Chapitre 55

4 minutes de lecture

— D'abord, je finis de rouler mon pétard ! j'annonce tranquillement histoire de gagner du temps. Après je te roule une pelle et crois-moi, tu vas jamais t'en remettre...

Whit' s'esclaffe et me regarde préparer délicatement mon pétard.

Putain, est-ce que je dois vraiment la galocher ? Je ne sais pas exactement où j'en suis. C'est un jeu, non ? Et je ne sors pas vraiment avec Marion, du moins pas encore. C'était convenu comme ça en juillet. Je sers les feuilles chargées de tabac et de weed dans mes doigts. Je cale à l'extrémité mon filtre en carton et je fais mon cône, parfait, long et fin comme j'aime les faire. Je lèche tranquillement la colle du papier blanc, sans me soucier de ce que disent les autres autour de moi. Je crois que je suis raide et que si je me lève, je tombe. Je pince le bout de mon joint pour ne pas qu'il se vide et je le coince derrière mon oreille. 

Enfin, je me tourne vers Whitney qui m'attend. Je lui attrape la main et je la fais mettre debout pour qu'elle vienne s'asseoir sur mes genoux. Elle se rend très vite compte que je bande. Elle semble dans un premier temps surprise, mais elle se garde de faire une remarque. Je l'attrape par la taille et passe une main dans son dos, sous son t-shirt. Je pose mon autre main sur sa joue pour l'obliger à me regarder.

Whit' avance son visage  vers le mien et je m'empare de sa bouche. Nos lèvres humides se rencontrent avec passion. Elle a rallumé en moi des braises que j'essayais de tempérer tout cet été. C'est plus fort que moi, le bout de ma langue caresse la sienne et j'aime les sensations que cet échange procure à mon corps. Notre baiser n'en finit pas. Je n'ai pas envie qu'il s'arrête. Je veux terminer avec Whit' ce que l'on a jamais eu le temps de faire. Je suis saoul et la seule chose qui m'obsède est le corps du Whitney sur le mien. La main avec laquelle je tenais son visage descend dans son cou, je veux redécouvrir sa poitrine généreuse. Pendant que ma langue continue d'ensorceler la sienne, je m'autorise à continuer l'assaut de son soutien-gorge. La main de Whit' m'arrête. Je libère sa bouche pour la regarder et comprendre ce qu'il se passe. 

J'ai oublié que nous ne sommes pas tout seuls. Je découvre qu'il fait maintenant nuit. Autour de nous, les gens ont bougé, comme pour éviter de nous déranger. Max et Ashton ont les yeux rivés sur leur portable alors que Jade et Soraya sortent de la cuisine avec des pizzas. 

Whit' est toujours installée sur mes genoux et je tire  son visage vers moi pour qu'elle m'embrasse à nouveau. J'ai besoin de son réconfort, de ses mains sur moi pour réchauffer mon coeur, de ma tête dans son cou qui sent bon le parfum pour femmes. Elle me donne un bisou rapide et se lève. 

— T'embrasses bien, gamin ! finit-elle par dire en me caressant la joue. 

— Je sais !

Je rattrape sa main pour ne pas la laisser s'éloigner mais Max m'interromp dans ma tentative. 

— À toi, Tonio !

— Ah ouais, je me souviens soudain que ce n'était qu'un gage. Max, Action ou Action !

— Non, vas-y, je fais plus tes actions, branleur...

De toute façon, je n'en plus rien à faire de leur jeu, je n'ai qu'une volonté : visiter la chambre de Whit'.

— Rho, tu saoules, ducon ! Je vais pissser pour la peine ! je lui lance.

Je m'allume mon joint et je me lève en oubliant que je suis dans mon vieux jogging et que ce genre de vêtement est très confortable mais très moulant.

— Ah bah Whitney t'as fait de l'effet, constate Jade en pointant Popol.

— Ouais, t'as vu ça ! je confirme en regardant mon entrejambe.  Whit', montre-moi le chemin des toilettes, s'te plaît !

Sans se faire prier, elle me prend la main et m'attire dans sa maison. Je me laisse guider, titubant et me cognant parfois dans les murs du couloir.

— Mets pas de cendres de ton pétard partout, Speed !

— Non, t'inquiète, je fais attention, je lui mens. Par contre, c'est pas une blague, faut que je pisse avant que tu me montres ta chambre...

— Je comptais pas te la montrer mais si tu insistes ! Les toilettes sont ici, dit-elle en poussant une porte. Et ma chambre est là...

Après mon passage au WC, je pousse la porte d'en face. Whit' est debout dans sa chambre. La lumière est éteinte, je ne distingue que son ombre grâce au lustre du couloir. Je m'avance et l'attire vers moi d'une seule main pour la plaquer contre mon torse, je tiens toujours mon pétard dans l'autre. Je suis beaucoup plus grand qu'elle et je suis obligé de me baisser pour atteindre son cou où je l'embrasse du bout des lèvres avec insistance.

— T'es complètement bourré, Speed ! murmure-t-elle en se laissant faire.

— Je sais mais j'ai envie de toi...

Whitney s'agrippe à ma nuque et nos bouches se trouvent instinctivement. J'aspire avec délice sa lèvre inférieure avant que ma langue ne cherche la sienne. Tout mon corps s'électrifie à ce contact humide et brûlant. Whit' promène ses mains chaudes sur mon dos, osant même descendre sur mes fesses qu'elle presse fort contre elle. Au contact du ventre de ma partenaire, Popol s'enflamme complètement. Sans réfléchir d'avantage, perdu dans le tourbillon de l'excitation, je pousse Whit' vers son lit. Nos bouches se séparent quelques instants, le temps pour moi de poser mon joint qui s'est éteint sur le bord de sa table de nuit et de retirer mon sweat avant de m'allonger sur elle...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Antoine COBAINE ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0