Chapitre 118

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ANAÏS

Des bouffées de chaleur font entrer mon corps en ébullition, tout comme les petits papillons qui se diffusent dans mon bas ventre jusqu'à même ma vulve. Ses lèvres douces bécotent la ligne qui part de ma poitrine à mon pubis tout en passant ses doigts fins sur la forme de mes globes pinçant au passage mes mamelons bombés devenus durs à présent.

Je ne peux retenir un gémissement aigü en ressentant sa bouche chaude envahir mon minou humide pour le déguster avec la pointe de sa langue à l'entrée de mon intimité coulant d'avantage.

Mon corps n'en peut plus et ne demande qu'à jouir. Je n'en ai plus le contrôle ne pouvant l'empêcher d'onduler vivement dans les draps. Ses doigts me pénètrent sans retenue avec intensité, c'est divin tout comme ses longs cheveux blonds qui me procurent des frissons en traînant longuement sur le dessus de mes cuisses. Sa poitrine pas plus avantageuse que la mienne vient s'écraser le long de ma jambe, je m'entends clapoter, la mer '' cyprine '' est déchaînée et je risque de l'être tout autant moi aussi.

Des sons sensuels s'échappent de mes lèvres, mon plaisir s'intensifie jusqu'à en être même effrayant mais mon dieu que c'est bon !

Je sursaute lorsque la sonnerie du réveil retentit m'arrachant violemment de mon rêve érotique. Je me rappelle alors que je suis nue dans mon lit aux côtés de mon chéri et me rends compte que mes deux doigts sont en moi et mon pouce caressant mon clitoris.

Clément tend le bras par dessus mon corps pour arrêter cette affreuse sonnerie de réveil et me regarde avec un large sourire. Je perçois sa bandaison trempée contre ma cuisse et suis à présent certaine qu'il n'a pas raté une miette de mon petit spectacle involontaire.

  • Chérie, il va falloir mettre pause à ton petit plaisir solitaire ! Murmure t-il en m'embrassant le cou, je suis parcourue d'un frisson qui fait raidir la pointe de mes tétons. Ce serait con d'arriver en retard alors que les officiers t'ont accordé ta dernière chance !

  • C'était plutôt un rêve érotique dis-je en posant ma tête sur ma main, le coude enfoncé dans le matelas. Dommage j'allais avoir un sacré orgasme ! Mais tu as raison, je ne veux pas prendre le risque d'être virée dès le premier jour ! Aller debout Anaïs ! (Je m'encourage à voix haute).

Je me sors des draps attrape mon short de pyjama que j'enfile à la va vite sans rien en dessous ainsi qu'un débardeur crop top pour prendre le petit déjeuner sur notre balcon. Je suis très vite rejoins par mon chéri qui s'accoude au garde corps pour prendre l'air frais dans le visage.

Je bois une grande gorgée de jus d'oranges et engouffre les céréales à vitesse grand V dans ma bouche ayant du mal à tout contenir d'un coup. Même pas cinq minutes après je suis déjà sous la douche chantant avec mon pommeau, de nouveau quelques petites réactions se font ressentir au passage de celui-ci sur mon corps. Mon dieu que ça fait du bien cette petite pression sur mes seins ! Et sur les bords de mon pubis, je meurs d'envie de plus mais il faut dire que je n'ai pas le temps ! Il vaut mieux que je me présente en avance qu'à la bourre.

Un coup d'éponge de partout avec mon gel douche préféré à la passion, un petit rinçage immédiat et me voilà déjà séchée prête à m'habiller. Est annoncée aujourd'hui la canicule, j'opte pour mon tanga noir, une paire de chaussettes basses, un soutien gorge noir push-up car il faut dire que je n'assume pas tellement... Je saute dans mon short en jean noir, lasse mes converses basses et enfile mon débardeur noir à bretelles spaghettis.

J'heurte Clém en sortant de la salle de bain, je pose mes mains sur son torse et m'excuse en plongeant mes yeux dans l'océan turquoise de ses magnifiques iris.

