Qui suis-je ?

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Je vais vous raconter mon histoire. Du moins une partie. Aujourd'hui je suis adulte et ma vie n'a pas grand intérêt. Par contre ma jeunesse n'a pas été des plus paisibles.

Attention, ne vous imaginez pas que j'ai vécu un calvaire, que mes parents étaient des tortionnaires, que j'ai été violé ou autre chose de terrible. De ce côté-là, tout allait bien. Mes vieux étaient enseignants, mon père instituteur et directeur, ma mère prof de maths. Ils se sont toujours bien comportés avec moi. Certes, j'ai pris quelques fessés - Oh mon Dieu, si c'était arrivé aujourd'hui, ils se seraient faits vilipender par la populace bien pensante d'une quelconque association de parents ! Mais ça s'arrêtait là.

Mis à part eux, j'ai aussi une soeur. Plus jeune de deux ans. Je l'aime bien.

Ca n'a pas toujours été le cas. Etant plus jeune, je la détestais même. Elle monopolisait les seins de ma mère, y était accrochée comme une moule, têtant à longueur de journée. Une vraie goinfre !

Moi, je devais me contenter des plats préparés par mon père. En fait, à bien y penser, je crois que je vous ai mentis quand j'ai affirmé ne jamais avoir été maltraité par mes parents. Car, SI, j'ai été maltraité : j'ai dû manger la cuisine plus qu'incertaine de mon paternel ! Pour que vous compreniez bien, laissez-moi vous raconter comment il prépare une simple omelette : il fait chauffer la poêle... sans matière grasse ; il casse les oeufs dedans et mélange un peu - histoire de battre un tant soit peu le jaune ! - ; puis il attend. Il ne fait rien. Il se contente d'attendre que le dessus commence à cuire. Et malheureusement, cela signifie que le dessous est cramé. Au final, vous obtenez une omelette semi-baveuse, semi-charbon. Quand je vous disais que j'avais été maltraité par mon père !

Mais revenons-en à ma soeur. Elle avait à peine pointé le bout de son nez qu'elle accaparait ma mère. Donc, quand celle-ci a daigné la poser dans son berceau, je me suis empressé de le foutre dehors, dans le couloir de la maternité, croisant les doigts que quelqu'un l'embarque. Malheureusement, une infirmière l'a ramené avant. Idiote !

Puis la mioche a grandi. Avec elle, les ennuis. Nous nous sommes souvent disputés, nous sommes souvent engueulés. Franchement, quelle idée d'habiller mon G.I. Joe avec la robe de mariée de Barbie !

Puis j'ai eu neuf ans. Et là, j'ai eu le pire cadeau d'anniversaire possible : l'arrivée de nouveaux voisins. Et parmi eux, Nicolas, sept ans... Mon pire ennemi.

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