Chapitre Quatre

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                               Chapitre Quatre

 

 

 

 

 

La semaine suivante se passa sans absence ni mal de tête. Paul emmena son ami à l’hôpital Jésuite pour y effectuer l’IRM qu’avait demandé le docteur Schröder. Les médecins de l’hôpital Sainte-Marie prirent très au sérieux le cas de Steven qui avait amené avec lui le compte rendu de chacun de ses examens précédents. Pourtant une fois de plus, ils ne trouvèrent rien.

Alors qu’ils étaient sur le point de repartir, le père Dominique, médecin neurologue de l’hôpital, et ami de Paul depuis son entrée dans les ordres, sortit une boîte de son armoire. Elle contenait un bracelet, et un petit boîtier de la taille d’un cellulaire.

—   J’aimerais que vous conserviez ses deux objets pendant quelque temps… – Annonça le médecin.

—   Qu’est-ce que c’est ? – demanda Steven

—   Un moyen de vous observer et de ne pas vous perdre. Votre ami, frère Paul, saura vous trouver à chaque instant, de plus nous aurons tous les tracés importants en permanence. Votre pouls, votre tension. Ce bracelet est très nouveau sur le marché, nous l’utilisons généralement chez nos patients âgés, souvent atteints d’Alzheimer. Le bracelet est constitué d’un GPS associé à des capteurs, qui, comme je l’ai dit, vérifieront en permanence vos fonctions vitales. Ensuite, avec l’aide du petit boîtier, Paul pourra vous retrouver très rapidement. Il sera guidé jusqu’à vous par le GPS de la même manière qu’avec un GPS de voiture.

—   Vous sauriez en permanence où je me rends ?

—   Effectivement, nous pourrions aussi savoir ce que vous dites. Cette fonction existe, mais nous n’avons pas le droit de l’utiliser sans l’autorisation des patients. J’ai cru comprendre que vous seriez intéressé.

—   Mon père, pour la première fois depuis longtemps, je reprends espoir.

—   Ne vous emballez pas jeune homme, peut-être n’apprendrons-nous rien du tout. Ensuite, la pose des capteurs n’est pas agréable.

—   C’est-à-dire ?

—   Je vais vous injecter cinq capsules à des endroits très précis dans le corps. Elles ont une durée de vie de dix jours. Une fois ce délai passé, elles disparaîtront naturellement de votre organisme. Néanmoins, il y a des risques de complications bégnines. Abcès, fièvre, rejets des capteurs. Cependant dans 90 % des cas, tout se passe parfaitement bien.

—   J’estime que le jeu en vaut la chandelle…

—   Réfléchis Steven – lui dit son ami – pour le moment, tu es en pleine forme. Il serait dommage de risquer d’attraper une cochonnerie sans être sûr des résultats que tu obtiendras en retour.

—   Tu as raison, je pète la forme ! Pourtant, je suis une loque. Je donnerai deux ans de ma vie en échange d’une réponse, et cinq ans en échange d’une guérison.

—   Je te promets, Steven que tu ne risques rien. Dans le pire des cas, tu devras prendre des antibiotiques pendant trois semaines, et tu souffriras un peu. – Expliqua Dominique.

—   Mais que deviennent les capteurs lorsque le temps est passé ?

—   Ils sont absorbés par le corps et dissous par les graisses corporelles. Au bout de trois mois il n’en reste rien. Schématiquement, ce sont des pastilles de glucoses et de graisses. Le circuit électronique est bâti sur ces mêmes matériaux. Tout est bio dégradable.

—   Alors, cessons de parler ! Implantez-moi ces capteurs, docteur.

Dominique, suivit de Steven et Paul, les emmena dans une pièce d’examen. Steven, qui à une époque lointaine était fou de la série « Urgence », trouvait que cela ressemblait aux salles de soins dans le feuilleton. Le docteur lui demanda de se déshabiller. Il lui fit deux injections sous les oreilles, de chaque côté de la nuque. Steven hurla. C’était atrocement douloureux. Ensuite, il lui fit une injection sur le bras, à proximité de l’artère, là où le médecin place son stéthoscope lors d’une visite. La quatrième injection eut lieu près de l’artère fémorale. Steven avait senti que Dominique était tendu. Il comprenait bien le risque, si l’artère fémorale était coupée ou simplement endommagée, il risquait de se vider de son sang en quelques minutes. Néanmoins, le père Dominique était sûr de lui. Il avait une longue expérience et ses gestes étaient précis. Il souriait en récitant une vieille prière que Steven n’avait jamais entendue. Le père Dominique l’observa en souriant.

