Chapitre 2 - La traversée (6)

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Mardi 13 juillet 1965, à bord du France

Frédéric ajoute :

— Tu peux branler Koen, je te donne la permission.

— Je n’ai jamais branlé un homme, dit Aurianne, hilare.

— Mieux vaut tard que jamais.

— On va te montrer comment on fait, dit Dom, en s’asseyant sur le lit. Amaury ? Tu veux bien me prêter ta queue pour la démonstration ?

— Les désirs de ma sœur sont des ordres, répond-il.

Dominique baisse le caleçon jusqu’aux pieds et l’enlève, Amaury est soulagé de se retrouver tout nu devant sa sœur et de bander, ils n’auront maintenant plus de secrets l’un pour l’autre ; elle lui avait demandé de nombreuses fois de le faire, mais il n’avait jamais osé, craignant que ce fût de l’inceste et qu’il fût obligé de se confesser, c’était déjà assez gênant d’avouer qu’il se touchait tous les jours.

Aurianne a aussi ôté le slip de Koen et pris son pénis dans la main, elle la caresse après avoir décalotté le gland. Koen bande, mais il ne sait pas si c’est à cause de la fille ou à cause du frère dans la même situation. Elle compare la longueur des bites et est déçue que celle de son frère soit plus courte — Koen a noté 14 cm dans son carnet, plus courte que lui-même (16,4 cm), que Daniel (16 cm) et que Frédéric (15 cm), plus longue que Dom (13 cm).

Les deux cousins se sont également dénudés et se masturbent mutuellement, satisfaisant la curiosité de la jeune fille qui les mate. Frédéric, connaissant l’envie de Koen de se positionner face à une expérience hétérosexuelle, dit à Aurianne :

— Nous allons vous laisser. Euh… il y a des capotes dans la table de nuit, au cas où…

Frédéric entraîne Daniel, Dom et Amaury dans l’autre cabine, ferme la porte communicante, puis explique :

— Je pense qu’ils seront plus à l’aise seuls, ce serait du voyeurisme de notre part de les regarder.

— C’est parce que c’est une femme que tu prends autant de précautions ? demande Dom.

— Oui, c’est la première fois que Koen essaie de faire l’amour avec une femme, plutôt avec une personne qui a un vagin, j’oublie parfois que tu es aussi une femme.

— Lorsque je suis nue on peut facilement l’oublier. Et toi, Amaury, aimerais-tu aussi être seul avec moi et laisser les deux cousins se tripoter ensemble ? On pourrait aller dans ta cabine.

— Non, ça compliquerait de se rhabiller, et on a déjà fait connaissance sous la douche.

— On vous laisse le lit, fait Daniel, on baisera sur le canapé.

Dominique, qui a toujours gardé son slip rose, enlève le drap et la couverture du lit et dit à Amaury de se coucher sur le dos, elle place deux oreillers sous sa tête, se met à côté de lui. Tout en lui titillant les tétons, elle lui demande :

— Actif ou passif ?

— Je préfère être passif pour la première fois. Je te laisse faire ce que tu souhaiteras.

— Quelle responsabilité !

— Tu as plus de responsabilités comme infirmière.

— Je ne donne pas ce genre de soins à mes patients.

— Sauf à moi, dit Daniel qui a entendu la conversation, aurais-tu oublié certains soins très intimes que tu me prodiguais lors de mon séjour à la clinique ?

— Ouais, tais-toi et suce ton cousin, ça t’évitera de trop parler.

— Il avait quelle maladie ? demande Amaury.

— Secret médical, quelque chose que tu n’as pas, répond Dom en faisant coulisser le prépuce du Français plusieurs fois. Passif ne signifie pas immobile, tu peux laisser ton corps réagir librement, exprimer tes sensations, me toucher.

Une fois le pénis d’Amaury durci au maximum, Dom le délaisse et caresse le reste du corps, s’attardant sur d’autre zones érogènes : à nouveau les tétons — le jeune homme semble très sensible à cet endroit —, les couilles, le périnée, d’abord de la main, puis avec la langue. Elle rapproche sa bouche du gland — une goutte de précum suinte déjà —, lèche le frein, puis, tenant fermement la base de la hampe, elle l’enfonce dans la bouche, la taille est idéale pour une fellation.

Amaury laisse échapper quelques gémissements, pose sa main sur les cheveux de Dom ; celle-ci dose ses mouvements, alterne avec des caresses de la main, elle n’aimerait pas qu’Amaury jouisse trop vite, ni le faire languir trop longtemps.

Elle sent bientôt que son partenaire ne pourra plus se retenir, elle libère le pénis, un dernier va-et-vient et il laisse échapper sa semence en de nombreux jets. Dom prolonge l’orgasme en jouant avec le prépuce, puis se couche à côté d’Amaury en lui demandant :

— Tu a aimé ?

— Beaucoup.

— Aimerais-tu autre chose ?

— Que me proposes-tu ? fait le jeune homme en riant et en touchant la verge à demi-bandée de Dom sur l’étoffe du slip rose.

— Tu devines… Tu me diras si quelque chose ne va pas, j’arrêterai. Couche-toi sur le côté, je vais te prendre en cuillère.

Amaury ne sait pas ce que cela signifie, mais il se laisse faire. Dom enlève son slip, prend le gel dans la table de de nuit, en enduit l’anus et l’assouplit longuement avec les doigts. Elle passe ensuite un préservatif et le pénètre avec douceur et lenteur, s’efforçant de pas lui faire mal. Amaury est dans un état second, la sensation est si inhabituelle, il a de la peine à la définir, pas de douleur, mais une certaine gêne d’avoir le membre dans ses entrailles.

Il ne demande pas à Dom d’arrêter, mais celle-ci le fait d’elle-même, ne voulant pas insister trop longuement pour cette première fois. Elle enlève discrètement la capote souillée, puis se recouche sur le lit, propose à Amaury de la masturber. Celui-ci le fait volontiers, mais distraitement, il pense qu’il n’est plus vierge, et, surtout, il se demande si sa sœur dans la cabine voisine a vécu la même chose, au même moment.

Lui, on ne verra pas — par acquit de conscience il regarde le drap blanc, pas de trace de sang —, par contre Aurianne aura perdu son hymen, ce sera la preuve que Koen peut aussi avoir une relation avec une fille. Et lui ? Pourra-t-il en avoir aussi ? Préférera-t-il se marier et fonder une famille ou vivre son homosexualité, avec toutes les difficultés que cela comportera ?

Amaury évacue ces pensées afin d’amener Dom à l’orgasme, à chaque jour suffit sa peine.

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