Retour en arrière

12 minutes de lecture

« J'aime cet appartement. J'aime cette ville. J'y vivrai. Avec Chloé. Avec Allan. Avec Archie. »

En voilà une idée. Utopique, il y a dix-sept ans. Une réalité devenue quotidienne. Milan, Gstaad. Paris. Londres. Paris again. Puis New York. Plus qu’un stop, un arrêt de cinq ans. Mes études à Columbia. Des jours studieux. Des nuits glorieuses. Des coups de trop bien. Des coups de pas bien.

J’allais quitter Paris sans avoir à regretter quelqu’un ou de manquer à qui que ce soit. Les convenances n’en demeuraient pas moins essentielles.

— J’espère qu’on se reverra bientôt...

— Donne-moi de tes nouvelles !

— Fais attention à toi.

— Reviens-nous vite.

On se serre dans les bras, on se prend la main, on se regarde. Certains yeux sont mouillés par l’émotion. De tribulations en voyages, ces mots résonnent dans ma tête, comme un écho à mon esprit nomade. Quand on a vingt ans, ces mots-là semblent légers. Oui, ces mots résonnent. Encore et encore...

Mon arrivée à JFK était anonyme. Je ne connaissais rien de cette ville. Je me résigne à prendre un taxi qui me dépose rapidement à l’université. L’enregistrement terminé, direction Soho. J’ai répondu à une annonce pour un logement un peu éloigné du campus mais avec un loyer plutôt attractif pour un quartier aussi coté. Je tombe aussitôt sous le charme. L’appartement est grand. Vraiment grand. Une pièce de vie commune fabuleuse avec beaucoup de caractère et des espaces de vie personnalisés pour quatre occupants. Un grand gaillard m’accueille le premier, un sourire malicieux, les yeux pétillants et un débit de paroles au-dessus de la normale. Une charpente très athlétique, beau garçon et un style très… Américain.

— Le mystérieux propriétaire a attribué lui-même les chambres. Sur chaque porte, une œuvre d’art originale laissant apparaître notre prénom. Voici la mienne ! Au fait, je m’appelle Allan. Tu dois être Alessandro…

— Oui… Oui… » Marmonnais-je, tandis que mes yeux erraient dans tous les recoins de l’appartement. J’avais passé mes vacances à préparer tout ça, à rêver de New York comme dans les films, à inventer la tête de mes futurs colocataires. Ce que je contemplai était mieux que ce que j’avais imaginé.

— Je dois accorder à ce Monsieur Brown un fort bon goût pour la décoration intérieure ! La résonance dialectique ne m’était pas inconnue. Un jeune homme se dandinait devant Allan et moi, d’une élégance folle, princière.

— Permettez que je me présente. Je m’appelle Archibald Stanford. Appelez-moi simplement Archie.

Sa voix mélodieuse persiflait dans un accent très posh mais onctueux des politesses de bienvenue.

— Je sens qu’on va bien s'amuser ! Allan avait déjà mille élucubrations en tête. Je souriai à l’idée de me coltiner ces deux garçons pendant tout le cycle. Pour une entrée en matière, j’aurais pu hériter de pire. Je ne m’en sortais pas si mal même si je ne dégageais pas la même assurance qu’eux. Concours d’entrée en poche, j’avais gagné mon passe-droit pour venir étudier ici, dans une prestigieuse université. A coups de grands frais. Et, à l’occasion de cette rentrée, les troisièmes années organisaient une fête d’intronisation sur le toit d’un magnifique immeuble au style très parisien.

Chacun commençait à prendre ses marques dans l’appartement. Mieux qu’un appartement, c’était un loft sur deux étages. L'immense séjour, dominé par une grande table et des bancs, communiquait sur une cuisine ouverte entièrement équipée. Les murs de briques étaient cassés par des fenêtres quadrillées en demi-lune donnant sur Washington Square Park. Un bel escalier au style industriel menait à l’étage. La partie supérieure comprenait quatre pièces de vie de près de cinquante mètres carrés, deux salles de bains joliment agencées et un accès au toit, aménagé en terrasse. "Un jour j'achèterai un appartement comme ça, pour y vivre …" Cette pensée se dissipa aussitôt lorsque le dernier colocataire fit son entrée.

Une silhouette oblongue, mise en avantage dans un tailleur beige très chic, s’approcha d'Allan et lui fit une accolade chaleureuse.

— Hello beau brun…

— Hello ma belle. Content que tu sois là. Les mecs, je vous présente Chloé ! Voici Archie, au service de Sa Majesté. Le petit brun, qui ne parle pas beaucoup, c’est Alessandro. Il vient de Paris, comme toi.

Il continuait sa logorrhée.