—   Il n’en reste plus qu’un… Pour celui-ci, je devrais normalement vous anesthésier. Mais nous pouvons aussi nous en passer. Que choisissez-vous ?

—   Vous n’avez jamais parlé d’anesthésie. En quoi consiste la pose du dernier capteur ?

—   Je vais vous l’insérer à travers le nez dans le cortex préfrontal. Il ne touchera pas le cerveau, mais enregistrera toutes les réactions cognitives les plus intéressantes. Principalement, vos émotions.

—   J’ai déjà donné mon accord. Par contre, je ne veux aucune anesthésie !

—   Vous risquez de souffrir, le temps que le capteur trouve sa place, vous allez avoir un mal de chien et vous saignerez beaucoup.

—   Mon Père, je ne suis pas douillet, le sang ne me fait pas peur. Je suis prêt et je préfère rester conscient.

Alors le Père Dominique prit un appareil ressemblant, il était vrai, à un instrument de torture. La poignée d’un pistolet, un long tube et une gâchette. Il enfonça le tube dans la narine de Steven après l’avoir enduit d’un lubrifiant quelconque. Il remonta aussi loin qu’il le put, et appuya sur la gâchette. Steven entendit d’abord un claquement, puis quelques secondes plus tard sentit une douleur violente à l’avant de son crâne. Aussitôt, le père Dominique et Paul étaient près de lui avec un sac de glace.

—   Pose ça sur le devant de ta tête. Garde-le jusqu’à ce que l’on te dise de l’enlever.

Steven ne discuta pas. Il n’aurait pas pu. Il sentait le sang qui coulait à travers sa gorge. L’hémorragie devait être sévère. Pourtant moins d’un quart d’heure plus tard, Dominique lui sourit et lui enleva sa blouse.

—   Nous avons terminé. Je vais vous demander de rester au repos pendant quelques minutes. Ne parlez plus, ne pensez plus. Soyez absent… – Steven obéit et s’oublia totalement pendant quelques minutes. Puis le temps passant, il demanda.

—   Est-ce terminé, Docteur ? – Celui-ci répondit immédiatement.

—   Vous pouvez vous rhabiller. Tout s’est bien passé. Désormais, quoi qu’il arrive, nous aurons une trace de vos activités. Nous connaîtrons vos paroles et nous aurons une lecture de vos émotions.

—   Merci Docteur, je suis persuadé que ces tests m’aideront à y voir plus clair. Je regrette de ne pas vous avoir rencontré plus tôt. – Le frère Dominique éclata de rire.

—   Mon fils, il était écrit dans le grand livre de la vie, que nous devions nous rencontrer maintenant. Ne te pose pas de question. Tu auras une réponse. J’ignore laquelle, j’ignore quand tu la recevras, mais je n’ai aucun doute, tu sauras ce que le Seigneur attend de toi.

Après les salutations et remerciements d’usage, Paul et Steven rentrèrent dans la communauté Franciscaine du sud de Boulder. Ils commandèrent un repas japonais au marchand de Sushi se trouvant dans la rue à côté du monastère et mangèrent de bons appétits. Steven était heureux, il avait enfin l’impression que son calvaire touchait à sa fin. Paul était plus sombre, et il avait du mal à croire aux miracles promis par le père Dominique. Cependant, l’un comme l’autre pensait sans arrêt à Tseyang. Pas comme dans une envie amoureuse, plus comme s’ils avaient trouvé en elle, un être emplie de sagesse, mais que personne n’avait jamais vu avant eux.

De toute façon, à quarante ans, Steven ne s’imaginait pas courtiser une jeune femme de vingt-quatre ou vingt-cinq ans. De plus, qui voudrait d’un SDF de son âge, malade et incapable de faire vivre sa famille ? Quant à Paul, c’était plus simple encore. Il avait prêté ses vœux et s’était engagé depuis des années dans le célibat et la chasteté, même la femme parfaite, la sainte parmi les saintes ne parviendrait à lui faire rompre son engagement.

