Genèse d'une légende

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J'étais assise à côté de ma grand-mère et on prenait le petit déjeuner ensemble. Je lui racontais qu'on avait l'intention moi et mes amis d'aller pique-niquer à côté de la rivière qui se trouve à l'entrée de la ville, là où il y avait une maison abandonnée qui inspire tant de légendes. Ma grand-mère prit un air sérieux tout d'un coup et me raconta une histoire qui me glaça le sang dans les veines :

Je dois te parler de quelque chose d'important et tu dois m'écouter jusqu'au bout. Ne vous approchez jamais de cette maison, surtout après le coucher du soleil. Je ne sais si je t'ai raconté l'histoire de mon frère, pas mon frère que tu connais Adam, mais un autre c'était l'aîné et il s'appelait Simon. Après que nos cousins nous ont pris nos terres et nos bien après la mort de mon père, Simon décida de nous emmener vivre à la ville où il trouva un travail dans un bain public. Il aidait à nettoyer, s'occupait parfois du bois, Simon était dynamique et gentil. On louait une petite chambre, où on vivait avec notre mère, on n'avait pas grand chose, mais on mangeait à notre faim et c'était le plus important. Un soir à la fin de la journée, Simon découvrit que quelqu'un avait volé tout le bois de la réserve, son patron lui demanda d'aller couper du bois dans la forêt et de ne pas revenir s'il n'avait pas assez de bois pour chauffer l'eau pour au moins une demie journée. Simon vint nous prévenir qu'il allait rentrer tard ce soir. Il s'en alla à la forêt avec une brouette, une hache et une lampe à huile. Quand il eût rempli la brouette de bois d'arbres coupés, la nuit était déjà tombée. Il alluma la lampe à huile, mais se perdit rapidement dans cette forêt. Tout d'un coup, il vit cette fameuse maison illuminée avec du bruit à l'intérieur. Il décida d'aller leur demander de l'héberger pour la nuit. Il toqua à la porte, un homme noir habillé somptueusement lui ouvrit la porte.

_Bonsoir, dit Simon. Pourriez-vous m'héberger pour cette nuit ? Je me suis perdu.

_On ne refuse jamais d'aider quiconque, dit une voix féminine. Faîtes le entrer.

L'homme noir sans dire un mot le fit entrer, Simon fût ébahi par ce qu'il vit : des hommes et des femmes bien habillés. Une table remplie de plats diverses, avec des verres en or remplis de vins rouge.

_Soit le bienvenue dans ma demeure, dit la même voix que toute à l'heure qui s'averra être celle d'une belle femme.

Simon passa la nuit à manger et à boire, et à discuter avec les personnes présentes ce soir. Son hôte ne lui parla pas, elle ne faisait que le fixer. Mon frère totalement ivre passa la nuit avec la belle inconnue. Il se réveilla, il faisait toujours sombre dehors, il était dans le lit de cette inconnu et des bougies illuminaient la chambre, il s'habilla. Il avait honte des péchés qu'il avait commis. Il n'y avait personne d'autre dans le lit, son regard tomba tout d'un coup sur son hôte, une vision qui le terrifia. Elle était nue avec le haut du corps comme celui d'une femme et avec des pattes de chèvres à la place des pieds et des jambes. Il était pétrifié de peur, elle s'approcha de lui et lui murmura :

_Si tu tiens ta promesse d'être à moi, tu seras le plus riche des hommes.

Le pauvre Simon, se sauva de cette maison et courrut jusqu'à arriver à la ville. Il arriva à notre chambre à l'aube, il avait les habits trempés de sueur et tremblait. Ma mère lui fit changer ses habits, et l'enveloppa dans une couverture, et le suppliant de nous raconter ce qu'il avait vu mais il était en état de choc. Quand je sortis de la chambre pour aller aux toilettes, je suis tombée sur la brouette remplie de bois, avec la hache et la lampe à huile, j'ai cru que mon frère les posa là. Quand ma mère le lui demanda, il commença à crier et à gesticuler comme un fou. Trois jours passèrent, et l'état de mon frère n'avait pas changé : toujours tremblant et fiévreux. Ni prêtres ni médecins ont pu guérir Simon. Le quatrième soir on reçut la visite de la plus belle des femmes que mes yeux aient vu, ma mère nous ordonna moi et Adam de sortir. Adam alla jouer dans la cour et j'ai gardé mes oreilles collées à la porte pour écouter. Ma mère supplia la femme d'épargner son fils et qu'on se pliera à tous ses désirs, la femme rigola et lui fit part des sentiments qu'elle avait pour mon frère et qu'il ne sera guéri que quand Simon acceptera de l'aimer comme elle l'aime. Simon murmura qu'il était prêt à lui jurer fidélité.

Notre vie ne fut jamais la même.

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