  • Anaïs doucement, on a le temps tout de même et ménage-toi un peu ! S'exclame t-il.

  • Je veux que tu m'emmènes d'ici cinq minutes ! Dis-je autoritaire sans le vouloir. Aller bouge Clém !

  • Mais enfin bébé, je n'ai pas eu le temps de faire quoi que ce soit ! Ronchonne t-il. Laisse moi au moins un quart d'heure !

  • Bon pas grave ! Je vais prendre les transports ça ira plus vite, désolée mon coeur mais je veux me rattraper de mon année de merde ! Ecoute on se retrouve à la caserne et je rentrerai avec toi ce soir ! Bisous je t'aime !

  • Même pas tu m'embrasses ?

Je fais demi tour en speed, joins mes coudes contre son torse pour lui saisir les joues entre mes mains et dépose plusieurs fois mes lèvres sur les siennes pour de courts baisers tendres.

Les yeux rivés sur mon smartphone je cherche désespérement les horaires du prochains bus, mon coeur manque un battement en constatant qu'il arrive dans deux minutes. Et il me reste bien cent mètres à faire à pieds. Je range mon portable dans ma sacoche bandoulière, referme la fermeture éclair et me précipite en sprint le long du trottoir voyant le bus arriver au loin.

Les portes s'ouvrent juste devant moi, j'arrange les mèches courtes de mes cheveux blonds le temps que les premiers passagers montent à l'avant. Je scanne ma carte de bus et m'assois dans le sens inverse de la marche derrière le chauffeur. Ma poitrine se soulève vivement et je suis toujours autant essoufflée.

Quelques arrêts après, c'est la caserne qui se déssine au loin, j'appuie sur le bouton rouge pour annoncer ma descente imminente. Je souris en passant la marche du bus mais c'est aussi de l'apréhension que je ressens au fond de moi. Je ne connais absolument pas les méthodes d'apprentissage et de fonctionnement du Lieutenant Varnier et il faut dire que je le crains un peu, que je n'ai pas intérêt à faire un seul pas de travers. Ma foi je verrai bien ! Et je ressens pour la première fois de ma vie, de la peur, celle du regard des autres. J'ai peur d'être jugée de redoubler mon année de formation.

Je passe mon badge dans le petit boîtier noir et le déclenchement de l'ouverture de la porte retentit en un clac sonore. Je tire la porte vers moi et pénètre dans le hall d'entrée. Ce lieu m'a beaucoup manqué pendant les vacances, je me sens chez moi ici.

Avant de me mettre en uniforme, je passe au bureau des lieutenants pour aller les saluer. La lumière de la caserne était allumée à mon arrivée je suppose qu'ils sont déjà là.

La porte est ouverte, j'entends des bruits de doigts sur un clavier, il y a forcément quelqu'un à l'intérieur. Je me sens perdre mon assurance mais il va bien falloir y aller, tout le monde va sans doute m'aider à ce que je réussisse mon année de sapeur pompier stagiaire. Je n'ai aucune raison de m'inquiéter, je soupire un grand coup en franchissant le seuil.

  • Bonjour Lieutenant Varnier, ça va ? Tu as passé de bonnes vacances ?

  • Ah ! Salut Anaïs s'exclame t-il gaiement de son air jovial, ça me met un peu plus à l'aise. Rien que son '' salut '' déjà. Ecoute, la forme oui ! (Il s'avance jusqu'à moi pour me faire la bise, je reste surprise). Je n'ai pas tellement eu de vacances tu sais... Et toi tu as profité des tiennes ? Je vois que tu es tombée du lit ?! D'attaque pour ta poursuite de formation ?

  • Ah mince désolée, je croyais que tu en avais eu un peu dis-je en ayant du mal à soutenir son regard, sa grandeur m'impressionne et à côté je suis petite. Mais wui grave, on est partis plusieurs jours en famille, qu'est-ce que ça m'a fait du bien et je me suis réconciliée avec Lélia ma grande soeur ! Oui Lieutenant, je n'avais plus sommeil et c'était hors de question pour moi de commencer l'année en me pointant en retard ! Il faut oui, mais je t'avoue que je suis très stressée pour mon redoublement !

