Chapitre 1

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Je faisais de nouveau ce rêve où je parvenais à quitter cette obscurité pour rejoindre la lumière. Je parlais évidemment de celle du soleil, mais celle du paradis m'irait également. Je me voyais m'enfuir, brisant ces chaînes qui me privaient de tout mouvement, trouver la sortie de cet enfer pour enfin pouvoir respirer à pleins poumons.
Malheureusement, un grand bruit vint m'arracher de mon sommeil en me faisant sursauter. Elle se trouvait devant mon lit et avait soigneusement pris la peine de claquer la porte avant d'entrer dans la pièce, éclairée à la bougie.

Mon cauchemar n'allait pas tarder à recommencer. Un sourire jouissif aux dents noires se dessinait sur sa peau ridée, une nouvelle fois prête à s'amuser. L'angoisse et cette pression dans l'estomac ne me quittaient plus. Chaque membre de mon corps était pris de tremblements incontrôlables en entendant ses pas approcher derrière la porte ou en la voyant devant moi.

Elle se dirigea vers l'armoire et admira tous ces instruments de torture qu'elle avait correctement rangé, de façon à ce qu'ils soient tous bien en vue. L'inspiration parcourait son esprit tordu et elle agita joyeusement ses doigts devant ses jouets afin d'en choisir un.

Je voulais tellement me sauver. Je crois même que j'aurais été capable de me trancher ou me ronger les poignets pour me libérer, au point où j'en étais. Elle ne me laissait jamais sortir de la pièce. Mon visage était noir de crasse, j'étais sale. Cela nous faisait au moins un point commun. Son odeur agressait tellement mes narines que je pensais que mon nez finirait par fondre un jour ou l'autre.
Elle se retourna vers moi avec ses yeux grand ouverts. Tout sur son visage était malfaisant et inquiétant. Impossible de la regarder sans avoir peur de perdre la vue.

Tenant un couteau dans sa main, elle s'approchait de mon lit pour s'y asseoir et osait me reprocher de ne pas avoir changé mes draps, tâchés de sang. Chaque jour, une nouvelle torture. Hier, elle s'était amusée à m'arracher des cheveux. Selon elle, ils étaient beaucoup trop longs et il fallait absolument les couper. Seulement, n'ayant pas de ciseaux sous la main, elle avait dû improviser.

Aujourd'hui, elle déclara que j'étais bien trop grosse et qu'il fallait tailler certaines parties de mon corps. Cependant, elle avait la gentillesse de me dire qu'elle ferait cela en plusieurs temps. Me tailler la peau avec un couteau, c'était exagéré, mais souhaiter ma mort devant tout le monde lors d'un évènement familial, là, il n'y avait aucun problème.

Je me débattais, priant pour qu'elle fasse machine arrière. J'essayais même de me briser les poignets, de lui mettre des coups de pieds, mais rien ne la faisait reculer. Dès son premier coup de couteau dans la hanche, je me mettais à hurler de douleur.

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