Ils conversèrent jusque tard dans la nuit. Parlant de théologie, du peu qu’ils avaient découvert du bouddhisme. Des femmes et de l’amour. Même un prêtre fidèle à ses vœux comme Paul avait eu l’occasion de rencontrer des femmes qui avaient fait naître des doutes en lui. Pourtant, il n’en démordrait pas, le Christ était célibataire et il était son guide. Marie était sa mère. Il n’avait aucune place dans son cœur pour accueillir une femme.

Steven n’insista pas. Lui-même n’avait été amoureux qu’une seule fois. Elle s’appelait Théodora, et ils s’aimaient véritablement. Malheureusement, Théodora était voisine de Paul dans le quartier Grec. Leur amour avait duré le temps d’un été comme le disent les poèmes. Puis les parents de son amour de jeunesse avaient découvert leur passion. Il est affligeant de voir comme les gens réagissent à des croyances stupides. Steven était Irlandais et catholique, il n’avait par conséquent rien à faire avec leur fille, orthodoxe et d’origine grecque. Ils auraient pu le prendre à parti et hurler. Auquel cas, il se serait fait oublier, le temps que les évènements se tassent, et il serait venu retrouver sa bien-aimée. Malheureusement, les parents de Théodora vivaient cent cinquante ans dans le passé. Ils savaient qu’ils ne pourraient jamais empêcher leurs enfants de se retrouver. Alors ils sont partis du jour au lendemain. Steven n’a jamais pu découvrir où, sinon, il les aurait suivis. Ils ont juste disparu comme dans un éclair. Ensuite, Steven n’avait jamais plus aimé. Il ne se comportait pas comme un jeune homme de dix-sept ans ayant perdu son amour d’un été, mais, comme un veuf, ayant perdu la femme, qui partageait sa vie depuis toujours.

Alors, le chagrin s’était estompé, mais jamais il n’avait oublié. Il existe des êtres avec lesquels nous sommes censés nous retrouver. C’était le cas avec Théodora. Jamais, il n’avait plus approché une autre femme depuis cette époque. Il était entré au séminaire, et avait suivi les cours, trois années durant. Mais il avait finalement renoncé. Il en avait souvent parlé avec Paul, et celui-ci lui donnait raison. « Il est des raisons que la raison ignore », dit l’adage. Ce qui sous-entend que l’esprit est inférieur au cœur, donc l’âme, qui elle seule sait ce que peut ressentir une personne vivante et consciente. Depuis lors, Steven s’était enfermé dans une indifférence à l’amour et aux femmes qui semblait maladive. Mais, jamais, il n’était revenu sur ses principes.

Après leurs conversations, ils allèrent se coucher et s’endormirent. Le temps passa, une heure puis deux. Enfin, Steven entendit au plus profond de ses rêves. « La mère de toutes les mères t’attend. Elle t’aidera à comprendre ce qui t’arrive. Tu es le fils de Tchènrézi, le fils de Maitreya. Tu es aussi fils de tes dieux, Jésus et Marie. Dépêche-toi de partir, tu découvriras ton destin… »   Il n’entendit pas consciemment ces mots, pourtant il se leva, et se dirigea vers la porte. Il s’arrêta un instant. – Non il ne pouvait sortir en pyjama.

Il s’habilla, correctement, chemise, un jean et une veste. Il oublia son portefeuille et ses clefs. Elles ne servaient à rien, il se sentait bien mieux sans eux. Il sortit discrètement de la chambre qu’il partageait avec Paul et disparut dans la nuit noire. Il marcha pendant près de deux heures avant d’arriver devant un petit immeuble de brique rouge, sur l’avenue Arapahoe. Il ne chercha pas plus loin et tapa le code d’entrée dans l’immeuble. C’était étrange, il n’était jamais venu en ce lieu, mais il connaissait le code par cœur. Il pénétra dans l’immeuble, prit l’ascenseur jusqu’au troisième étage. Il avança tranquillement jusqu’à la porte 32 et frappa trois fois. Il n’eut pas à attendre, la porte s’ouvrit immédiatement. Derrière se trouvait, dans un déshabillé superbe, Tseyang souriante. En ouvrant la porte, elle eut le temps de crier : « C’est toi, Cécile ? » puis se tut en voyant Steven, totalement fixe, comme au garde-à-vous devant elle. Elle eut juste le temps de lui demander ce qu’il faisait là, avant qu’il ne s’écroule dans l’entrée.

