Chapitre 5

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Il est 9h15 quand mon frère me propose d'aller faire une petite balade. On décide ensemble de ne faire les boutiques que vers le milieu de l'après midi. Il me connaît suffisamment pour savoir que je n'aime pas spécialement passer des heures dans les magasins et que 1h30 maximum me sera nécessaire pour trouver ma robe du soir. Comme notre hôtel se trouve sur Park Avenue, Ash me propose d'aller prendre l'air du côté de Central Park et notamment dans le Conservatory Garden. C'est un magnifique jardin à la française où la nature nous offre, en ce début de printemps, des couleurs merveilleuses. Il y a plusieurs petites fontaines et le tout forme un ensemble harmonieux et très poétique. Dommage que ce soit mon frère qui m'accompagne, c'est l'endroit idéal pour une balade romantique, main dans la main. La beauté est partout ici. Dans les fleurs aux senteurs parfumées, dans les buissons taillées à la perfection, dans les statues qui ornes les fontaines. Je suis émerveillée.

-Tu ne dis rien Charlie ? me demande soudain mon frère.

-Je ne veux pas gaspiller mon temps à chercher mes mots. Je préfère observer en silence et me concentrer sur cette splendeur.

-Alors je serais un compagnon muet comme une tombe.

Après avoir arpenté en large et en travers le jardin on se dirige du côté du lac. Ashton m'apprend qu'on l'appel le Jacqueline Kennedy Onassis Réservoir. C'est un grand lac entouré d'arbre de toutes les couleurs. On passe sous le Gothic Bridge et je suis presque déçue de voir ce morceau de métal au milieu de cette nature parfaite.

Ash et moi marchons en silence côte à côte. Une quantité astronomique de joggeurs nous dépasse de tous les côtés et c'est la première fois que je vois des personnes promener autant de chiens à la fois, mais je ne m'y intéresse que brièvement tellement je suis distraite par toute la beauté environnante. Je ne sais même pas combien de distance on a parcouru quand on arrive à une petite place où trône fièrement un immense obélisque. Mon regard fais des allez retour tout le long de ce monument aux faces remplies de hiéroglyphes et au sommet pointu comme une flèche.

-On l'appel « L'aiguille de Cléopatre ».

Me dit-il en me montrant la statue du doigt.

-Elle a été faite en granit rose et mesure 21 mètres de haut. Tu vois les crabes entre la tour et le socle?

Je hoche la tête incapable d'ouvrir la bouche.

-Ils font références au signe du zodiaque du solstice d'été, le cancer.

-Merci à toi Wikipédia. Tu pourrais me dire tout ça en mettant un minimum de forme. Fais moi rêver bordel. Là j'ai l'impression que tu me lis une revue dédiée aux monuments égyptiens.

-Mais c'est de l'histoire Charlie. Et encore tu as de la chance que je ne te raconte pas tout en détail et que je me contente de l'essentiel.

-Et les hiéroglyphes ? Tu connais leur signification monsieur le prof d'histoire ?

-Ils commémorent les victoires militaires de Ramsès II. Rien de très romantique madame la rêveuse.

-Effectivement. Peu importe rien ne m'empêche de m'inventer ma propre histoire. Ils pourraient très bien raconter l'histoire d'un amour interdit entre une reine d'Égypte et un prince romain par exemple. Ou mieux un prince égyptien avec une esclave aux magnifiques cheveux couleur de charbon. Ou encore ...

-C'est bon j'ai compris Charlie. Je commence à comprendre pourquoi tu te contentes d'observer sans rien dire. Je commençais à m'inquiéter de ton mutisme pendant la promenade mais j'avoue l'apprécier maintenant.

Je lui tire la langue comme quand j'avais 6 ans et qu'il me disputait après une bêtise ce qui le fait sourire franchement. Je dois avouer que j'apprécie particulièrement ce moment. Il a l'air détendu et heureux et semble même se réjouir de ma présence. La, dans ma tête, je m'autorise une petite danse de la victoire.

-On va où maintenant?

Il regarde sa montre.

-Il est 12h30, on peut aller manger un morceau ou ...

-Ou ??? Balance MOREAU, ou veux tu m'amener ?

