Chapitre 5 - Arrivée

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NB : Thomas a un niveau en anglais assez élevé pour comprendre et se faire comprendre. Ainsi, bien que la plupart des prochains dialogues se feront intradiégétiquement en anglais, ils sont racontés en français.

Thomas leva légèrement les yeux et découvrit un large sourire qui s’étirait de plus en plus à mesure que l’escalator descendait. La femme blonde qui tenait la pancarte improvisée était accompagnée d’un homme d’une tête plus grand qu’elle, et d’une jeune fille qui avait probablement le même âge que Thomas. Une fois sorti de l’escalator, celui-ci vint à leur rencontre.

— Bonjour, dit timidement Thomas.

— Salut, répondirent en coeur les 3 personnes qui lui firent maintenant face. Ravis de te rencontrer Thomas.

— Merci, je suis très content d’être ici.

L’homme à la stature imposante tendit la main en direction de la valise de Thomas.

— Donne-moi ça, dit-il. Je pense que ça te fera du bien de la lâcher un peu. Au fait, moi c’est James, mais tu le sais surement déjà.

Thomas enleva sa main de la valise et serra celle de James. Il ne s’attendait pas à une telle poigne.

— Merci, répondit-il.

Puis la femme vint serrer Thomas dans ses bras, et la jeune fille en fit ensuite de même. Thomas fut surprit par cet accueil si chaleureux. Lui qui était si stressé à l’idée de découvrir les personnes avec qui il allait passer le plus clair de son temps durant les prochains mois, ne se doutait absolument pas d’un accueil de la sorte. Rassuré, Thomas commença à esquisser un léger sourire.

— Je suis Tracy, et voici ma fille Alicia, mais tu es certainement déjà au courant.

Les présentations faites, tout le monde franchit les portes automatiques. Soudain, Thomas fut happé par la chaleur. Un ciel bleu s’étendait à perte de vue au-dessus de sa tête, et les rayons du soleil étaient si forts qu’ils en étaient éblouissants.

— Tu n’as pas de lunettes de soleil dans ton sac, demanda Alicia, qui avait visiblement remarqué que Thomas avait beaucoup de mal à garder les yeux grand ouverts. T’inquiètes pas, on ira t’en acheté tout à l’heure. Tu ne vas pas pouvoir passer l’été comme ça.

Thomas était ravi de la gentillesse dont Alicia faisait preuve envers lui. Son sourire le mettait en confiance, et plus que jamais, il était heureux d’avoir posé les pieds sur le sol américain. Il ne savait pas de quoi demain serait fait, mais cette première impression l’enchantait. Ses premières craintes se dissipaient et de l’excitation commençait à en prendre la place.

— Oui, on doit faire quelques courses avant de rentrer à la maison, assura Tracy. On te trouvera une paire en même temps.

Quelques instants plus tard, et après avoir traversé une grande partie de l’immense parking. James s’arrêta devant un 4x4 blanc.

— Ne te fie pas à la voiture Thomas, elle est assez ancienne mais mon père la bichonne comme la prunelle de ses yeux. Ne t’attends pas à ce qu’on ait une villa au bord de l’eau, dit Alicia avec malice

— Oui, renchérit James. J’aime beaucoup cette voiture, mais pas autant que ces deux jolies filles.

Il sortit la clé de la poche de son short, appuya sur l’un des boutons et un léger bruit se fit entendre. Il se dirigea ensuite à l’arrière du véhicule et en ouvrit le coffre.

— Tu veux de l’aide, lui demanda Thomas, bien décidé à faire bonne impression dès le début.

— Non merci, c’est gentil, répondit James. Va plutôt t’installer à l’arrière avec Alicia.

Thomas s’exécuta, il ouvrit la portière et découvrit un intérieur spacieux et confortable. Tout y était comme neuf, à tel point qu’on aurait facilement pu croire que le véhicule venait d’être acheté. Seul le cuir défraichi du levier de vitesse trahissait l’âge de la voiture. À l’extérieur, James ferma le coffre d’un coup sec tandis que Tracy monta à la place passager.

— Thomas, tu es bien installé, demanda-t-elle.

— Oui merci, répondit-il tout en bouclant sa ceinture de sécurité.

Puis la voiture commença à trembler, et le moteur se fit entendre avec grand bruit. Le vacarme fut néanmoins d’une courte durée, et James s’exclama

— C’est parti !

Thomas tourna son regard vers l’extérieur. À travers la vitre, il vit défiler un paysage nouveau, mais qui lui sera sans doute très vite familier. Son voyage commençait aujourd’hui, chargé d’incertitudes mais aussi d’espoir. Il n’était en Floride que depuis quelques minutes, mais l’accueil de la famille Walker et le temps ensoleillé avait suffit à réchauffer son coeur et écarter quelque peu ses doutes.

Il était désormais à des milliers de kilomètres de chez lui, mais il n’était plus seul. Il espérait trouver en Alicia, James et Tracy une seconde famille avec qui passer de bons moments et se créer de merveilleux souvenirs. Il espérait plus que jamais vivre son rêve américain, celui qu’il imaginait depuis des mois, et qui était en train de s’écrire sous ses yeux. Il devait faire place nette de toutes ses hésitations, et profiter à fond de l’opportunité qui s’offrait à lui.

— Thomas ?!

Thomas fut sorti de ses pensées, il tourna la tête et vit Alicia la main sur son épaule.

— Thomas, ça va ?

— Oui, répondit-il. Désolé, je regardais dehors.

— On arrive. Tu t’es assoupi, le contre-coup du voyage sans doute.

— Ah bon ? Je ne m’en suis même pas rendu compte.

Effectivement, le décor avait changé dehors. Tandis qu’il émergeait, Thomas remarqua que les longues rangées d’arbres avaient laissé place à des constructions de toutes sortes. La voiture ralentit peu à peu et s’engagea sur un parking.

— Nous y voilà, dit Tracy. Thomas, j’imagine que tu ne vas pas être trop dépaysé.

La voiture s’arrêta, et c’est alors que Thomas remarqua que se dressait face à la voiture un supermarché de taille moyenne, loin des grands hypermarchés américains qu’il avait eu l’occasion de voir sur internet.

— On a pas beaucoup de chose à acheter, renchérit James. Ce ne sera pas très long.

Tout le monde sortit de la voiture, et Thomas pu apprécier l’ombre de quelques nuages qui avaient fait leur apparition. Ici, la météo était bien différente qu’en France, mais Thomas ne doutait pas qu’il pourrait s’y adapter. Il faisait beau, mais humide un peu aussi. En somme, c’était comme un long été chaud dont il faudrait s’accommoder. James appuya sur le bouton de sa clé pour fermer la voiture puis rejoignit Tracy qui était en train de prendre un caddie. Alicia et Thomas leur emboitèrent le pas, et tout le monde se dirigea vers les portes d’entrée du supermarché.

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