Paul dormait depuis un moment. Le téléphone sonna, il pesta en attrapant de combiné.

—   Allo ! – Dit-il dans un réflexe.

—   Père Paul ? C’est Tseyang, votre ami Steven est chez moi.

Paul se redressa, et se remit les idées en place. Le temps de se souvenir qui était Steven, qui était Tseyang, puis il soupira.

—   Il est chez vous ? Il ne vous a pas fait de mal ?

—   Non, de plus vous ne m’avez jamais dit qu’il puisse être dangereux. – Répondit-elle.

—   C’est exact et je ne le pense pas. Mais c’est visiblement la toute première fois qu’il se rend chez une personne bien vivante.

—   Ce n’est pas ce qui m’inquiète. Comme je vous l’ai déjà expliqué, je sais me défendre. Votre ami dort par terre sur la moquette, je n’arrive pas à le déplacer. Si vous pouviez venir me rejoindre, vous pourriez m’aider.

Paul promit à la jeune femme d’arriver au plus vite. Le temps de prévenir un de ses frères de le remplacer pour la messe du matin et il était en route. Il arriva chez Tseyang peu après et frappa à sa porte. Elle lui ouvrit dans la minute.

—   Il dort, rien ne peut le réveiller, tout comme la dernière fois, il semble être dans une sorte de coma. – Expliqua-t-elle immédiatement.

—   A-t-il parlé ? Ou prier le Buddha ?

—   Ce n’était pas le Buddha, mais les Taras. Cependant, non, il n’a rien dit. Il m’a juste appelé Théodora avant de s’écrouler par terre.

—   Théodora ? Étrange…

—   Qui est-elle ? – Demanda-t-elle visiblement très intéressée.

—   Je ne peux pas en parler. Ça ne m’appartient pas.

—   Pourquoi ?

—   C’est la vie intime et privée de Steven…

—   Je comprends, je suis désolée d’avoir posé la question.

À eux deux, ils réussirent à porter Steven sur le lit de Tseyang. Puis ils s’assirent sur le canapé.

—   Voulez-vous un thé mon père ?

—   Avec plaisirs, j’avoue que je ne suis pas encore bien réveillé.

Elle le quitta quelques longues minutes. À un moment donné, il entendit un bruit de mixeur, puis Tseyang revint avec deux tasses. Elle en posa une devant Paul et s’assit avec l’autre dans la main. Paul regarda le contenu de la tasse un long moment. Il s’étonna. Une mousse blanchâtre recouvrait le liquide. Il but une gorgée. Le goût était étrange, pas réellement désagréable, juste très différent de celui du thé.

—   Pardonnez-moi, j’aurais dû vous demander avant ce que vous souhaitiez comme thé. – Dit-elle, soudain pleine de doute – Vous n’avez certainement jamais bu de Peu Tcha. – Il ne put s’empêcher de rire.

—   Non, en effet. Ce n’est pas mauvais, qu’est-ce que c’est ?

—   Du thé tibétain. Du thé au beurre salé.

—   Le fameux thé tibétain. Oui j’en avais entendu parler, mais je ne regrette pas d’avoir essayé, ça me plaît.

La voix de Steven, toujours endormi dans la chambre de Tseyang, leur parvint. « Lama Jigmé… lama Jigmé… lama Jigmé… » Le nom revenait en boucle.

—   Une idée de ce qu’il dit ? – Demanda Paul.

—   Oui, il récite le nom de mon lama. Comment le connaîtrait-il ?

—   Ça me paraît impossible.

—   Je le pense aussi et comment connaissait-il mon adresse, le code de l’immeuble, le n° de ma porte ? Et enfin, pourquoi est-il venu chez moi ?

—   Je ne sais pas. Je n’ai aucune réponse. Peut-être une moitié de réponse. Vous êtes la première personne depuis des années à vous être occupé de lui, non comme un malade, non comme un vagabond, mais comme un être humain.

