Terreur

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  Clément se redressa d’un coup et fait glisser son drap sur ses cuisses. Où suis-je ? L’appartement ? Il regarda autour de lui. Tout avait changé, l’espace blanc était devenu très sombre. Malgré la forte pénombre, il reconnut son appartement. Le lit n’était plus le même, il était deux fois plus grand et Carole en occupait la moitié. Le sursaut fut provoqué par un regard dans la nuit, mais force de constater qu’il avait fui. Il tira les draps et se leva. La main de Carole effleura la place qui venait de se vider à son côté.
  Voulant en avoir le cœur net, Clément regarda tous les coins de l’appartement. Ce regard peut-il être le reflet d’une lentille ? Zéro caméra à l’horizon, alors il passa deux doigts en travers des volets plastique pour les écarter, cet autre horizon semblait vide. Un seul regard, celui du reflet de ses yeux marron dans la vitre.
  Direction la cuisine, Clément se servit un verre d’eau et se dirigea dans la salle de bain. Il souffla face à la glace qui cachait l’armoire à pharmacie. Il l’ouvrit, prit un flacon et déposa dans sa main une des pilules qui s’y trouvait. Il ferma l’armoire, et sursauta. Qui êtes vous ? Un homme aux yeux bleus semblait le fixer. Dans la panique, la pilule glissa et tomba dans l’évier avant de disparaître dans le siphon.
  - Bravo ! C’est ça que l’on fait de ses médicaments ? Qu’est-ce qui ne vas pas chez toi ? Il n’avait peut-être pas tort ce médecin au final, il y a peut-être vraiment un problème la haut !
  Ca ne sert à rien de lui expliquer, elle n’a jamais voulu savoir quoi que ce soit. Et si j’en case une, elle criera encore plus fort. Je n’ai pas envie que les voisins appellent la police. Clément contourna son épouse et passa la porte de la salle de bain pour se diriger dans la chambre. Carole criait toujours, et l’absence de réponse la mettait dans une rage plus grande encor. Elle suivait ses pas et continuait son monologue monotone. Tandis que Clément se servit en drap dans la buanderie et alla se coucher sur le canapé du salon, elle arrêta enfin de brayer. Alors Clément lui répondit :
  -Demain, j’irais passer les examens que tu voulais tant me faire faire. Bonne nuit.
  Et vous, arrêtez de m’espionner. Qu’est-ce que vous me voulez à la fin ? Il se retourna, la tête vers le dossier du sofa pour ne plus exercer sa paranoïa sur toutes les cachettes de l’appartement et fermis les yeux. Encore vous ?

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