— Une petite histoire les gars ! Automne quatre-vingt-dix-huit. Central Park. Footing du samedi matin. Une bonne foulée, les muscles chauds, prêt à enchaîner un hiit. Photographes en tous genres, touristes, cyclistes, beautés en roller. Un public classique. Puis le destin qui s’en mêle. Je bloque devant un cours de krav maga et là, je vois un type se faire étaler, mais littéralement étaler et avec une violence inouïe par une petite brune. Je me refais la scène en boucle. J’étais impressionné. J’aborde la fille. Comment a-t-elle fait ce qu’elle a fait ? On discute bien. Dix minutes plus tard, j’ai su que je ne pourrai plus me passer d’elle.

Charmant conte de fées.

— Les garçons, Chloé est ma best. Même si je suis convaincu qu’elle vous mettrait au sol en deux secondes, vous lui manquez de respect, vous me manquez de respect.

Au moins les choses étaient claires. Elle esquissa un sourire complice à son protecteur, nous salua puis s’éclipsa. Féline, elle chaloupait. Perturbante de grâce. Démarche hypnotique. Je n’avais plus qu’elle dans mon champ de vision. Allan brisa ma transe.

— On se dépêche ! On doit être prêt pour ce soir !

**********

Vous voyez ces films dans lesquels les fraternités, sororités et autres groupes d'étudiants font une soirée de baptême pour les nouveaux arrivants ? C’est exactement ça. A une exception : nous étions sur le toit d’un immeuble bourgeois, au style très haussmannien, dans le cœur de Manhattan. La vue saisissante éveillait le vertige.

L’atmosphère chaleureuse facilitait les contacts. Allan s'était tout de suite montré très charmeur, dans sa manière d'être, de se tenir, de regarder les femmes. Il n’avait aucune réserve et répétait aux filles qu’il croisait à quel point elles étaient jolies. Elles le lui rendaient plutôt bien.

Je n’étais pas timide, simplement calme. J’appréciais l’ambiance sans en profiter pleinement. Mon esprit voguait au-delà des nuages. Je suis un rêveur. Un grand rêveur. Gamin déjà je m’imaginais partir à l'aventure, explorer le monde entier, faire de belles choses, inspirer les gens, tomber fou amoureux… Malgré la dure réalité de ma condition, je m’échappais dans un monde sans entraves dans lequel je me sentais bien. Certains voient cela comme une qualité quand d’autres tentent de vous refroidir à force de "Tu n'es pas réaliste. Redescends sur Terre." Comment voulez-vous enlever des rêves à des adolescents malmenés de pensionnats en pensionnats ? Entre ceux qui méprisent et ceux qui s’étouffent dans leur timidité maladive, je ne voulais pas croire que mes rêves étaient trop grands.

Aujourd’hui, je me sentais neuf dans mon jean t-shirt. Je me vois ambitieux et je n’en ai pas peur. Les prochaines années allaient déterminer un avenir que je voulais plus que certain. A cet âge-là, on croit que ce sont les années les plus importantes. J’y voyais juste une simple charnière.

— Ok ! Ok ! Stop thinking… Start doing. Une voie enjouée m’arracha de mes réflexions. Une jeune fille me tendit un gobelet de bière.

— A la tienne, Monsieur le solitaire. Je suis Rachel. Je t’ai vu arriver avec l’espion anglais. C’est vous qui logez à Soho, c’est ça ?

— Oui. Moi c’est Alessandro… Mes proches m’appellent Ale.

— Je te vois depuis toute à l’heure. Tu as l’air de t’ennuyer. Tu ne te mélanges pas aux autres étudiants. Tu ne parles pas beaucoup. Tu es plus discret que tes potes. Entre le lord et le footballeur américain, que fait un garçon comme toi ici ?

Je n’avais pas de réponse à sa question. Son large sourire masquait maladroitement son regard perquisiteur.

— Tu me trouves jolie, Alessandro ?

C’est quoi cette question ? Interrogation couvée. Les belles femmes savent qu’elles le sont. Et cette conviction particulière leur donne emprise sur le commun des mortels. Mon problème : je la trouvais jolie. Vraiment jolie. Un simple sourire afin de déjouer son sortilège et je rejoignis l’ivresse et la débauche. Une puissante main agrippa mon bras. L’enthousiasme débordant d’Allan m’entraina vers une tablée où s’étaient attroupées quelques étudiants.

— Par ici mon Frenchie, tu ne vas pas me laisser tomber maintenant.

— Allez mesdemoiselles, laissez de la place pour mon nouveau coloc !

Introduction remarquée. Mais pas nécessaire. Les filles me dévisageaient maladroitement de ce regard qui dit « il n’est pas forcément beau, il n’est pas moche non plus, mais rien de transcendant ». Les garçons étaient obnubilés dans l’immédiat par le spectacle de Chloé.

Le sourire diabolique, elle humiliait son opposant à force d’alcool. Au bord du KO technique, le malheureux opta pour l’abandon, faisant le bonheur d’une assemblée masculine enivrée.

