Chapitre 9. Vengeance bassement mesquine

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L’esprit des changeformes et des thérianthropes est réputé impénétrable. Des boucliers les entourent grâce à l’œuvre de Meriah qui voulait les protéger de leurs adversaires ancestraux : les êtres doués de magie. Le pouvoir psychique contre la puissance physique. L’acquis contre l’inné.

Encyclopédie des espèces surnaturelles, tome 1.

Maxime les avait quittés après quelques minutes, affreusement longues, de paroles cérémonieuses, de promesses et engagements. Oh, Emi trouvait clairement son compte à ce protocole ennuyeux, parce que sa sécurité en dépendait, mais cela n’enlevait rien à son caractère assommant. Raphaël avait trouvé le moyen d’aggraver son supplice en ne la lâchant pas durant tout ce temps.

Au regard que Maxime avait porté à leurs mains unies, Emi avait deviné que cela n’avait rien d’obligatoire. Dès lors, elle avait tenté de faire lâcher prise à Raphaël, mais il avait fallu que Maxime leur tourne le dos pour qu’il y consente enfin.

Comme l’animal que beaucoup considéraient qu’il était, il semblait ainsi marquer son territoire. Il s’assurait que Maxime comprenne qu’elle faisait partie de sa cour et non plus de son clan. Ce qui était idiot, parce qu’elle ne lui appartenait pas, pas plus d’ailleurs qu’elle n’appartenait à présent à sa cour. Mais qu’elle ne soit là qu’en visite n’avait apparemment que peu d’importance à ses yeux. La prochaine étape, c’était quoi ? Réflexion faite, elle ne voulait pas savoir… En ce qui la concernait, Raphaël pouvait aussi bien garder ses mains par devers lui. Comme elle l’en avait déjà bien trop souvent informé.

Emi frissonna, se sentant oppressée, encadrée comme elle l’était par les deux changeformes qui l’accompagnaient.

Parce que, qu'y avait-il de plus effrayant que de traverser des couloirs déserts, bien que foncièrement bien éclairés, avec des changeformes pour le moins mortels ? Peut-être de voir Maxime disparaître à travers les grands arbres de la dimension ? Ou alors de ne plus sentir la puissance protectrice et rassurante de sa Déesse l'entourer ? À moins que ce ne soit un mélange des trois ? Les juges sont encore en délibération…

Elle se sentait bien esseulée. Comme complètement vidée. Elle espérait qu’elle s’habituerait rapidement à ne plus sentir de façon aussi omniprésente qu’à son habitude sa magie bouillonner en elle. Encore que la seule présence de Raphaël, la remuait de façon assez similaire pour cela doive être signalé.

— Ce soir, lors du banquet d'accueil, tu seras présentée au clan.

Emi tourna la tête vers Raphaël, à sa droite, qui sortait enfin d’un mutisme qu'elle supposait lui être inhabituel. Elle ne le connaissait pas suffisamment pour en certifier, mais un être aussi arrogant et présomptueux ne pouvait qu'être tristement bavard, n'est-ce pas ?

— Je comprends.

Mais non, elle ne comprenait pas. Malheureusement ce n'était pas le moment de poser des questions. Comme son père le lui avait dicté, elle devait faire profil bas, observer et surtout écouter Raphaël. Même si, dans sa situation actuelle, elle ne s’en sentait guère le cœur.

— En attendant, nous allons t'emmener à tes appartements. Tu seras logée dans la suite qui communique avec la mienne.

— Je reprends les mêmes appartements que Nathanaël ?

Emi s'admonesta intérieurement pour cette question. Ne venait-elle pas de se dire de se taire ? Emi ne pouvait pas tempérer la curiosité qui bouillonnait en elle depuis qu'elle avait constaté le comportement étrange des changeformes à l'égard de leur otage. La curiosité était un vilain défaut, d'autant plus quand Emi savait qu'elle ne devait faire confiance à personne dans ce clan, parce qu’il puait la trahison à plein nez.

Elle se rassura cependant en se disant que ce n'était qu’un sain intérêt concernant le sort qui avait été réservé à son congénère et prédécesseur et que personne ne pourrait lui reprocher de faire preuve d'un peu d'instinct de préservation. Encore moins ces changeformes qui avaient plongé une sorcière parfaitement inexpérimentée au cœur de leurs problèmes. Bien sûr que si, ils pouvaient lui reprocher tout ce qu’ils voulaient, après tout c’était elle l’ennemi.

Sauf que non, ils étaient leur propre ennemi. Ils cachaient chez eux un serpent. Pour une fois, cela n’avait rien à voir avec les sorciers.

