VIII - Manigances

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  Silencieuse une bonne partie du trajet, Vanessa finit par s’endormir, bercée par les mouvements de la voiture. Richard attendit qu'elle s'enfonce profondément au royaume des rêves pour demander à son frère ce qu’il s’était passé pour que ce soit si tendu entre eux.

  « Personne ne l’avait mise au courant qu’elle m’épouserait.

  — Je suis navré, Henri, intervint le comte, ennuyé de constater la chose de ses yeux. Je ne pensais pas qu'elle réagirait de la sorte. Je m’entretiendrais avec elle dès que l'occasion se présentera.

  — Vous n’êtes pas le seul à blâmer, Père. J’ai bien peur d’avoir été trop enclin à faire mon devoir, s’apitoya le jeune marié en caressant du bout des doigts les cheveux bouclés qui encadraient le visage délicat de la jeune femme.

  — La petite vierge t’a donné du fil à retordre ? l’interrogea Richard sans une once de compassion.

  — Soit poli ! s’insurgea Simon à mi-voix. Ce n'est pas l'une de tes prostituées !

  — Pire, répondit le coupable, elle s’est laissé faire sans y prendre aucun plaisir. Je m'en rends compte à présent.»

   Henri soupira et observa la respiration paisible de Vanessa. Il espérait ne pas l’avoir blessée irrévocablement. L’accepterait-elle à nouveau dans son lit après un tel fiasco ? Le comte comprit l’inquiétude de son fils et lui tapota la cuisse.

  « Prenez le temps d’apprendre à vous connaître. Laisse-lui le temps de s'habituer à sa nouvelle maison et à ses devoirs. Je plaisantais pour les petits-enfants.

  — Je serais curieux de savoir ce qui vous a poussé à accepter cette union, Père.

  — Vois-tu, Simon, il y a des opportunités dans la vie à ne pas manquer. Le baron est un homme tout sauf admirable, je te l’accorde. J’ai pris de gros risques en acceptant de marier sa fille. Elle aurait pu être aussi disgracieuse que méchante. En cela, tu es gagnant Henri. Le plus important, puisque vous tenez tant à le savoir, c’est que je pourrais intercepter toutes les cargaisons qui passent la frontière en toute illégalité et faire juger les coupables à Longvent selon nos lois. Le baron n'est pas étranger à ce commerce étant donné qu'il ferme les yeux sur ce trafic depuis de nombreuses années. Il m'a même avoué toucher une sorte de taxe de passage. Il se fait graisser la patte allègrement. Je le soupçonne même d'avoir gérer quelques convois d'esclavagistes.

  — J’ignorais que cette cause vous tenait toujours à cœur, père. Mais pourquoi utiliser le mariage ? Comptez-vous le faire annuler par la suite ?

  — Je serais un garde royal jusqu’à la fin, mes fils. Mon âge n’y changera rien. J'ai prêté serment et ce dernier ne sera rompu qu'à ma mort. Quant au mariage, c'était pour joindre l'utile à l'agréable, tout en me mettant le baron dans la poche. Une fois qu'il aura cessé de nuire, j'en ferai ce que je voudrais. »

   Les garçons méditèrent les paroles de leur père et le silence tomba sur la voiture quelques secondes. Le comte le rompit en interpellant le cocher pour un arrêt.

  « L’inconvénient de mon grand âge, en revanche, c’est la taille de ma vessie. Voyez si Nessy veut prendre un peu l’air. Cela fait des heures que nous ne nous sommes pas dégourdis les jambes. »

   Conformément aux ordres du comte, le cortège de voitures s’arrêta au bord de la route et les valets aidèrent les passagers à descendre, proposèrent des rafraîchissements tout en vacant à leurs propres besoins.

   Dans le carrosse, Henri caressa doucement la joue de Vanessa pour la réveiller. Elle ouvrit les yeux, battit des cils, se redressa et s’étira comme un petit chat avant de croiser le regard de son époux. Elle reprit alors une attitude fermée et lui demanda froidement ce qu’il lui voulait.

