Marseille

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 Dans la 16 en direction de Marseille, ça bouillonne dans ma tête. Petit à petit je commence à y voir un peu plus clair dans cette affaire. Deux politiciens véreux qui fomentent un complot avec une usine de produits chimiques; un juge et une avocate pour les couvrir sur le plan juridique; un comptable sur le plan économique, il y a donc certainement un beau magot à la clé; Le ministre de l’environnement qui reçoit des pots de vins pour fermer sa gueule et certainement pour ne pas interdire un quelconque produit; reste le général, je suis pas vraiment sûr de son rôle, je pencherai pour le transport et la distribution, vente à l’étranger peut être; et le mystérieux Chantilly - ça lui va bien non ? - à propos duquel je n’ai rien su trouver. Et derrière tout ces beaux enfoirés il y a X, le cerveau inconnu, la cible n°1.

 Hier Francky m’a contacté pour m’orienter vers Marseille, il m’a transmis l’adresse d’un appart où je pouvais crècher quelque temps, “pas le grand luxe mais tu auras tout ce dont tu as besoin” qu’il m’a dit. Je m’étais pas senti aussi vivant depuis mes 30 ans, c’est l’adrénaline, j’ai perdu 20 balais ! Le seule chose que j’ai pas encore pu tirer au clair c’est le plan de cet enfoiré de Francky mais quelque chose me dit que je comprendrai bientôt.

 Après quatre bonnes heures de 16 je suis vanné - plus trop mon truc les longs trajets - mais j’arrive enfin à destination. C’est un vieil immeuble dans le 1er arrondissement, à deux pas du vieux port, pas très attrayant effectivement. Je rentre le code que Francky m’a filer et trouve les clefs de l’appart sous le paillasson comme promis. C’est un studio pas très grand où il n’y a aucun meuble à part un lit. Sur chaque mur il y a un portrait en A4 de deux de nos victimes et dessous de chaque poster un coffre plus ou moins grand fermé d’un cadenas et flanqué de la lettre correspondante. Sur le lit je trouve une petite enveloppe à laquelle sont scotchées deux clefs marquées d’un A et d’un B.

“Mon très cher Johnny Boy !

Bienvenu dans mon humble cache, fais-y ce que bon te semble, tu y es chez toi. Dans chaque coffre tu trouveras l’outil de la destruction de nos chers ennemis, pour chacun j’ai donné le meilleur de moi même pour lui trouver la punition idéale, j’espère que tu apprécieras mes efforts. Dans l’enveloppe tu trouveras également de l’argent pour couvrir tes dépenses, je te conseille le restaurant “Chez Félix” que tu trouveras sur les quais, c’est un petit bouiboui mais le repas y est familiale et la bière bonne. Dis que tu viens de la part de Francky, Félix est un vieil ami, je l’ai prévenu de ton passage.

profites bien de ta dernière danse Johnny.”

 Il m’a même réservé le resto ce con, il se fout de ma gueule. Peut être que j’en apprendrai plus sur lui en demandant à Félix. Quoi qu’il en soit je prend la première clef et ouvre le minuscule coffre sur ma droite. A . J’y trouve un mot et un petit sachet de plastique rempli d’une poudre grise ainsi qu’une caméra. Je décachette l’enveloppe :

“Pour A, un petit peu de son propre produit. Tu auras surement besoin de Betsy pour le lui faire prendre. Attention à bien le restreindre avant, risque de morsure !”

 De la drogue, c’est ça leur grand complot ? Remarque, ça a pas l’air sympa comme machin. Francky veut donc que je film le bonhomme alors qu’il prend sa propre dope, j’aime bien et ça fera du bruit sur le net si on arrive à prouver qu’il y est lié. Je me dirige vers le second coffre, B , à peine plus gros, qui se trouve sur le même mur un peu plus loin. Je le déverrouille : une bière - encore fraîche étrangement -, un petit dictaphone et un sac mortuaire. Joyeux. Et un autre post-it.

“Pour B, paix à son âme, de quoi enregistrer sa dernière conversation (tu as dû tirer les mêmes conclusions que moi) et un petit cadeau pour trinquer à sa santé. Le sac est une blague. Désolé je n’ai pas pu résister. Ne sois pas en retard !”

 Je siphonne ma bière en deux deux et enfile ma veste. Un bon repas me fera du bien, j’ai pas graillé depuis ce matin. Une bonne bière aussi, j’en ai pu que cinq aujourd’hui. Je file chez Félix.

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