-Ou on pourrait aller la bas ?

Il me montre du doigt un gigantesque et magnifique bâtiment. Mes pieds se dirigent tous seuls vers cette beauté architecturale.

-Attends moi!

Je n'avais même pas remarqué sa présence, prise dans la contemplation de l'obélisque mais maintenant que je l'avais vu, impossible de ne pas y entrer. Il me suis et nous nous arrêtons devant le bâtiment aux dimensions gargantuesques.

-C'est le Metropolitan Museum Of Art.

-Oh. Mon. Dieu.

Il tend le bras en direction du musée.

-Après toi ma chère soeur.

Le Metropolitan Museum Of Art. Le METROPOLITAN MUSEUM OF ART putain de bordel de merde. C'est juste l'un des plus grands musée d'art du monde. Et moi, Charlie MOREAU, petite Parisienne, je vais le visiter aujourd'hui putain. ll est dans le top 5 des musées que je rêve de voir depuis toujours. Personne n'a jamais compris pourquoi mais, quand j'étais plus jeune, j'ai développé une fascination étrange pour les musée. J'ai trainé mes frères dans tous ceux de Paris. Le premier que j'ai visité, c'était le Louvre. J'étais seule avec mère et je me souviens qu'on s'était perdu dans les allées du musée. On regardait de partout. Chaque tableau, chaque représentation ou bien chaque statue, nous inspirais des histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Je crois que c'est l'un des derniers souvenirs heureux que j'ai avec elle. J'avais 12 ans. Je fais exactement la même chose aujoud'hui avec Ashton. Je flâne dans les différentes salles que je découvre. On regarde avec attention celles consacrées aux antiquités du Proche-Orient. Je m'arrête un long moment pour contempler les antiquités égyptiennes. C'est magnifique, toutes ses dorures, ses statues. Ça me laisse sans voix. Je ne sais même pas combien de temps nous avons passé la bas quand Ash me rappel que nous devons aussi nous préparer pour la soirée. Je sors du musée à regret mais en me faisant la promesse que j'y reviendrais à nouveau.

-Heureusement que tu n'as pas voulu visiter les 280 salles.

Il me dit ça en souriant, l'air taquin.

-Merci d'avoir accepter de m'accompagner voir ce musée.

-Un de plus à rayer sur ta liste.

Il s'en souvenait. Bien sur qu'il s'en souvenait. Il se souvenait de tout.

-C'était vraiment très beau et j'en ai encore pris plein les yeux Ash.

-Tiens, tu n'as plus de petits surnom en stock?

-Je les garde pour quand tu m'énerves. Ou quand je fais une bêtise. Ça détourne ton attention et ça me permet de m'en sortir sans avoir une grosse punition.

-Je suis un tyran pas vrai ?

-Exactement.

Il me sourit tendrement. C'est bizarre d'ailleurs, ce genre de sourires sont réservés à Romy d'habitude. Ça fait bien longtemps que je ne l'avais pas vu avec cette lueur dans le regard. J'en suis toute émue. On décide de sauter le déjeuner étant donner qu'il est déjà plus de 15h30.

-J'imagine que tu veux aller chercher cette sublime robe ?

-Oh tu sais je n'ai pas tellement les moyens pour une sublime robe. Une petite tenue toute simple fera largement l'affaire. Et puis au moins je suis sur que je pourrais la reporter à la maison. Pas de gaspillage.

Je lui fais un clin d'oeil.

-Et si je te l'offrais ?

-Pas question. Tu m'offres déjà ce super voyage dans la grande pomme, alors je pense que ça suffit. Et tu sais ce qui m'intéresse le plus ? C'est que tu m'offres un peu de ton temps. Et ça n'a pas de prix crois moi.

On prend le chemin en sens inverse, en silence. Alors que je suis encore perdu dans la contemplation de ce merveilleux paysage, je l'entends se racler la gorge.

-Tu me prends réellement pour un tyran? Sans rigoler, c'est comme ça que tu me vois ?

-Et bien, tu es dure avec nous. Tu ne t'en rends pas compte mais, tu es toujours en train de nous critiquer. Ce qu'on fait n'est jamais bien.

Cette simple réponse à le don de changer mon humeur. J'ai un gout amer dans la bouche.