  « Voulez-vous prendre l’air ? Nous nous arrêtons quelques instants.

  — Pourquoi pas. Si cela me permet de m’éloigner de vous. »

   Elle descendit sans aide et s’éloigna de l’attelage à grands pas. Son mouvement d’humeur passé, Vanessa tomba sous le charme du paysage. La végétation avait changé. Les collines arides et rocailleuses des maquis de Guarligue avaient cédé leur place à de vertes plaines boisées. Au bord de la route poussaient de nombreuses fleurs et Vanessa prit le temps d’en faire un bouquet qu’elle rapporta ensuite jusqu’à la voiture. Le comte la félicita pour son œuvre. Un valet lui proposa de prendre soin des fleurs jusqu’à ce qu’ils arrivent à destination. Elle accepta.

   En voyant le bouquet, Simon s’installa dans l’herbe et confectionna une couronne de fleur qu’il posa par surprise sur les cheveux de sa belle-sœur. Elle sursauta et fit volte-face pour le voir se détourner en rougissant. Elle s'en trouva attendrit et remercia Simon gentiment. Sa froideur et sa réserve n'étaient peut-être qu'un signe de timidité.

  « Cela te va bien, la complimenta Henri. Quelles sont tes fleurs préférées ?»

   Avec douceur, Henri saisit la main de Vanessa, qui passant d’un frère à l’autre, changea radicalement de comportement. Elle lui retira vivement sa main avant qu’il n’ait eu le temps de la baiser comme un galant et remonta en voiture sans répondre. Elle s’arrangea cette fois-ci pour s'asseoir entre Richard et Simon. Henri eut ainsi tout le loisir de l’observer tandis que la voiture se remettait en chemin.

   Ses membres fins lui rappelèrent sa fragilité de la nuit passée. À quel point avait-elle mal vécu leur première nuit ? Il ne s’était jamais retrouvé dans cette situation. Ses amantes avaient toujours été consentantes et Vanessa n’avait rien dit. Or, on lui avait souvent répété que celui qui ne dit mot consent. Cependant, la jeune femme ne l'avait clairement pas désiré. Henri s'en désola intérieurement.

   Il croisa son regard et esquissa un sourire. En réponse à sa gentillesse, elle le transperça de toute sa haine. Gagner sa confiance ne serait pas chose aisée. Vanessa était animée d’un feu puissant. Philippe remarqua les regards entre ses enfants et sourit satisfait de sa décision. Il ne tenait qu’à son fils de révéler tous les trésors que recelait la jeune fille. Une fois qu'il serait parvenu à l'apprivoiser.

*

   Le voyage nécessita l'arrêt dans une auberge pour la nuit. C'était un petit établissement qui ne possédait que deux chambres dortoirs, ainsi, la famille Boisnoir partagea une chambre et les domestiques se réunirent dans une autre. Tandis que Vanessa se faisait une petite toilette au rez-de-chaussée avant d'aller dîner, Richard taquina Henri. Il s'accouda à son épaule et s'écria avec malice :

  « Mon cher frère, puis-je honorablement te demander de ne pas trousser ta femme pendant la nuit ? Tu serais fâché si je venais me joindre à vous par envie. Cela fait plusieurs jours que je n'ai pas eu mon content de plaisir.

  — Débauché ! critiqua Simon qui bouquinait sur un lit. Et depuis quand sais-tu ce qu'honorable signifie ?

  — Veux-tu me l'apprendre, ô saint Simon au membre flasque ?

  — Allons, allons, les enfants, les reprit Philippe. Nous sommes tous fatigués par le voyage. Profitons de notre dîner puis prenons du repos. Richard, je te prierais de surveiller ton langage ! Simon, plus de souplesse, s'il te plaît. Je sais que ce n'est pas évident de partager une chambre avec une demoiselle, mais je vous en prie, surveillez vos manières devant elle. »

   Les garçons promirent d'obéir à leur père. Sans pour autant se calmer, Richard chambra son aîné à coup de claque dans le dos. Simon soupira et ne leva plus le nez de son livre. Devant un tel tableau, Philippe ne pouvait que sourire. La vie revenait dans sa famille. Henri et Richard se bagarraient comme deux gamins. Il percevait leur amour fraternel à travers leurs rires. Après le décès de leur mère, les garçons s'étaient montrés courageux et avaient fait de leur mieux pour ne pas montrer leur peine.

