture. Après avoir regardé le début d'un film je décide de roupiller un peu, mais j'ai du mal à trouver le sommeil. Un mélange d'excitation et de peur me gagne au fur et à mesure que le temps passe. Je ne suis jamais allée aux Etats-Unis, c'est une chance de pouvoir faire ce mini voyage. C'est juste dommage que j'en profite toute seule. J'aurais adoré que Romy et les garçons puissent être avec moi, l'expérience aurait été parfaite. Arrête d'y penser Charlie tu vas te donner le cafard. Et puis qui sait, un jour je reviendrais peut être avec eux pour des vacances en famille.

21H55 heure locale, soit huit heures trente interminables d'avion, mes pieds foulent pour la première fois le sol américain. Je n'arrive pas à y croire et me dandine, comme une gamine, dans tous les sens. Je crois que je fais honte à mon frère lorsqu'il surprend un couple de sexagénaires me montrer du doigts en fronçant les sourcils. Tant pis je ne vais pas retenir ma joie pour deux vieux croûtons coincés.
On attend au moins une heure de plus devant le tapis roulant que madame récupère sa valise. Ashton et moi avions opté pour des bagages cabines mais Maya, elle, s'était ramenée avec un énorme bagage. Quand j'avais fait la réflexion dans la voiture elle m'avait rétorqué l'air mauvais:

-Voyons Charlie, il y a la robe pour le cocktail, quatre paires de chaussures différentes, mes produits de beauté, mes bijoux et quelques tenues pour la journée. Sans oublier mon manteau de soirée. Le strict minimum très chère !

Si tu le dis ma grande ! Moi j'avais regardé un peu sur le net quel temps il allait faire en cette mi-avril et comme ils prévoyaient des températures douces, j'avais donc sauté sur l'occasion pour prendre mes petits pulls légers ainsi que les deux jeans que je venais d'acheter. Sans le vouloir, les quelques magasins que j'avais fait la veille se sont montrés très efficaces. Au moins je ne ressemblerais pas à une dinde coincée dans un habit de poule comme avec le reste de ma garde robe.

Pendant tout le trajet jusqu'à l'hôtel je suis restée le nez collé à la vitre du taxi. La ville qui ne dort jamais porte extrêmement  bien son nom. Voir toutes ces lumières et ces gens agglutinés les uns aux autres comme des fourmis sur une tartine me fascine. Autant de monde en ville alors qu'il est presque 23h30, même à Paris nous n'avions pas ça !

C'était le fameux Julian qui s'était occupé de nous réserver des chambres. Un ami de son père était le propriétaire de l'hôtel et mon frère avait pour habitude de descendre là bas pour ces voyages d'affaires.
Arrivés devant l'hôtel, un portier vient nous ouvrir la porte et commence à prendre nos bagages. On entre dans le hall et mon dieu! Je crois que je n'ai pas les mots pour vous le décrire. Enfin je peux quand même emprunter ceux de Vivian Ward dans Pretty Woman «  C'était merveilleux, j'ai faillis faire pipi dans ma culotte ». Et bon sang que c'est vrai, c'est beau partout où l'on pose les yeux. Au centre du hall un magnifique escalier, tout en marbre beige et marron avec en son milieu un immense tapis qui recouvre pour trois quart chaque marches. Des colonnes dans les même tons de marbre l'entourent. C'est bien simple on dirait l'opéra Garnier mais en plus américain. Même les clients qui vivotent autour de nous semblent dans leur élément, leurs tenues chics et élégantes rendent l'endroit précieux et intemporel. Par contre, je crois que je fais tâche avec mon jean et mes baskets. Je suis scannée de la tête aux pieds par l'ensemble des personnes qui se trouvent sur mon chemin. Non non les gars je ne suis pas la femme de ménage.

-Charlie ferme la bouche je t'en pris, tout le monde te regarde.

Tiens je l'avait presque oublié celle la. Mon frère a du récupéré la clef pendant ma contemplation des lieux puisqu'il me montre la carte magnétique entre ses doigts.

-Je vais t'accompagner jusqu'à ta chambre Charlie. A moins que tu ne veuilles visiter quelque chose ce soir ? Times Square peut être ? Nous ne sommes pas très loin.

