Dans la forêt

5 minutes de lecture

Notre première nuit dans la forêt nous permit de récupérer mais  aussi de nous rendre compte qu'on voyais en infrarouge les créatures  à sang chaud et en ultraviolet les insectes, scorpions et reptiles. On était gelées par le froid du matin et fallait se réchauffer.
Les loups étaient partis et de petites créatures faisaient leur apparition.
Manger, se réchauffer, boire et s'abriter étaient l'ordre de nos priorités.
Je grattai alors les écorces des arbres morts et on trouva des larves. Qu'on mangea.
C'était dégeu mais ça remplissait le ventre.
Pour agrémenter le gout, j'ajoutai de la sève de sapin et de jeunes pousses vertes.
Après, on avait une haleine de bloc de wc.
Ma sœur m'admirait et dépendait de moi dès à présent.

On se coltina l'un contre l'autre et on se mit au soleil pour se réchauffer un peu puis on repris la route.
En bas, la vallée, les bois, les grottes, la rivière, les poissons.  Mon raisonnement de ma vie d'avant.
Effectivement, on passa devant des baies et fruits et je collectai ce que je reconnaissais mais je ne touchais pas aux fruits inconnus dans mon ancien monde.
On se contenta de framboises et cerises.
Puis on vit un ru, un tout petit ruisseau, couvert d'herbes et de petites pierres.
On y bu et ce fut un soulagement.
Heureusement j'avais pris ma sacoche avec la cape et les grimoires. J'avais aussi mon épée. Plus efficace maintenant que mes griffes.
Du noisetier. Chouette!

Je pris des branches que je coupai avec l'épée et pris du roseau.
Ma sœur me copiait et ne savait pas ce qu'on faisait et elle ne savait d'ailleurs pas parler.  On grognait en draconique tout le temps. Notre père nous grognait en draconique.
Je repensais à ce qu'il nous avait dit. En fait le test, c'était un droit de vivre sur ses terres. Il pulvérisait tout ce qui avait la taille plus grande qu'un lapin dans la vallée.
C'était bientôt son heure de chasse et je crois qu'il nous a laissé juste un peu d'avance pour s'amuser à nous mettre en pièces.
Si on voyait en infrarouge, lui aussi !
Il fallait trouver un abri, n'importe quoi, mais vite.
Je grognais"abri, grotte,vite, papa va arriver "
Elle pissa de peur.
Heureusement qu'on était nus.
Je mis quelques baies, champignons, vers et pointes de sapin dans la besace et on se mit à courir, courir et courir.  Je vis une sorte d'anfractuosité et on se rua à l'intérieur.
On tira ensuite des branches pour faire un feu et surtout bloquer l'entrée de prédateurs comme des loups par exemple.
Avec l'épée je fis des piques qu'on planta dans le sol, le pointes vers l'extérieur.
Je rassemblai de la mousse sèche, des morceaux d'écorces et des copeaux et des brindilles. Je fis un tas et ma petite sœur m'imitait. Je la corrigeait avec le plus de douceur possible.
On avait l'air horrible nous deux comme ça mais on ressemblait plus à deux parapluies rouges.
J'étais un monstre et seulement maintenant je réalisais que j'avais une nouvelle vie.
Mais les événements brutaux de ces trois derniers jours ne m'ont pas permit de penser.
Je voulus allumer le feu avec une pierre de magnésium mais j'arrêtais mon geste subitement. La forêt était silencieuse et je tapote alors l'épaule de ma sœur en faisant le pauvre geste de maman " ssssssss" pour dite chuuut.
Je fis signe vers le haut pour lui faire comprendre que papa volait après nous pour nous chasser. On sortirait quand il sera passé avec quelque chose en gueule.
Flap, flap, flap.
Il faisait du bruit exprès pour s'annoncer, du style nous laisser une maigre chance de bébés.
Il planait et tournoyait.
"Les enfants, je sais que vous êtes là!  Papa arrive. Maman est furieuse. Revenez.
Ma soeur se leva et je lui dis "ssssssss" "mentir, ruse, attraper, te manger"
Des larmes lui coulaient la tête. On entendait rien. Il planait et il faisait plus sombre quand son ombre coupait le soleil.
Il suivait notre piste et reniflait bruyamment.
Après un long moment de silence, un rugissement de tonnerre se fit entendre vraiment tout près de nous. On rentra plus profondément  dans la mini caverne. Puis il se posa tout près
"Je sais que vous êtes la!  Sortez!
Il fit mine alors de cracher le feu mais le soleil s'est couché.
Je sorti le premier avec ma cape d'invisibilité et mon épée.
Puis je rampai juste sous son nez et arriva au niveau de son cœur et je piquais avec mon épée au niveau de son cœur.
" Pick, t'es mort plaisantais je" en me rendant.
Mouahahaha ria le monstre rouge qui me saisit. Je regardais ma sœur s'enfuir, une larme aux yeux. On s'est pas connu longtemps mais je commençais à vraiment m'y attacher.
"Je t'ai eu petit snack" cria t il. Je sentais l'immense pression de ses pattes.
"Lâche" lui dis je
Il me relâcha et mis sa tète juste  devant moi.
" Répète un peu pour voir?"
"On n'avait jamais eu aucune chance dès le départ. Mais j'ai pas peur de toi, menteur"
Il fut surprit que je le traite de menteur.
Il prit de la distance, se redressa et tourna autour de moi en écartant ses ailes, visiblement frustré.
Je devais le provoquer et qu'il se voie lui même en lâche.
" Tu oses parler comme ça a ton père ? "

"Tu n'es plus rien pour nous depuis que tu as tué maman.
Tu n'es qu'un gros ver rouge qui vivait aux crochets de maman et tu t'en prends à des bébés. La forêt saura tôt ou tard ton courage. Et je prie le grand dragon d'or pour avoir une vie meilleure et je le remercie pour avoir connu brièvement ma maman et ma petite sœur. Au fait avant de mourir, j'ai un nom Vermithraxa!"

Ah, tu es nommée.  Ça change tout ! Tu n'est donc pas un morceau de viande alors.

"Tu as perdu 3 fois. Je t'ai tué avec l'épée, je connais ton nom pour le maudire en mourant et le soleil s'est couche et je vis encore...Ta promesses... Tu les tiens pas ?"
Je criai alors dans la forêt : "Ignar est un menteur, il tient pas ses promesses. "

Il me lâcha et, renfrogné, il nous dis: disparaissez de ma vue, je veux plus vous  voir sur mon territoire.
Il grommelle puis s'envola.

Ouf, j'avais gagné notre liberté.
Mais je devais retrouver ma petite sœur.
Ou était elle?
Après l'avoir cherchée pendant une heure, la nuit était tombée et les loups revenaient.
Trop dangereux. Je me résignais à l'avoir perdue.
J'entrai  dans la grotte et j'allumai le feu cette fois-ci.

J'entendis ramper, puis courir et ma sœur me sauta dessus.

Le soir, à l'abris j'entrepris de confectionner une nasse.

Puis des grognements.

Des loups ou un puma mais ca grattais et les piques empêchaient d'entrer.

On se réfugia derrière le feu et ça grattait et pleurait en même temps.

On se serrait l'un contre l'autre et on avait peur.

J'avais l'épée brandie dans la patte. et à travers les branchages qui bouchaient l'entrée, j'enfoçai l'épée puis j'entendis les pleurs de douleur d'une grosse créature que je venais de larder au couteau.

Du sang su ma point et le bruit s'en alla.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire LE DEVOREUR ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0