   Pour aller de l'avant, Henri s'était engagé dans la garde royale ; Richard avait préféré s'abandonner à la débauche, recherchant des plaisirs éphémères. En tant qu'homme, Philippe comprenait, en tant que père, il espérait que son fils trouve une femme qui sache le guérir et l'aimer avec tous ses travers. Quant à Simon, le plus jeune, il s'était recueilli dans les études et la littérature, s'enfermant sur lui-même. Mais Philippe savait que Marianne leur manquait. Leur âge ne changeait rien à l'affaire. La famille avait toujours été très soudée, et c'était à la comtesse qu'ils le devaient. Marianne avait été une femme généreuse et aimante, une mère et une épouse formidable. Le comte se trouvait trop vieux pour un remariage. Il avait accepté l'idée de finir ses jours en veuf célibataire. Toutefois, il refusait que ses fils prennent ce chemin. Il était dans l'ordre des choses qu'ils se marient et fondent leur propre famille. Il avait bon espoir de tous les marier.

   D'un regard tendre, Philippe balaya la chambrée. Vanessa toqua à la porte puis entra et se fit petite dans un coin de la chambre, le dos raide comme si elle attendait un mauvais traitement pour avoir été trop longue. Les yeux fixés sur le plancher, elle paraissait ailleurs, éteinte. Philippe frappa le sol avec sa canne et fit signe aux garçons.

  « Allez, zou ! Descendez boire quelques pintes en attendant le dîner, mes fils. Vous me donnez mal à la tête. »

   Richard attrapa joyeusement Henri avant qu'il ne prétexte son devoir d'époux pour se débiner. Il l’entraîna dehors en attrapant Simon au passage.

  « Allons fêter quelque chose, s'écria-t-il joyeusement.

  — Et que veux-tu fêter ?

  — Ce que tu voudras, petit frère ! »

   Leur voix s'éteignirent dans le couloir une fois la porte refermée par le comte. Vanessa fut surprise par le silence ambiant et regarda autour d'elle, comme si elle s'éveillait d'un rêve. Philippe s'attrista de la voir ainsi, s'assit au bord d'un lit et tapota à côté de lui pour inviter la jeune femme à le rejoindre.

  « Raconte-moi ce qui te fait du souci, Nessy. Tu ne crains rien sous notre protection. Personne ne te fera du mal. Personne ne te maltraitera. Les garçons sont un peu bruyants mais pas méchants. Dis-moi le fond de ta pensée.»

   Vanessa s'installa près de Philippe avant de tressaillir. Elle porta la main à sa nuque par réflexe en détournant les yeux. Comment avait-il su pour les punitions ? Le baron s'en était-il vanté une fois de plus dans un élan d'ivresse ? La honte colora le visage pâle de Vanessa.

   Philippe lui prit doucement la main et la tapota affectueusement. Il avait visé juste et laissa le silence apaiser sa belle-fille. Il comprenait que ce soit difficile d'en parler. D'autant plus qu'il était un homme. Il lui sourit avec tendresse et se contenta de réchauffer sa main.

   Vanessa se sentit plus en confiance à mesure que le temps passait. Elle ouvrit la bouche pour répondre puis la referma. Pourrait-il comprendre le sentiment qui la déchirait quand elle-même se trouvait confuse ? Pouvait-elle lui mentir pour le rassurer ? Vanessa soupira finalement et exprima les pensées qui la troublaient.