Àsa gauche, Elijah ricana. Son particulièrement incongru sortant de la bouche de cet homme si impressionnant. Qui aurait cru que ce grand brun serait capable de produire un tel borborygme, à peine digne d'une adolescente pré pubère ? Il gratta ensuite le poil dru qui ornait ses joues sèches de ses doigts encore griffus, gâchant par-là l'image cocasse qui s'était formée dans l'esprit d’Emi.

— Non.

Emi rencontra un bref instant les iris ambrés du bras droit de Raphaël et constata, en détournant le regard, que ses oreilles félines avaient disparues au profit de plus humaines. Elle regretta un instant les appendices poilues qui avaient l’avantage de lui rappeler constamment qu’il n’était pas entité négligeable – ou du moins, inoffensif. Les nouvelles étaient néanmoins pointues à leur extrémité, rappelant que l'alter ego de cet homme n'était pas moins qu'un félin infiniment dangereux.

— Tu savais que Nathan était un sorcier d'esprit ?

Emi l'ignorait, mais cela n’avait à priori rien à voir avec l’hostilité ambiante. Quand Nathanaël avait été choisi, ils le savaient. Et on ne pouvait tenir quelqu’un responsable de sa naissance. Parce qu’on naissait avec les pouvoirs que le Destin voulait bien nous accorder.

— Et si je te disais qu'il avait usé de ses pouvoirs pour fouiller dans quelques têtes ?

Emi haussa les sourcils, incrédule. Elle qui pensait que Nathanaël avait été attaqué, elle était bien loin du compte. Décidément, elle était bien trop naïve avec la nature humaine – ou sorcière ? Pourtant elle pensait avoir perdu toutes ses illusions.

— Je dirais que c’est intolérable.

En plus d’être la bonne réponse à donner, c’était également le fond de sa pensée.

Ce fut Raphaël qui poursuivit l'explication en lui saisissant les épaules pour les stopper dans leur marche. Qu’il la touche une nouvelle fois, ne lui avait pas échappé et elle se retint encore de le repousser. Uniquement, parce qu’une lueur dangereuse brillait dans ses yeux.

— Et si je te disais que nous sommes capables de nous protéger de ces invasions quand nous arrivons au terme de notre développement ?

Emi avait peur de comprendre. Les yeux dont elle n'arrivait à présent pas à se détacher étaient féroces, d'une manière bien peu séduisante. Une peur qu’elle fut incapable de maîtriser lui agrippa douloureusement le ventre. Emi eut d’autant plus envie – non, besoin – de s’éloigner de lui et de la menace qu’il représentait pour elle.

Il avait l'air de vouloir sortir les griffes et s'en prendre au fautif. Quelqu’un qu’on associerait forcément à Emi, parce qu’ils obéissaient tous deux à la même Déesse.

Elle se garda bien de répondre à la question de Raphaël. D’abord parce qu’elle aurait bien été incapable d’ouvrir la bouche, à cet instant. Mais surtout parce qu’aucune réponse ne serait bonne. Parce qu’une telle ignominie se passait de mots.

— Il est entré dans la tête de certains de nos petits. Cependant, il était trop indélicat pour que nous ne nous en rendions pas compte. Il faut comprendre que nous protégeons nos petits. Au prix de notre vie, s'il le faut.

C'était abject de s'en prendre aux enfants. Les sorciers abhorraient également cela, mais Emi ne trouva pas utile de le préciser. Du reste, ce serait tout à fait futile, parce qu'on ne l'écouterait pas. Les preuves étaient contre les siens. Après tout, ils n’avaient épargné personne, petit ou grand, jeune ou vieux, dans leur vendetta contre la pseudo-trahison de la magie des changeformes, plusieurs centaines d’années plus tôt. Leur faire admettre que la psychopathie n’avait pas d’espèce ? Impossible. Défendre les sorciers ne ferait que lui attirer des ennuis. Elle n'avait de toute façon pas la moindre envie de prendre le parti de Nathan. Elle ne soutiendrait jamais un agresseur d’enfants. Quelle que soit l’espèce de l’un ou des autres, d’ailleurs.

— Nous avons demandé la réintégration immédiate de notre otage et avons gardés Nathan en surveillance continue.

C'était la juste chose à faire. Preuve en était que malgré les conflits qui régnaient à la cour changeforme, Raphaël avait encore le contrôle de son peuple. Sans cette maîtrise de fer, qui savait ce qui serait advenu de Nathanaël ? Il n’en resterait certainement que des miettes sanglantes. Et qui aurait osé le déplorer ?

Emi frissonna àl’idée de ce que Nathanaël avait fait, mais également à la pensée de ce qu’on pourrait lui faire.

— Tu es jeune et tu as moins d'expérience, pour ne pas dire aucune. Tu possèdes une magie certes puissante, mais qui importe peu ici. Et tu es la fille de Dai et descendante de Belle. Cela fait de toi une candidate idéale dans ces circonstances.

