Chapitre 2 - La traversée (5)

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Mardi 13 juillet 1965, à bord du France

Les hommes ont enlevé veste et cravate et sont en bras de chemise.

— Quelle ambiance romantique… dit Daniel, je vais enfin pouvoir danser avec mon cousin. Mademoiselle, puis-je vous inviter pour cette valse ?

— Avec plaisir, Mademoiselle, répond Frédéric.

Les deux cousins se lèvent et se serrent l’un contre l’autre, esquissent quelques pas maladroits. Aurianne rit :

— Je vais avoir du travail pour vous apprendre à danser jusqu’à New York.

— Vous dansez bien, ton frère et toi, dit Daniel, vous avez appris où ?

— Nous avons suivi des cours, maman dit que cela fait partie de l’éducation des jeunes gens de bonne famille, elle rêve du Bal de l’Opéra de Vienne et regrette qu’il n’y en ait plus à Paris.

— Je trouve l’éducation sexuelle plus importante, dit Koen, et surtout plus utile.

— C’est ton point de vue. Je vais te donner ton premier cours de danse, tu me donneras un cours d’éducation sexuelle après.

Dominique déplace la table et les chaises afin de faire de la place, elle invite aussi Amaury. Les trois couples dansent pendant quelques minutes, puis les cousins échangent un long baiser, avant que Frédéric ne déboutonne la chemise de Daniel et lui caresse le torse.

Koen et Amaury paraissent plus emprunté avec leurs cavalières, Dom dit à Aurianne :

— Koen est un peu timide ce soir, je pense que tu devrais prendre l’initiative.

— Il n’est s’est jamais déshabillé devant une femme ?

— Il devait être nu le jour de sa naissance, et je suis une femme malgré les apparences, je l’ai déjà vu à poil, même plus.

— Et la doctoresse de son école lui tâtait les couilles et le décalottait chaque année aux Pays-Bas, ajoute Frédéric, c’est cela qui lui a donné l’envie de devenir médecin.

— C’est vrai ? s’étonne Aurianne, je ne savais pas qu’elles faisaient ça aux garçons.

— Au lycée aussi, fait Amaury.

— Tu ne m’as jamais raconté, tu es un cachottier.

— Tu ne m’as parlé non plus de ta première visite chez le gynécologue.

Koen est effectivement gêné, il regrette d’avoir invité Aurianne. Il se laisse faire, elle lui ôte sa chemise puis décroche la ceinture de son pantalon et ouvre la braguette, le vêtement tombe sur le sol. Koen s’en débarrasse après avoir enlevé ses souliers vernis noirs et ses chaussettes.

— J’aime bien la couleur bleue de ton slip, dit-elle.

— Pourtant Frédéric ne l’aime pas, il prétend que je devrais mettre des blancs. Ou des roses, comme Dom.

— Tu verras, dans quelques années tous les hommes auront des slips de couleur. À toi !

— À moi ?

— Oui, tu peux aussi me déshabiller. Je t’expliquerai comment faire…

Frédéric intervient en riant :

— Je doute que tu puisses expliquer quelque chose à Koen qu’il ne sache pas, sinon je serais très déçu et je douterais de son génie.

Koen avait repéré la fermeture éclair dans le dos et il la descend, Aurianne enlève sa robe estivale, elle n’a mis ni jupon, ni bas. Il réussit à dégrafer le soutien-gorge blanc en dentelle et a dégager ses seins, de taille moyenne.

— Tu vois, dit Koen à Frédéric, j’ai réussi.

Amaury, qui est aussi en train de déshabiller Dom, ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à la poitrine de sa sœur ; ils ne se sont jamais vus nus depuis le début de la puberté et il a un petit frisson en pensant qu’elle verra sa bite bandée dans quelques minutes.

Koen est toujours aussi gauche, Aurianne prend ses mains et les pose sur ses seins.

— Caresse-là amoureusement, dit Frédéric, tu n’es pas son gynéco.

Le Néerlandais caresse la poitrine du mieux qu’il le peut. Entretemps, les deux autres couples ont aussi fini de déshabiller mutuellement, mais tous ont gardé un sous-vêtement. Ils font une pause, Aurianne appelle son frère :

— Je peux te déranger un instant ?

— Euh, oui. Qu’y a-t-il ?

— J’aimerais comparer ton zizi avec celui de Koen.

— Tu vas me filer des complexes.

— Meuh non ! T’inquiète pas. Tu sais bien que la longueur n’a pas d’importance.

Amaury n’est pas convaincu, même s’il a vu que celui de Dominique était plus court que le sien. Aurianne s’assied sur le bord du lit, tire l’élastique du slip de Koen, regarde attentivement son contenu avant de le cacher à nouveau. Elle déboutonne ensuite le caleçon de son frère, en extrait le pénis encore endormi et les bourses avant de les remettre à l’intérieur. Elle répète son geste avec Frédéric, puis avec Daniel et Dominique, s’étonnant de l’absence de leurs prépuces et leur demandant pour quelle raison ils ont été coupés.

— À ton avis, laquelle est la plus belle ? s’inquiète Koen.

— La tienne, bien sûr, répond la fille. Je peux aussi la voir dressée ?

— Tes désirs sont des ordres, dit Frédéric.

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