Chapitre 18

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                    (Inspecteur)

Je retournai  au  bureau, et me mit à cogiter, à retourner les preuves dans tous les sens.  Je fus pris par un début de migraine, je fouillais les tiroirs à la recherche d’aspirine, rien je ne trouvais que des chewing-gums mentholés. Qu’est-ce que je détestais cette saloperie, j’avais besoin d’une cigarette, mais ce n’étais pas le moment de prendre une pause, le temps jouait contre moi. Je consultais tous mes dossiers, tous les évènements s'étant produits au Mexique, je cherchais une ressemblance avec le meurtre survenu au Mexique et celui-ci, où était le lien dans tout ça...

Je me torturais ainsi pendant une bonne heure sans rien trouver, et finis par piquer du nez.

Je fus réveillé en sursaut par le téléphone, je décrochai précipitamment le combiné et me présenta.

- Inspecteur Harry Wilson qui est à l'appareil ?

C'est le légiste, j'ai découvert une preuve qui pourrait mener directement au tueur.

L'inspecteur répondit simplement.

- J'arrive !

Et  je déposai le combiné l'écrasant contre son support.

Je sautai dans la voiture sans prendre ma veste, qui, de toute façon dans son état, ne m’aurait pas servi à grand-chose et   me mis en route en direction de la morgue qui se trouvait à l'hôpital de la ville voisine, à environ 25 minutes de voitures.

En arrivant sur les lieux, je me   rendis directement à la morgue qui se trouvait au sous-sol en suivant les indications affichées sur les panneaux, c'était bien la première fois que les panneaux des hôpitaux s’avéraient utile.

En traversant le couloir, je croisai un homme au regard dur qui avait une cicatrice lui barrant le visage, ce visage... il m’était familier ?  Avec la fatigue je n’avais pas décrire correctement chacun de ses traits masqués derrière une capuche. Les nerfs à vif, j’étais près à lui sauter dessus et l’arrêter sur-le-champ, mais pour quel motif ? Était-ce le kidnappeur dont me parlait le gamin ? J’avais besoin de sommeil, cette histoire me montait à la tête et je perdais toute capacité de discernement.

J’arrivai devant la porte où était écrit en petites lettres dorées « morgue » ; j’ouvris la porte avec précipitation, je devais immédiatement savoir ce qu'il se passait afin de ne pas laisser trop d'avance au tueur.

J’étais à présent en face du légiste, il était en train d’introduire un élément dans un sachet, dont je ne pus en discerner la contenance et le transmit à un scientifique du labo. Le légiste me fit signe d'approcher et commença son briefing :

-Alors le décès remonte à environ 20h, hier soir.

Ça correspondait au moment où j’étais arrivé après avoir été appelé par un témoin qui disait avoir vu un jeune garçon courir en direction de la forêt.

- Alors comme vous le saviez la mort est due à une hémorragie provoquée par un objet contondant, il a dû beaucoup souffrir : la lame du poignard a perforé son foie il a dû mourir en de longues minutes après s’être vidé de son sang. Il  ne présente aucune trace d'étranglement, ni aucun autre hématome ; rien au niveau des mains et des chevilles ne laisse penser que la victime a été attaché, séquestré et déposé là. L’homme s'appelle Douglas McCarthy, nous avons retrouvé son portefeuille dans sa poche, il est marié à Annie McCarthy qui est sa femme depuis plus de trente ans, c'est vraiment triste ce qui lui arrive, mais bon c'est la vie dit-il sans laisser apparaître aucune émotion.

J’avais l’habitude de côtoyer la mort et la façon dont les légistes parlaient des victimes sans une once de compassion, ne m’ébranlait pas le moins du monde.

Le gamin ne m’avait finalement pas menti, c’est bien ce Douglas dont il me parlait et le physique de la femme que j’ai aperçue là-bas correspond. Il ne me reste plus qu’à trouver le lien entre toutes ses personnes.

- Tout le reste est clean : il souffre d'une légère surcharge pondérale, ses poumons sont en bon état, son foie en revanche est en piteux état. Je décèle des traces d’absorption d’alcool régulière, le poignard n’a pas arrangé les choses. S’il n’y avait pas eu ce coup de couteau, la cirrhose se serait sûrement chargée de lui dans peu de temps.  Voilà c'est  tout ce que je peux vous apprendre sur lui...

Je le remerciai et me préparai à partir quand il m’interpella.

-Ah oui au fait, j’ai failli oublier ! J'ai retrouvé un cheveu appartenant sans doute à l'agresseur, je l’ai trouvé dans la main droite de la victime, il lui a sûrement arraché en essayant de se débattre, enfin bref.  Je l'ai confié à un des meilleurs scientifiques du labo, il vous appellera dès qu'il aura trouvé une concordance d’ADN.

Le légiste termina son briefing ainsi et me fit un bref salut avant de retourner à son travail.

Je le   remerciai et quitta l'hôpital, je remontai le plus rapidement possible dans la voiture pour éviter d’être trempé à nouveau, j’enclenchai le contact, poussai le bouton de chauffage au maximum et actionnai les essuie-glaces. L’heure sur le tableau de bord indiquait 6h du matin. Je démarrai mon véhicule et me mis en route en direction du bureau.

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