Tellement inoffensive qu’elle ne représentait un danger pour personne. Elle ne ferait rien aux enfants, pas plus qu’aux criminels, d’ailleurs…

Cela expliquait tout. Et son père avait dû le savoir. Pourquoi ne lui avait-il pas tout dit, au lieu de la laisser s’égosiller ? Elle comprenait mieux pourquoi il avait accepté, maintenant. Après, personne ne lui ferait croire qu’elle était la seule jeune femme sans expérience avec de bonnes relations que le monde sorcier connaissait. Grâce – ou à cause – à cette maudite réunion à laquelle Emi et Raphaël avaient assistée, elle s’était trouvée sous sa main. Le choix avait dès lors été facile. Il avait besoin d’un nouvel otage, il l’avait sous le nez. Le raisonnement était vite fait.

Maintenant, elle était énervée. Et la colère rendait courageux – à moins que cela ne soit téméraire ?

— Je comprends que vous ne vouliez pas faire courir un danger de plus à vos jeunes, mais pourquoi me jeter, moi, au milieu de ce bazar ?

C’était la question qu’elle se posait. Mais c’était également la question qu’elle n’aurait pas dû poser. Mais par la Déesse, il s’agissait vraiment d’un bazar immonde ! Et la prudence pouvait bien aller voir ailleurs, si elle y était.

— Nous avons estimé que ta magie pourrait te protéger suffisamment. Tu as grandi au milieu de puissants sorciers et même si tu n’as pas suivi de formation spécifique, tu es malgré tout la fille de ton père.

Oh, il se donnait des excuses. Pas très glorieuses, en plus.

— Nous nous sommes dit qu'il fallait trouver quelqu'un qui n'effrayerait pas nos familles, ajouta Raphaël la voyant plongée dans ses réflexions.

Et maintenant, il noyait le poisson. Il y avait fort à croire, qu’il ait surtout pensé à lui et à son clan, dans cette transaction. Et qu’il l’ait un peu oubliée.

Et maintenant il tentait de la prendre par les sentiments, en lui parlant d’enfants innocents ? C’était bien trop tard. Trois semaines plus tôt ? Quand ils s’étaient revus et avant qu’il ne parle à son père, peut-être– un grand peut-être, quand même – aurait-elle pu y réfléchir. Mais la mettre devant le fait accompli était… innommable. Elle était en colère. Pas de chance pour lui, elle était rancunière. Ce n’était pas marqué sur son CV ? Eh bien c’était le risque quand on oubliait de considérer une des parties durant les négociations.

Oh, elle pouvait comprendre ses raisons, mais personne ne pouvait la forcer à les apprécier.

— Je comprends, répéta-t-elle simplement.

Parce que c'était vrai.

Raphaël hocha la tête après avoir étudié quelques instants son expression et relâcha ses épaules pour se remettre à son côté et leur permettre de poursuivre leur chemin. Entre le moment et Raphaël l’avait arrêté et le présent, Elijah les avait quittés. C’était choquant qu’elle ne s’en soit absolument pas rendue compte.

— Cette soirée ? demanda-t-elle, plus pour revenir en territoire plus neutre que par réelle curiosité.

Son énergie avait été consumée par tant de duplicité.

— Rien d'officiel, si tu fais le choix de rester au-delà d’un mois, une cérémonie sera organisée pour t’accueillir comme il se doit. Il s’agit en fait, tout autant pour toi que pour nous, d’une période d’essai.

Emi se retint de répliquer qu'elle doutait fortement de renouveler ce contrat pour lequel on ne l'avait même pas consultée. Elle n'imaginait pas faire autre chose que rentrer chez elle, au bout du mois d'essai qu'on l'avait contrainte à accepter. Au lieu d'arguer quoi que ce soit, elle se contenta pourtant d'hocher la tête. Il avait fait l’effort de parler calmement et d’expliquer. Il était inutile de préciser à quel point être là la contrariait. Il le savait déjà. Elle oserait même dire que la terre entière le savait, considérant la fréquence à laquelle elle s’en était plainte ces dernières semaines.

— Tu rencontreras ma famille, mes lieutenants et nos jeunes.

Ce dernier détail l'étonna. Pourquoi exposer si tôt leurs petits à une influence étrangère après ce qu'il leur était arrivé ?

Était-ce un test ? Déjà ?

Emi se retint encore une fois de poser des questions. Elle haussa les sourcils, tout au plus. Sachant que son interlocuteur se trouvait à côté d’elle, elle doutait qu'il ait même perçu cette infime réaction.

Après d’interminables minutes, ils ralentirent et s'arrêtèrent devant ce qu'elle devina être ses appartements.

