Scène 1

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Le matin se lève. La vieille horloge sonne sinistrement huit coups. Tous les personnages à l'exception de Madame Leblanc entrent en même temps et s'immobilisent.

REVEREND OLIVE : Bonjour, mesdames, mesdemoiselles, messieurs.

MADEMOISELLE ROSE : Alors c'est elle, aujourd'hui. Au moins, elle ne nous ennuiera pas avec ses radotages.

REVEREND OLIVE : Un peu de charité chrétienne, Rose.

MLLE ROSE : Au point où nous en sommes...

MLLE PÊCHE : Allons-y, de toute façon. Elle ne reviendra pas toute seule.

Tous quittent la pièce à l'exception de Madame Pervenche. Elle cache quelque chose qui ressemble à un papier entre deux livres de la bibliothèque. Quand la poignée de l'une des portes se tourne, elle sursaute. Le professeur Violet entre.

MME PERVENCHE : Vous m'avez fait peur, professeur !

PR. VIOLET : Mes excuses. Je ne pensais pas que vous seriez restée ici alors que tous nos camarades cherchent Mme Leblanc...

MME PERVENCHE : Mais alors vous-même, que faites-vous ici ?

PR. VIOLET : Oh, je venais simplement chercher un bouquin pour passer la journée.

Cette annonce effraie visiblement Pervenche.

MME PERVENCHE : Mais... n'avez-vous pas déjà lu cent fois tous les ouvrages de ce manoir ?

PR. VIOLET : Il est vrai, mais les choses répétées ne perdent pas de leur saveur pour autant. Personnellement, j'y trouve même une dimension supplémentaire. Ne croyez-vous pas ?

Il s'apprête à prendre le livre près duquel Pervenche a dissimulé son papier. Elle s'interpose.

MME PERVENCHE : NON !

PR. VIOLET : Tiens... Et pourquoi non, ma chère ?

MME PERVENCHE : Choisissez un autre livre, Violet. Je vous le demande.

PR. VIOLET : Madame, ce livre m'est cher. Je vais devoir exiger une contrepartie pour accéder à votre demande...

Silence.

MME PERVENCHE : Que voulez-vous ?

PR. VIOLET : Oh, un petit service, trois fois rien. Cachez donc un de vos rubans dans le secrétaire.

MME PERVENCHE : Pardon ?

PR. VIOLET : Ce n'est pourtant pas bien difficile. Je vous demande de mettre un de vos rubans à la couleur charmante dans le secrétaire. C'est tout ce que je vous demanderai.

Pervenche s'exécute sans le quitter du regard.

PR . VIOLET : Vous avez ma parole que je ne toucherai pas à ce livre.

MME PERVENCHE : Certes... Mais qui me prouve que votre parole a encore une valeur ?

PR. VIOLET : Preuve ou pas, vous feriez mieux d'y croire, parce que vous n'aurez rien de plus.

MME PERVENCHE : Je sais de longue date, professeur, qu'il n'y a pas grand-chose à attendre de vous.

PR. VIOLET : Je me demanderai toujours ceque j'ai fait pour que vousme détestiez autant, Patricia.

MME PERVENCHE : Je vous interdis de m'appeler par mon prénom, Peter !

Instant silencieux. Une porte s'ouvre et lord Gray paraît.

LORD GRAY : Ah, vous êtes là ! Mademoiselle Pêche a retrouvé Madame Leblanc. Dans le bureau. Avec une barre de fer dans la tête.

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