2-Une piste ?

3 minutes de lecture

40 jours avant le drame :
###
Appareil photo à la main, nous observions une dernière fois ce qui se passait dans l’appartement situé de l’autre côté de la rue ; dans l’espoir de prendre quelques clichés, trouver un début de piste. Mais rien n’avait bougé de toute la nuit depuis notre planque, dans ce modeste hôtel de Chicago. Une fois de plus, nous faisions du surplace, l’enquête n’avançait pas. D’ailleurs, que cherchait-on, je n’en n’avais aucune idée.
###
Et quand je dis on, je parle de moi et mon coéquipier, Aron Smith. À vrai dire c’est plus qu’un équipier, c’est un ami. On s’est rencontrés à l’école de police, il y a maintenant près de quinze ans, c’est là que l’on a sympathisé, et la vie nous a donné la chance de pouvoir travailler ensemble. Et ce duo nous le formons depuis dix ans, comme le temps passe vite.
###
Aron, c’est un gars de taille moyenne, un peu frêle et pale, les cheveux bruns, toujours bien peignés sur le côté, la barbe un peu mal rasée. Mais sous ses airs de victime, si je puis dire, se cache quelqu’un de fort, mentalement, il n’est pas du genre à trembler quand on nous envoie dans une mission à risque. Ce qui fait de lui un bon policier, il garde son sang-froid même si parfois, il a peur, comme tout le monde.
###
La porte de notre chambre, toqua, je les invitais à entrer. C’était nos remplaçants, ils allaient à leur tour passer la journée à attendre qu’il daigne se passer quelque chose de l’autre côté de cette rue. Cela fait quatre jours que nous nous alternons jour et nuit, sans qu’il n’y ait le moindre mouvement suspect. Pourtant d’après nos renseignements, c’est dans l’appartement d’en face que devrait se dérouler des échanges, ou peut-être des réunions.
###
Nous sommes quasi certains, qu’un important trafic de drogue, se passe dans ce quartier, et même dans de nombreux autres de cette ville. Mais dans la police, il ne faut pas des quasi-certitudes, il faut des preuves, sans ça, on ne peut pas lever le petit doigt. Malheureusement, cela fait trois mois que nous n’avançons pas. C’est frustrant, parfois, une enquête se résout en quelques semaines et d’autres fois, nous sommes impuissants.
###
Nous quittons, l’hôtel, il est sept heures, du mat’ et notre journée est terminée. Après avoir passé dix heures cette nuit à surveiller, nous méritons un repos bien mérité. Aron m’invita à prendre le café, en guise de petit-déjeuner, dans le lieu de nos habitudes. Le bar au coin de la rue (oui c’est son nom), c’est là que l’on passe nos soirées à faire des concours de billards avec une bonne bière à la main.
###
Bien sûr en dehors des heures de travail, cela va de soi. Nous entrons dans celui-ci comme des bons vieux habitués, nous nous asseyons sur les hautes chaises, le long du bar. Sans même demander, Kelly, la barmaid et propriétaire, nous sert chacun un café :
—C’est pour vous, je vous en fais cadeaux.
—Mais en quel honneur, demandais-je
—L’autre soir, j’avais parié contre vous au billard, et vous avez gagné.
—Eh bien, merci Kelly, répondit Aron. »
###
Dans un silence, nous avions bu, nos cafés, c’était un moment appréciable après une nuit aussi ennuyeuse que monotone. Aron entama la discussion :
—Tu sais Oliver, j’ai bien réfléchi à propos de l’enquête, on devrait aller, faire un tour dans le vieux quartier, J’ai entendu dire, qu’il s’y passait quelque chose de pas clair là-bas. Ca a peut-être un lien avec notre mission.
—Tu as raison, mais d’où tu tiens ça ?»
###
Il me regarda souriant, en me frappant amicalement l’épaule :
« — J’ai mais indics, moi aussi, qu’est-ce que tu crois.
—-Sa se saurais si tu avais des indics de confiances, lui répondis-je en le taquinant comme un vieux frère.
— Bon qu’est-ce qu’on décide, on y va demain ?
—Parlons-en au chef, et faisons une descente au vieux quartier.
—Ah là je te retrouve mon pote. Allons dénichés ces trafiquants. »
###

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 6 versions.

Vous aimez lire Jerem la plume ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0