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IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII
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IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII
IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII IIII I
Ma chère, ma très chère
Cela fait deux cent quatre-vingt-onze jours que vous m’avez quitté, toi et tous les autres.
J’ai pu trouver un passage par ce qui me semble être les Pyrénées. Par ici il reste des endroits encore verts, je ne peux pas exprimer à quel point cela me fait du bien. Tu aurais aimé cet endroit, j’en suis certain. Parfois, en marchant, je t’imagine courir devant moi en laissant traîner tes mains dans les herbes hautes comme tu t’amusais à le faire. Je t’imagine de dos, tes cheveux blonds comme les blés dans le vent et ta robe rouge - la seule que je t’ai vu porter je crois - et puis tu te retournes et je ne vois pas ton visage. J’essaie de toutes mes forces mais tu disparais. Toujours.
J’ai réussi à prendre un lapin dans l’un des pièges que j’ai posé - je ne pensais pas qu’il y avait encore des lapins, ni que je savais faire des pièges - , il est bien maigre mais bon, je suis seul. Qu’est ce que je donnerais pour que tu me le cuisines, tu t’en serais bien plus mal sorti que moi, c’est sûr, mais il serait de toi. Même ta cuisine me manque, tu te rends compte ?
Bientôt je te rejoindrai, adieu ma chère, ma très chère.
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