  « La maison me manque. Aussi étrange que cela paraisse. Je n'étais jamais partie aussi loin de chez moi. J'ai peur de ne pas être à la hauteur de vos attentes. J'ignore tant de choses. J'ignore si je ferais une bonne épouse. J'avais encore des précepteurs à Guarligue. Que m'arrivera-t-il si je commets un impair ? Et puis, je suis triste de ne pas avoir pu emmener Scar. Aurais-je le droit de monter comme je l'entends une fois chez vous ? J'ai peur d'être traitée comme une poupée fragile. D'être enfermée dans une cage dorée. Je ne supporterai pas de rester confinée à des occupations barbantes. Je ferais mon devoir, ce n'est pas la question, mais je veux aussi être moi-même. Je veux pouvoir galoper, pêcher, faire des promenades en barque et lire ce que je veux. Vous me trouvez peut-être puérile et vaniteuse, mais je voudrais être libre de faire ce que je veux, dans la mesure du possible. Je refuse de vivre comme ma mère et ma sœur. »

  Philippe l'écouta avec respect. Il esquissa un léger sourire en coin quand elle soumit l'éventualité d'une punition si elle faisait une erreur. Il se devait de redresser ce tort, bien qu'il ait conscience que la répétition serait nécessaire afin que Vanessa comprenne du plus profond de son être qu'elle ne craignait rien sous le toit des Boisnoir.

  « Ce sont des interrogations légitimes. Et il n'y a rien à redouter tant que tu as conscience que tout le monde apprend et grandit tout au long de sa vie. Tu es peut-être la plus jeune de notre famille à cette heure, mais cela ne fait pas de toi une ignorante. J'ai eu l'occasion de voir, et d'entendre que tu es une personne cultivée et intelligente. Je suis persuadé que tu sauras t'adapter à la vie de Longvent. Nous avons tous nos passe-temps.

  — Merci pour vos sages paroles.

  — Je t'en prie, Nessy. »

   Vanessa grimaça et Philippe retint un rire. « Tu n'aimes pas ce surnom ?

  — Je crois qu'il n'y aura que vous pour m'appeler ainsi. Je ne supporterai pas que quelqu'un d'autre le fasse.

  — Oh ! Cela me convient tout à fait. Cela me donnera l'impression d'avoir une relation particulière avec toi. »

   Vanessa esquissa un sourire en coin et vint doucement presser son épaule contre celle de Philippe. Elle ignorait pourquoi elle se sentait aussi bien près de lui. Il dégageait quelque chose de tellement rassurant qu'elle était prête à baisser sa garde. Le comte fut heureux de se rapprochement et lui tapota la main.

  « Je sais que nous ne nous connaissons pas encore très bien. Nous sommes encore des étrangers les uns pour les autres. D'autant plus que j'ai demandé à mes fils de m'aider à jouer la comédie chez toi. Donc l'image que tu as pu te faire d'eux est sans doute fausse, en grande partie.

  — Comment cela ? Pourquoi auriez-vous jouer la comédie ? demanda Vanessa l'air suspicieux en se redressant.

  — Depuis des années, je poursuis les criminels de l'Empire et malgré mon âge avancé, je n'ai pas cessé de le faire. Navré de te l'apprendre mais le baron de Sangbrûlé est l'une de mes cibles. »

   À cette nouvelle, les yeux de Vanessa se mirent à briller d'une lueur vengeresse. Elle saisit les mains de Philippe et les serra avec empressement.

  « Puis-je vous aider à le faire tomber ? »

   Le moins que l'on puisse dire, c'était que le comte ne s'attendait pas à cette réaction. Il garda le silence un instant, saisit par la surprise. Puis il sourit avec tendresse et porta les mains de la jeune fille à ses lèvres pour les baiser délicatement. La haine qu'elle portait à son père était plus violente qu'il ne le pensait.