Même si j'en crève d'envie je suis beaucoup trop fatiguée pour apprécier convenablement ce moment. Et puis on ne repartait que dimanche matin et la soirée était demain soir. J'avais donc le samedi complet pour me promener dans les rues de  New-York, autrement, si la soirée est trop barbante, je me tire en douce pour m'offrir une balade en plein air.

-Merci Big Boss mais je suis naze et je préfère me reposer avant la journée qui nous attend. Surtout si tu as décidé de me faire travailler d'arrache pied comme dans l'avion.

Son petit sourire en coin ne me plaît pas du tout à ce moment là. Même si j'avoue que j'adore retrouver ce petit brin de malice dans son regard. Aucun commentaire de sa part là dessus. On verra bien à quelle sauce il aura envie de me manger demain.

-Comme tu voudras Charlie. Maintenant suis moi.

Je pars en direction de sa suite et remarque que Maya ne nous suis pas .

-Ta future femme n'a pas envie de me border?

-Très drôle. Non je la rejoins directement dans notre chambre. Elle a déjà du prendre un des ascenseurs.

-Elle sait où se trouve votre chambre ?

D'ailleurs c'est bizarre qu'il décide de m'accompagner dans la mienne. Il avait sûrement peur que je me perde dans les couloirs. Sa façon de me traiter était à la fois déroutante, attendrissante et aussi carrément vexante. J'ai 27 ans pas 5 ans et demi.

-Oui, Julian nous réserve toujours la même chambre quand nous venons ici. Elle y est même venue seule il y a quelques mois. Julian a investi dans un club et il a demandé à Maya son aide pour la réalisation de la déco. Il voulait que ça ressemble à un bar français et comme celui qu'elle dirige est vraiment très apprécié, il a loué ses services.

-Ca n'aurait pas été plus simple d'engager un professionnel qui habite dans le coin. Ça ne doit pas déserter les rues des décorateurs ici. 

Elle est vraiment sur tous les fronts cette garce. Je le suis dans les escaliers et mince, c'est encore plus beau de près.

-Et bien si tu écoutais un peu plus ce que je te dis tu saurais que Maya est diplômée d'une école de.......

Sa voix se fait de moins en moins audible, je suis tellement fascinée que je n'écoute plus un traitre mot.

-Charlie tu m'écoute ?

-Absolument pas!

Je l'entend vaguement ricaner. L'escalier est encore plus beau vu de près. Au moment où je foule ce tapis merveilleux plus rien n'existe autour de moi. Mes pieds reposent sur un magnifique imprimé cachemire aux différentes nuances de rouge, avec quelques touches de noir d'écru et de doré. Les mains courantes n'ont rien à envier au reste. Le bois marron est d'une brillance époustouflante, je suis sûr que je pourrais me voir dedans. Quand aux arabesques qui ornent la barrière en fer forgé alors la pfff. Pas de mot. C'est délicat, fin, régulier. Quelques dorures contrastent avec le noir du fer. Alors je comprends bien ce que vous vous dites : que s'extasier comme ça sur un escalier c'est pour les ringards. Je m'en moque! Je sais apprécier la beauté sous toutes les formes.

-Viens Charlie, ta chambre est au premier étage.

-Je crois que je pourrais dormir ici.

Deuxième ricanement, il se fout de ma gueule ou quoi ?!

-J'ai toujours aimé voir la lueur dans ton regard quand tu te passionnes pour quelque chose. Comme lorsque je t'ai vu pour la première fois avec Romy dans les bras. Tu avais ce regard remplis de lumière et d'adoration. Bon ce n'est pas le même niveau mais j'aime retrouver un peu de cet émerveillement dans tes yeux. Ça me rappel l'époque où tout le monde était vraiment heureux. Bon allez la rêveuse, on y va.

A regret je le suis jusqu'à ma chambre. Ses paroles font écho dans ma tête. Qu'est-ce qu'il entend par "l'époque où tout le monde était heureux"? J'envisage de lui poser la question quand il ouvre la porte de ma chambre. Là, souffle coupé à nouveau. Elle est irrationnellement immense pour qu'une seule personne dorme ici. Le petit couloir qui nous mène à la chambre est coloré et accueillant. En ce qui concerne la pièce de nuit, les couleurs sont pastels, d'un vert amande léger et surtout beaucoup de blanc cassé. Des jolies tableaux décorent les murs. Des meubles en bois clairs viennent orner la pièce principale avec au centre un lit de géant. Sérieux cinq personnes pourraient facilement dormir dedans. Ils y a des fleurs sauvages sur la petite commode près de la fenêtre rendant le tout très cocooning et chaleureux. Je vais passer un séjour de rêve ça c'est sur.