— Écoute-moi bien, ça va être ton tour. Je n’ai pas envie de passer l’année à me faire railler parce que mon coloc ne sait pas boire. Alors tu vas me faire honneur et mettre ton adversaire au tapis.

La situation devenait ingrate. On parlait là de lutte pour une prise de pouvoir et passer l’année habillé d’une once de dignité. Voilà donc le prix de la victoire. Des voix s’élevèrent et scandèrent : « Aaron ! Aaron ! Aaron ! »

Une silhouette sportive fendit la foule. Massive. Impressionnante. Dieu ce n’est pas possible qu’il soit étudiant ! J’allais affronter un viking ! Un physique hors normes de footballeur dominé d’un faciès carré. Un regard bleu acier achevait le portrait du surhomme. Il puait la popularité. Mais il s’agissait d’un combat d’arène. OK, l’appel du sang était supplanté par celui de l’alcool. Mais il fallait un vainqueur.

D’un pas de velours, Chloé arriva à ma hauteur.

— Surtout, ne sois pas impressionné.

— Ah parce que tu crois que je le suis ? Je te l’accorde, physiquement il en impose. Vraiment ! Mais il faut voir le bon côté des choses.

— Lequel ? Souffla-t-elle.

— Ça reste un humain.

Un clin d’œil complice vers mes colocs et je pris position face à la coqueluche du campus. Les clameurs de la plèbe étudiante redoublaient d’ardeur. Entre vapeurs d’alcool et volutes de fumée, Archie observait la scène sans mot dire. Son attitude dandy me décontenançait. Agréablement encadré d’un harem d’étudiantes visiblement amourachées, il ne me lâchait pas du regard. Misait-il sur moi ? Était-ce une forme de bienveillance ? Je n’aurais pas ma réponse. Une douce aura de solidarité m’enveloppait malgré tout. Euphorie fugace et salutaire.

Aaron sélectionna une bouteille de bourbon, puis emplit cinq verres de shots.

— Je vais te laminer, le nouveau !

C’est sûr, une droite de sa part et je ne me relevais pas. Mais là, il ne s’agissait pas de lutte physique, mais de force mentale.

Un rhum vieux ambré camouflé parmi les bières fit mon bonheur.

— Quitte à gagner, que ce soit avec du bon rhum… Ton whisky contre mon rhum... Ah oui ! Et je vais finir cette bouteille…

Provoquer l’animal, lui faire perdre inconsciemment le contrôle du jeu.

— En tout cas, ta langue semble plus déliée que tout à l’heure...

Dans la joute psychologique précédant le duel, je n’avais pas remarqué le retour de Rachel, mais sa remarque fit écho. Je lui décochai un sourire audacieux qui n'échappa pas à Chloé. Mon adversaire la dévisagea.

— C'est grossier de reluquer une fille comme ça !

Ma flèche verbale, empoisonnée, avait parasité sa confiance. Agacé, l'idole de Columbia, encouragé par sa bande de seconds couteaux, s'impatientait. Précipitation et nervosité palpable ne s'accordent pas. Mon esprit ne laissa de place à aucun doute. Les cinq premiers shots furent liquidés facilement. Mon Némésis du soir démarra le second tour sur la même cadence. Il fallait que je l’assomme rapidement. Il se sapait tout seul et je compris que, par orgueil, il me suivrait jusqu’au bout pour gagner. Malgré sa corpulence, son métabolisme n’allait pas supporter l’accélération foudroyante que je portais au troisième tour quand j’enfilais trois shots supplémentaires d’affilée. Avait-il oublié toutes les bières qu'il avait bues auparavant ? Pas moi. Il chavira vers l'abandon. Je venais d'abattre un chêne. Un chêne ivre qui se couvrait tout seul de honte.

Entre ovation et félicitations, Allan jubilait comme s'il venait de gagner le championnat. Je lançais une œillade provocatrice à Rachel. Et, dans l’immédiat, j'avais vraiment besoin de respirer. L'étage inférieur fut un refuge idéal.

**********

Je me sentais bien. Alcoolisé, mais l’âme en paix. Comme si j’avais trouvé ma place alors que ce n’était que le premier jour. Je repensais à mon rêve d’adolescent. New-York exerçait une réelle fascination. Je me voyais y faire mes études, y rencontrer l'âme sœur, vivre dans un grand loft illuminé de baies vitrées, devenir un de ces hommes qui se construit et va au bout de ses rêves. Elle m'inspirait la réussite et était cette ville où il est bon de voir en grand. Obsessions, vibrations. Mon cœur lui appartenait déjà alors que je n'y étais jamais venu.

— Tu as fait forte impression pour une première !

Fin du rêve.

— Je ne sais pas ce qui a poussé Allan. Je ne suis pas du genre provocateur. Mais quand ce type s'est présenté face à moi, je ne voyais plus que la défaite en lui.

