Des futiles âmes inconnues
Se sont rencontrées, douce imprévue.
Elles se souviennent d’un passé
Inexistant, de moments aimés
D’une autre vie. En un triste soir
Elles se sont reconnues, vues, sœurs.
Sur la même valse leurs las cœurs
Se sont alliés. Un jeu d’un soir
Devenu lien indéfectible.
Ces âmes ont connu l’écorchoir
D’une morne vie trop illisible.
En s’enlaçant elles s’élancent
Dans un océan ou leurs sens
Virevoltant, s'extasient dans
Les rares caresses du vent
Venu du soleil s'élevant.
Cette danse, paisiblement,
Les éloignent de ce noir monde,
Portées par les divines ondes
De la valse de leurs las cœurs.
Oh ! Précieuses âmes sœurs !