une piscine donnant sur la mer

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L'Hotel de Rethimon était magnifique.

La vieille ville fortifiée entre Héraklion et La Canée dominée une jolie baie, ou ferry, zodiac et petit bateau de pêcheur se croisée, pacifiquement. Le temps semblait s'être arrêté.

La chaleur était harassante, malgré une petite brise marine. La terre était arride, olivier, cyprès et glycine constituait la seule végétation alentour. Le soleil frappait agressivement les batissent peintes à la chaux, blanche, à l'architécture très méridionnales.

Paul faisait la sieste, et n'avait pas émis le souhait de se précipiter à la piscine, à l'inverse de Clara.

Clara s'y était précipitée en oubliant la moitiée de ses affaires, dont la crème solaire et sa lecture. A presque 17 heures elle considéra qu'elle pouvait s'en passer. Sa peau était déjà marquée, en ce début aout, son bronzage doré allait juste être réactivé et sans doute, elle se soustrera au coup de soleil, féroce et impitoyable.

Elle était trop impatiente de cette baignade tant attendue, pour se plier à ce type de prévention, surtout à cette heure... Son corps était moite et engourdie, un rafraichissement s'impsait.

Paul s'était allongé. Clara avait passé les 10 dernières minutes à s'agitait, à se sur exciter et à parler. Elle le fatiguait. Pas si tôt arrivé, qu'elle voulait se jeter dans la piscine. Elle en avait parlé pendant tout le long du trajet en bus.

Ce trait de caractère lui avait plu pourtant, lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Elle était assez passionnante, drôle, avec une manière de raconter des choses anodines, qui les rendaient fascinante. Clara était ce genre de personne dotée d'un avis sur tout, et adorait plus que tout contredire les autres. Elle était en permanence entrain de rechercher l'argument, le contre argument, pour faire évoluer des débats formelles. Elle ne voyait pas l'intérêt de discuter si tout le monde était d'accord. Elle voulait de la contradiction en permanence. Si parfois, elle était en désaccord avec ce qu'elle avancait, sa culture, et sa fibre d'oratrice, lui donnait du jalon, pour elle même se remettre en question.

Il aimait le doute qu'elle instillait en lui. Il ne se considérait pas comme une personne pleine de certitudes. Mais cette fausse apparence de confiance qu'il arponnait, était un bouclier contre l'angoisse et sa propre insécuritée face au monde. Clara lui donnait une nouvelle vision, de nouveau horizon. Il semblait qu'elle n'avait peur de rien, elle se montrait insolente, raleuse, moqueuse... Elle parlait et riait fort. Pourtant, il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi éléguant. Il avait très vite compris, que sa carapace de trivialité et de vulgarité, venait masquer une grande sensibilité.

Elle était fragile, inconstante et imprévisible. Elle lui avait donné le vertige. Cette froideur, et superficialité certaines fois, qu'elle savait alliée à une profondeur et une humanité, le tourmenté. Il était funembule, à ses côtés. Cette fille, le faisait danser avec ses angoisses. A la fois impliquée, détachée et totalement passionnée. Elle était capable de fondre en larme, et de se mettre en colère en parlant de politique ou d'information lambda.

De le serrer dans ses bras, de faire l'amour bestialement, et de s'isoler, pensive ou triste les minutes d'après.

Clara parlait beaucoup, parlait tout le temps. Elle lui donnait le tournis. Mais aussi impudique et expressive qu'elle pouvait être, elle ne s'exprimait jamais sur ses désirs profond, il ne devinait jamais ce qu'elle pensait, et ne comprenait jamais l'origine de l'assot de toutes ses émotions.

Il aimait lui dire, pour plaisantais qu'elle était zinzin, mais il savait que bien qu'elle en sourisse et exagérée la folie qu'il lui pretait, elle était malheureuse qu'il la percoive ainsi. Car toute plaisanterie dont il s'agissait, Clara le mettait de plus souvent mal à l'aise. Elle était à la fois une enfant, impatiente, inconsidérée, qui désirait tout, et pafois, une adulte cynique, aigre, sans envie.

Le milieu entre ses deux états, se montrait de moins en moins. Il ne pouvait pourtant pas s'arrêter de l'aimer, de la désirer surtout. Tous sentiments de tristesse qu'elle lui imposait, elle était capable de rendre le plus banal des instant en véritable éruption.

Les montagnes russes... Lui qui détestait les sports de sensation et qui n'aimait pas sortir de sa zone de confort. L'instinct du danger, la volonté de la braver, apprivoiser sa peur... l'apprivoiser elle.

Il était devenu accro à Clara, il la savait toxique pour elle, mais n'était pas prêt à ressentir son manque, son absence. Il voulait continuer à l'entendre rire, voir son sourire irradiait son beau visage. Il voulait continuer à être fasciné par les milliers d'expression et de ton que prenait ses yeux. Il voulait la sentir contre lui, sa peau, son parfum à la fois acide et sucrée. Elle était de ses agrumes qui lui donnait mal au ventre, mais dont le gout lui était essentiel. Il l'avait trouvé très jolie dès les premiers instants. Elle souriait tout le temps, et était l'archétype de la femme-enfant. Petite et menue, espiègle mais sexy. Plus il passait de temps avec elle, plus il la découvrait, et plus il en était amoureux et n'arrivait plus à se passer d'elle.