Ashton prend congé et pars retrouver sa précieuse Maya. Quand à moi après être restée plantée pendant dix minutes je décide de déballer mes affaires. Le premier truc que je sors de mon sac, c'est mon petit trésor que j'emmène partout. Une photo de Romy et moi, grands sourires, le jour ou je l'ai amené pour la première fois au zoo. Ce souvenir à le don de me remplir de joie. Même si la savoir chez son père est toujours un peu difficile pour moi je sais qu'elle est bien traitée. Il vénère sa fille quand il la voit. Mais j'ai tout de même un pincement au coeur. Surtout que je ne vais pas tellement avoir la possibilité de l'avoir au téléphone pendant ce week-end. Entre le décalage horaire et Valentin qui ne répond pas à mes appels, nous sommes un peu coupées l'une de l'autre à chaque fois. Il se contente de m'envoyer des messages et des photos. Sûrement pour me prouver qu'elle est encore en vie! Heureusement que je la retrouve tout de suite quand je rentre à la maison.
Pour l'heure je fonce dans la salle de bain. Elle est immense elle aussi et d'un blanc immaculé. Il y a une baignoire à sabot sur la droite et au fond une cabine de douche ou une équipe de rugby pourrait se doucher ensemble easy. Le meuble où se trouve la vasque est comme tout le reste, démesuré, le miroir s'allume de différentes couleurs et je peux même lui demander de me passer la playlist de mon choix. Heureusement que la fiche d'utilisation est aussi en français. Sur le côté, des gros anneaux dorés portent les serviettes les plus moelleuses que je n'ai jamais eu entre les mains. Il y a aussi une patère avec un peignoir dont le logo de l'hôtel est brodé au fil doré. Alors c'est ça la vie de princesse? Je signe tout de suite ! Je crois qu'on peut facilement s'habituer à ce genre de vie. Ah si j'étais riche ...

Je prends tout mon temps pour me doucher. Les petits gels douche offerts par la maison sentent le jasmin, j'adore. Je glisse dans mon pyjama et me jette sur le lit. Une TUERIE. Je ne veux même pas vous le décrire de peur de vous rendre jaloux ! Quand je repense à ses deux dernières semaines, je me dis que la vie est bizarre. Je n'aurais jamais cru un jour être dans une chambre d'hôtel à New-York avec mon frère qui me tolère à peine ces derniers temps et sa poule de luxe. Bon! Ma petite Charlie il faut dormir! Demain est un autre jour et j'ai besoin d'énergie pour affronter la journée. Il faut aussi que je fasse les magasins pour me trouver une robe pour la soirée, et j'aimerais bien visiter deux ou trois attrapes touristes. J'envoie un selfie à mes trois frères restés sur Paris en leur souhaitant une bonne nuit et je me plonge dans les draps les plus agréables que je n'ai jamais connu.

Putain, fais chier. Avec ce décalage horaire je n'arrive plus à dormir. Ici il est 5h20 ce qui veut dire qu'il est 11h20 à Paris. Je n'ai pas l'habitude de faire la grasse mat' avec Romy qui me réveille tous les matins à 7h. Quand je pense à elle j'ai le cafard. D'habitude elle m'a déjà appelé « Maman, maman, z'ai réveillé ! Tu viens me sersé ? » . Bon allez on va pas déprimer de bon matin. Haut les cœurs, je suis à New-York, dans une chambre d'hôtel digne d'une princesse donc on se remue et on pense P.O.S.I.T.I.F. Je me lève et décide de faire deux trois exercices sur le sol de la chambre. Il faut bien que je passe le temps. Je ne connais pas cette ville mais ce qui est sur c'est que je ne sors jamais dans les rues de Paris toute seule alors que le jour n'est pas encore levé. Donc pas question que je le fasse dans une ville où je ne parle même pas la langue. Mes talents en Anglais sont extrêmement limités et comme mon goût de l'aventure frôle le zéro, je préfère attendre mon frère pour mettre le nez dehors. Hier il m'a donné rendez-vous à 8h pour le petit dej. Finalement je suis plutôt contente de passer autant de temps avec lui, dommage que sa morue soit là pour gâcher le moment. Mais depuis hier il se montre sous un autre jour. Il est de meilleure humeur et je crois que je le vois plus souvent sourire.
Après avoir fait semblant de faire du sport. Je file dans la salle de bain pour le bain le plus long et le plus chaud de ma vie. Je me rase de la tête aux pieds comme ça, je n'aurai pas besoin de le faire ce soir. Une fois sortie j'enfile un jean et un pull, mes nouvelles acquisitions, et me badigeonne une bonne couche de maquillage. Je me sèche et me lisse les cheveux. Voilà, toute prête!