  « Je garderais ta proposition en tête, Nessy. Pour l'heure, la seule chose que je te demanderai c'est de redonner une chance à mes fils. Ils sont plus aimables qu'ils ne l'ont paru. Henri surtout. Il ne m'a rien reproché, mais je suis certain qu'il n'aurait, pour rien au monde, voulu se montrer sous un tel jour à sa fiancée. La guerre l'a changé, certes, mais au fond il est resté un jeune homme charmant. Me pardonneras-tu un jour ? »

   Vanessa s'était tendue à la demande du comte. Après la nuit de noces, elle avait du mal à imaginer son époux en homme charmant. Elle soupira, l'esprit en ébullition, puis regarda Philippe et hocha la tête. Elle voulait bien redonner une chance aux garçons et elle verbalisa sa décision pour plus de clarté.

  « Je vous pardonne. J'essaierai de découvrir le vrai visage de vos fils. »

   Philippe sourit plus largement et lui baisa de nouveau les mains. Il sentait que Vanessa avait un bon caractère. Son courage et sa détermination face au baron lui seraient tout aussi utile en tant que comtesse. Il se leva finalement du lit et garda la main de la jeune fille dans la sienne en se dirigeant d'un pas alerte vers la porte.

  « Eh bien, tant de confidences m'ont donné faim. Pas toi ? »

   Vanessa hocha la tête puis sourit à son beau-père. Ils descendirent à la salle commune et retrouvèrent Boisnoir, domestiques et habitués en pleine chanson paillarde. Richard était bien entendu celui qui chantait le plus fort, déjà ivre d'hydromel.

   Dès qu'il les aperçut, Henri leva le bras pour faire signe à son père qu'il leur avait gardé des places à côté de lui. La table était couverte de boissons et de nourritures. C'était un vrai festin. Une deuxième fête pour célébrer le mariage. Moins guindée et plus populaire. Vanessa n'avait jamais connu une telle ambiance et se laissa rapidement emporter par la joie. Elle mangea jusqu'à plus faim et but jusqu'à ne plus marcher droit. Personne ne lui dicta sa conduite, personne ne contrôla ce qu'elle avala, personne ne lui reprocha de manger avec les doigts ou de ne pas être assez ceci ou trop cela.

   Alors qu'elle montait les marches pour aller se coucher, Vanessa chancela et fut rattrapée par des bras fermes. Elle remercia le preux chevalier avant de tourner la tête pour voir lequel des frères était intervenu. Elle se raidit en reconnaissant Henri et tenta de se redresser pour continuer par elle-même. Un nouveau vertige la saisit et elle se raccrocha d'elle-même au bras de Henri. En aucune façon, son orgueil ne l'aurait laissée se ridiculiser devant Henri. Elle était trop digne pour cela. Elle continua d'escalader les escaliers en silence, concentrée sur ses pas et son équilibres. Elle avait vraiment abusé du vin.

   Une fois dans la chambre, elle se laissa tomber sur le lit et Henri garda ses distances. Il avait comprit qu'elle ne voulait pas de lui. Il soupira et se détourna prêt à redescendre s'amuser avec les autres, la soirée était loin d'être finie. La voix de Vanessa l'arrêta dans son élan.

  « Merci. »

   Il esquissa un léger sourire et hocha la tête en la regardant. Il préféra reprendre les formalités de politesse pour lui témoigner son respect.

  « Je vous en prie, madame. »

   Vanessa fit un effort surhumain pour se rasseoir et battit des pieds au bord du lit. Elle était encore plus belle avec les joues rosies par l'alcool.

  « Pardon de vous hic embêter, pouvez-vous m'aider à retirer mes chaussures ? hic Je me sens trop mal pour le hic faire moi-même. »

   Henri sourit un peu plus en voyant qu'elle détournait le regard. Cela avait dû lui coûter de le demander malgré son ivresse et son hoquet. Il accepta donc et s'agenouilla pour lui retirer ses bottines. Il l'aida ensuite à s'allonger et la borda en lui conseillant de dormir sur le côté. Puis il déposa un seau près de son chevet au cas où elle ressente le besoin de se soulager l'estomac. Il retint sa main quand il aurait voulu lui caresser les cheveux pour lui souhaiter une bonne nuit ; il se contenta de douces paroles avant de rejoindre ses frères au rez-de-chaussée.

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