17. Dans le vent

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Le lendemain matin, je me réveille légèrement courbaturée. Qu’est-ce que ça doit être pour Pichu ! Je l’observe, il dort à poing fermé contre Pyro. Ce dernier a ouvert les yeux et me regarde, protecteur. Je lui fais un signe de tête.
Je commence par ranger doucement mes affaires, essayant de ne pas réveiller mes voisins et voisines. Tiens, c’est Louise et Magby à côté de nous. Je ne les ai pas entendus rentrer, ils dorment.
Lorsque je suis prête à partir, je réveille doucement Pichu les yeux mais parait encore bien endormis.
— « Je te propose de te reposer Pichu. Regarde, mon sac est solide, tu n’as qu’à te mettre dessus et t’appuyer sur mon dos. Il se lève et veut s’étirer, mais il semble un peu bloqué. « Tu vois, tu as quelques courbatures. Allez, viens. » Il m’observe, regarde Pyro qui l’encourage…et finit par accepter.
Je l’installe et on s’en va.
Nous retournons à l’endroit où nous avons mangé hier midi, pour un échauffement matinal. J’appelle Sweety et Zippo.
— « Alors les amis, prêts pour un échauffement ? »
— « Sala ! Evo ! Papii ! » Je laisse Pichu se reposer à l’ombre d’un arbre.
Après avoir mis en route nos corps avec nos étirements et petits exercices routiniers, je choisis un exercice pour chacun.
Je vais travailler la précision de Pyro avec le lancer de bâton. Je montre à Zippo des rochers qu’il va devoir soulever et transporter avec l’attaque Sécrétion. Evoli choisit un endroit un peu plus sableux pour densifier son attaque jet de sable.
Et c’est parti !
Pyro fait un excellent entraînement ! Il touche neuf fois sur dix deux fois de suite, puis touche dix fois sur dix ! Je le félicite et le laisse à son entraînement de compétence.
Je vais encourager Evoli, qui progresse tout doucement. Zippo, toujours très enthousiaste, a tout même mieux évalué le poids des objets qu’il porte et l’épaisseur de toile nécessaire.

En milieu de matinée, je stoppe là l’entraînement. Pichu est maintenant bien réveillé et fait quelques assouplissements. Il récupère plus vite que moi ! J’ai déjà mal aux jambes.
Mes amis terminant les 2 baies Orans et la baie Ceriz qu’il restait, Pichu goûte une des barres gagnées la veille et apprécie beaucoup. Personnellement je mange une salade et un morceau de fromage.
Je rappelle Zippo et Evoli, le temps de sortir de Cynel. Je suis contente de m’y être arrêtée, Pichu et moi avons appris quelques petites choses.
Je passe dans un magasin et fais le plein de concentrés de baies et compagnie.

Une fois à bonne distance de la ville, je libère Zippo et Evoli.
Nous avançons dans les plaines Limana. Nous sommes toujours entourés de près à perte de vue, il n’y que très peu de reliefs.
D’après le Poké-naevi, nous pourrions passer par un village pour la nuit, mais je n’en ai pas envie. Dormir à la belle étoile avec mes Pokémons me fera du bien.
Nous avançons d’un bon pas. Nous croisons des passants à vélo ou à dos de Tauros, tout sourire. Je commence à m’habituer à cette bonne humeur ambiante !
Nous ne croisons pas de dresseurs ce jour-là.

En milieu de journée, je vois Pichu peiner à nous suivre. Alors qu’il commençait à se trouver vraiment en arrière et que j’allais lui proposer de le porter, Zippo lance sa Sécrétion. Il l’attrape, le fait léviter sur quelques mètres, et le met sur mon sac à dos !
— « Pi ? »
— « Papiiii » Zippo va ensuite s’amuser à faire de même avec Evoli, qu’il met dans mes bras. Merci Zippo, tu as compris qu’en faisant passer ça pour du jeu ce serait plus facile à faire accepter par Pichu. Et finalement, Evoli reste dans mes bras aussi.