—   Je traite ceux que je rencontre comme des êtres vivants, quels qu’ils soient. Quant à votre ami, il est plutôt sympathique. Pourquoi l’aurais-je traité différemment de tout autre ?

—   Parce que c’est ainsi que l’on traite ceux qui n’ont rien. – Répondit la voix de Steven.

Paul et la jeune femme se levèrent de leur siège et se jetèrent sur Steven, chacun d’eux lui prenant une main.

—   Comment te sens-tu ? – Lui demanda son ami.

Il regarda Tseyang, se demandant s’il pouvait parler devant elle. Mais en l’examinant, il n’avait aucun doute, elle connaissait son état, mais ne le trahirait pas.

—   Je suis bon pour l’asile, ou prêt à être béatifié ! – S’exclama-t-il – aujourd’hui, je crois avoir franchi une nouvelle étape, j’ai eu des visions.

—   De quel type. – Interrogea Tseyang.

—   Étrange – répondit-il – J’ai vu Jésus, Saint-François, Saint-Benoît et Simon Pierre. Ils ne parlaient pas, mais étaient présents près de moi. Je me trouvais dans un lieu spécial, des êtres humains, des moines, des nonnes, des animaux vivaient les uns auprès des autres. Chacun respectant son frère, qu’il soit un humain ou animal. Ensuite, plusieurs personnes m’ont entouré. Des hommes, au moins sept, Jésus, Saint François et Benoît. Les quatre autres, je ne les connais pas, ils portaient des vêtements que je n’avais jamais vus. Leurs noms étaient étranges, Milarespa, Gautama, Amitabha et Manjusri…

—   Quoi d’autre ? – Demanda Tseyang vivement intéressée.

—   Des femmes nombreuses, la vierge Marie, Sainte-Claire et Scolastique, quatre autres femmes, avec une double identité. Les Taras blanches, jaunes, noires et bleues, ainsi que Maitreya qui était aussi la T?r? verte.

—   Tu te rends compte que tu parles de dieux qui n’existent pas dans ta religion ? – Insista Tseyang.

—   Dieu n’appartient à aucune religion. Il est, c’est tout. Les religions sont une création des humains, pas celle de Dieu.

Elle regarda Paul qui se contenta de lever les mains dans un signe d’abandon.

—   Steven et moi avons des idées qui ne seraient pas forcément appréciées par l’évêque ou les représentants de l’église. Pourtant je partage ses idées. Dieu n’est certainement pas musulman, Juif ou chrétien, il est simplement. Chacun de nous le prie en adoptant les pratiques millénaires de son peuple, et de sa foi.

—   D’accord, c’est très censé comme attitude. J’aimerais que vous m’accompagniez cette après-midi, pour rencontrer mon maître lama Jigmé. Après tout, votre ami Steven a répété son nom plus d’une demi-heure comme un mantra. Il pourra sûrement vous aider et vous conseiller. Qu’en dites-vous ?

—   En ce qui me concerne, c’est d’accord ! – Claironna Steven.

—   Je ne sais pas. N’oubliez pas que je suis prêtre d’une petite paroisse. – Annonça Paul.

—   Et alors ? Il ne s’agit que d’un entretien. Pas de partir à Lhassa rencontrer le Dalaï-Lama.

—   Bien, que devrons-nous faire ?

—   Juste venir avec moi. Prendre le bus et parler avec mon maître, il vous écoutera et vous aidera, j’en suis sûre. Sinon, vous devrez continuer à chercher…

Alors ils décidèrent de se retrouver l’après-midi à quatorze heures en bas de chez Tseyang. Elle aurait aimé passer la matinée avec eux, mais elle avait beaucoup de choses à préparer. Elle partirait étudier dans un nouveau lieu d’enseignement bouddhiste dans trois jours. Son maître, lama Jigmé avait tout arrangé et elle était attendu à l’autre bout du pays. Paul et Steven rentrèrent au couvent, tandis que Tseyang préparait ses affaires.


(PS: Certains accents plat, venant du Sanskrit, risque d'être remplacés par des points d'interrogations sur Scribay, dû à une mauvaise gestion du standard IUTF-8. Si le bug à été corrigé, je présente toutes mes excuses aux créateurs de ce site merveilleux!)


 

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