  • Hé non, non non, dernier arrivé dernier servit comme on dit ! S'exclame t-il en rigolant. Mais aucune importance, j'aime cette caserne et ce que je fais ! N'est-ce pas le plus important au final ? Tu es rayonnante, ça se voit que ça t'a ressourcée ! C'est un très bon point jeune fille, pourvu que ça dure ! Ecoute Anaïs, tes '' lieutenant '' tu peux les mettre de côté appelle-moi par mon prénom, on va travailler souvent ensemble et puis tu fais déjà partie des notres, on va dire que c'est surtout du perfectionnement ! Dis-moi tout, qu'est-ce qui t'effraies autant ?

Je lui rends un beau sourire avant de lui répondre d'une voix mal assurée.

  • Wui c'est comme ça qu'on dit ici ! Merci, je vais essayer mais tu es plus vieux que moi je te dois le respect... Alors plusieurs choses pour être honnête. Ne pas être à la hauteur et vous décevoir... Je craignais de ne pas être à l'aise avec toi étant donné que j'ai l'habitude de Matt et j'ai aussi peur du jugement des autres stagiaires... Quand ils vont savoir que j'ai déjà fais une année... J'ai peur d'être mise de côté.

  • Dis-donc Anaïs, je ne suis pas de la préhistoire non plus ! Grogne t-il taquin. Tu m'appelles Ethan point ! Ecoute si tu refais cette année c'est justement pour avoir toutes les bases, ça va renforcer celles que tu as déjà et t'apprendre celles dont tu es passée à côté ! A tout ça s'ajoute mon expérience dont je vais te faire profiter, tu vas voir tu vas bien avancer et je te mettrai à l'aise ! Je comprends que tu sois plus à l'aise avec des personnes plus jeunes qu'un gars de trente-cinq ans mais ça va fonctionner ! Alors, nous avons un groupe de stagiaires un peu plus matures que ceux de l'année précédente, tu verras les candidats seront plus âgés que toi, ce qui peut-être un excellent point pour la cohésion de groupe, le partage des valeurs et ton avancée dans la formation ! Je peux te présenter à ta juste valeur pour ne pas que tu te sentes exclue justement ! Fais-moi confiance, j'ai l'habitude.

  • Bien Ethan ! Dis-je tout sourire. Je me sens déjà un peu plus rassurée avec tes paroles et de toute façon s'il y a quoi que ce soit ou que je suis en difficulté, je viendrai t'en parler alors. Ben tu vois tu as su me mettre à l'aise là tout de suite donc je pense que ça peut qu'être enrichissant de t'avoir comme tuteur, on verra ça ! On a un an pour apprendre à se connaître ! Ah oui ? D'accord j'espère m'y retrouver quand même et oui je pense qu'il vaut mieux que ce soit toi qui fasse les présentations... Je vais essayer de me détendre avant l'arrivée de tous. En quoi je peux t'aider ?

  • C'est mon rôle Anaïs, que chacun d'entre vous se sente bien à la caserne répond Ethan. Mais ça n'enlève en rien le rôle de formateur de Matt, moi je supervise seulement et je t'accompagne comme un binôme. Oui bien sûr, je suis là pour ça, tout questionnement ou inquiétude la porte est grande ouverte ! Je me tiens disponible. Ecoute change-toi et prends-toi un petit caf ou une tasse de thé ! Tu as encore une bonne demi heure avant que tout le monde ne se pointe !

***

Je finis de laver ma tasse de thé dans l'évier et la mets à égoutter lorsque Matt fait irruption dans la pièce me saluant d'une accolade chaleureuse. Je suis heureuse de voir un lien fraternel se reconstruire entre nous.

  • Souffle un coup tout va bien se passer ! S'exclame t-il tout sourire. Faut que tu nous rejoignes dans la grande cour, les stagiaires sont déjà derrière le portail, on va faire les présentations là-bas !

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