-C'est pas vrai Charlie, je suis toujours fier de vous.

Je sens que la conversation commence déjà à l'agacer. Tant pis, c'est le moment idéal pour tout lui balancer, non ? Par contre il ne faut pas que je m'emporte. Reste calme Charlie.

-Fier de nous c'est une blague?

Heureusement que je devais rester calme. Oups.

-C'est quand la dernière fois que tu l'as dis à ne serais-ce que l'un d'entre nous? Quand est-ce que tu as dis à Knox pour la dernière fois que son travail était remarquable ? Tu as vu ses nouveaux dessins au moins ? Ton frère est bourré de talent et commence à être reconnu dans le milieu du tatouage. Alors oui c'est vrai que ce n'est pas la vie que tu avais prévu pour lui mais, merde Ash, il est doué pour ce qu'il fait et il adore ça.

CALME ! Essaye de garde ton calme. Je le vois ouvrir des yeux tout ronds.

-Et les jumeaux tu leurs à dit hein? Leur garage marche du feu de dieu, les collectionneurs viennent de partout en France et même de l'étranger pour faire réparer leur voiture. Ils ont un agenda remplis pour les huit prochains mois au moins. Quand leur as-tu dis que tu étais fier de leur travail ? De tout ce qu'ils ont accomplis à la sueur de leur front ? Tu étais pourtant encore la le soir, quand ils rentraient exténués à minuit après une journée de travail juste avant l'ouverture du garage. Tu sais qu'ils vont surement devoir engager d'autres mécanos pour venir à bout de tout ce qu'ils ont à faire ? Est-ce que tu es aller une seule fois leur rendre visite depuis l'ouverture ? Tu n'es même pas venu à l'inauguration.

Je vois une ombre passer sur son visage. Je n'avais même pas fait attention mais nous nous étions arrêter en plein milieu du chemin, face à face. Je me prends la tête dans les mains.

-ARRRR moi j'y étais. Moi j'ai vu la déception sur leur visage quand ils ont compris que tu ne viendrais même pas les voir. Moi j'ai vu leurs mines déconfites en sachant que leur grand frère, qu'ils considèrent comme un Dieu vivant et un modèle absolu, n'as même pas pris la peine de venir les féliciter pour leur travail ! Et tu sais à quel point on a eu mal avec Knox de ne pas être capable de leur suffire? Nous étions là nous, et ça n'as rien changé à leur humeur.

Ok je n'arriverais pas a me calmer tant que je n'aurais pas tout balancer.

-Et moi tu crois que ça me plais d'être une telle déception pour toi ? Je sais que je suis tombé amoureuse sans ton consentement, que je me suis mariée sans ton consentement, que j'ai même eu l'audace de faire un enfant sans ton consentement. Et tu sais quoi Ashton ? J'en ai rien à foutre de ton consentement, si je t'avais écouter nous n'aurions pas eu Romy. Nous ne pourrions pas avoir le bonheur de vivre avec cet enfant merveilleux. Et n'ai même pas l'audace de me contredire, je sais que ça t'as fait du mal de devoir déménager et ne plus vivre auprès d'elle.

Il hausse les sourcils. Ma joute verbale est terminée. Je suis à bout de souffle et je sens les larmes perlées autour de mes yeux. En regardant autour de moi, je vois que des passants se sont arrêter pour nous écouter. Je leur fait un doigt d'honneur et me casse en direction de l'hôtel. Ashton me rattrape par le bras. Je n'arrive pas à déchiffré son regard. De la colère, un brin de pitié et cette éternelle déception.

-Tu as tout faux Charlie, sur toute la ligne. JE SUIS FIER DE CHACUN D'ENTRE VOUS.

Il appuie sur chacun des mots qui lui sortent de la bouche.

-Je ne m'amuse pas à vous le dire toutes les deux minutes c'est tout. Ça m'a déchirer de ne pas pouvoir être là, le jour de l'inauguration du garage des garçons mais je travaillais sur une affaire très compliqué. Je leur ai envoyé un message en leur expliquant pourquoi. J'aurais effectivement pu passer 5 petites minutes, je m'en rends compte maintenant. Mais sache que je les ai toujours soutenu dans leur démarche. Après tout qui leur a trouvé le local ?

