Une heure passe environ, les deux se quittent avec un baiser passionné, et rejoignent leurs chambres, fatigués, n’arrêtant de ressasser l'alchimie qu'ils ont vécu ensemble.

Une semaine, sans que leurs habitudes ne changent, mise à part que Kayn et Alyson qui ne cesse d'être de plus en proche sans s'en cacher. Les réunions Des Corbeaux de plus en plus fréquentes, ce qui implique à tous un plus grand danger de sortir de chez eux.

 À travers la fenêtre, pas une feuille des arbres qui s'envole, le vent ne se montre pas, seul les rayons du soleil traversent les fenêtres des maisons.

Dans le foyer d'Alyson, la vie est présente, Antonin allume la télévision et met la seule chaîne disponible ; une chaîne diffusant 24 heures sur 24 de la musique en tout genre. Il danse légèrement sur la chanson d'un rappeur parlant de drogue, de putes et autres choses qu'il trouve "ordinaire" de ce genre de chanteurs.

Amelye qui est en train de cuire sa pâte à pancake lui adresse un regard interrogateur.

– T'es sérieux, dit-elle en le jugeant.

Kayn regarde le spectacle qu'Antonin leur donne en faisant une chorégraphie improvisée, n'arrivant pas à s'en empêcher Kayn éclate de rire, accompagné quelques seconde après d'Amelye et Antonin.

 Alyson, elle, est encore plongée dans un profond sommeil dans sa chambre qui ne laisse aucun rayon de lumière pouvant la sortir tendrement de sa nuit.

Deux ou trois heures passent. Amelye, Antonin et Kayn sont assis au pied du canapé à jouer à un jeu de carte sur la table basse. Pendant le tour d'Amelye, Kayn regarde discrètement l'heure sur la télévision, il est presque 14 heures. Son inquiétude à propos d'Alyson grandit au fur et à mesure qu'il ne la voit pas. Puis il entend une porte se fermer. Voyant que Kayn n'est plus du tout avec eux, Antonin claques des doigts devant lui.

– Ho tu te réveilles, c'est à ton tour, dit-il un peu autoritaire.

– Pardon, j'avais cru entendre un bruit. Mais le bruit qu'il a entendu est bien réel, Alyson descend les marche lentement, les yeux encore semi-fermés, elle les voit tous rassemblé, là regardant étonnés.

– Quel heures il est pour que vous jouiez aux cartes ? Dit-elle endormi.

– Pour être exacte il est, 14 h 03, t'as fais une bonne nuit, p'tit bébé, dit Antonin regardant sa montre, lâchant un petit rire moqueur.

– Quoi ? C'est une blague, pourquoi vous ne m'avez pas réveillé ?

– Bah on en voyait pas l’intérêt, y pas grand choses à faire aujourd'hui les réserves sont remplies, Les Corbeaux passent que dans 3 jours, on a rangé la maison hier, et moi je fais une pose dans mes recherches, dit Antonin avec évidence.

Alyson abandonne la conversation en élançant son bras.

Dans sa tête, tout est en panique, elle devait préparer les plans avec le Drogeur et le Fou, et envoyer quelqu'un pour donner le message qu'elle devait récupérer dans la chambre d'Antonin.

Pour ne pas éveiller les soupçons, elle reste on ne plus calme et naturel.

– Il reste des pancake sur le plan de travail si tu veux manger, je les ai fait ce matin, dit Amelye en jouant son tour balançant 4 cartes.

Un sourire se dessine sur le visage d'Alyson, elle regarde le plan de travail et aperçoit les pancakes qui n'attendent qu'elle pour les engloutir, son ventre lui annonce très clairement que si elle ne mange rien, celui-ci va commencer à se révolter fortement.

Elle mange les délicieuses préparations d'Amelye, tout en regardant les autres jouer, en tailleur sur le canapé.

Une trentaine de minutes passe, tout le monde commence à en avoir marre de joué, alors chacun est allés dans son coin, Amelye, allongée sur le canapé, lit un roman policier qu'elle avait oubliée de récupéré il y a de ça quelques mois. Kayn recopie sur un cahier, des dessins qu'il a sur son téléphone, allongé sur son lit. Antonin s'est replongé dans ses recherches, à décrypter chaque symbole des plans deux semaines auparavant, avec ses écouteurs dans les oreilles. Et Alyson gribouille sur une feuille les planifications des prochaines missions, assise sur sa chaise en cuire.

Depuis qu'elle a mangé, elle se sent un peu inconfortable, des légères douleurs au ventre, et quelques douleurs à sa poitrine. D'un coup, elle se lève et se rue vers les toilettes.

Kayn entend les bruits, pose son crayon et se dirige discrètement vers les bruits. La porte est fermée, il donne deux coups légers avec son index.

– Est ce que ça va ? Il ne connaît pas l'identité de la personne enfermé dans les toilettes, mais le ton inquiet qu'il a, montre qui que se soit, il est touché.

– Oui, laisse-moi, dit Alyson agressive, le regard de Kayn change, il veut la soutenir, l'aidé, mais elle lui interdit, il hésite à frapper contre la porte pour qu'il l'aide, mais tout compte fait elle n'est pas en grand danger.

– Désolée... T'inquiètes pas tout va bien...

Des larmes commencent à couler sur les joues rouges d'Alyson, une tristesse profonde vient envahir ses pensées de peur qu'il ne pense qu'elle ne veut plus de lui, et de l'odeur de l'acidité.

Kayn pose sa main contre la porte, reste quelques secondes et repart dans sa chambre, silencieux, il ferme la porte de sa chambre à clef, prend ses écouteurs et se concentre sur ses dessins et sa musique.

Elle sort des toilettes après quelques minutes de chagrin intense et d'avoir rendu son dernier repas, rentre dans sa chambre, et regarde son calendrier.

– On est déjà le 16... Dit-elle doucement, les questions qu'elle se pose ont toutes une réponse. Une inquiétude grandissante l'a fait s’asseoir sur sa chaise, le regard dans le vide, l'air désemparé.

Elle a encore un espoir pour ce qu'elle craint ne soit qu'un cauchemar, mais pour ça, il faut qu'elle parte dehors.

Tout en pensant, elle regarde vers la fenêtre qui n'affiche que le haut des arbres secoué par un léger vent, des nuages blanc qui camoufle le ciel d'un bleu parfait.