Chapitre 17

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Une alarme s'alluma dans mon cerveau , cette découverte me fit l'effet d'une gifle.

J'essayai de rester naturel, de ne pas me laisser envahir. S'il fouinait un peu plus dans cette direction, il découvrirait qui j'étais et là, je ne serais pas près de revoir la lumière du jour. Déjà qu'il ne manquait pas d'élément qui me reliait déjà à cette affaire. Mon sang ne fit qu'un tour quand je le vis surligner le nom de mon père et l'entrer dans le logiciel de la police. Aucune correspondance ! Leur dossier était plus tôt maigre, les seules choses qu'ils savaient de lui, c'est qu'il était un homme d'affaires et qu'il avait une femme et deux enfants.

L'inspecteur eut la brillante idée de googleliser son nom ; cette fois, sa recherche fut plus fructueuse. Il tomba sur une série d'articles faisant son éloge.

Pendant ce temps, je vis mes doigts se mettre à trembler, mon sang se glaça. J'étais tétanisé.

L'homme sur la photo était présenté comme un homme bon très humain qui transmettait beaucoup à son prochain, organisait des réunions des collectes de fond et toutes sortes de galas de charité pour la police, les services publics, les sans-abri les animaux et j'en passe. Cela était sans intérêt. Il cherchait le détail qui pourrait tout éclaircir. Il glissa sur la page et trouva l'onglet renvoyant sur Wikipédia où se trouvait sa biographie, il la survola. Il y avait la date de naissance, le lieu où il avait vu le jour, le nom de ses parents de sa progéniture. Il était père d'une petite fille prénommée, Anna et d'un adolescent beau gosse très intelligent sûr de lui, je crois que je vais arrêter là, ça vaudra mieux pour tout le monde...

Quand il tomba sur une coupure de journal parlant d'une collecte de fond, ici même, là où j'habitais le nom du patelin l'interpella et il cliqua immédiatement sur le lien, et c'est à ce moment que mon sort fut scellé. L'inspecteur recula au fond de son siège et ses yeux et sa bouche s'ouvrirent en cœur, sur l'article il vit instantanément une photo de cet homme et de sa famille. Il ouvrit grands les yeux en m'apercevant au côté de mon père sur la photo.

Il me fixa d'un regard noir cette fois il comprit que je n'étais pas là par hasard. Il perdit son air doux et sympathique et se transforma en enquêteur impitoyable et, d'un air froid et d'un ton coléreux dit en frappant les paumes de ses mains sur le bureau:

-Maintenant tu vas me dire tout ce que tu sais !

Je n'avais plus le choix ; je devais jouer carte sur table. Si je le contrariais davantage en mentant ou en lui cachant des détails je prenais le risque d'être arrêté.

Je lui relatai en détail chacun des évènements de ces derniers jours. Je lui parlai de la victime, Doug. Qu'il ne mettait pas étranger, que c'était même un très bon ami, et que la femme qui s' était effondrée tout près du corps était la femme de celui-ci. Je lui racontai le lien qu'entretenait Douglas et mon père, toute mes après-midi passés en sa compagnie, la façon dont ma maison avait brûlé, et lui fis également une description très claire de l'agresseur masqué qui avait kidnappé ma sœur. mais je lui confiai également mes doutes sur la fidélité du boucher envers mon père, qui avait comme par magie réapparu dans nos vies.

Je poursuivis avec ma course poursuite, dans la forêt, contre le kidnappeur, les détails de son visage qui me firent penser à lui, mais après mûre réflexion, je compris qu'il n'avait rien avoir là-dedans du moins dans l'enlèvement. Je lui parlais de la cicatrice que partageaient ses hommes, cette ressemblance qui m'avait longuement fait douter. Je lui parlai de Wendy et Jack qui m'avaient tiré des griffes du criminel avant que le pire ne se produise. Sans leurs interventions, je serais sûrement mort.

Je racontais aussi que la mère de Wendy qui n'était pas vraiment ce qu'elle prétendait être et qui semblait avoir des liens profonds avec mon père, la disparition de jack qui s'était mystérieusement évanoui après avoir suivi Wendy jusqu'à chez elle.

L'enquêteur m'écouta attentivement et une fois que j'eus finis, il prit la parole, se laissant tomber dans son fauteuil, les mains croisées derrière la nuque en soupirant.

- , si je comprends bien on a un enlèvement, un ou plusieurs kidnapper, un potentiel associé de ton père qui se trouve être la mère de ton ami si je ne me trompe pas ? Et un ancien ami de ton père qui déboule de nulle part juste après que ta sœur est disparue enlever par un type qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau ? Un cadavre qui entretenait des liens avec ton père ? Eh ben, dis donc, ça fait beaucoup pour un si petit village...

L'enquêteur semblait être dépassé par la situation, il regarda dans le vide et disparut dans ses songes.

Je me mis à repenser aà tout ça à essayer de trouver des liens là où ce se trouvait que chaos et incompréhension.

Pourquoi Doug avait-il bien pu être assassiné, qu'avait-il fait pour qu'on s'intéresse à lui ? Depuis plus d'une dizaine d'années, il n'avait pas quitté le confort de sa maison et s'était complètement happé par le doux confort de la retraite. J'avais beau être un enfant, j'avais le flair aiguisé comme un flic en fin de carrière, il me manquait plus que ce petit détail, cette petite pièce de puzzle qui une fois ajoutée donnerait un sens à toutes mes interrogations.

L'enquêteur reprit ses esprits et me dit :

-Bon, tu vas aller faire un petit tour en cellule le temps que je réfléchisse à tout ça, je ne vais pas laisser ma pièce maîtresse s'en aller , tu sembles être le centre de tout , je te lâcherais pas, je vais te coller comme un aimant. En attendant je vais repenser à tout ça dans le calme et attendre le résultat de l'autopsie qui débutera dans quelques heures, et avec un peu de chance, les mecs du service médio légal trouveront des empreintes ou des preuves qui permettront de remonter jusqu'à l'assassin.

-Mais vous ne pouvez pas faire ça ! Mon ami a disparu, je dois le retrouver !

-Tu ne discutes pas, n'oublie pas que tu es lié de très près à cette affaire, et de toute façon tu m'es trop utile pour que je te laisse partir. Et puis avec le temps qu'il fait dehors, tu ne tiendrais même pas 10 minutes. Tout à l'heure pendant que tu dormais, j'ai contacté mes collègues, ils prendront soin de ta mère et une équipe est partie sur les traces de ton , ne t'inquiète pas, ils vont le retrouver.

Je ne répondis pas, dans le fond je ne pouvais rien faire de plus dans l'immédiat. Harry me mit dans la cellule et verrouilla la porte.

- Bon tu restes sage ? Je reviendrais te chercher un peu plus tard et sur ces mots quitta la pièce.

Je m'allongeai sur le banc de béton gelé et aussi confortable qu'un matelas de punaises et me mis à réfléchir. En observant le plafond, les larmes me montèrent aux yeux.

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