L'aveu

de Image de profil de Mlle AudreyMlle Audrey

Apprécié par 4 lecteurs
Image de couverture de L'aveu

La pénombre régne dans la chambre, ma grand-mère est couchée dans son lit, le souffle court. Seul le bip du monitoring cardiaque se fait entendre. Je m'approche doucement pour ne pas l'effrayer. Je la vois à moitié endormie puis soudain elle s'éveille tout doucement. Elle plisse les yeux et me reconnait instantanément.

- Bonjour ma douce, comment vas-tu ? dit-elle avec peine

- Bonjour mamie je vais bien mais c'est plutôt à moi de te poser la question.

- Comme d'habitude, je vais ni bien, ni mal. Mon heure est bientôt arrivée ma douce, je vais mourir.

- Ne dis pas ça mamie !

Elle me regarde ses yeux sont humides puis elle me fait signe de m'asseoir dans le fauteuil crapaud près de son lit.

Elle tend la main vers moi puis elle me demande la boîte de photos qui se trouve sur la cheminée derrière mon fauteuil.

- Je voudrais regarder les photos avec toi ma douce, un dernière fois s'il te plaît.

- Ok mamie

Je prends délicatement la boîte et lui sort les photos jaunies par le temps. Nous en regardons plusieurs jusqu'a ce que je tombe sur la photo de mon oncle Bernard.

Mon visage change d'expression et ma grand-mère s'aperçoit que j'ai les larmes aux bord des yeux. Je ne peux la regarder plus longtemps et je l'enfouis tout au fond de la boîte.

- Que se passe t-il ma douce ?

- Je n'aime pas cette photo ! elle me rappelle de mauvais souvenirs mamie

- Ton oncle Bernard a toujours été un homme charmant, attentionné et il a fallut qu'il ait cet accident de voiture alors que ce jour là il n'avait pas bu une goutte d'alcool. Ce chauffard l'a percuté de plein fouet et il est mort sur le coup.

Ma grand-mère triture ses doigts de façon nerveuse, ce souvenir l'a rend malheureuse mais ce que je vais lui avouer va lui prouver que cet homme n'était pas aussi bon qu'il le prétendait.

- Mamie, il faut que je t'avoue un secret que je garde depuis des années et aujourd'hui il faut que tu le sache avant de partir.

- Je t'écoutes ma chérie.

- Tu sais l'oncle Bernard n'était pas aussi bon qu'il le disait. Je devais avoir dans les 10 ans et je ne me souviens pas exactement. Un jour lors de mon anniversaire, il a prétendu m'emmener dans sa voiture pour me faire faire un tour. Comme tu sais, maman a acceptée et je suis partie.

Ma grand-mère tousse légerement et semble mal à l'aise à l'idée de ce que je vais lui réveler.

- Nous avons rouler peut-être pendant 10 min puis il s'est arrêter sur le bord de la route. Il m'a dit : "tu sais sophie, tu es assez grande aujourd'hui pour que je t'apprennes la vie". Il a posé sa main sur mon genou, je m'en souviens car ce jour là, je portais ma robe à fleurs rouges que j'avais acheter la veille au marché avec maman.

- Continues ma douce

Les larmes commencèrent à monter et ma voix se mit à trembler.

- Il a remonté sa main jusqu'a ma culotte et à pris ma main pour que je le caresse à mon tour. je me souviendrais à jamais de l'expression de gentilesse sur son visage tout en me faisant ces gestes dégoûtants. Ensuite tout est flou, je me souviens d'avoir eu mal et d'avoir beaucoup saigné. Il m'a rhabiller et m'a fait jurer de garder le secret. C'était NOTRE secret ! Si tu savais comme j'ai honte mamie. 

- Tu ne dois pas avoir honte ma douce, pourquoi ne m'en as tu pas parlé ?

- Je n'osais tout simplement pas de peur de ne pas être crue. Tu l'aimais tellement comme maman.

- Ta mère le sait, ma douce ?

- Non je ne lui dirais jamais mamie cela restera entre nous jusqu'à la mort.

Les larmes coulèrent sur les joues de grand-mère et sur les miennes également. Elle me prit doucement la main et l'embrassa.

- Ma douce, je suis tellement désolée, tellement si j'avais su .....

Sa main lâcha la main et la boîte de photos se renversa sur le sol. Et tout s'accélera puis le son du monitoring siffla d'un son strident. Mamie est morte. 

Je me lève afin d'appeler le médecin dans la pièce d'à côté. Ma mère s'effondre en larmes avec mon père qui fait son possible pour la soutenir.

Je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras et a cet instant précis je lui dit :

- Maman, il va falloir que je te parle de quelque chose de grave que je viens d'avouer à Mamie.

Elle me regarde sans comprendre encore sous le choc de la mort de sa mère.

- Plus tard mon amour, plus tard ....




Tous droits réservés
1 chapitre de 3 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

En réponse au défi

Confiez-vous à un (presque) mort

Lancé par Nex ㅤ

Salut !
Dans ce défi, je vous propose d'être vous-même ou d'incarner quelqu'un qui en a gros sur le coeur, et qui se confie à un mourant. Tous vos secrets seront emportés avec lui, et votre coeur, lui, sera libéré. Aucune honte, aucune foule, seul le dialogue entre vous et le futur défunt avant son instant final. Vous écrirez dans la forme qui vous plait ce dialogue, sans restriction de longeur, de genre, de style...

À vous de jouer :)

Edit: J'ai changé le titre car il portait apparemment à confusion. Excusez-moi. Le défi consiste bel et bien à parler avec quelqu'un de VIVANT sur le point de mourir. Parler à un mort, c'est plus facile, même si c'est déjà bien !

Commentaires & Discussions

Le violChapitre3 messages | 6 ans

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0