Bien qu’elle se tournât vers le roi, Emi fit le choix de fixer avec obstination un point à côté de son oreille. Une oreille particulièrement disgracieuse, d'où quelques poils d'un noir intense ressortaient…

En fait, malheureusement, il n’en était rien, son lobe était même légèrement charnu et son pavillon délicatement arrondi. On était loin de l’archétype légendaire du vieux et vicieux sorcier. Le petit grain de beauté qui s’était installé à l’extrémité du lobe droit de Raphaël, attira son attention assez longtemps pour qu’elle s’en désespère.

Emi détourna le regard pour laisser ses yeux s’attarder sur le nez de Raphaël. Parce qu’un nez n'était jamais beau. Trop petit, tropgrand, trop en trompette, trop pointu, trop épaté... Trop…trop. Même regarder cette foutue cicatrice aurait été préférable, s'il le fallait. Mais même elle ajoutait en quelque sorte à son charme. Elle lui conférait un petit quelque chose de dangereux.

Il ne fallait même pas penser à ses yeux. Même s’il Emi prétendrait vaille que vaille que c’était stupide de s’y attarder, ils avaient quelque chose d’animal qui remuait tous ses instincts. La couleur ? Les fentes ?

Si elle s’oubliait et venait à le trouver singulier – pour ne pas dire séduisant –, il lui suffisait de se souvenir de son caractère et de leur première confrontation – et des suivantes, d’ailleurs – pour retourner dans le droit chemin. Emi ne devait pas le trouver autre chose qu’insupportable, parce qu’elle ne pouvait se permettre de lui faire confiance, elle le savait bien. À la limite, elle pourrait se permettre definir par le respecter ou l’estimer pour la façon dont il s’occupait de son clan. Mais il ne devrait jamais être question de la moindre affinité ou sympathie. Ils ne pourraient même jamais être amis. Peut-importe l’avis de Raphaël sur le sujet. Ce n’était pas dans la nature d’Emi de repousser les autres, mais à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles.

Le problème dans cette détermination à garder la tête froide ? Malgré son comportement, Emi avait de drôles de réactions – tout comme sa magie – en sa présence. Un mélange d'envie de le frapper et de laisser sa magie danser avec son âme animale. Et cela ne lui plaisait pas, parce que Raphaël ne lui plaisait pas.

Non.

Parce ce qu'il représentait lui déplaisait. Il pensait que parce qu'il avait envie qu'elle soit là, elle se devait de l'être. Et le pire ? Cela avait marché. Horripilant !

— Je vais me rafraîchir. Je suppose que rien ne vous oblige à me faire une visite guidée de mes appartements ?

Elle aurait aimé pouvoir lui refuser ce vouvoiement, mais elle savait ne pas pouvoir se le permettre. En revanche, personne ne pourrait la forcer à être moins revêche. Parce que la Déesse seule savait à quel point Emi estimait qu’il n’avait pas mérité une telle déférence, de son point de vue.

Àsa décharge, il ne cilla pas à son ton provocateur et irrévérencieux. Au contraire, après un instant, il rit doucement en secouant la tête. Elle eut la désagréable impression de lui avoir, en fait, fait plaisir avec son attitude. Et elle avait encore moins envie de lui être plaisante que de faire montre de politesse…

— Rien.

— Bien.

Avant de refermer la porte derrière elle, sur un Raphaël plutôt interloqué, Emi se tourna pour le fixer droit dans les yeux.

— Je ne suis peut-être pas dangereuse, mais je peux être sacrément contrariante.

Le changeforme fronça les sourcils, mais ne tarda pas à comprendre où elle voulait en venir quand il se reçut sur la tête des litres d'eau.

Oui, elle ferait prochainement en sorte d’être plus polie. Maintenant, qu’elle avait exercé sa petite vengeance bassement mesquine.

Emi claqua la porte après avoir vu la mine choquée et mouillée qu'arborait ce stupide roi. Elle rit quand elle l'entendit distinctement, à travers le verre opaque de la porte, grogner des imprécations.

Très contrariante. Peut-être qu’il avait fini d’arborer cette mine satisfaite qu’elle lui avait vu.

Peut-être qu’avec cela, elle contrevenait à tous les conseils que lui avait donnés son père. Mais, par la Déesse – devait-elle dire « par Meriah », maintenant ? –, elle n'était ni patiente, ni discrète, ni prudente, ni même faible. Peu importe qui cela contrarierait, elle ne l’était pas et ne le deviendrait pour rien ni personne. Que Raphaël ne se leurre pas sur le sujet, elle l’avait prévenu..

Raphaël voulait la tester, l'exposer à des enfants certainement traumatisés, à des lieutenants impressionnants ? Elle réagirait. Il verrait qu'elle pouvait, faute de la mériter, être compétente pour cette mission. Si un assassin vivait dans ce château ? Si une conjuration chuchotait entre ces murs ? Elle les débusquerait tous et pourrait ensuite rentrer chez elle et oublier tout cela, pour toujours !

La question était juste de savoir comment diable elle s’y prendrait ?

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