A 8h pétante Ashton toque à la porte. Ponctuelle à ce point c'est maladif ! Je prends rapidement mon téléphone et fonce ouvrir la porte, ravie de retrouver mon grand frère. Manque de pot c'est la harpie.

-Moi qui pensait te trouver en pyjama et les cheveux dans tous les sens, je suis agréablement surprise.

Moi qui espérait que tu te sois étouffée dans ton sommeil, je suis désagréablement déçue.

-Et oui Maya, je suis pleine de surprises. Comme tu peux le voir je t'attendais avec impatience.

-Ne te moque pas de moi je sais très bien que tu ne peux pas me blairer et crois moi c'est largement réciproque. Mais ton frère avait un appel urgent à passer à Julian et il m'a demandé d'aller te chercher. Si seulement j'avais pu m'en passer...

Avec ses yeux de vipère elle me toise de haut en bas.

-Mais comme tu fais ton maximum pour passer pour la future mariée de l'année tu exécutes ses ordres en fermant ta grande bouche. Je dois dire que tu t'en sors admirablement bien puisqu'il ne se doute de rien.

Si un regard pouvait tuer je ne serais pas qui de nous deux serait morte la première.

-Les filles on y va ?

Ash arrive à temps, quelques minutes plus tard il aurait pu assister à une bagarre de catcheuses. Elle se tourne vers mon frère avec un sourire à 1000 dollars. Je ne jouerais jamais au poker contre cette fille, ça c est sur.

-J'attendais ta sœur, elle n'était pas encore prête quand je suis arrivée alors je lui demandais gentiment si elle avait besoin d'aide.

Sale bête, elle perd rien pour attendre.

-J'enfilais juste mon manteau Patron, j'arrive tout de suite.

Je prends ma veste et sort en claquant la porte, heureusement que la clef magnétique était déjà dans ma poche. Je vais embrasser mon frère et les suis en direction du restaurant.

J'engloutis au moins trois assiettes pour le petit déjeuner sous les yeux exorbités de madame maigre comme un clou. Je ne fais pas tellement attention à mon poids j'avoue, c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai toujours pas perdu mes kilos de grossesse. Et puis la bouffe est un réel réconfort pour moi. Je devrais faire attention c'est sur mais je ne compte pas me priver de certains plaisirs. Et puis quelqu'un a dit que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée.
Maya bien sur elle n'avale rien à part sa tasse de café noir sans sucre. Beurk. Je ne la voit presque jamais manger celle la. Je ne serais même pas étonnée qu'elle se nourrisse de sang humain en secret, comme les vampires. Elle nous apprend qu'elle ne passera pas la journée avec nous. Elle s'est réservée une journée au spa avec massage, coiffure et maquillage pour être la plus belle ce soir. Ashton essaye de m'incruster avec elle mais n'insiste pas en voyant nos tête déconfites. Pour lui redonner le sourire je lui dis que je suis plus que ravie de passer ce temps seule avec mon grand frère. Surtout que, surprise du jour, je n'ai pas besoin de travailler. A vrai dire, le fait de m'offrir l'ordinateur et me faire bosser dans l'avion était une idée de Maya. Il a juste sauté sur l'occasion pour tester mon engagement envers mon travail et aussi me faire enrager. Il me félicite pour mon professionnalisme et mon sérieux. Miss monde à côté tire une gueule de dix pieds de long. Dans ta face la rousse! Bon je tire quand même la langue à Ashton et lui décoche une tape sur le bras pour m'avoir gâché mon moment.  On se sépare dans le hall et je prends le bras de mon frère pour qu'il m'emmène visiter cette ville pleine de surprises, sans oublier le moment shopping, biensur !

C'est parti pour le tourisme mon coco !

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