Lui aussi commence à s'essouffler.

-Knox à vraiment du talent et je suis à peu près sur de lui avoir déjà dit. Et tu as raison sur un point, je ne suis pas satisfais de son choix de carrière. Mais que veux-tu, je m'inquiète pour son avenir et j'essaye juste de lui faire prendre les meilleurs décisions possible.

Il devient de plus en plus rouge. Je crois que c'est mon tour.

-En ce qui te concerne Charlie c'est beaucoup plus compliqué que tu ne le crois. Mais je suis vraiment fier de la maman que tu es devenue. J'en voudrais toujours à Valentin pour ce qu'il t'a fais et pour avoir brisé votre famille. Et crois moi, je m'en veux encore plus de lui avoir laisser la possibilité de te briser TOI. Ma merveilleuse et précieuse petite soeur. J'ai détesté te voir pleurer et souffrir en silence. Ça m'a rongé pendant des semaines, et quand votre divorce à enfin été prononcé, j'étais satisfais et heureux qu'il ne puisse plus faire partie de ta vie comme avant. Je savais que c'était un vrai connard. Mais en le voyant tomber amoureux de toi, à l'époque, j'avais baissé ma garde. Et regarde ce qu'il t'a fait, par ma faute. Quand les garçons m'ont rapporté ce qu'il avait osé te dire, j'ai vu rouge et je suis aller directement le menacer. C'est pour ça qu'aujourd'hui je ne veux même plus croiser son reflet.

Tout ce qu'il venait de dire, je ne l'avais jamais entendu. Je ne sais pas comment réagir. Je crois qu'il me faut un peu de temps pour assimiler tout ça. Je me permet quand même d'ajouter une dernière chose.

-Tu peux être fier de nous dans ton coin, Ashton, mais ça ne sert strictement à rien si tu n'es pas capable de nous le démontrer un tout petit peu. On dit souvent que les actes valent plus que tout. J'aimerais que tu comprennes que les paroles ont aussi beaucoup d'impact. Je ne te demande pas de nous lécher le cul toutes les trente secondes. Je te demande seulement de nous apporter ton soutien, quelque soit les chemins que nous décidons de prendre.

Je baisse la tête, presque honteuse après tout ce que l'on vient de se balancer au visage. Et contre toute attente, Ashton vient me prendre dans ses bras. Il me berce légèrement comme quand j'étais petite. Ce petit mouvement m'a toujours apaisé, et il le sait parfaitement. Je laisse quelques larmes couler le long de mes joues. C'est lui qui brise le silence en premier.

-Je suis désolée Charlie pour ce que je t'ai fais. Pour mon comportement envers toi et nos frères. Regarde moi maintenant.

Il s'écarte un peu et je relève la tête. Sa main vient recueillir les quelques goutes restante aux coins de mes yeux.

-Je t'aime ma princesse. Et je ne veux que ton bonheur. Pour toujours. Alors je vais te faire une promesse. Je vais essayer d'être plus cool à partir de maintenant. D'accord ? Plus de leçons de moral et plus de réprimandes. Mais toi aussi tu dois me faire une promesse. Je ne veux plus jamais voir ce regard dans tes yeux, et je ne veux plus jamais te voir pleurer à cause de moi.

Ma princesse, entendre ses mots à nouveau me réchauffe le coeur. Je le serre à nouveau dans mes bras, plus fort que la première fois.

-Je t'aime aussi, mon grand frère.

Et nous voila repartis, toujours collé l'un à l'autre, silencieux. Je pense que chacun de nous avait besoin de se repasser ce qu'il venait d'arriver. J'espère qu'il saura tenir sa promesse.

