21. Le calme après la tempête

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Lorsque je me réveille, l’atmosphère semble paisible. L’orage est passé.
On se lève, je m’habille et on descend. Gill est à la cuisine, elle semble dans ses pensées, le regard au loin, sa main droite posée sur le ventre.
— « Papiii » Alors que je ne savais pas trop quoi dire, Zippo s’élance et va saluer notre hôte.
— « Oh… bonjour les enfants ! » Elle nous explique que Mike a insisté pour s’occuper seul des Wattouat ce matin, elle nous prépare un super brunch. Ça me fait plaisir !
Je sors dans la rosée du matin. L’air est frais et vif, c’est vraiment agréable !

Après notre échauffement, je réfléchis quelques instants aux derniers jours.
— « Mmhh, voyons. Nous pourrions travailler tellement de choses différentes… vous êtes plein de ressources ! Allez, j’ai choisi. Si ça vous va, Pyro tu vas travailler ta puissance physique puis spéciale. Tu vas d’abord utiliser Flammèche sur le chemin de terre. Essaie de faire des flammèches plus grosse et bien claires, bien chaudes ! Ensuite tu continueras avec Griffe, sur les rondins usés d’hier. Zippo, tu peux porter des cailloux avec Sécrétion active. Une fois fini tu lanceras Choc mental sur des buissons. Je veux que le feuilles vibrent ! Pichu, continue à maitriser Eclair. Ouvre bien les yeux quand tu attaques et vise précisément. Evoli, fais d’abord un tour dans le pré à toute vitesse. Ensuite utilise Reflet le plus longtemps possible. »
Nous avons le temps de bien travailler avant que Gill nous appelle à table.
Je frotte la tête de Pyro en passant. Nous sommes contents de nous. Et nous avons faim !
— « Tu as faim Pyro ? »
— « Salamèche ! »

Après un bon repas qui se passe dans la bonne humeur, nous formons de nouveau deux équipes.
Mike, Pharamp, Pyro et cette fois Zippo vont réparer la barrière. Zippo veut transporter les rondins et aider à les fixer plus solidement avec sa toile.
Gill, Sweety, Pichu et moi allons tondre les Wattouat.
Les uns après les autres, ils se présentent volontiers à nous. Sweety les occupe pendant que Gill m’apprend la technique. Pichu entasse le laine. Ce n’est pas simple, et après une dizaine de tontes je commence à avoir des ampoules aux mains. Mais les Pokémons moutons sont tellement heureux de leur nouvelle liberté de mouvement que ça efface les quelques douleurs.

Après une paire d’heure, les derniers passent.
— « Alors les filles, vous vous en sortez ? »
— « Pichu ! »
— « Oh pardon, bien sûr que toi tu es un garçon. »
— « Pi ! »
— « Oui nous avançons bien, mais je crois qu’il manque 3 Wattouat. »
— « Pharamp va s’en occuper. Pharamp, sais-tu où sont les 3 coquins ? »
Nous regardons dans le pré mais ne voyons rien, hormis une barrière solide et complète.
— « Mais où sont-ils passés ? »
— « Papiiii » Zippo vient vers nous et nous guide. Nous sortons du parc, et quelques dizaines de mètre plus loin, nous trouvons les 3 Pokémons en train de brouter.
— « Pha, pharamp ! » Pharamp se retrouve un peu en difficulté pour les faire rentrer à la maison.
— « Ahaha, il est loin le Dracochoc mon pauvre Pharamp ! » Pharamp, l’air déconfit, constate son impuissance.
— « Swee.. Evoli, un coup de main ? » Il faut que je fasse attention, Evoli est son nom. Lisa ne l’a pas surnommée. Sweety est le surnom que je lui donne.
— « Evo !
Nous ramenons les 3 fuyards avec l’aide d’Evoli et Pharamp, et les tondons.
La journée est déjà bien avancée, je n’ai pas vu le temps passer !

Ils vont ensuite alimenter l’antenne, puis vont se reposer au parc de nuit.
Nous nous retrouvons de nouveau autour de la table.
— « Merci pour ton aide Lyn. Tes parents doivent être fiers de toi. » C’est vrai que nous n’en avions pas parlé jusque-là.
— « Merci. Ils le seraient peut-être. »
— « Peut-être ? »
— « Je suis orpheline. » Un vide. « Mais ça va, ne vous inquiétez pas ! Je suis bien entourée. » Je souris du mieux que je peux.
— « D’accord. » Gill me sourit, un peu de la même façon que moi. « Tu peux revenir quand tu le souhaites. »

Je vais me coucher, avec cette drôle de sensation en moi. Ce vide.
Cette fois, c’est Pyro qui se rapproche. Il s’appuie contre moi. Pas seule.
Je m’endors avec cette certitude.

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