En fin de journée, mes muscles demandent véritablement une pause.
On s’éloigne un peu de la route dans un champs qui n’est pas bordé de barrière et donc où je pense qu’on ne gênera personne.
J’installe notre petit campement alors que le vent commence à se lever. Sur ces plaintes avec très peu d’arbres, le vent peut être fort j’imagine.
C’est l’occasion pour Zippo de se perfectionner !
— « Que dirais-tu Zippo de t’entraîner à changer de cap avec ce vent ? »
— « Papiii ! » Il acquiesce, et se met face au vent.
— « Ouvre bien tes ailes Zippo, et stabilise-toi. » En ouvrant grand ses ailes, il est un peu emporté par les courants. Il se reprend et tente de planer. Après plusieurs essais, il y parvient.
— « Bien, maintenant, monte ! » Il modifie le positionnement de ses ailes et prend en altitude. Je guette mes autres Pokémons. Pyro fait ses mouvements de Griffe, les yeux fermés. Il est beau ! Evoli est auprès de Pichu qui se repose dans l’herbe, elle semble lui faire la conversation. Elle est vraiment gentille.
Je reviens sur Zippo, qui est assez haut. Je lui propose de descendre en piqué et de se stopper brutalement quand je dis stop. Nous faisons également plusieurs essais. Il n’arrive pas à s’arrêter brutalement, mais arrive à se stabiliser rapidement.
Nous faisons d’autres exercices de ce genre.

Au bout d’un certain temps, je remarque qu’une troupe de petits yeux nous observe à quelques mètres. Il s’agit d’un groupe de Granivol sauvages.
Je fais comme si je ne les avais pas vus, pour ne pas les effrayer. Ce sont des Pokémons assez légers, il s’attroupe donc tous ensemble pour être plus lourd et ne pas s’envoler.
De notre côté, nous continuons nos exercices. J’entends parfois les Granivol s’exclamer quand Zippo fait une pirouette, ce qui l’encourage à en faire plus que nécessaire d’ailleurs.
Après encore quelques minutes, le vent se fait plus fort et Zippo a réellement du mal à se stabiliser.

— « Zippo redescend ! Evoli, Pichu, Pyro venez prêt de moi. » Mes Pokémons viennent prêts de moi. J’utilise ce que j’ai pour faire un petit feu, en évitant de faire brûler la plaine. Avec le vent, ce n’est pas évident de faire tenir le feu pour le repas. Je finis par abandonner, malgré la bonne volonté de Pyro de faire des flammèches, le vent les éteints.
On se rassemble et je sors ce qu’il faut pour chacun.
Les Granivol qui n’avaient guère bouger jusque-là commence à s’approcher.
Mais alors qu’ils sont tout près de nous, une rafale de vent souffle violemment sur notre petit campement.
— « Attention ! » Je me lève et saute ! J’arrive à en attraper 2 que je tiens fermement contre moi. Pyro a eu un bon réflexe et en a attrapé deux aussi. Il y en a 3 qui se retrouvent ballottés dans les airs !
— « Graniiiiii »
— « Zippo utilise Sécrétion pour les attraper ! Evoli, Pichu, venez près de Pyro et collez-vous aux Granivols ! » Je me précipite vers les Granivols qui s’éloignent. Zippo en attrape un et le ramène vers moi, puis un deuxième. Plus qu’un ! Mais il commence à être haut !
Je regarde Zippo…
— « Va le chercher ! »
Le regard combatif, il s’élance dans les airs.
Il fait quelques embardés mais se rapproche sûrement du Granivol, qui fait ce qu’il peut pour ne pas partir trop loin. Zippo utilise son attaque Sécrétion et attrape Granivol par une patte.

« Allez revient maintenant » Une nouvelle rafale de vent assez violente. « Vas-y Zippo tu peux le faire. Ferme un peu tes ailes pour qu’il y ai moins de prise du vent, et descend ! » Presque en piqué, il s’élance vers moi, Granivol au bout de la Sécrétion.
Après quelques secondes qui paraissent être une éternité, je l’attrape et les ramène tous les deux. Ouf !
Une fois tous rassemblés, je propose que les Granivol restent avec nous. Pyro et Evoli creusent un trou avec leur griffes, Zippo utilise sa toile pour faire un filet empêchant les Granivol de s’envoler.
Le vent finit par se faire moins violent en fin de soirée, mais les Granivol endormis restent avec nous pour la nuit.

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