Arrivé devant l'hôtel on se presse de prendre un taxi pour le centre commercial. Sur le chemin il me raconte brièvement que la soirée est donnée en leur noms, à Julian et lui. Qu'ils ont remporter une grande affaire et que pour fêter ça, ils ont inviter quelques clients. Le réseau est hyper important dans ce genre de milieu. Il me promet aussi une surprise pendant les discours. J'ai hâte d'y être. Il m'emmène chez Macy's, l'un des plus grand centre commercial des Etats-Unis. Et effectivement, quand le taxi nous dépose aux pieds du magasin, c'est grand. TRES grand. Je devrais facilement trouver mon bonheur, ça c'est sûr. Quand on arrive à l'étage des vêtements pour femme, Ash reçoit un appel de Julian. Il s'éclipse discrètement et me dit qu'il me rejoint dès qu'il peut. J'ai peur de me perdre dans tous ces rayons mais je me lance et zigzag dans les allées. Je vais faire un tour dans les robes de cocktails, mais au vu des strass et des paillettes je laisse tombé immédiatement l'idée. Pas pour moi tout ces trucs de fifilles, je ne suis pas assez girly pour oser les volants et les froufrous. J'aimerais passer assez inaperçue ce soir. Me fondre dans la masse pour ne surtout pas faire honte à mon frère. Une petite robe toute simple fera largement l'affaire du coup. Je m'arrête justement devant un portant qui propose des modèles noirs. J'en prends trois différentes et me dirige vers les cabines d'essayage. Je me perds un peu mais remarque une file d'attente. Je me glisse derrière une dame et lui sourit timidement quand elle se retourne. Elle me toise de la tête au pied avec un air sévère. OK, sympa. Je regarde vite fait dans le miroir de mon téléphone mais non, je n'ai rien sur le visage. Qu'importe, nous avançons pas à pas et je commence à avoir hâte d'essayer ses merveilles. Malheureusement, la première est affreuse, je n'arrive même pas à monter la fermeture éclair. Mais je vois bien que ça n'ira pas même avec une taille de plus. On dirait un boudin. J'ai beaucoup plus de chance avec la deuxième. C'est une longue robe bustier noire, entièrement en dentelle fine. Elle cintre juste sous la poitrine ce qui me permet de camoufler mes rondeurs disgracieuses. Le fond de robe m'arrive à mi-cuisse, le reste de mes jambes opèrent un jeu de transparence avec la dentelle. Elle est magnifique, simple mais très élégante. Pile ce que je voulais. So Chic. Je ne prends même pas le temps d'essayer la troisième. Surtout que je reçoit un message de mon frère qui me demande où je me trouve.

Je suis dans une cabine près des soutifs.
J'ai trouvé ce qu'il me faut.

Je me rabille et je sors.

Il me répond immédiatement.

Ok ne bouge pas j'arrive.

En sortant des cabines, je le retrouve en pleine contemplation d'un joli ensemble rose bonbon sur un mannequin. Ah les mecs. Je le supplie de m'emmener dans le rayon des chaussures et me dégotte une sublime paire d'escarpins dorés. Avec mon mètre soixante sept , ça ne sera pas de trop si je gagne un peu de hauteur. J'ai déjà des sous vêtements adéquats pour la tenue ainsi que les bijoux, ils m'attendent gentiment dans la valise. Alors il ne me reste plus qu'à payer. Ashton m'aide à la caisse parce que je ne pige pas un mot de ce que me dit la caissière. Lorsqu'elle nous annonce le prix, enfin je crois, Ash s'occupe de régler la note. Je commence par me fâcher quand il sort sa carte en me poussant sur le côté mais je finis par abandonner. Il veut absolument payer? Et bien qu'il paye. On se chamaille dans le taxi qui nous ramène à l'hôtel, et une fois arrivé dans le hall, il m'explique la suite des évènements.

-La réception à lieu dans l'hôtel. Je passe te chercher dans ta chambre à 19h30. Ça te laisse assez de temps pour te préparer?

-Tu rigole ou quoi ? Houhou Ash ! C'est moi, Charlie. Il me reste quoi deux heures? J'ai même largement le temps pour une petite sieste. Cette journée m'a littéralement épuisée.

Je lui embrasse la joue bruyamment.

-Je serais prête à temps promis.

Je file rejoindre ma chambre et pends ma robe à un cintre avant de me jeter sur le lit. Je regarde mon téléphone et envois un message à Valentin pour savoir si tout ce passe bien. J'essayerais de l'appeler demain. Qui sait, il me répondra peut-être cette fois-ci. Aller hop, c'est l'heure pour le repos du guerrier.

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