Chapitre 2

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Elle venait de recoudre ma peau. Je m'étais évanouie à cause de la douleur forte et insupportable qu'elle m'infligeait en s'amusant à me charcuter. J'avais des vertiges et je souffrais horriblement, ces fils me tiraient. Elle était sortie de la pièce, heureuse et fière de son œuvre. Il y avait encore plus de sang sur les draps et je savais qu'elle ne les changerait pas avant plusieurs mois.

Lorsqu'elle me laissait toute seule, ça me rappelait souvent ces nombreuses fois où je restais à la maison pendant qu'elle conduisait mes sœurs à l'école.
Comment ne pas se sentir exclu ou comme une pestiférée après ça ?

En grandissant, elle avait toujours le don de me mettre en colère. Toujours à critiquer mon poids, mon apparence ou même ma personnalité. Rien n'était assez bien pour madame. Il est vrai qu'elle n'avait jamais commis de faute dans sa vie, elle... Comme ce jour où je m'étais fracturé les poignets, mais qu'elle ne m'avait conduite aux urgences que le lendemain.

Qu'est-ce que je rêvais de foutre une baffe à toutes ces personnes qui osaient la défendre. Ils n'avaient jamais vécu avec elle. Si Je les invitais à le faire, juste pour voir l'enfer qu'elle nous faisait subir, ils seraient les premiers à se barrer en courant de la maison, complètement apeurés, au bout de cinq minutes.

Fixant le plafond, j'étais tellement épuisée que je n'essayais même pas de me libérer, contrairement à d'habitude. Je commençais sérieusement à croire que j'allais mourir ici, qu'elle aurait ce qu'elle voulait probablement depuis longtemps.

Peu de temps avant le divorce de mes parents, elle commençait déjà à perdre la tête et à devenir excessivement parano. Persuadée que tout le monde était contre sa personne et que, elle seule, avait raison sur tout. Alors qu'on tentait simplement de lui ouvrir les yeux sur son gourou, une vieille folle, qui a même réussi l'exploit de rendre son chien complètement fou.

D'ailleurs, celle-ci avait même fini par se suicider en constatant le manque de contenu dans sa vie misérable. Pourtant, elle avait de quoi s'occuper avec toutes ces piles de journaux entassées dans les pièces de sa maison et ces discussions sur le sexe avec ses copines.

Un cri me surpris dans mes pensées. Je n'étais pas toute seule, je n'étais pas la seule prisonnière ici. Malheureusement, je n'avais aucun moyen d'aider cette personne. Je tirais sur mes chaines pour essayer de les briser. Je priais pour qu'au moins un maillon cède avec ma force. Mes poignets me faisaient souffrir, en plus de mes hanches.

Mes blessures se mirent à saigner. Et merde, je savais qu'elle allait me le faire payer. De toute façon, je ne pouvais pas reculer, il fallait à tout prix que je me libère.

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