Pourtant, il se sentait éprouvait, par les repproches, le jugement de Clara. L'impression de ne jamais être à sa hauteur. Ses délires futiles d'enfant gâté, ses côtés borderlines, son alcoolisme latent, faisait ressortir quelque chose de profoncément sombre chez elle qui le terrifiait autant qu'il l'attirait. Elle lui faisait peur. Son côté rationnel, ne voulait pas qu'elle est cette emprise sur lui. Même s'il se considérait comme déconstruit, elle avait se coté de fausse soumise, et de femme puissante qui ne le rassurait pas.

Il n'arrivait plus à la trouver honnête et sincère, et avait l'impression que son instabilité et son impulsivité pouvait détruire en quelque seconde, les bases solides qu'ils avaient construit à deux. Il l'aimait, mais n'était plus sur de vouloir exposer son égo, à ce point, et lui donnait toutes les clés. Ses vacances seraient pour lui, un moment pour faire le point et pour éprouver ou réactiver des sentiments qui s'atténuer avec le temps.

" Elle était trop bonne! C'est bête que tu sois pas venu, mise à part un couple d'allemand il y avait personne... Ca va ? J'ai bronzé tu trouves ?"

Clara était revenu, sa serviette autour de la taille, son maillot de bain, noire et dos nues. Elle était joliment doré, ses épaules menues, et ses bras luisés dans l'obscurité de la chambre. son décoletté avait rougie, comme son petit nez. De légère tâche de rousseur venait réhaussait son teint, et son regard de chat persan, bleu et verre, était encore plus agressif et ravageur que d'habitude.

Paul l'observa et commencait à s'entire un tirailleument au niveau de son bas ventre. il se releva, il était fatigué. S'il s'écoutait, il aurait envi d'elle à toutes heures du jour et de la nuit. Il se contenta de lui donner un baiser timide sur le front. Elle se recula et apparu surprise par le geste, mais continua de s'adressait à lui comme si de rien était, le ton enjoué :

"on va boire un verre, un peu découvrir la ville et manger dehors ce soir... J'ai envie de Féta, d'olive et de moussaka, vive la Grèce!".

Paul sourrit. Il commencait à sentir l'energie le regagner, et avoir l'esprit reposer. La bonne humeur de Clara l'avait contaminé. L'odeur de la mer, la chaleur, qui s'atténuait avec la brise du soir, le ciel restait imperturbable, presque aussi bleu que la méditerannée. Aucun nuage, ne venait perturber cette fin d'après-midi, et cette première journée de vacances.

Si l'arrivée lui avait semblé laborieuse et décevante, il commencait à sentir les prémisses d'un séjour prometteur. Il lui carressa tendrement et doucement l'arrière de la tête, déposa son menton sur son front et lui murmura : " tout ce que tu veux mon amour".

Le coeur de Clara balbutae. Elle s'en voulu d'avoir fait la tête, pendant le trajet en bus d'Heraklion à Réthimon. Elle culpabilisa, d'avoir une fois de plus, sur la base d'un ressententiment, d'une mauvaise impression avoir tout remis en question. Elle s'en voulait d'avoir douté de ses sentiments pour Paul. Elle a bien de la chance d'être accepté par lui et son caractère de cochon.

Elle l'enlace et le serre fort dans ses bras. Elle enfonce sa tête contre lui, se met sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Elle sent le désir poindre au bout de ses seins, lorsqu'elle sent les mains de Paul, glissait le long de sa chute de rein, et sa serviette glisser sur ses fesses, et le long de ses jambes. Alors, Clara l'embrasse de plus en plus fort. Elle commence à sentir également le désir de Paul grandir contre elle.

Paul la repousse doucement. Un rictus, traduisant la déception, vient s'installer sur les petites lèvres pulpeuses de Clara. Paul le percoit, et lui caresse la joue. Il dit qu'il a très chaud, mal à la tête et a envie d'une douche. Il se rend compte qu'il est déjà presque 20 heures.

"On est en vacances, on peut prendre notre temps, c'est le principe, bref, je vais me préparer, je t'attends au bord de la piscine..." se lamente Clara.

Clara observe le paysage, il n'a plus le même gôut que tout à l'heure. Le ciel rosit doucement, et le soleil commence à se coucher. Clara se concentre sur le clapotis de l'eau de la piscine, l'odeur du chlore mélangé à celui de la terre sèche et du bois des oliviers. de son promontoire, surplombant la ville et la mère, Clara se sent ridicule, toute petite et seule. Une larme salée coule tranquillement le long de sa joue. La beauté et la serenité du paysage contraste avec l'état de colère qui la ronge à l'intérieur.

Elle ne sait même plus d'ou vient sa colère. Elle a l'impression de réagir comme une petite fille, à qui on vient de refuser un signe d'affection. Sa réaction est démesurée, elle le sait. Mais elle ne voyait que l'acte sexuelle pour se rassurer, se calmer, et exulter les frustrations et incompréhension de ses dernières heures.

L'impression d'être dépossédé de son désir instantané la rongeait. Elle ne supportait pas qu'il puisse lui dire non, et se non représentait pour elle un rejet tout entier de son être. Elle ne se sentait plus capable de rationnalisée, elle laissa échappée des sanglots, histoire de se calmer, et d'avoir la sensation que son émotion était bien réelle malgré tout.

Clara se coupa, du resre du monde pendant 4 minutes. "Adio Kerida", la musique la propulsa dans une mélancolie qu'elle s'appropia, la tête en arrière, face à la mer, Clara attendi Paul, en compagnie des derniers rayons de soleil, de Yasmina Lévy, et de sa tristesse infinie...

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