Si je n’ai de raison que la raison du cœur,
mais le cœur, sans raison, comme un tombeau résonne,
je suis vide d’entrain, et l’instinct me raisonne
et me pousse, et me perd, et me cause rancœur.

Si donné-je raison à l’instinct, ce poison
répété et soudain qui me force à la rime,
et j’espère en mon cœur, un cœur, ou une abîme,
qu’en raison de ce fait, je fais avec raison.

Mais le monde, et les dieux, et les âmes des choses,
et tout mon sentiment, et puis mon cœur encor,
ce cœur imaginé par un charme, et mes sorts,

J’ai beau fait de les sentir, fichues fleurs écloses,
Et seul, et accablé par ma dérision,
je ris au fond de moi de ma péroraison.