— En tout cas, tu sais boire ! Rachel arborait un sourire mutin.

— Je préfèrerais avoir d'autres qualités. Mais là d’où je viens, on piquait en douce de la liqueur dans les abbayes. Alors...

— Je ne te vois pas du tout dans ce genre de…

— … Ce n’est pas ce que tu crois.

Elle me fixait, les yeux interrogateurs.

— J’espère te revoir sur le campus.

Si peu de mots, mais pourtant un courant fort passait entre nous. Elle attrapa un bout de papier.

— Appelle-moi. Une douce bise puis elle disparut parmi les convives.

Je n'ai pas regardé son numéro tout de suite. Je suis resté un moment à penser à ce qui venait de se passer. Ce n'était rien. Ou pas rien. "Tu es beaucoup trop fier pour vouloir l’appeler." Ou " Elle va s’imaginer que j’ai succombé à son charme, et même si c'est le cas, je ne connais rien d’elle. "

Je voulais prendre la fuite. La soirée ici était finie pour moi. Chloé m’intercepta.

— Déjà ? Tu abandonnes ?

— J’ai envie de profiter de la ville à cette heure-ci, explorer Big Apple tout en rentrant tranquillement à la maison.

— Je préviens les gars et je t’accompagne. Ça ne te dérange pas ?

— Aucunement.

**********

J’arpentais les larges rues et mon admiration grandissait. Cette ville était incroyable. Une forte émotion m’envahissait. C’était là que devait être ma place. J’étais grisé par l'immensité des tours et Chloé s’amusait de mon ébahissement.

— Tu sais que tu n’as encore rien vu ?

— Oui, mais j’aime déjà son atmosphère.

Une halte au petit café de l’Upper East Side sur Lexington Avenue fut une pause bienvenue.

— Deux Chai latte s’il vous plaît.

— Alessandro, ce n’est pas très Frenchie, Monsieur le Parisien.

— Disons que j’ai pas mal… Transité...

Elle me posait des tas de questions. Je la contemplais, amusé. Ses longs cheveux bruns, ses yeux aux reflets gris, sa bouche rosée et pulpeuse, une fraîcheur affichée qui se mariait à merveille avec son franc-parler. Sa proximité m’engourdissait l’esprit. Mais sa compagnie était agréable et, en terre inconnue, c’était bon d’avoir une alliée française.

— La blonde de toute à l’heure avait raison. Tu ne parles pas beaucoup. Mais ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps.

Elle siffla le café et m’entraîna vers la sortie.

**********

Les talons de Chloé claquaient sur le bitume à cette heure avancée de la nuit. Elle me devançait et ondulait, espiègle, narguant les noctambules qui arpentaient les trottoirs encore bruyants.

Appuyée contre un mur, elle alluma une cigarette. Vamp de ciné, star de Broadway, elle prenait la pose et s’en amusait. Je l’accompagnai et allumai à mon tour une cigarette. La conversation se faisait plus légère et ma langue se déliait. On échangeait dans un nuage de fumée. On échangeait des banalités. Et, de banalités en bavardages, on se prenait à lâcher quelques confidences.

La pluie fit son apparition. Nous nous réfugiâmes dans un bar près de Times Square, rempli de financiers de Wall Street. Costume impeccable, écharpe en tweed, gants de cuir, barrette à billets portants leurs initiales. Ils avaient la prestance d’investisseurs et le charme des imposteurs. Pauvre étudiant boursier que j’étais, je les regardais se distribuer entre eux les cartes du pouvoir et régler leurs notes en carte gold. Chloé me sortit de mon apathie.

— Qui sait, un jour, tu seras comme eux…

— Non. Je serai mieux qu’eux.

— Ambitieux de surcroît ! La finance t’intéresse ?

— L’odeur de l’argent m’attire. Et toi, tu veux faire quoi plus tard ?

— Avocate d’affaires.

— Au moins tu sais ce que tu veux.

— Le bar va bientôt fermer. Rentrons.

La pluie n’avait pas cessé. Abrités sous un porche, Chloé m’attrapa par le cou et me vola un baiser plutôt convaincant.

— Tu aimes ?

— Oui.

— Tant mieux. Apprécie-le car ce sera la seule et dernière fois. Bienvenue à New York Alessandro.

Au moins les présentations avaient été faites officiellement. Nous reprîmes la route vers la résidence. Un taxi s’arrêta à notre hauteur.

— Montez ! Archie et Allan firent de la place dans le véhicule. Mes yeux perdus dans le vague survolaient les points lumineux de la ville. Fatigué du périple, je n’entendais plus les brouhahas des trois comparses. Je retenais uniquement que ce soir était le premier jour du reste de ma vie.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 10 versions.

Vous aimez lire Eddine C ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0